Bien le bonjour cher lecteur.
Voici un petit remix d'Alice au pays des merveilles à la Kingdom Hearts, ou plus précisément : Avec nos très appréciés membres de l'Organisation XIII.

Yaoi "naturellement". Pas de couple en particulier, tout dépendra de mon humeur et du temps qu'il fera xD

Je tiens d'ailleurs à remercier Okami89250 pour m'avoir donné envie de poster ce soir, et tous ceux qui me liront et me laisseront des reviews.


Introduction - Après-midi théâtre.

La salle était plongée dans le noir, silencieuse et calme si ce n'est un froissement de tissu et quelques grognements. Un projecteur s'alluma soudain, illuminant le milieu de ce qui semblait être une scène de théâtre décorée de fleurs en tout genre. Un lierre mêlé à quelques fougères formaient un arbre sur un côté de ce qui devait être un champ, un jardin ou une clairière. D'autres se contentaient de couvrir le sol en un grand parterre de pâquerettes, de tulipes et de lys. On pouvait aussi deviner une colline couverte de roses blanches dépourvues d'épines et au loin une maison en crocus et impatiences. Un doux parfum floral planait dans l'air et la pièce allait pouvoir commencer. Ou du moins elle aurait dut.

- Je… Non !

Ce qui semblait être une ravissante jeune femme en robe bleue à dentelle fut pousser sur scène. Ses pieds chaussés de souliers vernis s'emmêlèrent avec quelques boutons d'or et les tiges de lyserons roses bordant les coulisses se frottèrent à ses collants blancs, manquant de la faire tomber. Quelques rires discrets s'élevèrent dans la salle, certaines voix laissant entendre que « Naminé était vraiment mignonne » ou que « Larxene était pas mal en jupon ».

- Tu avais dit oui ce matin !
- Oui pour faire Alice, pas le clown en robe… Encore moins porter un nœud dans les cheveux !
- Aller, fais-le pour moi… Ça me fait plaisir.

Un rire narquois passa au dessus de tous les chuchotements et toutes les têtes se tournèrent, surprises, vers la numéro XII affalée dans un fauteuil. Un long murmure accompagné d'exclamations étonnées emplit la salle, couvrant la conversation qu'entretenait la « jeune femme » avec la personne toujours cachée derrière les épais rideaux.
Si la blonde sur la scène n'était ni Larxene, ni Naminé qui souriait timidement en triturant sa robe… Qui était cette femme aux magnifiques cheveux d'or paraissant de moins en moins féminine en y regardant bien ? Chacun se mit à la détailler, scrutant le nœud bleu qui attachait ses cheveux couleur soleil, essayant d'apercevoir un visage connu derrière la lumière éblouissante du projecteur. La cible de toutes ces messes basses semblait partagée entre baisser les bras et garder sa robe, et l'envie de planter son vis-à-vis là pour aller se changer. C'est la voix narquoise de la Nymphe Furieuse qui ramena le calme sur scène et éclaircit les doutes du public.

- Marluxia ! C'est bon, on passe au chant le temps que tu arrives à convaincre Vexen, on reprendra la répétition après.
- Ok, je te mets le décor… Toi, monsieur le grand scientifique, j'ai deux mots à te dire.

Un étrange froid couvrit l'assemblée. Était-ce la faute du quatrième ou était-ce la surprise sourde qui étreignit les quatorze autres convives… Personne ne sut jamais vraiment le dire. Tout ce que l'on sait, c'est que Vexen quitta la salle la tête basse et tirant son jupon trop court pour tenter de cacher ses cuisses galbées au public, suivant de près l'Assassin Sublime.
Au moment où Marluxia ferma la porte, les plantes changèrent gracieusement de place en un doux bruissement de feuillage, les racines quittèrent le bois des planches, les lianes se dénouaient comme des centaines de langues verdoyantes, prenant lentement la forme d'un jardin géant comprenant une multitude de fleurs gargantuesques. Au centre apparut un trône de roses rouge légèrement surélevé sur lequel Larxene s'assit à la manière d'un chat capricieux. Elle avait troqué son lourd manteau noir contre une somptueuse et longue robe de soirée en pétales vermeils et ses cheveux d'or étaient tressés de rubans pivoines. Elle balança ses pieds couverts de ballerines ocre, détaillant les membres de l'organisation, ou plutôt le fond de la salle où une petite forme claire s'activait.
Deux secondes plus tard, Naminé trotta vers elle, finissant d'enfiler son deuxième chausson couleur nacre. Elle portait une robe plus courte mais tout aussi belle, d'un blanc immaculé elle faisait penser à un lys renversé. La petite sorcière s'assit sur un deuxième fauteuil de verdure, les yeux pétillants de joie à l'idée de montrer qu'elle savait faire autre chose que dessiner.
Demyx frappa dans ses mains, rejetant une de ses grandes oreilles de lapins d'un coup de tête pour pouvoir y voir clair. Luxord avait insisté pour que le Mélopée Nocturne porte cet accessoire ainsi que le trois pièces vert et marron que Xemnas avait ressortit d'un vieux carton. Sa vengeance personnelle était sans aucun doute le fait que son costume ne soit pas le plus ridicule de la pièce. Mais passons, oubliant deux secondes sa haine pour son accoutrement, le numéro IX commença à agiter les mains à la manière d'un chef d'orchestre, souriant aux deux jeunes femmes. Une mélodie douce s'éleva et les plantes s'agitèrent en rythme pour accompagner les voix de la Rose et du Lys.

Un peu plus loin, dans la chambre de Vexen, on pouvait entendre un long gémissement de protestation et la voix encourageante de Marluxia. Le numéro IV se mordait la lèvre sous la torture que lui infligé son amant, la tête cachée sous son jupon bleu ciel.

- Alors, tu vas revoir la question Vexy-chou ?
- Je… Hum, d'accord tout ce que tu veux mais pitié continue !

Si Larxene avait été là, elle aurait eut la joie de pouvoir lancer une phrase pleine de bon sens sur les hommes et la possibilité que leur centre de contrôle ne soit pas le cerveau. Il ne fallut en tout cas qu'un peu moins d'une dizaine de minutes à Marluxia pour finir correctement ce qu'il avait commencé, sortant de sous la jupe du scientifique d'un air satisfait. Le Savant Glacial se laissa glisser contre le mur, presque honteux de s'être fait avoir aussi facilement, les joues encore rosies. Le numéro X déposa un tendre baiser sur les lèvres douces de son pauvre amant avant de quitter la chambre en trottinant, toujours impressionné de sa capacité à faire faire ce qu'il voulait à Vexen.

- On se retrouve là-bas Vexen chéri !
- Oui, oui. J'arrive.

Vexen se releva et ajusta le nœud qu'il avait dans les cheveux, lissa sa robe et remit son collant correctement, tout ceci sans un grand enthousiasme. Se fixant dans le miroir de sa chambre, il prit un air de midinette, battant frénétiquement des paupières avant d'ajouter quelques mots d'une voix fluette :

- Un côté de quoi ? Mais l'autre côté de quoi ?!
- Du champignon pauvre sotte !
- Luxord ?
- Dépêche- toi ! Princesse Marlulu s'impatiente.

Il quitta la pièce en courant. Du moins, autant que pouvait courir un homme traînant un narguilé et portant un long chapeau bleu lui cachant à moitié la vue. Vexen le précéda immédiatement dans le couloir, ne s'étonnant quasiment pas de ne pas l'y voir.

- Pardon ! Je suis en retard !

Roxas passa en trombe dans le couloir, fixant avec attention une grosse montre à gousset, ses oreilles blanches s'agitant sur sa tête. Il portait le pantalon et la veste rouge que lui avait donné Marluxia, par-dessus une chemise à jabots blanche. Ses mains étaient couvertes de jolis gants en soie blanche et ses chaussures à talonnettes sombres martelaient le sol de ses grandes enjambées. Le seul détail qui frappa le scientifique fut que le numéro XIII n'allait pas dans la bonne direction, et non que ses oreilles étaient étrangement réalistes ou que des moustaches ornaient ses joues poupines en plus de la petite queue en pompon blanc qui traversait son pantalon.

- Roxas ! C'est de l'autre côté !
- Ho ! Par mes moustaches ! Je suis en retard, en retard, en retard !
- Hein ? Que… Attends !

Vexen releva le bas de sa robe et courut après la Clé du Destin, le suivant dans le long couloir immaculé avant de s'arrêter devant la porte de la chambre du plus jeune, à bout de souffle. Le lapin blanc venait d'y entrer et ne daignait pas en sortir. Dans un grognement et sans vraiment savoir pourquoi il s'inquiétait autant pour le numéro XIII, le Savant Glacial poussa la porte et avança dans la pièce sombre.


Et voilà =D

J'espère que cette petite introduction vous aura plus.
La suite devrait arriver la semaine prochaine, tout dépend de la quantité de travail que j'aurais au lycée, de mon inspiration... En tout cas, une bonne partie du chapitre 1 est déjà écrite.

Kiwi, à votre service et avide de reviews :D