Bonjour à tous. J'ai décidé de publier parce que j'avais très envie de partager cette histoire et aussi, parce qu'on m'a conseillé de le faire. Donc, je me dis que j'avais rien à perdre alors me voilà.


Disclaimer : Aucun des personnages de The 100 ne m'appartient.

Couple : CLEXA à venir, CLECHO, LINCTAVIA, NIYNA.

Résumé : Une jeune avocate se voit attribuer une affaire qui perturbera sa parfaite vie, organisée et parfaitement contrôlée.


L'ambiance de la salle d'interrogatoire était silencieuse, ou presque. Seuls les sanglots étouffés de l'homme en face d'elle étaient perceptibles. Il avait caché sa tête dans ses bras, inondant son pull. Elle, elle le regardait, impassible.

Il venait de lire la lettre qu'elle lui avait donnée en espérant que ceci aller faire pencher la balance. Son but, c'était qu'il accepte l'arrangement. Jusqu'à maintenant, il avait toujours refusé. Pourtant, elle avait la certitude qu'après cette lettre, il allait accepter.

Car le comportement qu'il avait eu dix minutes plus tôt était totalement différent de celui de maintenant. Au départ, il avait été énervé, ne voulait rien entendre et ne répliquer que des piques plus acerbes les unes que les autres. Maintenant, il était juste… brisé.

Son client, Tyler Walker, avait le cœur brisé par cette lettre de rupture.

Elle savait. Elle savait que l'amour pouvait être source de bonheur comme de malheur. Elle en avait fait les frais. Elle connaissait la douleur du cœur brisé. Elle la connaissait, plus que tout.

Ainsi, elle s'était promis que plus jamais, elle n'aura le cœur brisé, car l'amour est une faiblesse. Une faiblesse qu'elle ne pouvait plus se permettre. À moins qu'elle ait le contrôle.

Alors, oui, elle regardait son client de cette façon, car elle avait depuis longtemps, appris à compartimenter les différentes émotions qu'elle pouvait ressentir au fil du temps.

Assise sur sa chaise, droite comme un i, elle toucha ses cheveux blonds impeccablement attachés dans un chignon strict, son regard azur posait sur son client toujours replié sur lui-même.

Son client était tombé irrémédiablement et éperdument fou amoureux de la mauvaise personne. Cet amour l'avait trahi alors que les deux tourtereaux se sentaient invincibles. Ils se sont tous deux brulé les ailes.

Tyler était dans ce lieu qui avait tant accueilli de criminel, pourtant, il n'en était pas un. C'était seulement un gars qui aimait follement une fille. Pour lui, il n'avait rien à faire ici et ne trouvait pas ça juste. Au contraire, il trouvait cela injuste d'être tenu responsable de l'amour qu'il portait pour elle. Encore plus, lorsque ses yeux avaient commencé à lire la lettre. Cette lettre de rupture. Il savait que sa petite-amie n'avait pas fait ça de guetter de cœur. Il savait que ses sentiments étaient à l'identique des siennes. Pourtant, il avait un goût amer dans la bouche.

« Je sais que c'est difficile pour vous de concevoir cela, Tyler. » fit l'avocate, d'une voix dénuée de sentiment. Elle lui avait laissé le temps de digérer cette lettre, dont elle connaissait la contenue. Puisque c'est elle-même qui avait lancé l'idée à la jeune fille, qui se trouve entre deux feux.

« Vous savez ? Vous savez quoi au juste ? » Rétorqua Tyler, en se redressant, les yeux rougis.

Pour lui, l'avocate ne pouvait pas savoir ce qu'il ressentait. Cette douleur de ne plus revoir l'être aimée, ne plus être à ses côtés, ne plus partager des moments uniques avec elle. Non, il ne pouvait pas accepter. Il en mourrait. Même si, sa petite-amie lui avait explicitement dit dans la lettre qu'elle rompait et que c'était mieux ainsi.

« Non, Maître Griffin, vous ne pouvez pas savoir. » relança-t-il en la fixant dans les yeux. « Avez-vous déjà connu cet amour qui vous consume de l'intérieur ? Cet amour, qui malgré le rejet, le déni, malgré tous les efforts pour vous éloigner d'elle, parce que vous savez que c'est mal. Cet amour qui vous guide irrémédiablement vers l'autre moitié ? » Dit-il sa voix vacillante. « Cet amour tellement fort qui quand vous n'êtes pas avec la personne, vous avez l'impression qu'il vous manque quelque chose. Puis, une fois, après l'avoir retrouvé, vous reprenez votre souffle, comme si c'était le premier depuis une éternité. » rajouta-t-il en fixant ses yeux sur son avocate qui avait à présent un regard lointain. Non, elle n'avait jamais rien ressenti de tel.

« L'amour véritable, celui qu'on recherche tous, inconsciemment. Notre deuxième moitié. Elle est ma partie manquante et sans elle, il manquera toujours quelque chose à ma vie. » dit-il. « Alors, dites-moi, Maître Griffin, avez-vous déjà connu cet amour. »

La jeune femme se tourna une microseconde des yeux puissants du jeune homme. Elle déglutit, déstabilisé.

« Quand j'ai rencontré pour la première fois Alice, c'était ses yeux qui m'avaient marqué. Au premier regard, aux premières paroles échangées, j'ai su qui elle était pour moi, j'ai su qu'elle allait avoir un impact dans ma vie quel qu'il soit. » Continua-t-il en voyant la non-réponse de son avocate. « Alors, non, vous ne savez pas. » finit-il en déduisant que le silence que Maître Griffin répondait à la question. Tyler remit ses mains sur son visage, dévasté.

L'avocate regarda Tyler, en se mordillant l'intérieur de sa lèvre inférieure. Elle savait qu'il était innocent, que c'était une nouvelle fois de plus les parents qui avaient décidé à la place de leur fille. Cependant, Tyler avait vingt-deux ans alors qu'Alice n'en avait que quinze. Légalement, Alice n'avait pas la majorité sexuelle.

Elle devait reprendre son assurance en main. Cette apparence de femme forte qu'elle avait depuis des années forgées. Elle se devait de se reprendre en main malgré avoir été touché par les mots de son client, plus que de raison. Elle devait, une fois de plus, compartimentait ses émotions.

L'avocate repris contenance, le silence électrique engloutissant la pièce. Après quelques minutes, lorsqu'elle ressentit de nouveau que son esprit reprenait le contrôle de son corps, elle dit, se répétant une nouvelle fois, d'une voix pleine d'assurance.

« Les parents d'Alice sont d'accord pour cet accord, Tyler. Vous n'irez pas en prison. Les charges seront abandonnées, a condition que vous tenez cette mesure d'éloignement et entrer dans le fichier des délinquants sexuels. »

« Mais c'est faux ! » s'écria Tyler en se levant, d'un claquement virulent de ses mains sur la table. L'avocate ne tressaillit pas une seule seconde, gardant sa posture et son regard plein de détermination sur son client.

Une femme brune, grande et fine ouvrit la porte brusquement. Son regard brulant sur Tyler.

« Monsieur Walker, je vous prie de vous calmer, où je vous ramène en cellule. » intervient le lieutenant. Elle jeta un regard à l'avocate qui bougea la tête vers le bas pour lui faire comprendre qu'elle gérait la situation. Tyler se rassoit.

Une fois la policière partit, l'avocate se retourna vers son client.

« Vous avez jusqu'à demain pour accepter, sinon, vous allez aller jusqu'au procès. Vous prendrez certainement quatre ans de prison que j'allégerais certainement de trois. »

« Si je vais en prison, en sortant, je serais quand même fiché ? »

« Oui. C'est pour ça que la proposition que nous avons conclue avec l'avocat des Mayers est le mieux pour vous. Vous allez pouvoir continuer vos études dans une autre ville et dans une autre université bien-sûr, mais vous aurez un avenir… »

« Un avenir sans elle. » dit-il en regardant l'avocate dans les yeux. « C'est injuste. Elle a quinze ans, elle est à l'université, son QI surpasse le mien, le vôtre ! C'est ridicule. Elle est beaucoup plus mature que les filles de notre université. »

« C'est la loi malheureusement, Tyler. » dit-elle. Elle prit en main la lettre et regarda de nouveau son client. « Elle vous aime. Elle vous veut en sécurité et surtout pas en prison. Acceptez son choix. » dit-elle en se levant. « Peut-être, lorsqu'elle sera majeure, si votre amour est toujours aussi fort, vous vous retrouverez. » dit-elle, gentiment, en reposant la lettre sur la table. « Mais pas aujourd'hui, pas maintenant. » ajoute-t-elle toute en se dirigeant vers la porte de sortie.

Tyler reprit la lettre dans ses mains, toucha la fine écriture d'Alice à l'encre noir. Une larme solitaire roula sur sa joue. « J'accepte. » dit-il, le cœur en mille morceaux.

L'avocate arrêta sa main droite qui allait actionner le poignet de porte. Elle esquissa un léger sourire, victorieuse. Cependant, lorsque sa tête pivota pour regarder son client, elle arbora toujours son visage impassible. Elle opina de la tête en rajoutant : « Vous faites le bon choix, Tyler. »

Elle sortit de la pièce, son porte-document en main. Une femme l'attendait avec une tasse fumante dans la main. « Un chocolat ? » proposa la brune, un large sourire aux lèvres.

L'avocate ne put refuser, prit le gobelet avec sa main libre et remercia la jeune femme d'un sourire. Dans un échange silencieux, la brune fit comprendre à la blonde de la suivre. Elles montèrent dans l'ascenseur jusque sur le toit pour finalement s'asseoir sur un banc en bois de chêne.

La blonde déposa son porte-document à ses pieds et accepter les bras de la brune. Elle se cala confortablement dans ses bras, en essayant de ne pas renverser sa boisson. Lorsque la brune initia des caresses sur son avant-bras, la blonde ne put retenir un soupire de contentement.

« J'avais besoin d'une pause. » dit l'avocate après quelques secondes de silence, en buvant une gorgée de son chocolat maintenant tiède.

« Je sais. » dit la brune en embrassant la tempe de la blonde. La brune continua ses caresses pendant de longues minutes, alors que les deux femmes avaient toutes deux disparus dans les méandres de leurs pensées.

L'avocate but la dernière gorgée de son chocolat et déposa le gobelet à ses pieds. Elle ne reprit pas place dans les bras de la brune, elle se tourna, ancra son regard azur dans ceux bruns de l'autre femme et s'approcha pour initier un chaste baiser sur les lèvres pulpeuses de la brune.

« Ça va, Clarke ? » demande la brune, ne pouvant pas retenir un froncement de sourcil. Il était rare que ce soit Clarke qui initie ce genre d'affection. C'était toujours elle qui faisait le premier pas.

« Oui. » Répondit Clarke en esquissant un léger sourire en jouant avec l'une des mains de la brune.

« Tu es sûr d'aller bien ? » redemande-t-elle. Clarke ne se comportait jamais comme cela alors il y avait de quoi à être perturbé.

« Oui, Echo, je veux essayer. » répondit Clarke, en essayant d'être un peu plus clair. Le visage d'Echo se figea en comprenant le sens de la phrase. Elle eut un temps d'arrêt avant qu'un sourire illumine son visage.

« Tu… Tu es sûr. Je… Tu sais que tu n'es pas obligé et on peut très bien rester comme on est. » répond Echo, incertaine. Elle ne voulait pas lui forcer la main.

« Tu as raison. Nous sommes bien ensemble. » dit Clarke en entourant le visage d'Echo de ses mains. « Je veux être avec toi. »

Echo sourit de plus belle et s'approcha un peu plus pour initier un baiser beaucoup plus langoureux. Un baiser qui signifiait énormément. Un baiser d'officialisation. Elles étaient un couple.

Clarke Griffin ne voulait plus avoir le cœur brisé, mais Clarke Griffin avait appris et aimer contrôler. Elle aura le total contrôle sur cette nouvelle relation. Elle le savait. Echo le savait. Elle savait que malgré que la blonde ait peur d'avoir de nouveau le cœur brisé. Ce ne sera pas la brune qui lui brisera. Non, ce sera la blonde.

Clarke aimait Echo, elle l'appréciait pour ce qu'elle lui procurait : une stabilité, de l'affection. Echo n'était pourtant pas dupe. Elle savait qu'elle aimait la blonde beaucoup plus que Clarke l'aimait.

Cependant, Echo avait espoir que Clarke ouvre un peu plus son cœur à elle. Un cœur encore en train de guérir, où la cicatrisation se refermer petit à petit.

À un moment, Clarke avait été au bord du précipice. Perdu dans un gouffre qu'elle ne pensait jamais en sortir. Pourtant, elle avait réussi à gravir cette montagne qu'elle pensait infranchissable. Grâce à trois personnes. Oh, elle la fait pour elle également. Cependant, si elles n'auraient pas été là. Clarke aurait sombré totalement.

Echo avait été et sera toujours présente pour elle. Elle est une personne très importante pour Clarke. La brune l'avait aidé à se reconstruire, à reprendre confiance en elle. Elle avait obtenu sa confiance inébranlable.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent, la blonde prit la liberté de prendre position sur les genoux de la brune.

« Alors, Lieutenant, que pensez-vous de me rejoindre ce soir pour une séance très très privé ? » dit-elle sensuellement à l'oreille de la brune. Clarke parsema des baisers appuyés dans le cou de la brune. Celle-ci grogna et ouvrit un peu plus son cou aux lèvres de Clarke.

« Hm… Je… Hmm… » grogna de nouveau la brune alors que Clarke venait de lui mordiller l'oreille. « Clarke… Arrête… »

« Tu es sûr ? » souffla Clarke dans son cou, ce qui procura à la brune de doux frisson.

« J'en ai très très très très envie, mais Indra m'a foutu en planque avec McCreary ce soir alors… »

« Je vois… » dit Clarke alors que ses mains venaient d'ouvrir habilement le bouton du jean d'Echo. Sa main passa entre le tissu du jean et le sous-vêtement d'Echo.

« Ok ! Stop ! » lança Echo, dans un sursaut de lucidité, alors que Clarke venait de frôler son point culminant à travers son sous-vêtement. Clarke ricana et quitta les jambes de la brune.

« Tu l'auras voulu » dit-elle avant qu'elle s'aperçoive que la porte de secours s'ouvre et laissa passer une collègue d'Echo. Echo reboutonna son pantalon rapidement en attendant la porte claquée.

« AH Echo, tu es là ! Je te cherchais partout ! » lança une jeune femme avec des dreads blondes.

« Et tu m'as trouvé. » souffla Echo qui avait les joues roses et l'esprit embrumé. Elle se leva et essaya de reprendre ses esprits alors que Clarke arborait de nouveau son éternel visage impassible.

La nouvelle arrivante regarda la blonde et la brune à tour de rôle, suspicieuse. La blonde se pencha, prit son porte-document et son gobelet en main puis se dirigea vers la porte de secours.

« À plus tard. » lança froidement la blonde avec un discret signe de main à la brune, un sourire narquois au visage, dans le dos de la nouvelle arrivante. Echo observa le départ de Clarke sans rien dire puis revient à sa collègue.

« Pourquoi tu me cherchais ? » demande Echo.

« Un jour, j'aurais le droit de savoir ce que tu lui trouves ? Elle est tellement flippante. »

« Gaïa. » réprimande la brune.

« Indra cherche le rapport sur l'intervention de ce matin. » dit l'autre dans un soupire. Echo écarquille les yeux. « Ne me dis pas que tu ne l'as pas écrit… »

« Je ne l'ai pas écrit. » dit Echo, gênée. « J'étais occupée… »

« Occupée à explorer le fond de la gorge de Maître Griffin. » Dit sarcastiquement Gaïa. « Tu devrais revoir tes propriétés. Tu es la plus jeune lieutenante de l'unité. Ne fais pas regretter à ma mère cette promotion. » dit-elle en tournant les talons pour prendre de nouveau la porte de secours. Echo soupira et suivit les pas de sa collègue.