C'était comme cela tout les jours, tout les soirs. Cela faisait depuis l'âge de ses neuf ans. Depuis ce jour funeste ou la mère de la jeune enfant qu'elle était avait succombé à un cancer généralisé. C'est à partir de jour ou la vie d'Alice Saxon à changer en pire.
C'était le même rituel depuis ce fameux 26 décembre 1965 que la jeune enfant qu'est Alice subit les violences de son père ainsi que de sa famille.
Souvent dans sa chambre à encaisser les coups, les insultes tout les soirs sans broncher.
Plusieurs fois quand le médecin de la famille vint l'ausculter, son père trouva toujours une excuse à dire : « Une chute dans les escaliers », « Elle s'est faite cela en voulant se saigner.. Croyez-moi Docteur, ma fille est folle. ».
Cette fois-ci, quand le médecin de la famille arriva pour voir la jeune femme maintenant âgée de treize ans qui avait des lésions dans le dos et un bleu au ventre le père lui demanda un certificat d'internement. Le médecin avait refusé ne comprenant pourquoi même s'il se doutait que quelques se passait, mais il n'en était pas sûr.
Les mois défilèrent jusqu'à ce qu'Alice, à bout de force encaissa encore une remarque.
Sans faire attention, ses mains avaient lâché le plat que la grand-mère avait préparé.
Rapidement, elle s'était agenouillée pour ramasser. « Alice ! Qu'est ce que tu as encore fait comme connerie ! », tel était les mots qui sortaient de la bouche du paternel. « Tu sert décidément à rien !
T'aurais mieux fait de crevé à la naissance ! Regarde-moi quand je te parle petite conne ! »
Il l'avait attrapé par le col de la chemise de nuit et l'avait baffé sur la joue.
La tête d'Alice se tourna sous le coup. Quand elle tourna la tête vers lui, d'un geste défensif elle ouvrit la bouche puis planta ses dents dans la main de son père et ne lâcha pas prise.
Le père retint un cris de douleur et se mit à frapper la tête de sa fille contre la table pour qu'elle le lâche. Elle encaissa encore et encore jusqu'à lâcher prise. Le sang coulant le long de son front.
Le lendemain, le médecin revint pour la soigner. Alice était dans sa chambre.
« Toc toc toc »
Soudainement, elle se crispa de peur. La poignet s'enclencha et la porte s'ouvrit sur le médecin .
-Alice ? Je suis venu te soigner.
La jeune femme s'était muée dans un silence morbide. Elle refusait de parler, les yeux rivé vers le sol.
Il s'approcha de l'enfant. Il prit la chaise pour s'asseoir en face d'elle.
-Alice, je dois savoir s'il se passe des choses...
Mais elle secoua la tête négativement affichant un faux sourire.
-Je me suis prit les pieds dans des fils... Ne vous en faites pas docteur.
Il sortit de quoi la soigner. Un bandage et le tour est joué.
Il resta perplexe et lui confit une petite carte en cas de danger.
-Si jamais tu as un problème, tu peux m'en parler. Je ne dirais rien, ni à ton père, ni à sa famille.
La jeune ado le regarda.
-Je vais bien !
Mais sa voix disait le contraire.
Puis le soir arriva.
Alice était en train de faire la vaisselle. Son père finissait de manger.
Alors que la jeune femme s'approcha pour prendre l'assiette vide de son père elle ferma un œil sous la peur. Mais rien, aucun geste de sa part.
Un soulagement.
Alors qu'elle était en train de ranger la vaisselle, une des assiettes lui échappa des mains et se fracassa contre le sol.
« Bordel Alice ! »
Une ombre au dessus de son petit corps, elle se retourna.
La peur se lisait dans ses yeux.
Ses pieds ne touchaient plus le sol. L'air se faisait rare.
-Qu'est ce que j'ai fait pour hérité d'une incapable !? Pourquoi j'ai sauté ta mère !? Dis-moi ce que j'ai fait pour avoir une gamine aussi gourde que toi !
Il serra sa prise sur le cou de la jeune femme.
-Réponds moi petite conne !
La main de la jeune ado parcourra avec de mal le plan de travail jusqu'à trouver la route d'une fourchette. Elle l'a saisit et d'un geste rapide, l'enfonça dans la poitrine de son père avec le peu de force qu'elle avait.
Sous le coups de la surprise, le père la jeta contre le mur.
Elle essaya de se lever mais la douleur dans son dos était là.
Elle toussa.
L'air revenait dans ses petits poumons.
Quand soudain un pied s'appuya contre son torse.
-Qu'est ce que je t'ai fais Licee !? Pourquoi tu me fait tourner comme un con ?!
L'enfant hurla de douleur.
-Réponds moi ! hurla le père sous la colère.
Elle essaya de trouver de l'air mais le poids du pied de son père bloquait tout.
Sous un dernier soupire, le père vacilla.
La grand-mère ayant entendu le bruit décida de venir voir se passer dans la cuisine. Quand elle vit le corps de la petite en train de planter à plusieurs reprise la simple fourchette, elle s'avança vers la gamine tentant de la détacher du corps mort de son fils. Lorsqu'elle attrapa Alice au niveau de la cage thoracique, l'enfant ne pu contenir un crie de douleur et la petite blonde lâcha prise.
-Qu'est ce t'as prit ?! Es-tu tombé sur la tête !?
D'un geste qui fut radical, la grand-mère gifla l'enfant. La tête d'Alice se tourna avec un filet de sang coulant le long de sa lèvre. Elle regarda la vieille femme avec un regard vide de vie.
Quelques heures plus tard, la police était sur les lieux. L'un des policier inspectant le corps mort dans la cuisine et le second à rassurer la grand-mère ainsi que le troisième à s'occuper de l'enfant.
-Savez vous qui a fait ça madame...
La vieille femme montra du regard l'enfant haute comme trois pommes.
-Vous rigolez ? Une enfant ?
-Vous auriez du voir comment elle s'est déchaîner sur son père. Mon pauvre fils. Il a perdu sa femme. Paix à leurs âme. Il faut l'enfermée.
Alice était dans le canapé, elle s'était endormie à l'aide d'un tranquillisant.
-Elle a gâchée la vie de mon fils. Si jamais il avait pas rencontré sa mère, rien de tout cela serait arrivé.
Le policier regarda la dame.
-Je veillerais à ce qu'on vous appel pour prendre de vos nouvelles.
-Ce n'est pas nécessaire M. l'agent.
Il tendit une petite carte de visite.
-Appelez cet endroit, je pense qu'il réglera tout vos souci et au moins vous pourriez placé votre petite-fille pour la faire soignée.
Le policier se leva de sa chaise et sortie du couloir et rejoignit le médecin de l'équipe dans la cuisine avec son collègue qui était sur place.
Les heures ont passés. La vieille dame avait appelé pour un internement immédiat et une date de sortie indéterminé. Avec l'aide d'une voisine, elle déposa sa petite-fille sur la banquette arrière et alla devant au volant.
Quand elle se réveilla c'était face à un manoir : « LENNOX HOUSE ».
La peur l'envahit alors.
Deux hommes en blouse blanche vinrent la relever et la conduire à l'intérieur de l'é de la grand-mère paternel qui avait décidé de ceci.
Elle appuya sur la sonnette. Elle parla avec la dame de l'accueil qui lui donna le formulaire. Puis elle ouvrit la porte.
Les hommes tira l'enfant avec eux.
Après plusieurs pas et une fois le formulaire remplis, les hommes s'arrêtèrent face à un autre homme qui avait les bras croisés se tenant devant la porte.
Alice commença à avoir les jambes qui tremblaient.
Quand elle se trouva face à l'homme qui était plus grand qu'elle, Alice leva son regard.
L'homme l'a regarda avant de regarder la dame.
-Vous devez-être la grand mère ?
-En effet, dit la vieille femme en tendant le formulaire
L'homme aux cheveux brun prit le formulaire le regardant brièvement avant de le mettre entre son bras et son torse.
-Bien, dit-il en prenant la clé qu'il avait autour de son cou, suivez-moi nous allons l'emmener dans le théâtre.
Il ouvrit aussitôt la porte et passa, laissant entrer ensuite ses hommes et la gamine ainsi que la vieille femme.
-Le Docteur Gorski voudra voir de quoi elle à l'air. Elle veut voir toute les nouvelles, dit-il en refermant la porte.
-J'aurais juste un conseil à vous donner... Surveillez-là.
-'Vous en faites pas Mamie, tout va bien se passer. A vrai dire, c'est moi qui fait tourner la baraque.
Puis il se retourna eux,
-Par ici, suivez-moi.
Après avoir longer plusieurs couloirs, l'homme se retrouva devant une une porte.
-Donc voici ce qu'on appel... Le théâtre.
Il était de dos et l'ouvrit puis avança dans la pièce.
Alice regarda la pièce. Toujours aussi silencieuse.
Des bruits pouvaient se faire entendre jusqu'à ce qu'une bagarre éclate entre deux internées.
-Les filles !
Il s'avança vers le cœur de la pièce faisant avancer Alice en même temps.
-Venez, dit-il à l'intention de la vieille dame.
La dame avait suivit.
-Vous êtes sûre qu'elle sera... Enfin...
Il donna les ordres aux deux hommes jusqu'à ce que la dispute soit finie.
Puis il expliqua à la grand-mère qu'il lui faudrait l'argent au plus vite et que si elle voulait que la gamine reste ici définitivement, il fallait un peu plus.
-Pour que je la garde durant toute sa vie, il faudra voir plus vous voyez... Car une fois que le Docteur Gorski à finit ce qu'elle devrait faire et qu'elle dit qu'elle est apte à quitter l'établissement, elle le fera.
Il leva son regard vers la dame.
-Donc il faudra mettre un petit peu plus... On avait dit mille cinq-cent... Je vais devoir monter à mille sept-cent... Il en va de soit que je falsifierait les papier du docteur. J'ai déjà imiter sa signature donc la chose sera facile.
Alice écoutait attentivement. La porte étant toujours ouverte.
-Ai-je le choix... Promettez-le moi, dit la vieille en sortant l'argent de son porte monnaie.
-Vous avez ma parole.
La gamine tenta une tentative de fuite mais rapidement l'homme la retenu par le col du tee-shirt.
-Vous voyez mamie, j'ai les chose en..
Il sentit les petite dent se planter dans la peau de sa main.
-Bon courage à vous. C'est une petite garce.
-C'est pas une petite morsure qui va me faire mal, avoua l'homme.
Et bien sur, ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd qu'Alice mordit plus fort.
« SBAF »
Alice avait lâché prise, une grosse marque sur la joue.
-Elle ne tentera rien mamie.
Puis il se mit à la hauteur de la gamine.
-Hein tu ne tentera rien, il regarda le formulaire pour regarder le prénom. Alice c'est ça ?
L'enfant avait la marque sur la joue. Elle resta de silence à fixer le sol apeuré.
Une fois la grand mère partie, l'homme regarda l'enfant.
-Tu as fais quoi pour être ici...
Mais aucune réponse sorti de la bouche d'Alice.
-Quand je te parle, tu me réponds... D'accord ?
La petite hocha la tête d'un oui mais aucun son sorti. Elle avait encore mal à sa gorge.
L'homme la regarda la tira vers hors du « Théâtre » pour l'emmener à sa chambre.
-Tu ne t'appelles plus « Alice » Mais « Leecy » compris... Au faite, moi c'est Blue.
La jeune ado le laissa la traîner tout en l'écoutant
-Je sais ce que tu as fait par ta grand-mère mais, je pense qu'il y a une autre version, la tienne. Et le Docteur Gorski aimerait l'entendre.
Il la laissa dans la chambre.
-Un conseil, retrouve vite la parole.
Alice se retourna vers lui levant la tête laissant paraître une marque encore très fraîche mais aussi très rouge autour de son cou.
Blue s'approcha et regarda de près.
-Je comprends mieux ton silence. Il a du appuyer fort non ?
Alice le regarda de ses yeux livide.
-Arrête de me fixer avec ses yeux là !
La main de Blue se stoppa pile devant la gorge. Il regarda l'enfant avant de baisser sa main.
Bizarrement, elle s'y était préparée.
-Dépêches-toi, j't'attends dehors.
Une fois seule dans sa chambre, l'enfant se dénuda. Elle avait un corps frêle et blanchâtre. Elle avait que très peu de forme. Ses cheveux étaient aussi sec que de la paille. Ses cicatrices dans son dos en disaient long sur ces années de souffrances. Elle attrapa le tee-shirt qui était sur son lit et l'enfila. Elle fit de même pour le pantalon.
Bien sur, ce qu'Alice ne savait pas c'est que Blue l'observait.
-Tu as finis ? Demanda la voix masculine derrière la porte.
La jeune ado s'avança vers la porte l'ouvrant.
-Bien, suit moi je vais te faire visiter. Déjà tu as vu où se trouve ta chambre.
