Forks, 31 aout 2009

Cher journal,

Pathétique, me voilà réduite à noircir pour la première fois de ma vie la page d'un journal intime et par le fait me rendre aussi ridicule que toutes ces adolescentes pré-pubères qui écrivent des niaiseries toutes plus stupides les unes que les autres et dont jusque là je moquais sans aucune indulgence. Ma mère t'as offert à moi comme cadeau de départ pour disait-elle évacuer ma tension quand ça ne va pas bien. Pour être honnête je n'avais pas le moins du monde l'intention de t'utiliser. Seulement voilà, tu me fais de l'œil depuis tout à l'heure et il s'avère que j'ai désespérément besoin d'évacuer ma frustration, alors j'ai décidé de prendre un peu sur ma fierté et de me décharger sans le moindre remords d'un peu de mon fardeau. J'ai retardé mon arrivée aussi longtemps que possible, cependant il semble inévitable pour moi de m'y résoudre, me voila dans ce maudit avion qui me rapproche chaque minute un peu plus de ce satané trou à rat qu'est Forks. Cela fait des années que je n'y est pas mis les pieds, il semblerait que ma mère et moi partagions la même allergie pour cette maudite bourgade. Cependant je n'ai plus le choix, désormais j'ai 18 ans et je vais intégrer la fac de seattle en 1ère année de littérature. Si tu te demande pourquoi je ne suis pas restée à phoenix alors qu'il existe le même cursus là-bas, je te répondrais, petit malin, que ma mère ressent de plus en plus le besoin d'être auprès de Phil, ce qui n'est pas envisageable tant que je resterais au milieu de leur relation. Phil se déplace souvent pour son travail et ma mère souhaite ardemment le suivre afin de rester auprès de lui, chose qu'elle ne peut pas faire tant que je suis là. J'ai donc décidé de changer d'air pour leur laisser un peu d'intimité. J'appréhende un peu mes retrouvailles avec Charlie, ça fait déjà un petit bout de temps qu'on ne s'est pas vu, éspérons que tout ce passera bien.

Bien je dois te laisser car mon avion s'apprête à atterrir, je te tiendrais au courant de mes prochaines sautes d'humeur si d'ici là je ne t'ai pas jeté au feu dans un sursaut de lucidité, à plus.

Bella

Bella referma son journal et le rangea dans son sac. Elle jeta ensuite un dernier coup d'œil au hublot pour constater que le temps de Forks reflétait exactement son humeur actuelle, maussade. Lorsqu'elle sortit de l'aéroport elle aperçut immédiatement la voiture de police de son père, celui-ci l'attendant calmement. Peu de mots furent échangés entre le père et la fille, ces deux là étant taillé dans le même bois la conversation ne pouvait que tourner court. Ils étaient au moins aussi peu loquace l'un que l'autre. Lorsqu'enfin ils arrivèrent au domicile familial, Charlie aida sa fille à monter ses affaires dans sa chambre et la laissa seule afin qu'elle puisse avoir un peu d'intimité pour prendre ses marques et déballer ses affaires tranquillement. Dés que la porte fut claquée, elle se laissa tomber lourdement sur son lit redoutant déjà le lendemain puisqu'il s'agissait de sa rentrée. Bella craignait de devenir le centre d'attention d'une bande d'ados décérébrer qui ne ferait qu'envahir son espace personnel dans le but d'en apprendre le plus possible sur sa vie privée afin de colporter un maximum de ragot à son encontre. La vérité c'est que Bella avait beaucoup de mal à s'intégrer parmi les jeunes de son âge car trop différente. Elle préférait s'enfermer dans son monde emplit de mots, de personnages tous plus fascinant les uns que les autres narrant chaque fois une histoire différente, qui paradoxalement lui permettait de s'évader et de rêver. Bella était une jeune fille réservée et maladroite qui avait énormément de mal à ce lier avec les autres, sa réserve et sa timidité étant souvent interprétée comme du snobisme de sa part ce qui était pourtant loin d'être le cas, mais qui expliquait facilement son isolement. Bizarrement cela ne la dérangeait pas le moins du monde, elle aimait sa solitude, c'était d'ailleurs en partie pour cette raison qu'elle n'avait jamais eu la moindre relation amoureuse avec un garçon, elle ne souhaitait pas voir sa petite bulle personnelle se faire envahir. Las de ses réflexions elle déballa ses affaires et rejoint son père dans le salon afin de dîner puisque celui-ci avait prit le soin de commander une pizza. Ils mangèrent tout deux en silence puis après avoir débarrassé, Bella lui souhaita une bonne nuit et monta dans sa chambre afin de se reposer pour se préparer psychologiquement à sa dure journée du lendemain.

Voilà pour le prologue, je sais qu'il est un peu court mais ce n'est qu'une entrée en matière. J'aimerai bien avoir vos avis pour savoir si cela vaut le coup ou non de continuer étant donné qu'il y déjà des histoires qui aborde le même thème. Je vous fais de gros bisous et vous dit peut être à bientôt pour le premier chapitre.