Disclaimer : Square Enix - malheureusement.

Je tiens à avertir que je n'ai jamais posté mes fics à chapitres parce que normalement, je commence mais je n'arrive jamais à fini et comme établir un plan avant de commencer à écrire une histoire, je connais pas, ben, ça donne ce que ça peut. Alors, désolée si la fic disparaît soudainement ou a une BIG pause...

Bref, bonne lecture ('j'espère... ^^')

Ah oui, désolée pour les fautes aussi ! Je tente de me relire comme je peux ! Si vous en voyez, n'hésitez pas à me le dire, c'est bien quelque chose que je déteste, lire une fic avec plein de fautes...

EDIT :

Hem.

Je voulais rajouter deux-trois renseignements, des détails, changer quelques phrases, donc j'en ai profité pour faire une beauté aux chapitres. Surtout rassembler les premiers pour étoffer un peu le texte. Alors à ceux que ça tente, pour les rajouts - plus ou moins, hein... - vous pouvez relire... x)

Voilà...


... ...

Mal, il avait vraiment mal. Son bras était ensanglanté. Ses côtes déchiraient son poumon. Les entailles de sa cuisse l'élançaient violemment. Il pouvait à peine marcher, se retenant au mur. Une seule idée en tête, s'éloigner, le plus discrètement et le plus loin possible, sans attirer l'attention sur lui. Marcher. Un pas après l'autre. Contracter une jambe. Bouger le pied. Le reposer. Faire de même avec l'autre. Marcher… Et respirer. Lentement, calmement. Maîtriser la douleur qui le tenaille. Inspiration, expiration. La cage thoracique qui se contracte, appuyant un peu plus sur ses poumons. Douleur. Il s'essouffle, titube, voit noir. Il sent sa main rencontrée du vide et non le mur. Il chute, s'étale le long du bitume. Agonise, inconscient. Le noir le plus total.

Le soleil commence tout juste à réchauffer les toits des grattes-ciel.


La douleur est là, toujours, mais elle s'est calmée. Il sent son bras bloqué, veut ouvrir les yeux mais n'y arrive pas. Il commence à paniquer, s'efforce à respirer lentement. Douleur dans la poitrine. Il la sent. Une présence. Où est-il ? Qui est là ? Suis-je mort ? Ses pensées se rencontrent, s'entrechoquent, lui donne le tournis, une migraine apparaît.

« Doucement, vous êtes encore trop faible. Calmez-vous, vous êtes en sécurité, monsieur. Si vous avez toujours mal, je m'excuse mais on dépasserait la limite des antidouleurs que je vous ai administré. Détendez-vous, ça passera. »

Une voix féminine qui se veut rassurante, mais qui l'énerve un peu plus. Elle le prend pour qui ? Il sait bien qu'il faut qu'il se calme, mais il n'y arrive pas. Ses pensées dérivent, indubitablement.

Elle est morte, sous ses yeux. Il se devait de la protéger. Elle n'avait rien à faire là mais il était paré à cette éventualité. Il savait qu'elle ne resterait pas inerte à attendre. Il se devait de la protéger. C'est… Non, c'était son travail. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Il se devait de la protéger ! Ils sont arrivés, et il n'a pu rien faire. Impuissant. Il l'a vu se faire tuer. Sainte mère… C'était son devoir !

Trop vite, ils les avaient pris en retraite, retrouvés. Depuis le temps que lui et elle réussissaient à les mener en bateau. Oui, à deux, ils avaient réussi à les passer entre les mailles du filet. Même réussi à vivre et non survivre. Quelques semaines, tout au plus. Double jeu qui avait fonctionné. Et, devant lui, brutalement, elle n'était plus. Encore maintenant. Rouge. Encerclement.

Désespoir.

Elle ne sera plus jamais à ses côtés.

Douleur, colère.

Cris.

Sa respiration s'accélère, la douleur revient, en vagues, de plus en plus forte. Plus personne dans la pièce. Il ouvre les yeux, y arrive et observe.

Une chambre, d'une maison quelconque. De l'eau sur une table de nuit, une chaise à côté du lit, ses habits sur le porte-manteau à droite, ses affaires au pied de celui-ci. Il y avait du bruit en dessous, au rez-de-chaussée. La pièce contenait une commode, une étagère remplie de livres, en plus du porte-manteau et du lit, sur lequel il se trouvait. La fenêtre montrait le ciel, bleu aujourd'hui, avec des filets de nuages. Des oiseaux chantaient doucement, posés sur le bord de la fenêtre. Comment est-ce qu'il avait atterri ici ? Une fois de plus, la méfiance s'empare de lui.

La porte grinça, le tirant de sa contemplation. Un visage s'aventura dans l'entrebâillement de la porte. Un visage poupin, de grands yeux marron, très foncés, une coupe au carré noir, un bandeau bleu sur le front. Elle parut surprise, rougit un peu, puis disparut. Elle revint accompagnée d'une jeune fille et de trois hommes.

« Eh ! L'accosta l'homme blond. Tu t'sens comment ?

_ Cid, si tu commences comme ça, on aura pas fini… Puis pourquoi t'es monté, j'ai juste appelé Aerith et Weiss-san !

_ Tss, Nero a bien accompagné son frère, pourquoi j'serais pas monté ? Pis, j'te rappelle que c'est moi qu'l'ai ramené.

_ Taisez-vous. Ordonna doucement Aerith. »

Elle s'approcha lentement du lit, s'assit sur la chaise.

« Bonjour. Comment allez-vous ? Je m'appelle Aerith. C'est bien Cid qui vous a trouvé, Yuffie est venue nous trouver dès que vous vous êtes réveillé.

_ Je suis le gérant de l'auberge/chambres d'hôtes où vous vous trouvez, Weiss. Mon frère, Nero, s'occupera de vous avec Aerith, jusqu'à ce que vous puissiez marcher correctement. »

Après cette rapide présentation, le blessé tenta de se lever, y parvint tant bien que mal, étouffant des grimaces de douleur. Il ne prêta aucune attention au regard moqueur de Nero face à son impuissance, de même que celui plus attentionné d'Aerith qui avait entamé un geste pour le retenir.

« Merci, mais je n'ai pas besoin de votre aide. Le ton est froid et sec, il n'accorde aucun regard à ses interlocuteurs.

_ Attends un peu ! Tu sais dans quel état, j't'ai trouvé ? T'étais inconscient, entrain d'agoniser. Ça fait cinq jour que t'es dans les vapes et que t'aurais dû crever !

_ Cid, t'es toujours aussi brutal. Rit Yuffie.

_ Vous auriez dû me laisser mourir. Je ne vous ai pas demandé de m'aider, si ? Répliqua l'alité en fusillant le blond du regard. »

Sentant que l'ambiance était tendue, TRES tendue, Aerith changea de sujet.

« Au fait, comment vous appelez-vous ? On a mis vos affaires, là, dit-elle en désignant le porte-manteau. On ne s'est pas permis de fouiller. Alors, même si vous partez, on pourrez au moins connaître votre nom ? »

Pas de réponse. Un blanc s'installa. Ils virent ses yeux faire le tour de la salle, revenir vers eux, les détailler. La gamine brune de tout à l'heure, quinze ans, estima-t-il rapidement. Son aînée, dix-huit pour elle. Elle avait une expression de calme qui le troubla et l'apaisa, brisant les barrières de la méfiance. Le blond ne retenait pas son analyse visuel sur lui, il transpirait cette confiance de soi tapageuse. L'homme brun et son frère étaient indéniablement liés. Tout leurs gestes étaient en relation l'un de l'autre, une forme de symbiose. Assez inquiétant. Tandis que l'aîné se cachait sous un masque de bienveillance, son cadet s'entourait d'une impassibilité teintée de sarcasmes.

Eux aussi, faisaient de même, avec plus ou moins de discrétion ou de tact. On pouvait remarquer que Cid ne se gênait pas. Son regard partit du bas, encore sous la couverture. Les jambes fines ressortaient en relief. Le regard remonta, lentement, alla se perdre dans le torse bandé, déviant vers le bras droit, qu'on avait plâtré, le gauche, recouvert de métal, à moins que soit un vrai ? Poursuivant sa quête, les yeux bleus remontèrent sur le cou, le visage, encadré de cheveux noirs, les lèvres fines, les pupilles rouge ocre, qui rencontrèrent les bleus. Affrontement silencieux.

« Ciiiiiiiiiid, on a besoin de ton aide ! Puis, Weiss, si tu pouvais venir ?!

_ Ouais, parce que il reste à peine un quart d'heure avant que Zack ne revienne avec Cloud et Tifa, on n'a pas la moitié de ce qu'on voulait faire de prêt… Et Yazoo qui n'est pas encore rentré ! Put*** il fait quoi celui-là !

_ Je t'interdis d'insulter mon frère !

_ La ferme ! On a besoin de tes muscles, l'imbécile blond !

_ Qui est-ce que tu traites d'imbécile, sale nabot ! Cria Cid en réponse, lâchant le brun du regard et sortant de la pièce.

_ Et arrêtez de jurer à tout va ! Il y a des enfants dans cette pièce. Entendit-on avant que le volume ne baisse. Légèrement. »

Weiss sourit, prit Yuffie et sortit à son tour.

« Excusez-les, c'est l'anniversaire d'un des résidents ici, ils ont tous préparé une fête. Justifia Aerith. J'y vais aussi, continua-t-elle à l'adresse de l'autre brun, reste ici, s'il te plaît. »

Nero ne répondit rien, acquiesçant du regard.

C'est ainsi que les deux bruns se retrouvèrent seuls dans la chambre. Nero resta adossé au mur, à côté de la porte, il ne fit pas un geste lorsque l'inconnu essaya de mettre un pied à terre. Il réussit à se lever mais s'écroula instantanément, plié par la douleur.

« Je ne ferais pas ça, à ta place, fit le valide en l'aidant à retourner sur le lit. »

Il ne reçut qu'un regard froid en guise de remerciements. Nero s'assit sur la chaise, fixant le blessé.

« Bon, et maintenant ? Tu veux vraiment pas dire qui t'es ? Tu vas rester ici pendant un bout de temps, alors bon. »

Son vis-à-vis soupira. Il leva les yeux dans ceux, presque identique de son interlocuteur.

« Vincent. Valentine. »

Ce n'était qu'un murmure, que Nero entendit à peine, recouvert des bruits, des cris, des injures que le son portait du rez-de-chaussée jusqu'à l'étage.

« Tu restes là, tu ne bouges pas, de toute manière, tu ne pourrais pas aller bien loin, ajouta-t-il, sarcastique. »

Il se leva de sa chaise, descendit, laissant le brun seul, dans sa douleur, autant physique que morale.

Ses pensées étaient incohérentes, il se rallongea, pris d'une migraine violente. Le bruit s'était calmé, laissant un apaisant silence. A l'extérieur en tout cas. Sous son crâne, il était bien là. Souvenirs, sensations, honte, douleur. Il se perdait, s'enfonçait, se noyait sous le flot qui l'envahissaient. Il revoyait les visages, haineux, méprisants, de ses collègues, et le seul visage qui lui avait donné un temps soit peu de sympathie, celui-là était mort. Sous ses yeux. Lucrétia… Comment ? Pourquoi ? Il n'arrivait toujours pas à comprendre. Il s'enfonçait. Le blanc se fondait en noir, arrivait le rouge, tout se mêlait. Il essayait en vain de contrôler son corps. Il luttait, se blessait encore plus. Chaque douleur se ranimait. La panique se mélangeait, il délirait, convulsait presque sur le lit, sans personne pour l'aider. Il était seul. Toujours, seul.


Chips, sodas, alcools... De quoi faire un apéro, hein... J'ai une tête d'ivrogne, moi ? Il soupira, tourna au bout du rayon et percuta un autre individu.

« J'étais entrain de me demander quand est-ce que tu daignerais sortir... »

Il leva les yeux pour rencontrer les iris bleus de son interlocuteur. La tignasse rousse retenue en une queue de cheval lâche.

« Parce que vous m'attendiez ?

_ Comme si tu ne t'en doutais pas... Pour une fois que j'ai du temps libre !

_ Évitez de ressortir les mêmes phrases que les dernières fois, ça nuit à votre charme. Vous voudrez bien m'excuser, j'ai des courses à ramener... Et Yazoo qui frôle son compagnon de jeu en se dirigeant nonchalamment vers les caisses.

_ Ce n'est pas en admettant que j'ai du charme – évidemment que j'en ai ! - que tu seras pardonné. Ne joue pas trop avec le feu, Yazoo-kun~ Continua le roux à son oreille, tout en passant légèrement sa main sur la hanche de son vis-à-vis.

_ Je n'oserai pas. »

Et voilà l'argenté lui répondre avec un sourire rempli de sous-entendus. Sûr. Il avait perdu la partie pour aujourd'hui. Face à un tel sourire... Mais la revanche ne serait que plus agréable à prendre. Avec un plaisir évident, il regarde la silhouette gracile s'éloigner. C'était mauvais pour sa réputation, ça. Il était entrain de devenir dépendant d'une seule personne... Elena se ficherait bien de lui, si elle savait. Mais elle ne saura pas ! Foi de Reno, il continuerait à sortir avec ces inconnu(e)s autant qu'il lui plairait ! C'est bien là où le bât blesse. Ça ne me plaît même plus... Ce serait presque déprimant de pathétisme si le problème persistait. Vrai, il rencontre un type et non, non, non, je vous vois venir... Ce n'est pas le gros coup de foudre dégoulinant de mièvrerie. Juste une envie irrépressible de possession, dans tous les sens du terme, évidemment. On pouvait dire ça, une possession énorme qui amène à l'obsession... Pourtant, rien de glamour dans la première rencontre. Un ivrogne qui salut les passants en guise de preuves qu'il ne l'est pas, ivre ! Et il s'est avéré qu'il ait dit bonsoir à une personne de trop. Mais il n'est pas Reno pour rien ! La chasse avait déjà commencé. Faut bien voir les avantages de son métier, non ? Parce qu'il n'appelait pas avantages le fait de subir la mauvaise humeur de son supérieur dès que le Vice avait un pet de travers... Sortant de sa pseudo-déprime, il alla rejoindre Rude plutôt que prévu. Peut-être qu'il lui en toucherait un mot.


« Tu parles ! C'est pas la même chose !

_ Si, si, je t'assure, Zack, c'est la MÊME chose. Rit la jeune fille. »

Le brun, le blond et la brune rentrèrent dans la maison. Noir complet, juste la lune éclairait faiblement l'entrée.

« Euh, y a un problème ici ? Fit Zack en retirant ses chaussures.

_ Joyeux Anniversaire ! Crièrent le reste du groupe, faisant sursauter le brun.

_ Vous saviez ?! S'écria-t-il à l'adresse des deux amis qui l'accompagnaient, pliés de rire.

_ Oui… Légèrement… Peut-être… Hoqueta Cloud entre deux sursauts. »

Dans la minute qui suivit, Zack fut étouffé, on prépara son cercueil. Fin de l'histoire.

Non, pas tout à fait, on va dire qu'il eut droit à un câlin collectif très câlineux. Après avoir réussi à le dépêtrer des bras de Cid qui ne voulait pas le lâcher, ils passèrent à table, riants, et bavardant.

« 'Tain, mais il y a vraiment tout le monde ! S'exclama le brun, reprenant son calme.

_ Bah, t'en qu'à faire, oui !

_ Même Aerith !

_ Elle a plutôt tendance à squatter ici en ce moment, avec l'alité à l'étage... »

Faisons un bref récapitulatif sur les personnes présentes et le pourquoi du comment elles sont ici. Tout d'abord, les gérants de l'auberge Weiss et par extension, Nero. Ils avaient repris cette maison d'hôtes par pulsion – croyait-on – et s'en occupaient depuis quatre ans maintenant. Un an après le changement de gérance, Zack avait fait son apparition. Venu de la province pour étudier dans une des rares écoles qui offrait un cursus courant agrémentés de stage en situation SOLDIER, il s'était installé et avait très rapidement ramené du monde. À savoir ses camarades de classe, Cloud, Tifa, Aerith. Qui ne pouvaient ses permettre d'être absent en ce grand jour de majorité ! Puis, l'année d'après, six nouveaux résidents avaient pris place. D'abord, l'étrange trio, formés de Azul, Rosso et Shelke. Alors que les deux adultes disparaissaient fréquemment, ramenant l'oseille bienfaitrice, Shelke avait été intégré au lycée. Sur ces entrefaites, le trio des argentés étaient arrivés. Loz avait pris un travail à mi-temps, et les deux autres payaient leur loyer en contribuant au maintient de l'auberge. Weiss et Nero n'avait plus qu'à se tourner les pouces – choses que le cadet faisait déjà en temps normal... Imaginez, Nero avec un balai...

Mais nous nous éloignons du sujet. Les argentés étaient donc obligatoirement présents, puisque chez eux. Vient ensuite, les amis des amis des amies... – je vous fais grâce du reste. Savoir comment tout ce beau monde s'est connu est une histoire longue et totalement hors-sujet. C'est pourquoi, tout naturellement, on pouvait voir attablés, Cid Highwind, Barett Wallace et ses deux protégés, Marlène et Denzel, puis Yuffie. Je ne vous pas l'affront de vous présenter les deux premiers. Si ? Allons... Le premier, ce grand et aventureux aviateur, qui s'est fait virer... Pardon ! A démissionné de la ShinRa, après avoir traversé multiples obstacles, construit un certain nombres de cette ferraille volante, suite à un léger accident de travail. Parce qu'ils ne me payaient pas assez, oui ! Bref.

Le deuxième, que j'ai nommé... Barett Wallace ! Un des plus grands, oui, des plus grands ! Flic de la capitale ! Respectant la demande de son collègue, il s'est vu père adoptif de Marlène à la mort du père du celle-ci. Vous suivez ? La venue de Denzel dans cette nouvelle famille est quelque peu obscure, mais ne faites pas l'erreur de dire qu'il n'est pas leur père !

Tous réunis en l'honneur de Zack, dans une pièce fermée, tous plus ou moins surexcités, normal que cela fasse du bruit. Et pas qu'un peu.

Le repas se passait agréablement, les plats s'enchaînaient, les verres surtout. Zack, tout nouvellement majeur, se voyait avec un verre constamment – et étrangement – plein. Aussi l'heureuse troupe ressembla plus ou moins à une bande d'ivrogne. Presque, car heureusement, soit ils tenaient l'alcool, soit ils n'en avaient pas bu. Distribution des cadeaux, à travers les agréables remarques de chacun, vous ai-je dit que leur amitié était construite sur les sarcasmes et autres moqueries ? Nero réapparut, il dit quelques mots à l'oreille de son frère, ironique. Weiss lui lança un regard surpris avant de héler Aerith.

« Aerith ! Apparemment, il y a le nouveau qui se meurt une fois de plus.

_ Nouveau ? Ah ! L'homme mystérieux qu'on a toujours pas eu le droit de voir ! S'exclama Zack, pas très loin du coma éthylique.

_ Moi, je l'ai vu, ce matin ! Le nargua Yuffie.

_ Monsieur-je-me-la-pète-j'suis-blessé-mais-j'ai-pas-besoin-d'aide est entrain de crever !? C'est con, continua Cid, très compatissant. »

La jeune fille les regarda tous, soupira devant tant de pathétisme et monta à l'étage, suivie de Weiss.

« À cause de toi, Aerith elle est fâchééééééééééée ! Sanglota Cloud, pas très frais.

_ T'inquiètes, elle reviendra s'occuper de toi, ironisa Kadaj.

_ Depuis quand mon p'tit Kadaj est aussi dévergondé ? Moi qui l'avais élevé dans des bonnes conditions, sans perversités ni riiiiiiiiieeeeeen ! Pleura Loz à la remarque de son cadet. »

Yazoo posa sa main sur son épaule, en guise de soutien. Avec tout chahut, personne n'avait entendu la porte d'entrée s'ouvrir.

« Eh beh. On s'amuse bien, ici ! Observa un des nouveaux venus. »

Un silence s'installa d'office. Joyeux contraste avec les festivités. Il était 23h passé et l'auberge était fermée à cause de l'anniversaire. Qui étaient ces gens ?

Ce devait être l'homme roux qui avait parlé.

« Vous ? Demanda, incrédule, Yazoo.

_ Malheureusement, je ne suis pas là pour toi, Yazoo~, répondit le roux en question, souriant.

_ Reno, cesses un peu tes simagrées. Excusez-nous mais pourrait-on parler à Weiss ?

_ Tout dépend de ce que tu lui veux, Utaïen. Répondit Nero, froidement.

_ Eh, on se calme ! S'écria soudainement Yuffie, concernée. Z'êtes qui d'abord ?

_ Des grandes personnes qui doivent parler à Weiss.

_ Nous prends pas pour des gosses de quatre ans. Répliqua, acide, Kadaj. »

Aerith descendit, suivie de Weiss. Ce dernier imita la statue lorsqu'il vit les hommes dans l'entrée. Nero le regardait, fixement. Pourquoi étaient-ils là ? Il se força à se mettre en mouvement. Ouvrir la bouche.

« Qu'est-ce que vous faites, là ?

_ Weiss. On peut parler ? Ailleurs.

_ Si t'as besoin de me parler, pourquoi tu téléphones pas ? Puis, pas la peine de prendre tout ce monde avec toi. Réagit le blanc. »

L'Utaïen ne répondit pas, il se retourna et sortit, laissant les deux hommes et la femme à l'intérieur. Le blanc soupira et sortit à son tour.


L'homme en noir, Nero, était venu le voir. Il était resté un moment à le regarder, sans rien dire ou faire. Il l'avait vu dans un si mauvais état. Vincent continuait à délirer. Il vit partir le brun, se souvint avoir pensé un « Ne me laisse pas » mais n'avait ni la force, ni le ridicule de le dire. Il avait de nouveau sombré. C'est une étrange sensation d'avoir l'impression d'être en sécurité puis de couler aussi rapidement. Les pensées qui l'assaillaient remontées de bien loin. Mais le pire était de les voir mélangés aux événements récents.

« Bienvenue chez les Turks, gamin » La voix de Verdot retentit à ses oreilles, il avait les yeux écarquillés par l'immense building qui lui fait face. La voix devient cri. Surprise qui se transforme peu à peu à de l'angoisse, puis la terreur. Disparition de Verdot. Lui, cesse de ressentir. Les balles s'envolaient, montaient haut dans le ciel, et indubitablement, elles redescendaient, touchaient, tuaient. Reconnaissance de Ashton.

Une main devant ses yeux. Un café proposé. Un rien. Mais il l'a laissé l'envahir. Lucrétia. Éprouver, à nouveau.

Fondu noir. Arrière plan macabre. Gros plan sur Elle. Inanimée.

Sensation de l'eau sur son front, il réussit tant bien que mal à ouvrir les yeux, reconnaître… Aerith ? Peut-être, il en savait rien. Il entendait à peine la discussion entre elle et l'homme blanc. Sa vue se brouillait par intermittence et il se haït d'être aussi faible. La douleur passa, la fièvre tombait, lentement. Il retrouvait son souffle. Il était fatigué, tellement fatigué. Il sentit brièvement une main lui frôlait le visage, comme un souffle d'air. Apaisant. Il se laissa tomber dans les bras de Morphée.


« Et donc, tu habites ici ? Questionna Reno à Yazoo.

_ Attends, un peu, on peut savoir d'où tu connais mon frère ? Demanda Loz, totalement sobre, maintenant.

_ Reno, arrête ça. On est pas venu là pour draguer.

_ Draguer ? Parce que ce type compte se faire mon Yazoo !?

_ Loz, calme-toi, c'est juste un homme que…

_ Non, je ne me calme pas ! Il veut se…

_ LA FERME ! Hurla Tifa. On est censé fêter l'anniversaire de Zack, OK ? Les autres débarquent en plein milieu, c'est une chose mais s'il vous plaît, ARRETEZ DE CRIER ! Finit-elle.

_ Wow, impressionnant, Tifa, fit Cid en souriant.

_ Merci. »

Un ange passa dans le silence le plus complet. Tous attendirent que le blanc et l'Utaïen rentre. Ce qui ne tarda pas.

« Tu ne sais vraiment rien ?

_ Tseng, sors d'ici.

_ Reno, Rude, Elena, on y va. »

Weiss les regarda partir, de la lassitude dans les yeux.

« Bien ! On en était où ? Reprit-il.

_ Weiss… Commença Aerith. »

Il l'arrêta d'un signe de main.

« C'est les dix-huit ans de Zack, oui ou non ? Bien, alors continuons. Dit-il gaiement. »

La fête reprit du poil de la bête, la bonne humeur revint, l'alcool recommença à s'écouler. Il était près de quatre heures du matin lorsqu'une grande majorité finit à s'écrouler sur la table ou s'endormir par terre, ivre ou tout simplement fatigué. Les rares valides s'entraidèrent pour monter tout ce monde dans leur chambre.


'Taiiiiiiiiiiiiiiiiiin ! Mal de tête ! Itaï ! Bordel de bordel ! J'suis où, c'est passé quoi ? Ne pas tomber, ne pas tomber, ne pas… ITAIIIIIIIIII ! Tombé…

« Zack ? Qu'est-ce que tu fous par terre ? Demanda une tête blonde en ouvrant la porte.

_ Ça se voit pas ?

_ Franchement ? Pas vraiment, non…

_ Cloud, à la place de te foutre ouvertement de ma gueule, t'as pas quelque chose contre le mal de tête ?

_ La gueule de bois, plutôt…

_ Pareil… Tu dois bien, sinon, t'serais pas aussi frais, après ce qu'on a avalé hier…

_ Réflexe ! Dit-il au brun en lui envoyant une boite de médicaments. Qui roula lamentablement sous le lit, sans que Zack n'ait fait un geste pour la rattraper.

_ Je vois, continua le blond. C'est plus grave que ça en à l'air, rit-il.

_ Crie pas !

_ C'est toi qui crie, là, pas moi. Allez, pousses-toi.

_ ZAAAAAACK ! Qu'est ce que ça fait d'être majeur ?

_ Ça fait mal à la tête, et crie pas, s'teuplait, Marlène…

_ Désolée.

_ Eh Cloud ! Cloud ? Qu'est-ce que tu fabriques ?

_ Je tente de récupérer cette fichue boite ! Et, commence pas à t'imaginer des trucs, Tifa. Va voir Loz, pour ça.

_ On parle de moi ? Fit l'argenté en pénétrant dans la chambre.

_ Non ! Lui répondit la brune, très rapidement, trop peut-être.

_ Cloud, j't'en supplie, attrape c'te boite…

_ Tiens. »

Zack prit avec avidité les médicaments, les avala prestement, et soupira. Effet instantané, les meilleurs qu'on pouvait trouver… Bordel, je retrouve ma tête…

« P'tit dèj' est prêt ! Cria une voix en dessous.

_ Oh, non ! Si c'est Azul qui a cuisiné, on est dans la mouise.

_ Sûr, soupirèrent ensemble les visiteurs de la chambre du brun. »

Assemblant tout leur courage pour affronter le petit déjeuner préparé par le grand bleu (c'est un Schtroumphf ! Un peu grand peut-être…), ils descendirent et s'attablèrent. Tous les participants à la fête étaient présents.

« Comment se porte le blessé ?

_ La douleur passe, la fièvre est quasiment retombée. Il suffit d'attendre la cicatrisation des blessures. Ce devrait être rapide. Il a déjà une réaction rapide, puis les produits que Zack a « emprunté » de ses stages sont vraiment efficaces. J'ai même pu lui enlever le plâtre. Il restera.

_ Il s'est résigné à dépendre de nous ?! S'écria Cid. »

Aerith acquiesça.

« Euh… C'est pas que mais, ils voulaient quoi les gars, hier soir ? Demanda Zack, se jetant dans la gueule du loup.

_ Rien.

_ Weiss, commence pas…

_ On peut en parler plus tard, rien ne presse et puis…

_ Weiss ! Le coupa Shelke. »

Le regard du blanc se tourna vers la petite rousse. Il soupira.

« Ok, ok… Il semblerait que notre « invité » soit recherché.

_ Par qui ? Pourquoi ?

_ C'étaient des hommes de la ShinRa, hier. C'est elle qui le recherche. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Vraiment ! Insista-t-il sous les regards suspicieux des autres.

_ J'aime pas ça, m'alors pas ça d'tout… Répondit Cid, la bouche pleine. Si ces fouines de la ShinRa ont un problème avec c'type, voudrait mieux… Pas leur donner ! Finit-il avec un grand sourire.

_ Je croyais que t'aimais pas le nouveau ?

_ Un peu trop fier, mais bon, il semble pas sortir du trou d'cul du monde, t'as vu le charisme ?! Puis, il est super bien foutu… Ce s'rait dommage de laisser à ces fouineurs de première. »

Azul éclata de rire à cette remarque. La franchise de Cid lui avait toujours plu. Dès leur rencontre. Le rire d'Azul fut repris par tous, les uns après les autres, communicatif. Pendant un moment, la tension qui était apparu sous la révélation de Weiss s'envola, laissant place à un de ces moments de complicité qui n'arrive que lorsque tous se connaissent assez, malgré les zones d'ombre de chacun de leur passé. Personne n'avait jamais demandé le pourquoi du comment de la surprotection de Weiss envers Nero, ni celle de Loz envers ses cadets. Personne ne le leur demandera jamais. Un jour, s'ils le voudront, ils le leur diront. Personne ne savait quoi que ce soit, personne. Mais ce qu'ils savaient, c'était qu'ils pouvaient compter les uns sur les autres. Ils étaient une famille. Et ce depuis un peu moins de deux ans. Une famille qui se renforçait, une famille peut-être légèrement incestueuse…

Tous finirent par se calmer, échangeant un regard, se demandant presque pourquoi ils avaient ri. Ça n'avait pas d'importance, l'atmosphère s'était allégée.

« Bon, reprenons, fit à contrecœur Tifa, consciente de briser cette sérénité. Un type, bien foutu et au charisme incroyable, selon les dires de l'ours mal léché qu'est Cid, est ramené par ce dernier, agonisant. Maintenant qu'il est réveillé, on pourrait peut-être en savoir plus, non ?

_ J'pense pas qu'il soit décidé à parler de quoiq'ce soit. Puis, depuis quand j'suis un ours mal léché, gamine ! S'indigna le blond.

_ Je trouve qu'elle a raison, pour une fois, chuchota Zack à l'oreille de Cloud. Celui-ci retint un rire.

_ Elle n'a pas tord, Cid non plus, je pense, mais qui ne tente rien n'a rien, donc, il faudrait trouver quelqu'un de qualifié… Aerith s'est occupée de lui pendant tout ce temps, c'est une jeune fille douce et maternante, peut-être que…

_ Quelle avalanche de compliment de ta part, Loz... Fit-elle. Qui ne tente rien n'a rien, non ? Continua la jeune fille. »

Et c'est ainsi qu'Aerith alla à la pêche aux renseignements, tandis que les autres se perdaient dans des conjectures les plus absurdes les unes que les autres. Denzel et Marlène s'en donnaient à cœur joie.

« S'il faut c'est un pirate !

_ Ou un mercenaire !

_ Un repris de justice ?!

_ Un assassin ! »

Devant l'enthousiasme des plus jeunes, les rires éclataient, les sourires apparaissaient.

... ...


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