Disclaimer : Je ne possède toujours pas Bleach, et heureusement pour les personnages, parce qu'ils souffriraient grave entre mes griffes, sinon.
Pairing : pour le moment, no pairing
Total : 1650 mots (environ)
Setting : post-invasion de Soul Society par Ichigo & Co, Yachiru ayant déjà décrété que Yumi était sa "maman"
Warning : légère torture
Béta "y a-t-il du sens ?" : Beautiful Draco et Xarinam
Mayuri était un homme obstiné. Quand quelque chose attirait son attention, cette chose n'avait absolument aucune chance de réussir à lui échapper. Elle avait alors l'assurance d'être capturée, découpée, étudiée sous toutes les coutures, et testée jusqu'à ce que mort ou pire s'ensuive. Un vrai esprit scientifique, sans aucune éthique pour retenir sa main. Alors quand, pendant l'invasion de Soul Society par les ryoka, alors même qu'il était réduit à l'état liquide et faisait de son mieux pour retourner à sa division, il avait senti une étrange variation de reiatsu, il n'avait eu de cesse de trouver ce qui l'avait provoqué.
Ce qui l'amenait maintenant au nouveau sujet qu'il regardait, en attendant impatiemment qu'il daigne sortir de son inconscience pour mettre ses tests en route. Une bien jolie petite poupée, d'ailleurs, enfin c'est ce qu'on lui avait dit, mais il n'avait pas vu ce qu'il pouvait bien avoir de joli. Un shinigami. Deux bras, deux jambes, une tête, des plumes, un sabre. Yumichika Ayasegawa, cinquième siège de la Onzième Division. Ce n'avait pas été difficile de trouver l'origine de cet étrange reiatsu, bien inhabituel, pour Mayuri, malgré le nombre de combats impressionnant qui avait lieu à ce moment. On est un génie ou on ne l'est pas. Il avait été un peu étonné (mais seulement un peu) quand il s'était rendu compte qu'il s'agissait d'un membre de la Onzième. Mais après tout, il n'était pas là pour juger, seulement pour expérimenter. Si cet idiot pensait pouvoir rester à la Onzième en cachant son drôle de reiatsu, ça ne le regardait pas. Lui il était là pour la Science.
Enfin, Ayasegawa finit par se décider à bouger. Il se releva, en se tenant la tête, tituba un peu, regarda autour de lui les parois de verre qui l'entouraient, et entreprit de taper dessus en exigeant qu'on le libère. Exactement la même réaction qu'avaient tous les sujets. Rien de bien nouveau. Mayuri releva donc diverses constantes en attendant qu'il se calme. Ce qui finit par arriver, Ayasegawa s'arrêta, et s'assit au fond de sa cellule, bien décidé à ne plus bouger. Ca ne faisait pas vraiment l'affaire de Mayuri. A ce rythme là, il ne mènerai jamais son expérience à bien, et il n'avait pas que ça à faire ! Il alluma donc le micro qui donnait sur la cage en verre.
- Libérez votre shikai, Ayasegawa-goseki.
La manière dont il releva la tête, assez vivement pour faire voler ses cheveux en arrière, et l'étincelle de colère qui brillait dans ses yeux lui indiquèrent qu'il avait identifié qui lui parlait. Et vraisemblablement qu'il ne coopérerait pas. Ils ne coopéraient jamais, de toute façon. Et comme il s'en doutait, le shinigami flamboyant cracha :
- Jamais ! Libérez-moi, vous n'avez aucun droit de me garder ici.
Ce qui bien sûr n'avait aucun effet sur Mayuri. Depuis quand avait-il besoin de demander le droit de faire ce que bon lui semblait ? Ce n'était pas ça qui allait le faire sortir, il finirait bien par le comprendre. Il se contenta donc de répéter :
- Libérez votre shikai.
Le cinquième siège répondit par une volée d'insultes hautes en couleur sans daigner bouger. Mayuri renouvela son ordre, avec une toute petite pointe d'agacement qui passa quasiment inaperçue. Toujours pas de réaction. Cet idiot n'y mettait vraiment pas du sien. Ne comprenait-il pas qu'il se mettait en travers de la science ? Il avait autre chose à faire que le regarder être prostré en bas de son unité de contention. Ni, d'ailleurs, de lui faire entendre raison. De toute façon, un être pareil n'aurait pas été sensible à son argument, il n'en avait rien à faire, de la science.
D'un long doigt osseux, il appuya sur un bouton. Aussitôt, un léger murmure se fit entendre, et un gaz qu'il savait inodore et incolore emplit la minuscule cellule. Ayasegawa ne réagit pas, pourquoi l'aurait-il fait, d'ailleurs ? Mayuri n'avait aucun avantage à le prévenir, ça n'aurait conduit qu'à le pousser à retenir sa respiration, et à retarder d'autant son expérience. Il attendit donc les cent vingt secondes qu'il fallait pour que le gaz fasse effet, coupa l'émission (pas la peine de gaspiller !) et descendit à son tour dans la cellule. Ayasegawa, toujours prostré, lui lança un coup d'œil insolent, qui se changea bien vite en une expression de panique quand il se rendit compte qu'il ne pouvait pas bouger. Ni d'ailleurs parler ou l'insulter, ce qui était bienvenu. Mayuri lui jeta un regard qui n'était ni intéressé, ni ennuyé, celui même qu'il réservait à une équation qui lui résistait davantage que d'habitude. Il pouvait lire la colère, dans les yeux violets fixés sur lui, et une interrogation - qu'avait-il fait ? qu'allait-il faire ? pour qui se prenait-il ? -, une interrogation à laquelle il n'avait pas besoin de répondre. Néanmoins, il daigna expliquer :
- Puisque vous ne voulez pas libérer votre shikai, je vais vous y contraindre.
Le regard du cinquième siège clamait bien haut et fort "vas-y, essaye, pour voir". Trop d'arrogance, bien loin du résultat qu'il voulait obtenir. Le capitaine ajouta donc :
- Il existe un autre moyen. Puisque le sabre est une partie du shinigami, si vous êtes en danger de mort et dans l'incapacité de vous défendre, son esprit se portera à votre secours. Je n'ai donc qu'à vous mettre en situation de détresse. Dans votre langage, vous affaiblir.
Cette fois-ci, il vit nettement l'arrogance laisser place à une étincelle de panique. Mieux, bien mieux. Plus le shinigami était paniqué, plus l'esprit de son sabre avait de chances de se manifester, d'une manière ou d'une autre. Il prit un scalpel, et eut la satisfaction de voir les yeux violets s'agrandir d'effroi. Il était possible que le cinquième siège tente de se débattre, mais la drogue de Mayuri était efficace, et bloquait totalement ses mouvements. Bien, il n'avait pas besoin qu'il gâche son travail et le retarde.
De quelques mouvements rapides de son scalpel, il réduisit l'uniforme de son cobaye, puis ses accessoires orange idiots, en lambeaux de tissu qui tombèrent autour de lui, augmentant encore la panique dans son regard. Il aurait pu prendre son temps, le faire paniquer davantage en le laissant se demander ce qui l'attendait, mais il avait déjà assez perdu de temps. Et puis, avec une créature pareille, qui sait si une menace d'ordre sexuel aurait pu le mettre dans l'état d'esprit recherché ? De toute façon, c'était le genre de choses qui lui était bien égal. Il était là pour l'obliger à révéler son shikai, et pour ça, une seule méthode.
La lame fila, ouvrit un sillon rouge en travers du bras du cinquième siège, ajoutant encore à sa panique. Son reiatsu réagit légèrement, en écho à sa grimace de douleur. C'était un début. Mayuri entreprit de l'entailler avec méthode, perpendiculairement à l'axe des membres, évitant adroitement les artères. Ca ne lui aurait servi à rien de le vider en quelques secondes. Les plaies se multipliaient, alternant la droite et la gauche. Mais toujours rien. Le reiatsu du shinigami restait malgré tout sous son contrôle, aussi ténu soit-il. Il s'agitait à chaque nouvelle coupure, alors qu'elles descendaient maintenant entre ses côtes, se tordait comme des flammes, et Mayuri pouvait presque le visualiser, blanc et brûlant comme des flammes. Mais l'esprit du sabre restait invisible.
Le scientifique finit par s'arrêter, et contempler son oeuvre. Les membres de son cobaye et son corps étaient couverts d'entailles écarlates parallèles, dont le sang coulait en minces filets avant de goutter sur le sol. Il remarqua :
- Il faut vous le dire, Ayasegawa-goseki. Vous êtes d'une beauté rare qui ne fait que gagner, une fois couvert de votre propre sang.
Aucune réaction. Il ne pouvait qu'admirer sa résistance. Qui l'agaçait cependant prodigieusement. Si ça continuait, le cinquième siège allait mourir ici sans qu'il n'ait ne serait-ce qu'aperçu l'esprit, et il allait falloir expliquer ce qui s'était passé au capitaine Zaraki. Ou pas, d'ailleurs, ça lui était bien égal, mais une brute pareille lâchée dans ses laboratoires pourraient faire du dégât. Il était en train de se demander s'il n'allait pas devoir recourir à d'autres idées de torture, ou peut-être faire appel à un de ses subordonnés pour en profiter, quand une idée lui vint. Même si les ragots lui étaient égaux, le narcissisme de son cobaye lui était tout de même venu aux oreilles. On disait que tout ce qu'Ayasegawa aimait, c'était sa petite personne, et surtout son visage. Peut-être en allait-il aussi de l'esprit de son sabre, et peut-être qu'il pourrait obtenir une réaction satisfaisante.
D'un revers rapide, il ouvrit une plaie profonde en travers de la joue du cinquième siège. Cette fois-ci, ses efforts furent récompensés. Tout d'abord par un pic de reiatsu bien plus fort que les précédents, qui faillit le faire reculer. Ensuite, avant qu'il n'ait pu reprendre ses esprits, par des lianes brillantes, immaculées, qui surgirent des quatre coins de la cellule et s'enroulèrent autour de lui avec une rapidité étonnante. Il tenta bien de se libérer et d'en appeler à Ashisogi Jizô, mais peine perdue, ces lianes étranges et scintillantes le tenaient avec une force avec laquelle même lui ne pouvait pas rivaliser. Et les étranges bourgeons qu'elles portaient commençaient à s'ouvrir...
Je suis atrocement cruelle. C'est très drôle. Pauvre Yumichika.
Ce premier chapitre est un peu court, mais je ne voulais pas couper en plein milieu de l'action. Alors restez branché pour la suite !
Toute l'idée est partie uniquement de la réplique de Mayuri, parce que Mayuri, c'est un sadique, et qu'il aime la vue du sang. En fait, même, à la base, c'était censé être un Mayuri / Yumi dans un seul sens, mais finalement, je trouve ça mieux comme ça. Au départ, c'était un drabble, et puis, vous connaissez la chanson...
Les autres chapitres sont déjà en boîte, prêts à être postés, alors restez connectés ! :D
Review ?
