Note de l'auteur : Bonjour à tous !
Pitch Black est ma première fanfiction et je suis très anxieuse de savoir comment elle va être reçue. Aussi n'hésitez pas à me laisser des reviews pour me dire ce que vous en avez pensez. J'accepte les critiques du moment qu'elles sont constructives.
Cette histoire est dédicacée à une amie sans qui je ne me serai jamais lancée. Un grand merci à toi Saturne !
Bonne lecture à vous !
EDIT : Modifiée le 30-06-2015 CloudF
Pitchblack
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Noir.
Tout est si noir. Une obscurité oppressante qui m'assourdit les sens et m'étouffe. Pas le moindre rayon de lumière ne traverse l'épaisse paroi de bois de ma cachette. J'ai beau tendre l'oreille et tenter de découvrir ce qu'il se passe à l'extérieur, je n'entends que le bruit sourd de ma respiration et les battements affolés de mon cœur. Une sueur froide colle ma chemise à ma peau et dégouline le long de mon dos.
Comment en suis-je arrivé là ? Tout s'est passé tellement vite.
Je me souviens revenir des champs à l'heure du déjeuner lorsque Lucien, le cadet des voisins, est arrivé en hurlant « Les barbares ! Les barbares sont là ! ».
A partir de cet instant l'univers à basculé pour devenir brouillé et agité. Tout le monde s'est mis à courir partout, les femmes empoignant leurs enfants pour fuir, les hommes agrippant leurs armes de fortune. Mais l'ennemi était déjà sur nous, épée fendant l'air et hurlant leur soif de sang au ciel. Je les aie à peine entraperçus, silhouettes immenses et floues, avant de me sentir soulevé de terre, deux bras m'enserrant la poitrine. Je me rappelle avoir lâché un cri terrifié avant de reconnaître la voix de ma mère.
Elle m'a poussé jusqu'au petit abri le long de notre maison et, repérant un tonneau vide, elle m'a forcé à m'y cacher, refermant sur moi le couvercle après m'avoir fait promettre de ne pas faire le moindre bruit.
Après cela, j'ai perdu la notion du temps.
Ma peur du noir, exacerbée par les lamentations des villageois, rend mon imagination fertile. Je suis tétanisé.
Mon corps recroquevillé est douloureux et, la gorge nouée, je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'il se passe.
Ma mère, Lucien, Paul, le vieux Ezra, cela peut être n'importe lequel d'entre eux dans un cri d'agonie ou un gargouillement sanglant. Les barbares hurlent dans leur langue brutale des injonctions incompréhensibles. Une larme dévale le long de ma joue et je l'essuie rageusement d'un revers de poignet, mais une seconde la suit bientôt, et une autre, finissant par baigner mes joues. Au bout d'une attente interminable, un calme illusoire semble être retombé sur le village. Seuls quelques gémissements lointains me parviennent encore à l'oreille, couverts par les rires gras des attaquants.
Je ne peux pas rester ici !
Je ne donne pas cher de ma peau quand ces barbares me découvriront. Je me mets à trembler d'avantage à cette idée, imaginant le sort qui serait le mien.
Je dois fuir, je ne veux pas mourir ici !
La forêt d'Iraty borde le village au sud. Si je pouvais l'atteindre, j'y serais à l'abri. Je pourrais rejoindre un autre village, échapper à ces monstres sanguinaires. Oui !
Inspirant une bouffée d'air moite, je bande mes muscles engourdis et me relève, soulevant un petit peu le couvercle pour observer les alentours.
N'apercevant personne, je le glisse doucement au sol et m'extirpe du tonneau, titubant légèrement. Je me redresse péniblement quand j'entends soudain des bruits de pas qui se rapprochent. Je m'accroupis derrière ma cachette de fortune, profitant de son ombre pour me cacher tout en essayant de calmer ma respiration saccadée. Mais mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine et des gouttes de sueur dégoulinent de mon front, y plaquant mes cheveux noirs.
Pitié, faites qu'ils ne me voient pas ! Pitié !
J'attends, tous les muscles tendus, prêt à courir.
Un groupe de trois soldats passe devant notre maison et continue, l'écho de leur conversation se faisant de plus en plus indistinct.
Ils s'éloignent !
Ignorant le frisson d'angoisse qui me remonte la colonne, je me mets en mouvement. Mes gestes sont lents et maladroits, mon corps ankylosé par la position statique qu'il a été forcé de garder pendant de si longues heures. Je lève les yeux et remarque que le soleil est bien avancé dans le ciel, prêt à finir sa descente. Déstabilisé en réalisant le temps qui s'est écoulé, je secoue la tête pour relancer mes pensées, essuyant de ma manche mes joues humides. Il me faut traverser tout le village pour rejoindre la forêt. Tournant le dos à la route, je rase la façade latérale pour arriver derrière la maison où notre maigre potager s'ouvre sur la plaine vierge.
Si je pouvais contourner les bâtisses de cette façon, à l'abri dans l'ombre des murs de pierre et de chaux je pourrais peut-être atteindre le couvert des arbres sans me faire repérer.
Je m'élance, tentant de me souvenir de la route malgré mon esprit embrumé, me faufilant habilement comme un chat errant, évitant du mieux possible de me faire voir. D'épaisses colonnes de fumée s'échappent de certaines habitations, des flammes rougeoyantes lèchent les toitures de pailles. Je dois me dépêcher avant que tout le village ne soit en cendres. Après plusieurs coudées, je tourne à droite, me glissant dans l'espace étroit entre la maison d'Ignace et celle de Pierrot le fou. Mes cuisses me tiraillent d'avancer accroupi, mais des bribes de conversation plus haut dans la rue m'incite à la prudence. Arrivé à l'angle, je passe doucement la tête pour essayer de repérer l'endroit où se trouvent les barbares.
D'effroi, je recule vivement, me cognant contre des bûches de hêtre stockées là pour l'hiver. Je presse ma main droite pour ravaler le cri qui me monte, la brûlure du vomi au fond de ma gorge m'amène les larmes aux yeux.
Non ! Pourquoi !
Le cadavre éventré de Pierrot m'observe de ses orbites vides, un rictus d'agonie déformant son faciès disgracieux.
Ravalant la nausée, je perçois des bruits de bottes qui s'avancent dans ma direction, sans doute alerté par les morceaux de bois tombés de leur pile. Me forçant à me mettre debout, je me précipite derrière la maison. Le sang pulse violemment dans mes tempes et m'empêche de distinguer le son de mes pas. Le plus discrètement possible je me glisse, deux habitations plus loin, derrière un empilement de foin à demi déchargé d'une charrette et je prie dieu qu'il me protège.
J'attends, prostré dans ma cachette, forcé à respirer doucement par la bouche pour oublier l'odeur forte de sang qui me parvient d'un peu plus loin. Des images horribles m'assaillent, je sens des sanglots hystériques se bousculer pour sortir. Un hoquet d'horreur m'échappe presque, mais je me mords la lèvre en entendant les soldats fouiller les alentours, jetant au sol tout ce qu'ils croisent dans un fracas sourd.
Ils ne sont plus très loin de l'endroit où je suis, j'entr'aperçois entre le mince interstice de deux bottes de foin le bout en cuir des bottes de l'un d'eux.
Ma respiration se bloque, mes mains agrippent ma chemise jusqu'à ce que les articulations blanchissent.
Cours ! Cours !
Mes instincts me poussent à fuir. Au moment où je vais pour me redresser, l'un des barbares fourrageant déjà la paille, une voix forte et grave résonne dans les rues vides. Aussitôt, les deux hommes s'immobilisent avant de repartir quelques instants plus tard.
Ma vue se trouble, grignotée par des tâches sombres. Je reprends alors mon souffle ne pouvant retenir un sanglot étouffé.
Je reste prostré plusieurs minutes, incapable d'esquisser le moindre mouvement. La lumière du jour décline encore un peu plus alors que l'air lourd s'emplit des gémissements de femmes et de rires monstrueux.
Bouge !
Je me mets à quatre pattes, incapable de tenir sur mes jambes. Des larmes de rage et de terreur coulent de mes yeux sombres. M'assurant que la voie est libre, je reprends mon chemin en tremblant, redoublant de vigilance.
J'accumule les ecchymoses et les égratignures à ramper au sol et raser les murs, détournant le regard des scènes d'horreur que je croise à chaque tournant, jusqu'à ce qu'enfin j'aperçoive l'orée de la forêt.
Une once d'espoir naît au fond de moi à sa vue et j'accélère ma course pour atteindre la clairière, oubliant le bon sens.
Soudain, une énorme silhouette surgit de la dernière maison du village, les mains pleines de victuailles. Je manque de la percuter et lorsque je lève la tête je me retrouve face à mon pire cauchemar.
Grand, vêtu d'une tunique bleue retenue par une large ceinture, ses cheveux blonds et sales aussi longs que sa barbe ne laissent aucun doute quant à ses origines. La gorge nouée par l'effroi, je tente de rebrousser chemin mais me heurte à un autre de ces barbares. Cerné, le corps secoué de tremblements je ne sais plus que faire.
Non, non, non, non !
J'essaye de me faufiler entre l'un deux et le mur mais l'espace réduit rend la tâche difficile, si bien qu'une main lourde m'attrape par le col de ma chemise et me ramène face au barbare qui avait lâché sa nourriture pour sortir son glaive, prêt à achever mon existence d'un geste souple du poignet. Submergé par une terreur primale, je me débats comme un diable, retenant mes cris de terreur tout en jetant mon corps dans tous les sens pour faire lâcher prise à mon agresseur.
Dans un déchirement sinistre mon col finit par céder, me permettant de bouger juste à temps pour éviter la lame aiguisée qui s'abat. Elle réussit tout de même à m'entailler l'épaule gauche, m'arrachant un grognement de douleur. Mais l'adrénaline pulsant dans mon organisme étouffe la souffrance et toutes autres pensées que celle de survivre. Sans réfléchir je me rue droit devant, la forêt devenant mon seul objectif.
J'entends derrière moi les grondements de mes poursuivants alors que je sors du village. Les yeux fixés sur mon but je fais fi de l'intense tiraillement qui parcourt mes jambes et cours toujours plus vite. Je ne peux pas m'arrêter, pas maintenant ! J'y suis presque.
La forêt se rapproche de plus en plus, tout comme le bruit de course des deux barbares qui me poursuivent encore.
Je franchis enfin l'orée, le cœur aux bords des lèvres. Mais je ne suis pas plus en sécurité ici qu'ailleurs car déjà j'entends derrière moi le froissement des feuilles et les pas lourds de mes poursuivants. Je continue ma route pour me retrouver devant un escarpement rocheux.
Nom d'un - !
Les cris résonnant derrière moi ne me laissent pas le choix. Empoignant la roche je commence à grimper, les muscles tressautant sous l'effort. Je ne peux m'empêcher de gémir de douleur en prenant appui sur mon bras gauche, la plaie sur mon épaule semble pulser au rythme déchaîné de mon cœur.
Je ne finirai pas ici ! Hors de question !
Cette pensée m'obsède et me pousse. Mes vêtements détrempés de sueur me collent à la peau, entravant mes mouvements et ralentissant mon ascension mais je continue.
Je suis presque arrivé en haut lorsque je sens qu'on m'attrape par la cheville.
Je hurle et lâche prise quelques secondes, glissant de plusieurs pouces avant de contracter les muscles de mes bras et d'enfoncer mes ongles sur la paroi pour stopper ma chute, plaquant mon corps contre la roche. Des larmes de douleur au coin des yeux, je sens mon cœur qui s'affole quand la main, avant cramponnée à ma cheville, saisit le bas de ma chemise tirant dessus pour me faire tomber. Un hoquet de terreur m'échappe en voyant la tignasse blonde et les yeux clairs d'un des barbares à quelques centimètres de moi. Tout mon corps se raidit, ma respiration déjà saccadée se fait sifflante.
Non ! Ils ne m'auront pas ! Non !
Oubliant tout le reste, je me mets à battre les jambes dans tous les sens pour tenter de déloger sa main jusqu'à ce que mon genou rencontre son nez dans un craquement d'os brisé. La douleur lui fait lâcher prise et il bascule en arrière, atterrissant dans un bruit sourd aux pieds de son acolyte resté en bas.
Tremblant comme une feuille, je ne m'attarde pas plus et reprends mon ascension, les mains poisseuses de sang.
oo
Je cours à perdre haleine, zigzagant à travers les troncs sans grande idée d'où je vais. Je ne peux pas m'arrêter. Par-dessus le martèlement de mon coeur, il me semble entendre des cris, le son mat de pas sur le sol dur. Me poursuivent-ils encore ? Je jette un coup d'œil par dessus mon épaule mais ma vue est troublée par les larmes et la sueur.
Où sont-ils ?
Je force un peu plus, ignorant l'étau qui m'enserre la poitrine. L'entaille de mon épaule gauche me lance terriblement et je sens le sang imbiber ma manche. Je trébuche souvent, restant debout de peu, me tordant les chevilles sur des racines traîtresses. Je ne sais plus où je suis.
Les ai-je semés ? Suis-je en sécurité ?
Mes sens tourbillonnent, je suis confus, terrifié. Mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine et je sens les tremblements qui parcourent mon corps mais je ne peux pas me résoudre à m'arrêter. Pas s'ils sont encore derrière moi. Pas encore ! Poussant d'avantage mon corps meurtri, je continue dans ce rythme excessif, les jambes cotonneuses d'avoir trop couru.
Le crépuscule tombe, déposant un voile opaque sur la forêt. Les arbres semblent prendre vie, ombres menaçantes aux mains décharnées, prêtes à m'attraper. Les herbes basses paraissent se mouvoir, leurs tentacules comme un monstre des mers prêt à me dévorer. Je perds toute notion de réalité, de direction, ne sachant que faire, où aller.
Aidez-moi !
Une terreur rampante surgit du creux de mon ventre pour prendre possession de tout mon corps. Le vent siffle à travers les branches, le bruissement des feuilles, on me traque ! Je me sens perdre pied, mon pouls cogne contre mes côtes, la fièvre et la douleur emportant ma raison, plus rien n'a de sens.
Je perçois des bruits dans la végétation, comme des prédateurs piétinant le sol, guettant leur proie. Comme une présence invisible, prête à bondir. Des points luminescents apparaissent dans la pénombre, toujours par paires, rouges comme les yeux de diablotins, ils m'encerclent. Je suis tétanisé.
Allez-vous-en ! Laissez-moi ! Par pitié !Maman !
Je me tourne et me retourne, tentant d'apercevoir une silhouette, une arme, une échappatoire. Le monde semble tanguer et je m'effondre. La cime des arbres tournoie au-dessus de moi, des ombres dansent devant mes yeux et alors que je perds connaissance, je crois entendre le rire malicieux d'un mauvais esprit. Puis tout devient noir.
oo
Le cri strident d'un busard me ramène à moi en sursaut, mon corps protestant de ce mouvement brusque. J'ouvre les yeux péniblement et observe. Je repose sur un lit de feuilles, à l'abri dans une petite cavité creusée par les racines d'un immense hêtre. Je peux les voir s'entortiller et s'entrelacer tout autour de moi. Quel est cet endroit ?
Confus, j'essaye de m'asseoir, la vue encore trouble, mais retombe lourdement au sol.
Comment suis-je arrivé là ?
J'essaie à nouveau de me relever quand un tiraillement aigu se fait sentir dans mon bras gauche. Ma blessure ! Je tressaille en l'examinant. La manche de mon haut est déchirée, et sur la plaie a été placée une drôle de pâte verte et deux larges feuilles agissant comme un bandage.
Qui a fait ça ?!
Je me lève d'un bond, lâchant un couinement douloureux. Je repense au ricanement que j'avais cru entendre avant de m'évanouir, à cette présence invisible qui semblait m'épier. N'était-ce finalement pas une invention de mon esprit fiévreux ?
La panique de la veille resurgit, lentement mais sûrement, montant de l'intérieur. Était-ce la veille ? Combien de temps suis-je resté inconscient ? Ma respiration s'accélère.
Beaucoup de contes de vieilles femmes circulent sur la forêt. Des histoires de lutins, de femme-serpent et autres créatures chimériques.
Est-ce vrai ? L'un de ces êtres surnaturels m'aurait-il aidé ? Je ne resterai pas pour le découvrir. Dans ces histoires pour enfants jamais rien de bon ne sort de la rencontre avec ces esprits malins.
Je n'aie pas échappé aux barbares pour me faire avoir par un monstre sorti tout droit des contes !
Obligeant mes membres endoloris à se mettre en mouvement, je prends mes jambes à mon cou.
Retraçant vaguement mon parcours, j'essaye de me situer. Si je ne me trompe pas, je ne dois plus être très loin du gave de Mauléon. En suivant le fleuve je pourrais trouver un village, du repos et un repas bien chaud. Je me force à avancer d'un pas rapide bien que claudicant, ne voulant pas m'attarder ici plus que nécessaire.
Je marche pendant un long moment, ruisselant de sueur sous l'effort. J'ai soif, mon ventre grogne pour réclamer son dû et la lumière du soleil qui perce à travers les branches clairsemées m'éblouit. Les sens toujours à l'affût du moindre bruit ou mouvement. Malgré cela, mon esprit ne peut s'empêcher de revenir sur les événements qui m'ont conduit ici. Je revois ma mère et son visage anxieux, les flammes s'élevant des maisons, mais ce que je n'arrive pas à effacer de ma mémoire ce sont les corps sans vie gisant au sol. Des cadavres mutilés et ensanglantés empilés en une figure grotesque au sol, des entrailles tapissant les murs. Mon estomac se retourne en repensant à ça et un haut le cœur me saisit. Je vomis de la bile qui me brûle la gorge et je me force à respirer de grandes bouffées d'air pour me ressaisir.
Après plusieurs secondes, je suis un peu calmé. Forçant mes pensées loin de ses images sanglantes, je reprends ma route observant les alentours, cataloguant les plantes pour ne pas que mon esprit s'emporte à nouveau.
Au bout d'une heure, deux peut-être, je n'en sais rien, j'entraperçois droit devant à travers les troncs maintenant dispersés de la verdure et le scintillement de l'eau.
Enfin ! Je vais enfin pouvoir sortir de cette maudite forêt !
Un mince sourire étire mes lèvres et je m'élance, la joie et le soulagement effaçant toute trace de douleur.
Je suis sur le point de franchir la dernière ligne d'arbres, déjà aveuglé par la lumière crue du soleil, lorsque j'entends un rire moqueur derrière moi. Me retournant je n'aperçois qu'une vague silhouette à la peau cuivrée avant que l'apparition ne s'évapore et que je franchisse la lisière de la forêt.
oo
Fin de la première partie
