Se réveillant en pleine nuit après un cauchemar des plus désagréable, Baekhyun ressentit immédiatement le besoin d'écrire. Même une fois éveillé, il avait le sentiment que son cauchemar se poursuivait. Sa peau était couverte de frissons désagréables, quelques gouttes de sueurs coulaient le long de sa colonne vertébrale et sur son visage, collant à son front plusieurs mèches de cheveux. Il n'avait pas besoin de se regarder dans son miroir pour deviner que ses pupilles étaient dilatées. Baekhyun avait peur, au plus profond de son être.
Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce cauchemar. La façon dont se déroulait les événements n'était jamais exactement la même, mais la finalité elle, ne changeait jamais.
Ecrire était la seule façon qu'il avait trouvé afin d'extérioriser, c'était d'ailleurs pour cette raison que sa chambre était remplie de nombreux carnets griffonnés de son écriture parfois brouillonne. Depuis ses onze ans, Baekhyun écrivait ses pensées, ses observations sur le monde, des petites histoires mais aussi des paroles de chansons.
Son rêve était de devenir chanteur et pour cela il était entré à la Art Academy de Séoul. Etudiant en première année de licence du cursus Chant, il avait cependant dû prendre une option, comme tous les élèves de l'université. Il avait donc choisi la danse. Les autres options, à savoir : rap, instruments, arts martiaux, ne l'attirant pas.
« Combien de temps encore ce cauchemar va me hanter… ? » Murmura le jeune brun, attrapant le carnet et le stylo se trouvant sur sa table de chevet. Baekhyun mordilla ses lèvres, feuilletant son carnet jusqu'à arriver à la dernière page qu'il avait remplie, quelques jours auparavant, lors de sa pré-rentrée. Tapotant du bout de son stylo la page suivante, vierge de tout écrits, le jeune garçon inspira profondément. Il était désormais prêt à écrire .
Ses doigts, sur mon corps, le parcourant librement comme si celui-ci lui appartenait. Par ci, par-là, il osait laisser ces immondes marques, tantôt rouges, tantôt violettes sur ma peau d'ivoire. Je me sens sale, tellement sale.
Mais l'autre n'en avait que faire de ce que je ressentais. Oh non, je n'étais qu'une poupée entre ses mains, une belle poupée dont il pouvait disposer à sa guise dès que les parents n'étaient pas là. J'avais beau tenter de l'éloigner encore et encore de moi…. Mon frère parvenait toujours à ses fins.
