Allez Suivez moi ! ^^ Je vous embarque !

OS découpé en trois parties qui sera publié rapidement en entier.

J'espère que vous passerez un bon moment à lire ceci.

Bonne lecture ^^

Et je vous dis a tout en bas !


Une Soirée avec Lui

wowowowowowowowowowowowowowowowowow

.

Si Castiel avait put se défiler, il ne se serait pas gêné.

Mais cette soirée il se devait d'y aller !

Balthazar, son ex, fêtait son anniversaire en grandes pompes le lendemain, tous leurs amis seraient là et il ne pouvait pas se dégonfler.

Alors il irait...

Mais il y serait allé avec moins d'appréhensions si Balthazar ne l'avait pas clairement informé de son tout nouveau célibat et de ses nouvelles intentions.

Le mec avec qui il l'avait trompé, raison pour laquelle Castiel l'avait quitté, venait de le larguer et il lui avait bien fait comprendre qu'il allait tout faire pour qu'il lui revienne.

« -C'est le destin Castiel, il n'était rien, celui qui est fait pour moi c'est toi... Alors tu me reviendras, je te le promet, on n'échappe pas à son destin... » Lui avait-il dit de sa voix enjôleuse, très sûr de lui comme toujours...

Mais Castiel ne voulait pas.

Castiel ne voulait plus de lui.

Quand Balthazar l'avait trompé avec ce Gabriel, ce fut pour lui la délivrance.

Pas de larmes ! Pas de colère ! Non !

Il ne l'avait jamais vraiment aimé, ne savait pas comment le quitter et cette tromperie avait été une aubaine, la bonne excuse pour partir.

Il était donc hors de question qu'il lui retombe dans les bras !

HORS ! DE ! QUESTION !

Le problème était que Balthazar ne le lâcherait plus maintenant.

Étant lui aussi célibataire, Balthazar s'imaginait qu'il n'avait pas put le remplacer et n'en finirait plus de lui coller aux baskets, alors que son célibat était un choix.

Pas de mec ! Pas de mec ! Pas de mec !

Après sept ans, il était enfin libre comme l'air et pouvait vivre sa vie comme bon lui semblait et il était heureux comme ça, même si, il devait l'admettre, certains soirs, trop souvent à son goût, sa liberté se transformait en solitude, mais il lui suffisait d'aller se coucher et le lendemain était un autre jour... de liberté.

Dans l'idéal il aurait fallu qu'il n'aille pas seul à cette soirée, mais tous leurs amis étaient communs et du coup seraient à cette soirée et ils n'étaient pas une solution.

...

Et puis, finalement, y réfléchissant, une idée folle lui vint tout à coup.

Pourquoi chercher dans leurs amis ?

Et si...

Il lui suffirait de payer quelqu'un !

Oui !

Il pourrait se payer ce luxe !

Un escort pas trop moche qui pourrait faire illusion le temps d'une soirée et « Bye Bye » les espoirs de Balthazar !

Seul bémol...

Trouver un escort qui accepte d'avoir un homme comme client !

N'étant pas coutumier de ce genre de chose, il ne savait même pas si ça existait !

...

Se levant alors brusquement de son canapé où il était allongé, il se précipita dans son bureau.

Se connectant rapidement à internet, il tapa « escort boy New York»

Mon Dieu !

Comment allait-il s'en sortir avec autant de résultats ?

Mais c'est décidé à trouver ce qu'il cherchait qu'il se mit à fouiller tous les sites.

...

Et quand certains semblaient louches ou particulièrement portés sur la vente de sexe, comme il s'en doutait, il ne trouva pratiquement que des escort boy qui n'escortaient que les femmes.

Et puis cliquant sans grande conviction sur un autre lien, il finit par trouver ce qu'il cherchait.

« SPN'scort »

Les prestations étaient assez onéreuses, mais il s'en fichait complètement.

L'agence semblait sérieuse, étalant un règlement de cinquante pages pour expliquer chaque catégorie et il hallucina du menu et du nombre de degrés qui pouvaient se trouver chez leurs escorts.

Du plus sage qui ne faisait qu'accompagner, au plus « ouvert » qui acceptait toutes pratiques sexuelles quelles qu'elles soient.

Mais pour sa part, c'est l'escort sans bonus qui l'intéressait.

Il ne voulait pas un gigolo, juste quelqu'un pour l'accompagner à la soirée.

...

Notant donc le code correspondant comme s'il s'était agit d'un plat dans le menu d'un resto asiatique, il nota ensuite le numéro de téléphone et éteignit son ordinateur.

Voilà !

Il ne lui restait plus qu'à appeler, se dit-il en restant planté là, assis à son bureau, les yeux fixés sur son bloc note et ce code : 4-88(BFS).

Puis, prenant son courage à deux mains, il finit par détacher la petite feuille de son bloc et retourna dans le salon.

Se saisissant alors de son téléphone, il piétina un moment, tapotant l'appareil sur son menton triturant la petite note entre ses doigts, les yeux dans le vide.

...

Et il finit par se décider.

Son cœur battait comme un dingue, il était mal à l'aise, mais finit par taper le numéro et marchant de long en large, il attendit que quelqu'un décroche.

Puis quelqu'un décrocha... et il s'immobilisa.

...

[SPN'scort, bonsoir. Charlie à l'appareil, je vous écoute.

« -Heu... oui... bonsoir... Bafouilla-t-il.

[Bonsoir Monsieur, vous nous appelez pour une prestation ?

« -Oui voilà... je... Bafouilla-t-il encore.

[Respirez, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous manger.

« -Excusez moi, c'est la première fois je... c'est pour demain soir...

[OK... Je présume que vous avez déjà parcouru notre menu sur le net ?

« -Oui.

[D'accord, donc vous avez choisi qu'elle prestation ?

« -Quelle prestation ?

[Oui, le code de votre prestation.

« -Ah oui ! Le code.. heu... J'ai choisi 4-88(BFS) !

[BFS ! OK ! Vous êtes sûr ? Il y a le BFC aussi dans le 88 !

« -Heu... BF...

[BFS, Boy Friend Soft, BFC, Boy Friend Classic.

« -Soft ? Classic ? Heu... c'est quoi la différence ?

[Le boy Friend Classic inclut la masturbation et la fellation sans préservatif.

« -NON NON ! ! Je ne veux rien de tout ça !Paniqua-t-il en sentant ses joues prendre feu. Je veux juste..

[Le BFS.

« -Heu oui, je crois...

[Le Boy Friend Soft n'inclut aucun rapprochement sexuel, il est juste là pour vous accompagner où vous voulez. Mais il ne faudra rien lui demander de plus, ces jeunes hommes sont dans la catégorie non gigolo ! Et pareil, pas de questions personnelles ! Nos escorts sont... anonymes, si je puis dire...

« -Oui oui j'ai bien compris.

[OK ! Donc, va pour un BFS ! Comme l'indique notre code, nous en avons quatre et vous avez de la chance, malgré le fait qu'on soit vendredi soir, ils sont tous libres pour demain soir. Quels sont vos critères physiques ?

« -Physique ? Heu, je sais pas... grand...

[OK.

« -Beau tant qu'à faire, je... je n'ai pas vraiment de critères. Dit-il stressé par toutes ces questions.

Il voulait un escort ! Qu'on lui donne un escort !

[OK. C'est le cas des quatre...

« -N'importe lequel, je sais pas moi...

[Nous avons Tom, Karl, Matt et Jay..

« -Jay ! Oui voilà ! Je prend Jay ! Le coupa-t-il.

[Vous êtes sûr ? Vous ne voulez aucune description ?

« -Non peu importe. Je prend ce Jay.

[Vous faites un bon choix vous savez.

« -Ah bon ?

[Jay est l'escort de rêve... Le boy Friend sexy, un mètre quatre-vingts-cinq, trente ans, parfait comédien, il s'adapte à tous styles de soirées, de la réception snob, à la soirée en boite. Très bon danseur et d'un naturel calme, il est cultivé, artiste et peut soutenir une conversation dans beaucoup de domaines...

« -Et bien tout ça me semble parfait. Dit Castiel dont le stress venait de baisser d'un cran phénoménal.

[OK ! Vous êtes ? ...

...

Renseignant ensuite son interlocutrice sur son identité, son adresse etc. on lui confirma le tarif et le rendez-vous fut prit pour le lendemain une heure avant la soirée pour qu'ils aient le temps de discuter des choses à savoir l'un de l'autre et que l'illusion soit parfaite en public.

Et quand il raccrocha enfin, il souffla de soulagement et s'affala dans le fauteuil le plus proche, les mains pendant de chaque coté des accoudoirs, dans lesquelles il tenait toujours son téléphone et la petite note.

...

Puis, au bout de quelques minutes à se demander s'il n'avait pas fait une connerie, il finit par poser son portable et le papier sur la table basse, avant de se lever pour aller prendre une douche.

Enfilant ensuite un short long et un tee-shirt dix fois trop grand pour lui, il fila dans la cuisine, fit chauffer de l'eau qu'il versa ensuite dans un bol de ramens déshydratées, referma l'opercule, attrapa vite fait, fourchette et serviette en papier et retourna dans le salon pour s'affaler dans le canapé.

Puis, quelques minutes plus tard, mangeant ses nouilles sans grand appétit, il alluma la télévision, zappant toutes les vingt secondes, tellement les programmes étaient pourris et il finit par aller se coucher, sans même débarrasser sa table basse où il avait tout laissé en plan.

.


.

Le lendemain matin, il se réveilla frais et dispo.

Mais rapidement l'angoisse de la soirées lui revint, se demandant encore s'il ne pourrait pas décommander l'escort et ne pas aller à la fête. Point barre.

« Si Balthazar ne tombe pas dans le panneau... Je vais avoir la honte de ma vie ! » Se disait-il.

...

Et finalement, la journée passa, pendant laquelle il s'occupa de la paperasse pour la prochaine exposition qu'il organisait, de diverses factures à régler et il n'annula pas l'escort.

...

Et quand dix-huit heures sonnèrent il alla se doucher avant d'aller s'habiller.

Pantalon noir, chemise blanche, veste peau de pèche noire cintrée, il était élégant sans faire trop clinquant et il fila dans la salle de bain pour se coiffer.

Se contentant d'essayer de dompter ses cheveux quelque peu rebels, satisfait de son reflet, il eut juste le temps de faire deux pas dans le salon que déjà quelqu'un frappait à sa porte.

Dix-huit heure cinquante-cinq.

Ils avaient dit dix-neuf.

La ponctualité était de mise chez SPN'scort !

En attendant son cœur s'était mit à battre la chamade, il fallait qu'il se calme !

« Pas de panique pas de panique ! » Se dit-il en allant vers la porte.

...

Et quand il ouvrit...

« Oh Mon Dieu... »

… il trouva tout à coup le monde bien trop cruel avec lui.

Il avait devant lui le plus beau spécimen de mâle qu'il ait jamais vu de sa vie, un idéal masculin dont il n'aurait jamais osé rêver et il était là... parce qu'il le payait !

Souriant au beau gosse aux yeux verts qui lui sourit aussi, il regretta dans l'instant qu'il n'y ait pas de bonus à sa prestation... Tellement ce mec lui faisait de l'effet dans le ventre.

« -Bonsoir. Je suis Jay !

Se reprenant, Castiel se recula alors pour le faire entrer.

« -Bonsoir...

Mais contre toute attente, le jeune homme ne rentra pas.

« -Qu'est ce qui se passe ? Demanda-t-il alors.

« -Juste une ultime mise au point avant qu'il soit dix-neuf heures et que la prestation débute...

« -Oui.

« -Je suis un BFS, donc, soyons clairs... Pas de drogue ! Pas d'alcool ! Et pas d'extra ! Ce qui veut dire... No baise ! No blow job ! No masturbation quelle qu'elle soit. Je n'accepte au pire que le DFK et...

« -Le DF quoi ? Dit-il sentant ses joues brûler.

« -DFK, Deep French Kissing.

Castiel pencha la tête, incrédule.

« -Baiser bouche ouverte avec la langue. Précisa-t-il.

Castiel se sentit passer au rouge carmin en une seconde à l'idée de cette option autorisée.

« -Heu... oui mais non heu... je ne veux rien de plus que votre... compagnie...

« -OK ! Dans ce cas... Dit-il en entrant, un sourire en coin qui fit sursauter le coeur de Castiel.

« Bordel de merde Balthazar va en être vert de rage et de jalousie ! » Se dit-il heureux comme un pinson.

...

Jubilant de cette certitude, il referma la porte, observant son "boy friend" pénétrer dans le salon.

Cheveux châtain clair quelque peu décoiffés, un jean bleu délavé qui moulait ses belles fesses musclées à la perfection, chemise blanche aux manches retroussées, ce mec était à couper le souffle.

Et c'est d'ailleurs en reprenant sa respiration qu'il finit par le rejoindre dans le salon.

...

« -J'ai des tenues. Dit-il en lui montrant le grand sac noir qu'il avait à la main.

« -Oui, la personne que j'ai eut au téléphone m'a prévenu que vous vous adaptiez au client.

« -Oui et vu votre style, j'ai ce qu'il faut pour que nous ne jurions pas ensemble... Pouvez vous me dire où je peux me changer ?

« -Oui bien sûr... Suivez moi ! Dit-il en le guidant jusqu'à sa chambre.

Une fois sur place, Jay posa son sac sur son lit et sortit la tenue qu'il prévoyait de mettre.

« -La salle de bain est attenante, la porte là. Dit Castiel en lui montrant la porte en question.

« -Très bien, merci. Dit-il en le regardant droit dans les yeux, tout en commençant à déboutonner sa chemise.

Voyant alors qu'il allait se déshabiller devant lui et n'ayant pas put empêcher ses yeux de se poser sur ses mains qui s'activaient sur ses boutons, sa chemise qui s'ouvrait, il fuit la pièce précipitamment sans rien lui dire de plus et Jay sourit de le voir faire en se mordant la lèvre.

Il était étonné.

Il se demandait pourquoi un mec comme lui devait payer pour avoir un "boy friend" alors qu'il était particulièrement... non, TRÈS particulièrement attirant et devait avoir des tas de mecs prêts à tout pour passer ne serait-ce qu'une soirée avec lui...

Et il en était ravi aussi.

Au moins là, il n'aurait pas de mal à faire semblant.

Pour une fois qu'il était demandé par un mec, il était vraiment bien tombé et il allait s'en faire un plaisir de se faire passer pour son boy friend... Oh oui un plaisir !

...

Dix minutes plus tard, Castiel était assis dans un fauteuil en triturant ses doigts nerveusement, quand Jay refit son apparition.

Et Castiel se répéta que cette putain de vie était bien trop cruelle avec lui.

Jay avait opté pour un pantalon et une veste noirs, une chemise gris foncé ouverte de deux boutons, ses cheveux étaient un peu plus disciplinés qu'à son arrivée et il portait...

« La plus belle paire de lèvres que j'ai jamais vu... » Se dit-il avant de se lever, défroissant inutilement son pantalon pour se donner une contenance.

Ce mec le faisait littéralement bouillir de l'intérieur !

« -Ca vous convient ? Dit Jay, le regardant éviter son regard, avec un sourire en coin.

« -C'est parfait ! Dit Castiel en relevant la tête et les yeux vers lui. Vous êtes parfait. Ajouta-t-il à bout de souffle.

« -Bien. Dit Jay en s'approchant de lui. Soufflez. Calmez vous. Poursuivit-il une fois arrivé à sa hauteur.

« -Désolé, je suis très stressé par cette soirée. Mentit-il... un peu.

Jay passa alors délicatement son index sous son menton, lui souriant comme s'il allait le dévorer.

« -Ca va aller. Dit Jay.

Il était tellement proche de lui que Castiel sentait la chaleur de son corps émaner jusqu'au sien.

« -Maintenant il faut qu'on discute deux secondes de nous, on a pas beaucoup de temps.

« -Oui. Souffla Castiel, ses yeux paralysés dans les siens.

« -Bon déjà, on va se tutoyer OK ?

« -Oui...

« -Et il faut que je connaisse ton prénom, Monsieur Novak ça le fait pas pour un petit ami.

« -Castiel.

« -OK... Castiel, moi ça sera... Dean.

« -Dean d'accord.

« -Nous allons chez qui ?

« -Mon ex. Balthazar. Pour son anniversaire.

« -OK. Maintenant... Pourquoi je suis là Castiel ?

« -Et bien... comment dire heu... Hésita-t-il, gêné.

« -Dis moi... il faut que je sache où je mets les pieds, si tu veux que je joue mon rôle parfaitement. Lui dit-il dans un sourire à mourir.

Castiel lui sourit alors en retour et hocha la tête.

« -OK je... Balthazar veut... il veut me récupérer et... je ne veux plus de lui... je...

« -Mais si tu ne veux plus de lui où est le problème ?

« -Il sait que... je suis resté seul après lui et il va ... je veux qu'il croit... sache... qu'il n'a plus sa place auprès de moi, je ne veux pas passer mon temps à l'éviter ou à devoir le rabrouer à tout bout de champ et... et en fait c'est aussi parce que... je ne sais pas si j'y résisterai longtemps... Poursuivit-il en baissant d'un ton, parlant presque tout bas. Il sait être très charmeur et séduisant... je ne veux pas retomber dans ses bras, je le regretterai tout de suite, je le sais. Je ne l'ai pas quitté pour me retrouver piégé de nouveau avec lui... Dit-il d'une traite, en baissant les yeux, pour ne pas se laisser bâillonner par sa gêne, qui était immense à présent.

« -D'accord... Dit Dean en le dévorant des yeux.

Il était touché par l'honnêteté de ce mec, sa sensibilité, sa fragilité, sa pudeur, sa détermination aussi, toutes ces petites choses qu'il aimait particulièrement chez un mec.

Et chez un gars comme Castiel, qui en plus était beau à se damner, la chose en devenait presque irrésistible...

Hmmm ce boulot allait être un plaisir, ça se confirmait de plus en plus...

Puis, lui faisant redresser la tête de ses doigts sous son menton, il lui sourit et Castiel planta de nouveau son regard dans le sien.

« -Tu fais quoi comme métier ? Dit-il pour passer à un sujet moins... sensible.

« -Galeriste... je suis propriétaire d'une galerie d'art dans le centre.

Dean tiqua imperceptiblement, mais Castiel ne remarqua rien.

« -Il va d'ailleurs vous, te ! Te trouver un métier aussi ! S'exclama alors Castiel. Disons... un truc que Balthazar ne pourra pas vérifier... heu... quelque chose dans... l'informatique ?

« -OK ! Ca me va. Dit Dean en plissant les yeux pour le sonder un instant.

Ce mec pensait visiblement qu'il se contentait d'être escort...

« -On s'est rencontré où ? Poursuivit-il.

« -Où ? Je ... je sais pas... Oh merde j'ai pas pensé à réfléchir à ce genre de trucs !

« -C'est pas grave. Dit-il tout bas. Souffle... Disons... qu'on s'est rencontrés à la terrasse d'un café... c'est bateau mais ça reste crédible.

« -D'accord...

« -Depuis combien de temps sommes nous ensemble ?

« -Heu... Fit-il en rougissant rien que d'y penser. Un mois par là...

« -OK. Donc ... ça fera un mois... disons... dans trois jours...

« -Un mois... mardi Ok !

Dean sourit et posa sa main droite sur son épaule.

« -Maintenant il va me falloir quelques détails... du genre personnels.

« -Personnels ?

« -Oui, je parle ... de détails intimes... Depuis combien de temps couchons nous ensemble ? Je veux dire, est-ce que c'est déjà arrivé ?

« -OUI ! Répondit-il avec un peu trop d'empressement et de vigueur à son goût, se sentant devenir écarlate.

Un nouveau sourire en coin de Dean, ajouté à son regard pénétrant et Castiel eut l'impression de se liquéfier sur place, sans pour autant réussir à détacher son regard du sien.

« -Maintenant ton comportement en public... Distant ? Ou, je me fiche que les gens sachent que je suis gay ?

« -Je... Je m'en fiche.

« -OK... Dit-il de plus en plus sous le charme. Les gestes que tu apprécies particulièrement faire, tu devras les faire...

« -C'est à dire ?

« -Comporte toi comme si j'étais vraiment ton mec.

Castiel fronça les sourcils.

« -Tu as le droit de me toucher... Lui dit-il du bout des lèvres, en regardant avec délice ses joues rosir. Ce qui veut dire que j'en ferai de même. Précisa-t-il en remontant lentement sa main dans son cou.

Et Castiel sentit son corps s'en couvrir de chair de poule.

Ce mec lui plaisait tellement ! Mais tellement... qu'il se mit à en trembler, autant d'émotion que nerveusement.

« -Il faut que tu te détendes Castiel. Continua Dean toujours à voix basse, en s'en rendant compte, approchant son visage du sien. Tu es vraiment trop nerveux. Si ton ex te voit comme ça il va trouver ça bizarre non ?

Le souffle de ses mots se répercutant sur ses lèvres, Castiel cru qu'il allait exploser.

« -Si je te rend si nerveux, il va falloir crever l'abcès...

« -Crever l'abcès ? C'est à dire ? Dit Castiel avant que Dean ne glisse ses mains de chaque coté de son visage et pose ses lèvres sur les siennes.

Et là, si Castiel avait été une bouilloire, il aurait sifflé par les oreilles.

C'était un baiser chaste, juste appuyé, mais putain, il était éperdument agréable.

Et son torse collé au sien, ses mains sur son visage...

Bordel de merde, il payait ce mec ! Tout était faux ! Fichue vie à la con !

...

Puis quittant ses lèvres, Dean lui sourit et Castiel avait un regard perdu.

Passant alors ses pouces sur ses pommettes, Dean fit ensuite glisser ses mains jusqu'à son cou, avant de faufiler la droite contre sa nuque et passer ses doigts de l'autre le long de sa mâchoire jusqu'à son menton.

Et contre toute attente, sa peau brûlant sous son toucher, Castiel sentit son corps se détendre et Dean le vit tout de suite, satisfait.

« -Ca va aller ? Dit-il. On est plus intime maintenant. Ajouta-t-il dans un sourire de dingue.

Répondant à son sourire, Castiel acquiesça timidement.

« -OK. Maintenant à toi.

« -Hein ?

« -A toi ! Touche moi...

« -Que je te...

« -Oui, c'est le meilleur moyen... le plus rapide... Si c'est déjà arrivé, tu auras moins d'hésitations en public, tu seras plus naturel...

« -Ok...

Dean acquiesça et ne s'attendant pas une seconde à ça, il se retrouva le souffle coupé, quand, après une courte hésitation, Castiel leva timidement les bras vers son visage et qu'il les enroula autour de son cou.

Son corps entièrement collé au sien, sa joue contre la sienne, Castiel l'étreignit en soupirant à son oreille et un violent courant électrique traversa sa colonne vertébrale, de sa nuque jusqu'à ses reins.

Bordel de merde il ne perdait jamais le contrôle d'habitude ! Et là...

Oui bon, d'habitude c'était des femmes, donc forcement... Mais quand même !

Wow ce mec lui faisait vraiment un effet de dingue !

Puis, Castiel desserra l'étreinte de ses bras, ses mains passant dans ses cheveux, le long de sa nuque, dans un mouvement caressant... poursuivant sur les cotés de son cou, avant de finir leur voyage sur son torse, sous sa veste, ses yeux posés sur ses mains et Dean souffla doucement pour calmer les battements de son coeur qui avaient accéléré sans qu'il n'y puisse rien.

Castiel releva ensuite le visage vers le sien et rougit de nouveau, quand il remonta ses mains à son cou, pour poser ses lèvres sur les siennes à son tour, un court instant.

Puis se regardant tous deux en silence pendant quelques secondes, comme s'ils se jaugeaient, ils se sourirent.

« -Ca va aller maintenant? Demanda Dean.

« -Oui.

« -On va pouvoir se mettre en route alors.

« -OK... oui... tu... tu as raison allons-y ! Dit-il, tout chamboulé de passer d'une monumentale tension quasi sexuelle, à la réalité, en quelques secondes.

Puis il alla prendre son téléphone portable qu'il mit dans une de ses poches et son portefeuille qu'il glissa dans sa veste, son cadeau pour Balthazar étant déjà... non, encore dans la voiture.

Rejoignant ensuite Dean, ce dernier lui tendit sa main, un sourire en coin sur les lèvres.

Et répondant à son sourire, Castiel prit sa main, attrapa ses clefs au passage de l'entrée et ils sortirent pour monter en voiture.

.


.

La route devait se faire rapidement.

Profitant quand même de ce temps, ils répétèrent leurs petites mises au point en en précisant d'autres pour que tout soit clair et qu'aucun d'eux ne fasse de gaffe.

Et Castiel se gara à quelques mètres de la maison de Balthazar.

...

Soufflant doucement pour ne pas se dégonfler et rebrousser chemin, Castiel resta immobile sur son siège et Dean se pencha vers lui, posant sa main contre sa nuque pour l'inciter à se tourner vers lui.

« -Ca va aller. Dit-il quand il eut son attention. Tout va bien se passer Castiel. Il faut juste que tu sois naturel, agis comme si c'était réel... A moins que ça vienne de moi...

« -De toi ? Pourquoi ?

« -J'ai pas pensé à te demander, mais peut-être que c'est moi qui ne convient pas à la situation, tu cherchais peut-être un autre style de mec ?

« -Oh non non arrête ! Tu es juste parfait Dean, non c'est... c'est moi je... je ne suis pas très à l'aise avec le mensonge tu vois...

« -Et bien... disons que s'en est pas vraiment un... Je suis vraiment ton petit ami ! Même si ce n'est que pour cette soirée, ça reste la vérité...

Castiel lui fit un petit sourire amusé.

« -Si on joue sur les mots oui...

« -Mais oui ! Ca va fonctionner Castiel ! Suis le courant de chaque situation dès quelle se présentera, laisse toi aller et ça ira tout seul... Dit-il en caressant sa pommette de son pouce. Et je suis là moi... Pour ça... pour toi...Je suis pas là pour lui, avant tout je suis là pour toi Castiel, je suis là pour toi...

Castiel sourit en baissant les yeux.

Le regard, les gestes, les mots de Dean le troublaient vraiment beaucoup.

« -Ok... tu as raison...

« -On y va ?

Castiel acquiesça et Dean ôta sa main de son visage, le laissant encore plus troublé de ressentir un manque de ce doux contact sur sa joue.

Mais il n'en montra rien, prit le cadeau emballé de papier bleu qui était dans la boite à gants et qu'il avait laissé là depuis le jour de son achat et ils descendirent de voiture.

« -Allez ! Dit Dean en lui tendant sa main quand Castiel le rejoignit sur le trottoir. Prêt à entrer dans la fosse au lion ?

« -Prêt ! Dit Castiel en prenant sa main.

Dean entrelaça leurs doigts et ils se mirent en marche vers la fête qui avait déjà commencé.

« -On est en retard ! Dit Dean.

« -Je sais, la fête commençait à dix-huit heures... Je l'ai fait exprès... J'arrive en retard et... je ne suis pas seul... Après... il imagine ce qu'il veut pour la raison de notre retard... Dit-il dans un sourire, les yeux plissés.

Dean rit alors en resserrant leurs doigts et Castiel en fit de même, tandis qu'ils grimpaient les marches du perron.

Pénétrant directement dans la grande maison où Castiel ne s'était jamais sentit chez lui malgré le nombre des années et dont la porte était grande ouverte, ils se dirigèrent directement vers le salon où se tenait le point névralgique de la fête.

Et une fois sur place, Dean lâcha la main de Castiel pour la glisser dans le haut de son dos et l'accrocher à son épaule gauche, ses doigts affleurant la peau de son cou à son col, tandis que Castiel posait la sienne au creux de ses reins.

S'arrêtant en premier lieu auprès d'une table où s'empilaient divers cadeaux de toutes tailles et de toutes les couleurs, Castiel y posa le sien.

Dean observa qu'il était sans aucune carte, totalement anonyme et sourit.

« -C'est quoi sans indiscrétion ? Lui chuchota-t-il à l'oreille.

« -Un bouquin. Dit Castiel en frissonnant malgré lui de sentir son souffle chaud dans son cou. Je ne voulais pas chercher quelque chose de particulier qui aurait put lui faire s'imaginer quoi que ce soit.

« -Mais il est anonyme !

« -Oui mais après s'être demandé si je lui avais offert quelque chose, vu qu'il n'y en avait aucun à mon nom, je ne doute pas qu'il me demandera lequel était le mien parmi les anonymes, s'il y en a d'autres bien sûr... je le connais par cœur.

Dean sourit encore en bougeant son pouce sur son cou et Castiel clos les yeux une seconde pour apprécier l'instant.

« -Et à ce moment là, je pourrai savourer sa vexation face au fait que ce ne soit qu'un livre... J'aurais aimé moi, avoir juste un livre, toutes les fois où il a oublié mon anniversaire.

« -Vengeance... Dit Dean dans un sourire.

« -Oui. Avoua Castiel avec un grand sourire de gamin.

« -Joli et subtil comme j'aime !

« -Merci... Dit-il timidement.

Puis c'est en gardant leurs sourires amusés, qu'ils refirent face au reste de la pièce.

...

Et cherchant une tête connue dans les invités, à sa plus grande surprise, Castiel ne reconnu personne et son sourire fondit.

Putain Balthazar s'était bien foutu de sa gueule.

S'il était venu seul, il se serait retrouvé au milieu d'inconnus et n'aurait eut d'autre option que Balthazar lui même, pour être introduit dans cette foule.

...

« -Castiel ? Dit alors la voix de son ex près de lui.

Et le léger ton interrogatif mit dans sa prononciation, le fit rire intérieurement.

« Et oui, je ne suis pas seul ! » Lui dit-il en pensées alors que Balthazar se postait devant eux.

« -Salut ! Dit Castiel. Bon anniversaire !

« -Salut mer'merci je... Bafouilla-t-il.

« -Je te présente Dean. Dit tout de suite Castiel en se collant un peu plus contre son « petit ami », sa main gauche sur son ventre, dont il apprécia le relief en passant. Dean voici Balthazar, mon ex. Finit-il sans pouvoir s'empêcher de mettre l'accent sur le mot ex.

« -Enchanté de vous rencontrer. Dit Dean en serrant la main de l'ex. Et bon anniversaire à vous.

« -Merci... Ravi de vous rencontrer aussi. Dit-il décontenancé. Castiel je...

« -Dis donc ! Le coupa Castiel. Je ne reconnais personne ici, où sont Hannah, Fergus, Raphaël, tout ça ?

« -Je... Je n'ai invité que des collègues de boulot, je voulais...

« -Tu voulais quoi ? Dit Castiel ne penchant la tête dans un sourire, son crâne se retrouvant en contact avec l'épaule de Dean qui caressa la peau de son cou de son pouce.

Et dans cette position Balthazar ne pouvait voir que ça !

« -Je ne pensais pas... que tu serais accompagné...

« -Et bien je pensais présenter Dean à tout le monde ce soir mais... Bon comme y'a personne... ce sera pour une autre fois.

Balthazar posa alors son regard sur le nouveau petit ami de Castiel et il se demanda où il avait bien put dénicher une telle gravure de mode ?

Dean...

Il fallait qu'il sache !

« -Excusez moi cette question mais... depuis quand...

« -Dean et moi ?

« -Hm.

« -Ca fera bientôt un mois ! Dit Dean avant de déposer un baiser dans les cheveux de Castiel, continuant de regarder Balthazar en coin pour le provoquer. Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie de... de le rendre jaloux !

Et ça marchait au vu des muscles de son visage qui tressautèrent légèrement de le voir faire et il en jubila intérieurement.

« -Oui. Confirma Castiel en réprimant un frisson qui lui traversa la nuque. Mardi ça fera un mois. Finit-il dans un sourire.

« -Oh ! Un mois ? Vous vous êtes rencontrés comment ? Dit-il les mâchoires serrées de les voir si proches et de voir ses illusions fondre comme neige au soleil.

« -Par hasard. Dit Dean.

« -Oui. Rit Castiel. A la terrasse du café où travaille mon amie Jessica, tu sais ? Près de la galerie ! J'ét'...

« -Vous faites quoi dans la vie ? Le coupa brutalement Balthazar qui se foutait éperdument des détails, ne voulant trouver qu'une faille à ce mec, mais blessant Castiel et énervant Dean qui sentit la main de Castiel se crisper dans son dos.

« -Je suis artiste peintre. Dit-il alors, d'un ton froid, son regard planté dans celui de son vis-à-vis, pour bien lui montrer qu'il avait repéré son manège et qu'il ne l'impressionnait pas le moins du monde.

Et Castiel qui tiqua au changement que Dean faisait dans l'histoire qu'ils avaient préparé, se dit que oui... Artiste peintre, ça c'était une bonne idée ! Ce mec était trop génial.

Mais maintenant, il ne fallait pas que Balthazar commence à parler art ou peinture sinon le pauvre Dean n'allait pas tenir la route plus d'une minute et ça ficherait tout en l'air.

« -Oh ! Dit Balthazar, énervé qu'ils aient maintenant des points communs. Tu exposes son travail ? Demanda-t-il à Castiel.

Prit au dépourvu, Castiel se tourna vers Dean, ce dernier glissa sa main jusqu'à sa nuque, un sourire confiant sur les lèvres et Castiel retourna son attention sur Balthazar.

« -Ca doit se faire oui. Se contenta-t-il de dire, mentant avec plaisir.

« -Et vous peignez qu'..

« -Vous posez beaucoup de questions ! L'interrompit sèchement Dean, en fronçant légèrement le front.

« -Heu... Fit Balthazar prit au dépourvu à son tour et quelque peu vexé, c'était évident.

« -Il a raison. Dit Castiel. Ca va aller maintenant ! On dirait mon père !

Balthazar fronça le front.

« -Désolé. Dit-il en se mordant la lèvre.

« -C'est rien... Le rassura Castiel dans un sourire en passant sa main sur son bras.

Et Dean le trouva trop gentil de chercher à le réconforter, il l'aurait laissé mariner dans son jus lui... Mais bon... Le but n'était pas qu'ils se fâchent.

« -Il faut que tu t'occupes de tes invités. Poursuivit Castiel. Nous on va aller se servir un verre si tu le permets.

Balthazar acquiesça en étirant un sourire faux, flagrant et il les regarda s'éloigner de lui pour se diriger vers le bar.

Puis, arrivés près du comptoir, Dean pivota un peu pour avoir Castiel face à lui et observer l'ex, le trouvant en train de les observer eux alors qu'un couple était venu à lui et lui parlait.

« -Il nous observe ? Demanda Castiel en voyant le regard de Dean excentré, regardant visiblement derrière lui.

« -Oui. Dit-il en reposant ses yeux sur lui dans un sourire à faire fondre un iceberg et d'une voix rauque qui le fit trembler.

« -Bien. Dit Castiel satisfait, en enroulant ses bras autour du cou de Dean.

Dean se pencha alors un peu vers lui en passant son bras dans le bas de son dos, sous sa veste, pour le faire cambrer contre lui et déposer ses lèvres sur les siennes... avec un plaisir qui le déconcerta vraiment.

C'était un boulot !

C'était un client !

C'était de la comédie !

Et bon, prendre du plaisir à bosser d'accord, mais là...

Bon sang c'était dingue, il n'arrivait plus à maintenir sa concentration pour rester extérieur à l'histoire !

Son esprit, son corps prenant le dessus sur son professionnalisme !

Peut-être devrait-il à l'avenir se contenter d'escorter des femmes, au moins il n'avait pas d'affinités de ce genre et pouvait garder ses distances facilement !

Puis, Castiel quitta ses lèvres en relâchant son cou pour poser ses mains sur son torse et ils se regardèrent quelques longues secondes en silence.

...

« -Alors ? Finit par demander Castiel.

« -Il bouillonne. Dit Dean en jetant un coup d'œil rapide derrière Castiel. Oh ! Il nous tourne le dos maintenant ! Dit-il un sourire aux lèvres.

Castiel rit doucement et ils prirent tous les deux un jus de fruit au bar.

« -Tu sais que le « Pas d'alcool » c'était pour moi !

« -Je sais oui, mais je préfère t'accompagner.

« -OK. Dit-il en passant son bras dans son dos pour l'inciter à dégager l'accès au bar.

« Mon Dieu ça va être une longue soirée ! Dit Castiel avant de souffler de dépit.

« -Tu ne connais vraiment personne ici ?

« -Non ! Il l'a fait exprès, il comptait sur le fait que je sois seul.

« -Qu'est ce qu'on fait alors ?

« -On va faire acte de présence une petite heure et après on partira... Mais t'inquiète je paierai ta prestation sur cinq heures comme prévu !

« -Je m'en fiche de ça.

« -Mais quand même ! Je suis désolé, ce boulot est nul !

« -Je ne trouve pas moi. Dit-il en caressant l'angle de sa mâchoire du bout des doigts.

Castiel sourit, il avait l'impression de flirter avec ce mec... C'était dément... Il était vraiment très convainquant ! Et même avec lui, alors qu'il savait pertinemment que tout était du cinéma...

« Hélas... » Pensa-t-il en baissant les yeux.

« -Cass ?

« -Hm ? Fit-il en relevant les yeux dans les siens, troublé par le diminutif.

« -Quelque chose ne va pas ?

« -Non. Dit-il en lui souriant. Tout va très bien.

Dean répondit à son sourire en déposant un baiser sur sa tempe et Castiel pensa que Balthazar devait de nouveau les regarder.

Mais Dean qui observait toujours l'ex de temps à autre, ne voyait plus que son dos depuis un moment.

Il les ignorait littéralement.

...

Et il devait le faire exprès parce qu'au bout d'une demie heure, même quand il se déplaçait de groupe en groupe, Balthazar trouvait toujours le moyen de leur tourner le dos encore et encore.

Et Dean n'en revenait pas.

Castiel était là pour lui, si on pouvait dire comme ça, il ne connaissait personne et il le laissait en plan sans même lui présenter ses collègues, juste parce que Lui était là !

Ce gars était arrogant et égoïste et Castiel n'aurait jamais dû se donner la peine de venir à cette soirée !

« -Allons sur la terrasse. Dit tout à coup Castiel, le sortant de ses pensées. J'ai besoin d'air. Ajouta-t-il en lui prenant la main pour l'entraîner vers les portes vitrées.

...

Puis, une fois dehors, Castiel lâcha sa main et alla directement sur la gauche de la terrasse. S'adossant au pilier du coin de la balustrade.

« -Encore une fois, je suis désolé de t'avoir fait venir pour cette soirée de merde. Dit-il, les yeux fixés sur les graviers devant ses pieds.

Dean s'approcha de lui et Castiel pivota sur sa gauche, les mains posées sur la balustrade, regardant l'Hudson qui passait tout près et le soleil qui se couchait.

Dean s'immobilisa pour l'observer une seconde, photographiant mentalement cette image, son profile, cette lueur... puis se colla dans son dos, posant ses mains près des siennes sur le béton du garde corps, glissant son menton par dessus son épaule droite.

« -N'était-ce pas le but premier, qu'il te foute la paix ?... Tu m'as fait venir pour ça Cass. Dit Dean à son oreille.

« -Je sais et ça c'est très bien, c'est juste que nos amis devaient être là aussi, cette soirée aurait dû être agréable, on aurait pu s'éclater, mais là on s'emmerde comme des rats morts ! T'as vu ses collègues ? Des snobinards hautains... comme... comme lui...

« -Tirons nous d'ici alors...

Et Castiel aurait dit oui tout de suite, si partir d'ici ne signifiait pas aussi, le départ de Dean.

Et il n'avait pas envie de le voir partir tout de suite, il avait besoin de compagnie.

« -Allons ailleurs... Je peux te tenir compagnie ailleurs qu'ici tu sais...

Castiel tourna alors la tête vers lui, faisant entrer leurs pommettes en contact et il sourit.

« Ce mec lit dans mes pensées...» Se dit-il.

Puis se retournant, alors que Dean se redressait devant lui, il acquiesça.

« -Tu as raison ! Tirons nous d'ici ! Dit-il en entamant un pas pour retourner à l'intérieur.

« -Attends ! Dit Dean en l'empêchant de bouger.

« -Quoi ?

« -Pour faire jaser la galerie et qu'il en entende parler... Dit-il dans un sourire en posant ses mains de chaque coté de son visage, avant de se pencher sur lui pour déposer sa bouche sur la sienne.

Et dévorant ses lèvres des siennes avec une douceur infinie, Dean sentit Castiel trembler.

...

Il était en train de faire le con.

Oh oui il se savait être en train de faire le con.

En offrant ce genre de moment à Castiel, même s'il restait chaste, il était en train de briser les barrières érigées entre l'escort et le client, alors qu'il ne les enfreignait même pas ! C'était terrible...

Castiel semblait si fragile émotionnellement, qu'il se demandait dans quel état il allait ressortit de cette expérience.

Et lui...

Ce gars avait clairement fait réagir quelque chose chez lui, il se sentait s'attacher à lui alors qu'ils se connaissaient à peine... et qu'il y avait une heure limite à cette soirée...

Et Novak "C". c'était lui !Il savait donc qu'il le reverrait bientôt... Comment allait-il réagir ?

Bordel !

Il se posait beaucoup trop de questions !

Il verrait le moment venu !

...

En attendant, savourant le moment, de sentir Castiel agrippé à sa chemise, répondre à son baiser, qui n'en était plus si chaste, même s'ils se contentaient de dévorer les lèvres de l'autre, il décida de profiter de cet échange qui lui faisait battre le cœur comme un fou.

Et Dean était en train de se demander s'il ne pourrait pas pousser ce baiser un peu plus loin, quand la voix outrée d'une pimbêche s'éleva sur la terrasse.

« -Faut pas se gêner !

S'interrompant alors, ils se retournèrent vers elle.

Elle avait parlé fort, prenant à témoins d'un regard, les trois personnes qui la suivaient, dont Balthazar, qui ouvrit de grands yeux, ne s'attendant visiblement pas à les trouver là et Dean sourit.

« -Non Madame ! Dit-il aussi fort qu'elle, en passant un bras possessif dans le dos de Castiel. Là où il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir vous voyez ! Et nous le plaisir... Hmmm...On aime ça...Poursuivit-il en guidant Castiel vers l'intérieur en fixant la femme d'un regard dur. Et méfiez vous. Dit-il avant de pénétrer dans le salon. Les gens comme vous se font rares, le jour où l'homophobie sera un délit, votre vie va devenir difficile ! Lâcha-t-il avant qu'ils ne disparaissent à l'intérieur.

...

Et Castiel qui avait gardé le silence jusqu'ici, se mit à rire.

« -T'es dingue... S'amusa-t-il.

« -Peut-être. Dit Dean dans un grand sourire.

« -Allez ! Barrons nous d'ici !

Dean acquiesça et au moment où Castiel prit sa main pour partir, Balthazar revint dans le salon.

« -Castiel ? Où vas-tu ?

Castiel s'arrêta alors pour se tourner vers son ex.

« -Fais pas comme si on allait te manquer Balthazar... Mais par contre, en tous cas... Je comprend maintenant pourquoi j'ai passé sept ans de ma vie loin de ta vie... Professionnelle... les galas de charité, les repas d'entreprise... les séminaires et ces aéroports où je ne pouvais même pas aller te chercher... Dit-il en regardant les gens autour d'eux qui les observaient sans aucune discrétion. Ils ne connaissent pas tes honteux et vilains petits penchants hein ? Dit-il en secouant la tête de déception. Quand je pense que tu t'imaginais que j'allais revenir me cacher dans ta cage dorée... Non merci Balthazar, j'ai donné et pour ce soir aussi, on se barre, on a rien à faire ici.

« -Mais...

« -Salut ! Dit-il en reprenant la direction de la sortie. On s'appelle ! Finit-il, levant sa main en l'air en guise d'au revoir sans même lui jeter le moindre regard de plus.

...


...

Une fois sortis, ils remontèrent en voiture et Castiel mit le contact, avant de s'immobiliser, les mains sur le volant, le regard ailleurs.

« -Ca va aller ? Dit Dean en posant sa main sur son épaule.

Castiel sursauta en sortant de ses pensées et lui sourit.

« -Oui. Ca va mieux maintenant. Dit-il en souriant d'avantage, embellissant cette étincelle de gaieté qu'il avait dans le regard et qu'il aimait beaucoup. Ça te dit qu'on aille du coté de l'Hudson et qu'on se prenne quelque chose à manger ? Lui demanda-t-il timidement.

« -Oui, bonne idée, ça tombe bien j'ai un creux.

Castiel acquiesça alors et sortit de sa place de parking.

« -Mais... Cass... Poursuivit Dean inquiet.

« -Oui ?

« -Garde... Garde bien à l'esprit que c'est une prestation et que cette prestation à une heure limite...

Castiel perdit son sourire, serrant ses mains sur le volant et Dean vit ses phalanges blanchir.

« -T'inquiète, je ne dépasserai pas l'heure...

« -C'est pas ce que je voulais dire Castiel...

« -Je sais... Souffla-t-il en se mordillant la lèvre.

Il ne leur fallut pas plus de quelques minutes pour arriver au bord de l'Hudson qui était tout proche et Castiel trouva rapidement une place pour se garer.

Et pendant ce laps de temps, il resta silencieux.

Puis descendant de voiture, Dean en fit rapidement le tour pour rejoindre Castiel de l'autre coté du véhicule et accrocha ses doigts aux siens.

Mais Castiel récupéra sa main et se mit en marche vers la place des vendeurs ambulants.

« -Il n'y a plus besoin de faire semblant ici. Dit-il sans le regarder.

« -Ok, comme tu veux... Dit Dean, conscient d'avoir brisé quelque chose un peu plus tôt en lui rappelant la réalité.

Du coup maintenant Castiel n'allait plus profiter de sa prestation et il s'en voulut. Peut-être avait-il été un peu trop brutal...

Visiblement sa vie ne semblait pas très heureuse, il avait l'air très seul et peut-être que c'était un choix, mais en le privant de ces quelques heures pendant lesquelles il aurait eut l'illusion d'avoir quelqu'un là pour lui, il n'avait fait qu'empirer son mal-être.

Et putain Castiel lui plaisait vraiment beaucoup, mais il était là pour le boulot !

Il ne pouvait pas mélanger les deux...

Il ne pouvait juste pas !

Il aurait tant aimé le rencontrer dans d'autres circonstances...

Quand ils se reverraient... Peut-être...

Bon sang ! Pourquoi le hasard leur avait-il fait un plan pareil ?

Et contre toute attente, le sortant de ses pensées, les doigts de Castiel frôlèrent les siens et il les glissa dans sa main.

Se tournant alors vers lui, il vit qu'il le regardait un sourire timide sur les lèvres et il répondit à son sourire en entrecroisant ses doigts aux siens, serrant un peu cette étreinte de leurs mains pour lui assurer qu'il était là pour lui... son compagnon... jusqu'à minuit...

Puis, arrivant ensuite à un stand, ils commandèrent quelques babioles à emporter, que Castiel régla et ils retournèrent quelque peu sur leurs pas, s'installant sur un banc au bord de l'Hudson, en dehors des lumières criardes de la place commerciale.

Assis l'un à coté de l'autre, ne se disant pas grand chose, ils mangèrent tranquillement.

Puis Dean alla jeter leurs papiers gras dans une poubelle toute proche, avant de revenir auprès de Castiel qui était légèrement penché en avant, appuyé sur ses mains accrochées au bord du banc, de chaque coté de ses jambes, les yeux dans le vague.

S'asseyant tout près de lui, Dean glissa sa main dans son dos, remontant à son épaule et il sentit Castiel tressaillir et se tendre.

Caressant sa nuque de son pouce, il sourit de le voir laisser aller sa tête en avant, les yeux clos, avant qu'il ne la relève et tourne son visage vers lui.

Castiel lui souriait, mais son regard avait perdu cette étincelle de gaieté qui l'illuminait encore, un peu plus tôt.

Il l'avait blessé...

Dean lui sourit alors à son tour, tendrement, en penchant la tête, ses doigts pressant son épaule et Castiel se redressa lentement contre le dossier du banc.

Puis, sa main glissant dans son cou, Dean le tira légèrement vers lui et Castiel se laissa aller, s'appuyant contre lui, sa tête contre son épaule.

...

Appréciant cet instant, malgré le fait qu'il le payait, Castiel se dit que non... Non sa vie ne lui convenait pas telle qu'elle était.

Il n'était pas célibataire et ivre de sa liberté...

Il était seul... Il n'était rien... pour personne.

Et c'est ça qu'il voulait... Un mec doux et attentionné, qui l'aimerait et qu'il aimerait et qui le ferait se sentir vivant et pas juste une statue de marbre au beau milieu du salon pour décorer la vie de merde d'un mec imbu de sa personne qui ne pensait qu'à lui...

Et il l'avait trouvé ce mec... En payant un acteur qui jouait son rôle à la perfection...

Problème, il n'avait pas vu le piège et il s'était refermé sur lui sans qu'il ne contrôle quoi que ce soit.

Maintenant... Il était attaché à une illusion...

Illusion qui s'évaporerait à minuit et que Dean -mais s'appelait-il vraiment Dean ?- aurait passé le seuil de sa porte.

Puis baissant les yeux sur sa propre main gauche qui triturait un pli sur son pantalon, il trouva leur silence étrange, presque dérangeant.

Mais il ne pouvait pas lui poser de questions sur lui pour discuter, même s'il aurait aimé le connaître un peu mieux, car la vie privé de Dean n'avait rien à voir avec ce qui se passait ici, le règlement était très clair : Les escorts sont anonymes ! Pas de questions personnelles !

Alors il finit par parler de lui-même.

A demis mots tout d'abord, n'étant pas sûr que Dean ait envie d'écouter les détails de sa vie.

Puis, comme Dean se mit à lui poser des questions, à participer, il finit par lui parler ouvertement.

Il fallait qu'il vide son sac et quoi de mieux qu'une oreille inconnue et paraissant attentive pour balancer ce qu'il avait sur le cœur ?...

Et la main de Dean qui se baladait sur son cou, sa nuque, dans ses cheveux aussi parfois, était tellement agréable, qu'il aurait aimé que ça ne finissent jamais...

Mais le temps passant sans qu'ils ne s'en rendent compte, ils entendirent les voix de filles qui passaient en courant derrière eux, l'une d'elles pressant les autres en leur disant qu'il fallait qu'elles se dépêchent avant que le vendeur de hot dogs ne ferment son stand et Castiel regarda brusquement sa montre.

Il allait être vingts trois heures trente et son cœur se serra.

Tout avait une fin, celle de cette soirée arrivait à grands pas et s'il avait eut le pouvoir d'arrêter le temps, il l'aurait fait sans hésitation.

...

« -Il faut qu'on y aille. Dit-il finalement, la gorge serrée en se redressant. Il est onze heures et demie.

Dean resserra alors l'étreinte de sa main sur sa nuque en se penchant vers lui, déposant un long baiser appuyé sur sa tempe, qui mit Castiel au bord de l'asphyxie.

Se dégageant alors de lui, il se leva, avant de se retourner, regardant Dean en faire de même.

Et l'envie de lui sauter au cou, là, tout de suite, pour l'embrasser à pleine bouche, lui tordit les entrailles, tellement elle était puissante.

Il avait envie de lui...

Oh oui il avait envie de lui comme jamais il avait eut envie d'un mec auparavant.

Envie de lui abandonner son corps...

Envie qu'il lui fasse l'amour jusqu'au petit matin...

Envie de s'endormir dans l'étreinte de ses bras, anéantit de plaisir...

Envie... d'être à lui... à cette... illusion...

Mais ça n'arriverait pas.

Alors il se dit... « Tant pis... Profite du peu de temps qu'il te reste à passer auprès de lui... »

Puis, revenant à la réalité, il regarda Dean s'approcher de lui et lui sourit.

« -On y va ?

Dean acquiesça en prenant doucement sa main, s'attendant à ce qu'il refuse ce geste, mais Castiel resserra ses doigts et ils prirent la route pour retourner à la voiture.

...


...

« -J'ai l'impression de jouer dans un version étrange de Cendrillon. Dit Castiel une fois qu'ils avaient reprit la route pour rentrer chez lui, après qu'il ait regardé l'heure pour la énième fois.

« -Et dans cette version c'est moi qui suis Cendrillon ? Dit Dean amusé.

« -Oui... Qui es tu une fois passé minuit, dis moi...

« -Dean...

Castiel le regarda furtivement, étonné.

« -C'est...

« -Mon vrai prénom. Dit-il dans un sourire. D'habitude, passé minuit, Jay redevient Dean... Mais là... J'étais Dean... Je voulais être Dean avec toi...

Castiel sentit son cœur faire un bond de l'entendre lui dire ça.

Puis, souriant timidement sans le regarder, il souffla doucement une seconde.

« -Merci... Dit-il tout bas.

Dean ne répondit pas et ils finirent la route dans un silence rempli de non-dits autant pour l'un que pour l'autre.

Une fois arrivés, Castiel gara sa voiture dans son allée et ils en descendirent avant de retourner lentement et silencieusement vers la maison.

Refermant ensuite la porte derrière Dean qui alla directement vers sa chambre pour aller chercher ses affaires, Castiel vida ses poches et ôta sa veste qu'il posa sur le dossier du canapé, avant que Dean ne refasse son apparition son sac à la main.

Il était vingts-trois heures cinquante-cinq...

« Merde... »

...

« -Je te remercie encore pour ces quelques heures. Dit Castiel en piétinant nerveusement, sa main droite triturant le coin du dossier de cuir du fauteuil contre lequel il était appuyé de coté.

Dean fit alors quelques pas vers lui et posa sa main sur la sienne.

« -Je te remercie aussi, ces quelques heures avec toi ont été très agréables.

Castiel fit une moue de doute.

« -C'est vrai Cass. Tu es quelqu'un de bien, d'intéressant et je suis heureux de t'avoir rencontré... Dans d'autres circonstances... Laissa-t-il en suspend.

« -Je...

« -Quoi ?

« -Rien... Rien laisse tomber. Dit Castiel en secouant la tête. C'est l'heure.

« -Je sais. Dit Dean en plantant son regard dans le sien quelques secondes avant de prendre la direction de la porte.

Puis il sortit et Castiel qui le suivit, s'appuya au chambranle de la porte, le regarda se retourner vers lui, avant de se tourner lui même, vers l'intérieur, pour voir la pendule, puis, reposa ses yeux sur Dean, ouvrant la bouche pour dire quelque chose qui ne vint pas.

Mais Dean qui ne loupa rien de tout ça, posa son sac par terre et revint vers lui... tout près...

« -Qu'est ce qu'il y a ? Chuchota-t-il.

« -Y'a ri'..

« -Dis moi ! Insista-t-il en s'approchant encore, posant sa main sur sa joue.

« -Je... Dit-il le souffle court.

Mais les secondes s'écoulaient et...

« -Je... J'aimerais... tu... Dean... m'accorderais-tu ce Deep French Kissing autorisé avant qu'il ne soit trop tard ? Finit-il par lâcher dans un souffle, la tête penchée, esquissant un sourire à travers sa gêne flagrante.

« -Tu es sûr que ce soit une bonne idée ?

« -Non... Dit-il tout bas. Mais je m'en fiche... J'en ai envie...

Caressant sa pommette de son pouce, observant le moindre trait de son visage, ses joues rosies, Dean lui sourit tendrement.

Puis, regardant l'horloge derrière Castiel d'un vif coup d'œil, il compta ensuite mentalement les secondes.

Et quand minuit fut passé, il se pencha enfin vers lui pour l'embrasser.

Castiel qui attendait sa réponse, s'agrippa alors à sa veste et quand la langue de Dean se glissa dans sa bouche, son sang se changea en lave et son cœur se mit à battre tellement fort qu'il était sûr que Dean devait le sentir contre son torse.

Ce baiser était fabuleux...

Ce baiser était... magique...

Et non, ce n'était clairement pas une bonne idée, mais bordel de merde c'était enivrant.

Il connaissait à présent la saveur de sa bouche et c'était tellement grisant qu'il en soupira de plaisir.

...

Dean, lui, n'était pas dans un autre état.

Et c'était tellement bon, qu'il ne regrettait pas d'avoir accédé à sa demande... Il en avait tant envie lui aussi.

Et quand Castiel lâcha un soupir, glissant sa main jusqu'à sa nuque, Dean approfondit encore un peu plus ce baiser qui en devint encore plus démentiel.

Et il se savait encore une fois faire une connerie, mais c'était tellement bon ! Tellement bon !

Et son cœur battait trop fort...

Et son corps tremblait de partout...

Et chaque centimètre carré de sa peau était électrisé de plaisir...

Et il se sentait gonfler dans son pantalon...

« Putain ! Stop ! Stop ! Stop ! »

Interrompant alors leur baiser dans une lenteur délicate et interminable pour s'apaiser tout en en profitant encore et encore, il caressa sa langue à celle de Castiel une dernière fois et quitta ses lèvres.

Tous deux fébriles, le souffle court, ils se regardèrent sans s'éloigner l'un de l'autre.

Leur envie de plus était là, présente, pour tous les deux, la bosse que Dean sentait contre la sienne en était la preuve flagrante et dans d'autres circonstances... Oh oui...

Mais non !

Parce que même si l'heure était dépassée, Castiel payait pour qu'il soit ici, c'est pour cette raison qu'il était là, alors c'était hors de question !

Pas de bonus !

Il n'était pas un gigolo !

Pas que Castiel l'aurait considéré comme tel, non, c'était pour lui même, juste pour lui même et son amour propre.

Maintenant il fallait qu'il parte !

« -Je vais y aller. Dit-il alors.

Castiel acquiesça, ses joues étaient toujours rosies, ses yeux brillants et il avait envie de l'embrasser à nouveau, mais il se décolla de son corps, ramenant sa main sur sa joue brûlante.

« -Prends soin de toi Castiel. Dit-il en caressant sa pommette de son pouce. Tu es une belle personne, ne laisse personne te dire le contraire.

Castiel sourit, touché par ses mots.

« -Et ne retombe pas dans les bras de ce Balthazar. Il ne te mérite pas, tu mérites d'être aimé, pas de servir de faire valoir Ok ?

Baissant les yeux, Castiel acquiesça.

Lui faisant alors redresser la tête du bout des doigts, Dean déposa un dernier baiser sur ses lèvres et fit deux pas en arrière pour récupérer son sac.

« -Bonne nuit Cass. Dit-il en s'éloignant encore à reculons.

« -Bonne nuit Dean... et merci.

Dean sourit.

« -A bientôt. Lui dit-il pour finir, avant de se retourner et traverser la route pour rejoindre sa voiture de l'autre coté.

Puis, lui faisant un dernier signe de la main auquel Castiel répondit, Dean monta dans son véhicule et démarra, avant de s'en aller.

« A bientôt ? » Se répéta Castiel.

Pensant tout à coup au fait qu'il avait la possibilité de refaire appel à ses services, il sourit.

Puis, passant la langue sur ses lèvres, il y posa ensuite ses doigts, les yeux clos.

Il avait encore le goût de Dean dans la bouche et rien que d'y penser, il en eut un frisson de plaisir qui le fit trembler de partout.

S'apercevant alors qu'il était resté planté sur le perron, il secoua la tête et retourna à l'intérieur.

Là, il fila directement dans sa chambre, se déshabilla et se glissa dans ses draps, en manque de quelque chose... de quelqu'un... qu'il aurait bien aimé avoir à lui toute la nuit, mais comblé par cette fin de soirée qu'il espérait renouveler très bientôt.

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