Eh oui! Deuxième fic de mon imagination! La première, pour ceux qui ne l'ont pas vu, a pour titre Pourquoi l'amour est si difficile? Si vous voulez aller y jeter un coup d'œil… Bon, deuxième histoire légèrement différente de l'autre. Le chapitre 1 peut vous paraître banal, mais attendez! Le meilleur reste à venir!

Donc, bonne lecture et reviews s'il vous plait!

Wanda bizzz

Chapitre 1

Les temps devenaient de plus en plus durs. Le mal grandissait un peu plus à chaque jour, augmentant le nombre de partisans et élargissant ses frontières. Après la mort d'Albus Dumbledore, il y a dix ans, Lord Voldemort s'était fait beaucoup plus présent; on voyait maintenant très souvent son nom sur la première page, accompagné du titre «Nouvelle attaque!». Plusieurs Moldus se faisaient kidnappés, torturés et ensuite tués sous les yeux de tous. Pour ne pas parler des sorciers! Tout ceux qui se dressaient sur le chemin du Seigneur des Ténèbres connaissaient une fin atroce. Seule l'Ordre du Phénix résistaient aux attaques. Maintenant dirigé par Minerva McGonagall, les membres de l'Ordre, beaucoup plus nombreux, se réunissaient à tous les jours pour faire le bilan, attendant le moment propice, une faille dans les plans de Voldemort pour attaquer. Le seul espoir qui leur permet de combattre : Harry Potter. Au fils des années, il avait acquis un nombre phénoménal de connaissances sur la sorcellerie, que ce soit noire ou blanche, de telle sorte qu'il aurait pu facilement égaler Albus Dumbledore. Il passait des journées entières plongé dans ses livres à étudier, faisant compétition à son amie Hermione Granger. De son côté, après avoir quitté l'école à la suite de la fermeture de Poudlard, Hermione s'était établie définitivement au quartier de l'Ordre où elle s'occupait d'analyser les situations et de la cuisine avec madame Weasley. Et comme la famille Weasley avait aussi emménagé au Square Grimmaurd, elle passait plus de temps avec Ron et, après une certaine hésitation, lui avait enfin avoué son amour, au grand plaisir de Harry. Les deux amoureux comptaient bien se marier lorsque cette guerre serait finie, prenant bien sûr leur ami comme garçon d'honneur.

Harry fut absent pendant un mois. Pendant un mois, personne n'eut de ses nouvelles. Il n'avait laissé qu'un petit mot leur disant de ne pas s'inquiéter et qu'il reviendrait d'ici quelques semaines, si tout allait bien. Ginny Weasley avec qui Harry avait renoué les liens quelques années au paravant, ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Continuant d'assurer le rôle qu'elle avait au sein de l'Ordre, elle passait le reste de son temps à attendre l'arrivée de son copain avec impatience. Au bout d'un mois, ces attentes furent récompensées. Après une nuit de sommeil plutôt courte, elle s'assit à la table juste en face de son frère Ron. Machinalement, elle prit son verre de jus et le but d'un air absent. Hermione s'installa à côté et, toujours dans un silence, lui servit les crêpes qu'elle venait de faire. Ginny baissa les yeux et les regarda sans même les toucher.

-Allez, Ginny, l'encouragea Hermione. Harry va bientôt revenir. Je suis sûre qu'il ne voudrait pas te voir dans cet état…

-Je sais, mais… je n'ai pas faim.

-Tu n'as pas faim depuis que Harry est parti, rectifia son frère.

-Je suis inquiète…

-Nous le sommes tous! Arrête de t'en faire. Tel que je le connais, il peut très bien se débrouiller tout seul. Ce n'est pas plus le même Harry que nous avons connu lors de notre première année.

Ginny jeta un coup d'œil vers Hermione et soupira. Elle avait raison. Elle s'en faisait toujours trop. Lorsque six heure arriva, l'horloge sonna, réveilla ainsi les autres membres de l'Ordre. Molly pénétra dans la cuisine et s'assit aux côtés de sa fille.

-Vous avez bien dormi? demanda-t-elle à haute voix.

-Si dormir avec les ronflements de Ron est considéré comme bien dormir, alors oui, répondit Hermione pour taquiner son copain.

-Ah ah ah. Très drôle.

Les jumeaux Fred et George entrèrent à leur tour, suivit ensuite de Minerva, Thonks et Charlie. Hermione, en bonne cuisinière, entreprit alors de les servir, ne se retenant pas pour accrocher au passage Ron. Le débit de voix augmenta lentement au fur et à mesure que les membres se réveillaient. Pendant que les discutions allaient de bon train, des bruits de pas approchèrent de la cuisine. Ce fut Ginny, toujours aux aguets, qui les entendit. Elle regarda autour de la table, s'assurant ainsi que tout le monde était présent. Elle sortit sa baguette et fit signe aux autres de se taire. Dans un moment de tension, la porte s'ouvrit et Harry entra, les yeux cernés et les jambes tremblantes. Ginny poussa un cri et se précipita pour le soutenir. À demi soulagés, les membres de l'Ordre baissèrent leurs baguettes et s'approchèrent de Harry. Celui-ci se laissa tomber sur une chaise et accota son front contre la table. Il fit signe à sa copine de se taire et, les yeux fermés, chercha à tâtons un verre d'eau. Lentement, il le but sous les yeux inquiets de ses amis. Après s'être désaltéré, il se redressa et, d'un geste las, passa sa main sur son visage.

-Je peux répondre à vos questions, dit-il faiblement sachant que tout le monde avait une tonne de questions à lui poser.

-Où étais-tu? le questionna Ginny. Tu es parti sans nous dire où tu allais! Nous étions tous mort de trouille, Harry! J'avais peur pour toi. Et là, tu reviens ainsi, plus faible que jamais.

Une ombre passa devant les yeux du jeune Potter. Il la foudroya du regard quelques instants avant d'observer son verre d'eau.

-Je ne suis pas faible.

-Tu as de la misère à rester debout; ne viens pas me dire le contraire. Pourquoi es-tu parti?

-Pour ta question du où, je ne peux pas te répondre…

-Encore des mystères! Pendant que toi tu risques de te faire tuer, moi, je reste ici à mourir d'inquiétude. Ça ne se fait pas!

-Je suis parti détruire le dernier Horcruxe de Voldemort. Il ne reste plus qu'à le tuer.

-Tu l'as trouvé? Pourquoi ne nous as-tu pas demandé de t'accompagner? demanda Ron.

-C'était trop risqué pour vous…

-Parce que ce ne l'était pas pour toi, bien sûr! reprit Ginny. Quand vas-tu comprendre que tu n'es pas immortel?

-Quand je vais mourir… Ginny, tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. Je sais très bien me défendre tout seul et tu le sais très bien. Alors, laissez-moi faire mon devoir envers l'humanité en paix. Je suis assez vieux maintenant.

-Si tu te penses si puissant que ça, cracha-t-elle, alors pourquoi es-tu en si mauvais état?

-Je te l'avais déjà expliqué. Détruire un Horcruxe demande beaucoup de magie et de concentration…

-Donc, tu es faible.

-Je ne suis pas faible!

-Tu viens de le dire. Si tu as dépensé tant de magie, tu n'es plus aussi fort qu'avant.

-Doit-on vraiment parler de ça?

-Oui! Je veux que tu admettes que tu peux être faible dans ta vie.

Harry se leva d'un bond, une lueur dangereuse dans les yeux. Hermione poussa un soupir. Elle était maintenant habituée aux «petits» sauts d'humeur de son ami, surtout lorsqu'ils étaient causés par Ginny. Le jeune Potter resta debout, immobile, à défier du regard sa copine qui faisait de son mieux pour le soutenir. Elle finit par détourner les yeux et se rassit lentement. Harry, toujours frustré, tourna les talons et sortit de la cuisine sans accorder un regard à personne. On entendit, quelques secondes plus tard, la porte de sa chambre claquer et les murs tremblèrent sous sa colère. Ron, désespéré, se leva et monta bravement les marches pour aller le calmer. Les jumeaux consolèrent du mieux qu'ils purent leur sœur qui pleurait maintenant à chaudes larmes.

-Je n'aurais jamais du le frustrer.

-Pour ça, tu as raison. Un Harry en colère n'est jamais bien pour une maison, déclara Fred d'un ton légèrement joyeux.

-Oh ça oui! Je ne voudrais pas voir l'état de sa chambre à présent, continua George. Elle doit être d'un bordel…

-Que je suis stupide!

-On ne voulait pas te le dire, petite sœur…

-Ah! Fermez-la vous deux! La situation n'est pas drôle, mais pas du tout.

-Justement. Nous essayons de la rendre drôle.

-Parce que vous trouvez ça drôle que Harry détruise toute la maison! Dites-moi ce qu'il y a d'amusant!

-Rien…

-Eh bien arrêtez!

Ron revient dans la cuisine et se laissa tomber sur sa chaise. Épuisé, il passa ses mains dans ses cheveux et prit délicatement la main de sa copine.

-C'était difficile, mais j'ai réussi à le calmer. Il s'excuse de sa réaction légèrement exagérée et qu'il ne va pas te tuer, Ginny, si tu vas le voir.

-C'est rassurant, murmura-t-elle.

-Mais je trouve qu'il a changé. Il est plus… noir, si on peut dire. Il a du se passer quelque chose de bizarre lorsqu'il a détruit l'Horcruxe.

-Il doit être fatigué, tenta Hermione. Il passe des nuits entières debout. Je pense qu'il n'a qu'une seule envie et c'est de tuer Voldemort.

-Espérons qu'il ne se tue pas par cette envie, déclara tristement Ron.

Après la visite de son ami, Harry se calma grandement. Ces temps-ci, il avait la mauvaise habitude de monter trop vite sur ses grands chevaux et souvent, il s'attirait des ennuis. Couché sur son lit, il observa d'un air absent le plafond où se soulevait en petites croûtes la vieille peinture brune. Connaissant Ginny, il savait que d'ici quelques minutes, elle viendrait le voir. Faisant de son mieux pour oublier le mot «faible», il opta alors pour le ménage de sa chambre déjà en bordel avant son départ et maintenant pire à cause de sa crise. D'un geste machinal, il nettoya la cage de sa chouette qui empestait et s'attaqua ensuite à remettre de l'ordre dans ses vêtements. Lorsqu'il s'arrêta, à peine cinq minutes plus tard, la pièce était propre et une fraîche odeur flottait dans l'air. Son regard s'arrêta sur son miroir accroché sur la porte de sa garde-robe. À force d'étudier et d'utiliser la magie noire, ses yeux anciennement d'un vert émeraude pétillant étaient devenus d'un noir profond. Son teint était blanchâtre, mais il avait gardé ses éternels cheveux en bataille. Il s'empara d'un livre qui traînait paresseusement sur sa table de chevet et en continua la lecture. Ce fut de discrets cognements qui le sortir de son étude. Avec un sourire, il ouvra la porte à Ginny et lui fit signe de s'asseoir. Le silence s'installa aussitôt, quelques fois dérangés par l'arrivée des membres de l'Ordre. D'un geste amoureux, Harry lui prit la main et y déposa un léger baiser. Voyant l'absence de réactions, il poussa un grognement et se leva.

-Tu voulais me voir?

-Ron nous a dit que tu t'étais enfin calmé. J'ai pris une chance et je suis venue.

-C'est gentil de t'être déplacée pour me voir. As-tu quelque chose d'important à me dire?

-Tu as changé, Harry. Tu n'es plus le même qu'avant.

-J'espère bien! Je n'ai pas passé des nuits entières réveillé pour rester aussi… eh bien moins puissant qu'avant.

-Justement, en parlant de puissance…

-Ah non! soupira Harry. Tu ne vas pas me refaire ton discours là-dessus. Je t'avais prévu et tu as quand même décidé de rester avec moi.

-C'est parce que je t'aime, gros bébé.

-Moi aussi. C'est pour cette raison que je ne voulais pas qu'on soit ensemble. Je me fais des ennemis et ça me tuerait s'il t'arrivait quelque chose.

-Je suis capable de me défendre, tu sais.

-Contre Voldemort? Je ne pense pas.

-Parce que tu crois que tu es mieux? S'exclama-t-elle sur un ton où se mêlait surprise et colère.

-N'en parlons pas. Profitons plutôt de la vie avant qu'il ne soit trop tard.

Avant qu'elle eut dit quoi que ce soit, Harry la serra contre lui et l'embrassa tendrement. D'un seul coup, toutes ses inquiétudes, ses peurs et sa colère s'envolèrent et elle profita de ce moment pour être avec son amoureux.