Je me suis dit que c'était domage qu'il n'y ai aucune fics sur Greed et Lin dans la section francophone de FMA. Alors j'ai écrit ce drabble.
Full Metal Alchemist ne m'appartient pas.
Parfois, Lin se demandait si il avait fait le bon choix, si il n'aurait pas dut finalement résister et mourir comme le prince qu'il était. C'est dans ce genre de moment que celui qui avait désormais le contrôle de son corps se matérialisait à lui sous ses propres traits, alerté par le soudain sentiment de lassitude qui l'avait envahi, tel une forme humaine familière sortant de la noirceur permanente qui l'entourait. Leurs esprits étaient bien distincts mais il existait entre l'homonculus et son hôte une connexion psychique bien particulière qui leur permettait de ressentir les émotions de l'autre, sans toujours en connaître la cause. Et Greed n'aimait pas cet abatement, ce manque d'avidité, de cette soif de posséder qui caractérisait si bien son vice.
Comme pour faire taire ce sentiment indésirable, les lèvres de l'avarice incarné s'écrasaient contre celle du jeune homme de Xing avec une passion et une férocité sauvage. Lin se laissait faire. Il encerclait de ses bras cette nuque identique à la sienne, explorait du bout de ses doigts ce visage qui lui était à la fois familier et inconnu et surtout, il fixait ces yeux, Ces grands rubis brillants qui dardaient le monde d'hostilité et de désir. Ceux qui désiraient toute la richesse et le pouvoir que l'Univers entier avait à leur offrir.
Rapidement, leurs langues s'emmêlaient et le jeune prince pouvait sentir son souffle puissant et ses dents aiguisées comme des rasoirs, qu'il s'amusait à effleurer sans se faire une égratignure. D'une certaine façon, à cet instant précis, Greed le possédait, bien qu'il n'ait rien de sexuel là-dedans. Le futur empereur de Xing, qui avait percé le secret de la vie éternelle et qui régnerait bientôt sur les treize provinces du grand royaume d'Orient, lui, il se soumettait. Chaque partie de son anatomie hurlait sa soumission, de ses jambes entourant fermement la taille de son double à sa tête soutenue par une poigne de fer au tatouage en forme d'ourobouros.
Ranfan, Who, le clan Yao, Edward, Alphonse, sa mère et même son père à l'article de la mort... Tout ça lui revenait en tête, se bousculant entre les parois de son crâne comme un troupeau de bêtes enragées. Il n'avait pas pris la bonne décision. Il n'avait tout simplement pas eu le choix.
Et, à cet instant précis, le pêché souriait.
