Coucou, chers lecteurs,

Je vous remercie de vous arrêter ici. J'espère que cette fiction, sans prétentions saura vous faire plaisir. Je l'ai écrit avec énormément de plaisir. Et j'espère que je l'ai retranscrit. Si jamais vous voyez des erreurs, merci de me les faire savoir. Il est toujours bon, de se remettre en question. Merci et bonne lecture.

Akhen. (L)

- Rose ! Dépêches-toi ! Nous allons être en retard, criais-je dans les escaliers.

Je montais tranquillement pour aller voir ce que faisait mon adorable fille. Quand en passant devant la porte de la chambre de mon fils, j'assistais à une scène adorable.

- Hugo, si tu n'arrivais pas à mettre tes chaussures, tu n'avais qu'à m'appeler.

- Non ! Je... vais... réussir, disait-il en se mordant la lèvre inférieure.

Je le regardais faire quand tout à coup il tomba à la renverse et s'étala de tout son long sur le parquet. Les yeux pleins de larmes, il me regarda fixement. Je m'approchais alors doucement et allais l'aider. Mon cher époux arriva alors en trombe dans la chambre et commença à rouspéter.

- Mione, on va être en retard au gala ! Il faut te dépêcher.

- Écoutes Ron, ta fille n'est pas encore habillée et ton fils n'arrive pas à faire ses lacets, je ne peux pas être partout à la fois. Va voir Rose et demandes-lui de se dépêcher s'il te plaît, marmonnais-je en regardant mon fils et lui baisant le front. Mon ange, on va vite aller chez mamie et papy. Tu as ton sac-à-dos ?

- Oui, il est là maman, répondit-il avec un sourire enfantin.

Je me levais, le laissant prendre ses affaires et me regardais dans le miroir.

Je passais ma main dans mes cheveux élégamment peignés et réajustais ma longue robe rose saumon. Je me sentais belle et féminine, chose rare. Quand tout à coup Hugo couru avec précipitation, dévalant les escaliers à la hâte et nous attendit face à la porte.

- Je suis prêt, cria-t-il.

Je soupirais de lassitude et allais voir ma fille qui n'était résolument pas prête à partir.

- Rose ! Tu n'as qu'à mettre ce joli pantalon et ce tricot ! Proposait Ron, désespéré. Hermione, arraisonnes ta fille, parce que moi, je sèche. Et dépêchez-vous ! Finit-il exaspéré.

Il sortit précipitamment de la pièce, à court de patience tandis que je m'approchais de ma fille.

- Rose, qu'est-ce qui ne va pas ?

- Mais maman, je ne sais pas quoi mettre, je ne le fais pas exprès ! Tu le sais bien, mima Rosie en s'asseyant sur son lit, défaitiste.

- Rose, je t'avais pourtant dit de préparer tes affaires, hier soir.

Elle acquiesça pendant que je lui cherchais de quoi s'habiller. Dix minutes plus tard, nous les laissions chez leurs grands-parents Weasley. Ron et moi, transplanâmes au gala de charité donné par le nouveau Ministre. En entrant dans la grande salle de bal, nous tombâmes sur Drago Malefoy et sa femme Astoria.

- Weasley, railla Drago avec un sourire ironique.

- Malefoy, répondit froidement mon époux.

- Je vois que les invitations se perdent parfois, et que malgré ce qui se dit, le nouveau ministre a encore du mal à choisir son entourage, heureusement ce n'est pas une généralité. Il reste tout de même quelques partis intéressants, dit-il en se tournant vers sa femme qui se mit à sourire méchamment.

Je sentais Ron se braquer et je le retins de justesse alors qu'il allait se jeter sur le blondinet.

- Ron, calmes-toi et ne fais pas attention à ce crétin.

- Je le déteste toujours autant !

Il commençait à s'agiter quand Harry arriva, à son bras, Ginny.

- Hermione, Ron ! Salua Harry.

- Mione, tu es ravissante ! Me complimenta Gin' en m'embrassant.

- Toi aussi, tu es vraiment belle.

On se souriait, demandant des nouvelles des enfants. Puis nous allâmes nous installer à notre table quand j'entendis Harry demander à Ron.

- Oui, la coupe du monde aura lieu en Russie. Ça serait bien si on y allait avec les enfants.

- Oui, ce serait trop cool ! Assura Ron, aussi enthousiaste que son meilleur-ami.

- Les garçons ! Vous rigolez j'espère, vous savez combien c'est dangereux ? M'exclamais-je.

Ginny hocha la tête, tout à fait d'accord. Condamnant une telle irresponsabilité.

- Les filles, les enfants sont quand même assez grands, puis nous ne sommes plus des gamins irresponsables. Faut arrêter de croire que nous allons faire des conneries à tout bout de champs. Puis c'est de nos enfants aussi dont on parle. Ils ont besoin de faire d'autres expériences en dehors de la maison, clamait Harry.

Ginny allait répliquer quand quelqu'un s'approcha de notre table.

- Bonsoir M. et Mme Weasley, M. et Mme Potter, nous sommes ravis de vous accueillir ce soir. Et nous vous remercions pour votre participation à ce gala de charité. J'espère que vous passerez une bonne soirée en notre compagnie, nous salua Genesis Stump, le nouveau ministre.

Il s'en alla après avoir échangé quelques formalités et politesses puis continua son chemin auprès d'autres tables plus loin pour enfin monter sur la scène. Dans un râle, il commença son discours.

- Mes chers compatriotes, je vous remercie une fois de plus pour votre soutien et votre confiance. Nous sommes conscients mes collègues et moi que vous nous avez offert vos attentes et qu'aujourd'hui un nouveau départ est lancé. À présent tout reste encore à faire et rien n'est encore joué. L'avenir aussi incertain soit-il peut être promesse d'une vie meilleure, mais encore faut-il que nous conjuguions nos efforts pour offrir à nos enfants un avenir plus beau et radieux. Ce qui nous amène à cette soirée donnée en l'honneur des orphelins que compte notre monde sorcier. Parfois, ils sont oubliés, maltraités ou tout simplement délaissés mais avec votre aide, nous pourrons peut-être conjurer leur sort et vos dons seront généreusement accueillit par l'association "Enfants du sort". Au terme de cette soirée, avec la participation de toutes vos merveilleuses dames ici présentes. Chaque homme pourra tirer au sort un numéro qui sera attribué à chacune des bénévoles féminines. Et ensemble, ce couple d'une nuit pourra dîner et partager un peu de leurs temps. Je vous souhaite une agréable soirée, et par les pouvoirs qui me sont conférés, j'annonce ce premier gala de charité des orphelins, ouvert !

Ce petit discours avait été magnifique et plein d'optimisme. Je regardais aux alentours tentant de découvrir qui serait mon « compagnon de nuit ». Mais il y avait tant d'hommes que ce fut assez laborieux. Mes yeux guettaient un peu plus loin quand mon regard tomba sur Malefoy. Je grimaçais en retournant vers mes amis quand Ginny rigola.

- Hermione, il y a tant d'hommes, je ne sais plus où donner de la tête.

- Ginny ! Rappela à l'ordre son mari. Je te rappelle quand même que je suis encore là.

- Oh, Harry, ce soir laissons-nous un peu d'air. Et pourquoi pas, tentons de nous draguer comme autrefois, susurra ma belle-sœur.

- Gin' je suis là, je te rappelle, marmonna Ron.

On continua à piailler joyeusement, les verres de champagnes commençant à ne plus se compter. Quand Ron m'invita à danser.

- Tu es radieuse, ma chère Mione.

- Toi aussi, tu n'es pas en reste, mon cher époux.

On dansait doucement, sans vraiment chercher à suivre la musique. On appréciait juste notre proximité et l'amour qui nous irradiait l'esprit. J'aimais mon mari, je l'aimais doucement et amoureusement. Puis la musique se termina et sous les regards tendres de ma petite famille, nous reprîmes nos places. Les heures s'écoulèrent et arriva enfin le moment d'être tirée au sort.

- Voici enfin l'heure tant attendue ! Nous allons commencer le tirage, cependant je demanderais à toutes les bénévoles de bien vouloir nous rejoindre derrière l'estrade.

Je me levais avec Ginny, et ensemble, nous allâmes retrouver les autres jeunes femmes qui participaient. Puis nous tirâmes chacune un numéro. Ginny avait le vingt-huit et moi, le quarante-six.

- Avant de commencer le tirage au sort, les organisateurs de cette soirée se joignent à moi pour vous souhaiter une bonne soirée ! Bien commençons ! Wendy, jeune main innocente, veuillez tirer le premier numéro.

Un son d'arrière-plan retentit, devant signifier un suspense insoutenable quand la voix frêle de la dites Wendy annonça le premier numéro.

- Le numéro trente-six !

- C'est moi ! Cria une femme d'une quarantaine d'années, derrière moi.

- Ah, monsieur, il semble que vous passerez la soirée avec Mrs Angleton. Passez une agréable soirée.

- Alors et comment va Rosie et Hugo ? me demanda Ginny.

Je quittais Mrs Angleton des yeux et me tournais vers Ginny.

- Eh bien, elle va bien. Elle a eu sa première peine de cœur, il y a peu. Sinon ses notes sont plutôt très bonnes, je suis contente. Ron n'arrête pas de me dire de la laisser respirer. Mais bon, tu le connais... pour lui sa fille devrait toujours être dehors.

Ma belle-sœur se mit à rire.

- Je le reconnais bien là, ce doit être pour ça qu'il s'entend si bien avec Harry.

Nous nous mîmes à rire et ainsi de suite, les numéros défilèrent.

- Sinon Hugo est toujours aussi actif. Nous n'arrivons pas à canaliser son trop plein d'énergie. Tu me diras, je crois que c'est de famille.

Ginny me donna un coup de coude et rigola.

- Le vingt-huit !

- À mon tour ! Murmura Ginny en me faisant un clin d'œil

- Je vais enfin voir qui sera l'heureux élu, clamais-je en rigolant.

Je me faufilais ainsi entre les participantes restantes quand j'aperçus alors Olivier Dubois arriver élégamment sur l'estrade et s'inclinant face à Ginny en lui baisant tendrement la main. Je ne voyais pas Ginny, mais je pouvais facilement imaginer qu'elle devait être rouge. En même temps, Olivier était si beau. L'âge n'avait fait que bonifier cet homme. Ensemble, ils descendirent les escaliers, et par la porte, s'en allèrent. Je restais ainsi seule, quand j'entendis enfin mon numéro sortir de la voix, devenue agaçante, de Wendy.

- Le quarante-six !

- Enfin, ce n'est pas trop tôt !

Je m'avançais, écartant les pans des rideaux et allais vers le centre de la scène. J'attendais patiemment que l'homme qui m'avait tiré au sort vienne. Mais plus le temps passa, plus je sentais l'angoisse me mordre les entrailles. Le présentateur répéta mon numéro, mais cela ne changea rien... personne ne se présentait.

- Le numéro quarante-six ! Quelqu'un aurait-il le numéro quarante-six ?

Je commençais à regretter de m'être ainsi ridiculisée. Quand un homme s'approcha enfin dans un costard chic et luxueux, je ne le reconnus pas tant la lumière m'aveuglait. Cependant quand il fut enfin assez proche je fus refroidie aussi sec.

- Si vous n'y voyez pas d'objections, je suis prêt à passer le reste de la nuit en compagnie de Miss Granger.

- Pour toi, ce sera Weasley Malefoy !

- Oui, hum... alors ? Je suis prêt à payer, si cela est nécessaire.

- Non, c'est bon, vous pouvez partir avec Monsieur Malefoy. Bonne soirée, reprit le présentateur, souhaitant se débarrasser de ce cas présent.

- Mais je ne suis pas d'accord ! Je refuse ! Ce n'était pas dans le contrat.

Malefoy souriait heureux du spectacle. Voyant que le présentateur n'était pas prêt à bouger le petit doigt, je descendis les marches furieusement. Malefoy m'attrapa par les hanches, je fulminais aussitôt, je le repoussais aussi vivement que possible. Nous arrivions à la porte quand il me donna un petit carton. Je l'ouvrais et vis ce qu'il y avait d'écrit.

- Tu es ! Tu es vraiment un salaud ! Tu avais mon numéro et tu as délibérément attendu, tu m'as ridiculisé devant des tas de gens pour ton petit plaisir. Je te déteste Malefoy.

- Oh, évites donc les épanchements amoureux Granger, ça devient lassant. Mais tout ce que je peux te dire, c'est que j'ai aimé voir ce petit air de lionne rangée que tu avais en entrant ce soir.

- Et pour toi, c'est Mme Weasley ! Je t'assure que ce soir, ce sera la pire soirée de ta vie, répliquais-je cinglante.

- Hum... on verra ça, bon... tu veux dîner où ?

- Je te rappelle que c'est à toi de nous trouver un endroit où dîner !

- Je suis désolé, mais j'ai quand même une réputation à tenir, et te voir à mon bras au « Chap'Or »... je ne veux même pas imaginer.

(Quelque temps plus tard)

- Je te déteste Granger !

- Weasley !

Nous étions actuellement attablés dans un petit boui-boui... où des fuites tombaient à grandes gouttes dans nos assiettes. Nos verres, probablement pas lavés depuis une décennie, retenaient à grandes peines nos boissons. Tandis que Drago grimaçait à chaque mouvement qu'il faisait, je le regardais d'un regard noir.

- C'est de ta faute tout ça ! Si tu n'avais pas fait tant de manières, on serait dans un endroit plus confortable. Tu ne dois t'en prendre qu'à toi. Tu m'énerves.

- Tu veux bien te taire, il y a des gens peu recommandables qui nous scrutent. Puis, tu vas postillonner dans mon assiette. J'ai déjà assez avec les microbes qui traînent ici, je ne veux pas non plus avoir ta salive comme dessert.

Je tentais de me calmer, mais avec lui c'était comme demander une faveur irréalisable. Nous commençâmes à manger quand tout à coup un soûlard sale et probablement éméché s'approcha et s'installa à mes côtés. Puis de son bras, peu ragoûtant et aux effluves nauséabondes, il m'attrapa et me colla contre lui.

- Mouahahaha, alors ma tite dame ? T'es trop bonne, criait-il dans mon oreille et de son nez proéminent, il me huma longuement. Et tu sens bon, haha !

- Monsieur, je vous prierai de lâcher ma compagne, tenta délicatement Drago.

- Sinon quoi ? Beugla l'autre, postillonnant et expirant une odeur pestilentielle entre alcool et dents cariées. Me donnant le tournis.

- Sinon, je serai dans l'obligation de vous donner une correction qui ne vous plaira aucunement et qui me fera perdre mon précieux temps, proféra mon si détestable camarade de soirée.

Lorsque je sentis la main de cet énergumène me toucher les fesses, ma main partie dans un réflexe que je ne pus retenir rencontré sa joue. Ce qui le fit tomber à la renverse tandis que Drago sauta par-dessus la table et se jeta sur le soûlard. De là, commença une bagarre dans le si minuscule boui-boui. Le faisant tanguer dangereusement alors que des assiettes volaient dans tous les sens. Quand une femme que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Ève me sauta à la gorge. Me tirant les cheveux, m'arrachant même quelques racines. Alors que mes mains allaient griffer sa figure. Nous nous disputions comme des chiffonnières, jusqu'à ce que je la jette à terre, dans la boue marron, me maculant de cette crasse où s'amoncelaient crachas, crottes de chiens et autres glaires dégoûtantes. Puis finalement, à bout de forces, nous nous écartâmes, nous regardant en chiens de faïences.

Lorsque l'on nous jeta dehors, Drago et moi nous retrouvâmes comme des gens perdus dont la faim nous tiraillait les entrailles. Je me sentais en colère, ressentant encore les relents de fureur de la bagarre puis je me jetais sur Drago, qui était déjà bien amoché.

- Je te déteste ! Je te hais ! C'est la pire soirée de toute ma vie. Tu n'es qu'un sale connard ! Déjà petit tu étais une horreur mais maintenant c'est pis ! Salaud ! Salaud ! Salaud !

- C'est bon, tu as fini ? Toi aussi tu n'es qu'une... peste ! Cria-t-il. Si tu ne t'étais pas habillée comme une... une gourgandine, on n'aurait jamais eu ces problèmes ! Moi aussi je te déteste, je te déteste... d'être aussi belle, finit-il dans un souffle.

Je le regardais interloquer. Il... il me faisait une déclaration ? Ma colère retomba aussi sec, alors qu'il se maudissait d'être aussi con. Je me jetais sur lui et le frappais de toutes mes forces. Alors qu'il essayait vainement de me retenir. Puis soudain, je m'arrêtais, me laissant aller dans les bras de Drago. Épuisée.

- Je te hais, murmurais-je.

- Moi, ça fait longtemps, que je ne te hais plus, répondit-il dans un murmure.

Je le regardais droit dans les yeux. Ses iris semblaient terrifiés et exprimaient une réelle inquiétude. Ses longs cils, caressant ses joues par petites touches, m'hypnotisaient. Puis doucement, mécaniquement, je fus attirée par sa bouche, ronde et pulpeuse, propre d'aucune impureté. Et dans un ballet tendre, nos bouches se mêlèrent. Je fus happée par un tourbillon merveilleux, je me sentais en osmose, ressentant un sentiment de plénitude totale et exquis. C'était si nouveau et pourtant si familier. Puis, doucement, alors que nos lèvres se séparaient à contre cœur, ce sentiment laissa place à un vide récent et pourtant bien palpable.

- Je crois qu'on vient de faire une bêtise, dit-il avec appréhension.

- Oh non... murmurais-je.

Je me décollais de ce serpent. Prise par la conscience de femme mariée et amoureuse que je devais être... J'avais embrassé un autre que Ron.

- Oh non, fis-je plus fort. Non...

- Hermione calmes-toi. Reprit Drago.

- Mais, comment veux-tu que je me calme ? Je t'ai embrassé et le pis dans tout ça c'est que...

Je m'arrêtais net, j'allais avouer que le baiser qu'il m'avait donné, avait été le plus merveilleux que je n'avais jamais goûté. Hors, ce serait complètement inacceptable. Premièrement parce qu'il serait heureux d'apprendre qu'il embrassait mieux que mon mari, et deuxièmement parce que son sourire si suffisant allait m'énerver.

- Tu as aimé ?

- Non ! Pas du tout !

Il se mit à rire, prit de convulsions alors qu'il prenait conscience de ce que je redoutais.

- Tu as adoré ? J'aurais quand même cru qu'après dix-neuf ans... Weasel se serait débrouillé pour en apprendre plus à ce sujet.

- Oh la ferme Malefoy ! Mon mari se débrouille très bien, répliquais-je, venimeuse.

- C'est ce que tu dis... mais c'est parce que tu ne l'as jamais fait avec un autre, marqua-t-il avec un regard brûlant.

Je me taisais, il n'avait pas tort. Je le regardais, tandis qu'il me tournait autour, tel un serpent sur sa proie alors que dans ma tête bouillonnaient une multitude de raisons de ne pas se laisser tenter. Puis finalement il arrêta et alla s'asseoir sur une énorme pierre. Je regardais où nous étions... on se trouvait près d'une rivière. Drago et moi, avions transplané ici. Drago m'avait dit que c'était un charmant endroit pour dîner... loin de la ville et des bruits incessants. Jamais je n'aurais pensé que cette soirée allait virer au cauchemar, même si j'étais accompagné par Malefoy. Je le regardais, il commençait à déboutonner sa chemise et se dévêtit en faites.

- Tu fais quoi ? Arrête !

- Que j'arrête quoi ? J'ai quand même le droit d'enlever mes vêtements pour aller plonger. Ne me dis pas que la vue d'un homme à moitié nu, t'horripile à ce point. À moins que vous ne le fassiez encore dans le noir.

Et sur ces mots, il sauta dans la rivière alors que je restais debout. Stupéfaite. Ron et moi, avions dépassé le stade où l'on avait honte... mais c'est vrai que je ne le regardais pas dans le plus simple appareil non plus. C'était quand même gênant.

- Oh, allé viens ! L'eau ici est magiquement réchauffée pour être à vingt-huit degrés. C'est délicieux. En plus la lune est présente. C'est magnifique.

Si quelqu'un m'avait dit que dans mon futur j'allai partager avec Drago Malefoy, une nuit, en petite tenue dans une rivière. Je l'aurais étripé.

Je commençais à enlever ma robe, mais étant donné que c'était une robe à fermeture éclair, dans le dos. Je me retrouvais à me dandiner sur les cailloux. À bout de force et de patience, j'appelais à l'aide Drago. Il arriva alors, sortant de l'eau avec classe et virilité. L'eau dégoulinant avec délice sur son corps. Épousant les muscles de ce ténébreux serpentard. Je priais le ciel, que mon désir ne fut pas aussi voyant que la violence qu'il opérait en moi.

- J'espère au moins que tu es assurée contre les crises cardiaques, ricana ce crétin de blond.

- Oh la ferme, et aide moi à ouvrir cette satané robe.

Je me tournais regrettant de m'être laissée prise au piège. Puis quand les doigts froids de Drago me touchèrent, un long et puissant frisson me parcouru. Je commençais à désirer sa bouche contre mon épaule et une chaude et douce sensation s'empara de mon bas-ventre, quand malheureusement, il partit retrouver l'eau chaude et salvatrice.

À mon tour j'entrais dans l'eau et fus agréablement surprise. L'eau était délicieuse. Je commençais à faire quelques brasses quand Drago s'approcha. Il souriait et pour la première fois, je ne voyais plus le petit scélérat de serpentard, mais un homme diablement beau.

- Tu vois ? Elle est bonne hein ? Regarde le ciel, il y a des millions d'étoiles, disait-il en le regardant.

Le spectacle devant moi me semblait irréel, tant sa beauté me rendait muette. La lumière de la lune, jouant sur les cheveux blonds de cet adonis, le rendait angélique. Son visage, parfait et séraphique exprimait toute la douceur et la divine splendeur d'Aphrodite. Il se retourna alors vers moi, moi qui n'avais pu quitter cette vision idyllique. Son visage exprimait tout autre chose, sa malfaisance n'était qu'un loin souvenir, il me souriait tendrement. Et là, à cet instant-là, je m'abandonnais enfin... quittant les préjugés, les engagements et mon statut de Weasley. Je m'adonnais à une pratique que j'avais jugée immorale. Je m'offrais dans un désir brûlant et dévastateur. À mon pis ennemi à ce moment-là, mon désir.

Après ce moment si doux et bon, parfois même sauvage. Drago et moi retournâmes enfin en ville. Et dans un restaurant chic et particulièrement cher. Nous dînâmes, rîmes et passâmes un excellent moment. Puis Drago m'invita sur la piste de danse, et dans un rire chaleureux et sincère, nous entamâmes une danse exquise.

Les notes voletaient dans l'air, dansantes, je me laissais aller, appréciant la douceur de cet homme. Je ne savais plus où j'étais, je sentais son odeur à la fois douce et forte, m'enivrant plus que l'alcool. Mon cœur se balançait au rythme du jazz langoureux, mes hanches suivant les pas de Drago. Je n'étais plus vraiment sûre de mes actions, mais je reconnaissais en lui, l'homme qu'il était. L'homme qui sûr de son charme, opérait en moi, une métamorphose. Éveillant, malgré lui, et malgré moi, une femme que je ne connaissais pas.

Puis vers une heure du matin... le moment de nous dire au revoir arriva. Et mon cœur lancinant, semblait ne pas vouloir lui dire cet adieu. Nos regards, se cherchaient. Nos mains, liées voulaient encore se toucher. Et nos lèvres, malheureuses, étaient en quête de l'autre. Mais Ron m'attendait. Astoria, elle aussi, l'attendait sûrement.

Et dans une larme, je transplanais. Je ne lui disais pas adieu, mais simplement. Un au revoir. Un au revoir, qui prit alors tout son sens. Car malgré ma morale, je comptais bien le revoir. Un jour ou une nuit. Ça n'avait plus alors d'importance, tant que je le revoyais.

FIN... ou juste

Le début d'une nouvelle histoire

Pour Hermione et Drago.

Voilà ! Qu'en pensez-vous ? Bien ou pas bien.

Bises et merci d'être passés. =)

Akhen. (L)