JAMES POTTER ET LE BRACELET DE MERLIN
Disclaimer : Tout est basé sur le monde de JK Rowling.
Raiting : K
PROLOGUE :Un triste anniversaire
Mr et Mrs Potter vivaient à l'écart du petit village de Chadwell St Mary. A l'intérieur de leur maison à l'apparence chaleureuse se déroulaient des événements inhabituels. Leur salon confortablement meublé recevait régulièrement des explosions inopinées et des apparitions surnaturelles. Un homme adulte de grande taille aurait pu entrer dans leur cheminée de brique. Elle était entourée de plusieurs vieux fauteuils et canapés défoncés aux couleurs diverses qui formaient un coin calme et accueillant. Au mur étaient accrochées des photos de famille animées et un unique tableau représentant un vieil homme chaleureux qui faisait des clins d'œils réguliers aux habitants de la maison.
Dans la même pièce se trouvait la cuisine, cependant séparée du salon par un escalier en colimaçon. La table en bois semblait bancale et les chaises l'entourant, vieilles d'un demi siècle. Dans l'évier, un verre se lavait tout seul. La pendule astronomique accrochée au mur rythmait le silence et affichait onze heure.
Et en ce matin de mars, alors que la maison était anormalement calme, un homme d'une quarantaine d'année lisait un curieux journal en fronçant les sourcils. Les images animées du journal représentaient une maison dévastée, un homme à l'aspect misérable prononçant un discours ou encore un nuage sinistre en forme de tête de mort. Arrivé au bas de la page, Lyam Potter froissa son bout de papier et le jeta dans le feu. En proie à la frustration, il se passa la main dans ses cheveux noir et grogna. Entendant sa femme qui descendait les escaliers, il tenta de se calmer et d'afficher un air heureux.
- Bonjour, Tess !
- Ah ! Bonjour mon chéri !
En attachant ses cheveux blonds, elle jeta un coup d'œil à la fausse mine réjouie de son mari.
- Que s'est-il passé cette fois ?
Lyam ne tenait vraiment pas à faire part de la nouvelle à sa femme, cependant, le regard inquisiteur qu'elle lui lançait était particulièrement menaçant. Il capitula donc en soupirant.
- Ils ont eu Fred et Clara, marmonna-t-il de but en blanc.
Le silence s'installa. Tess s'assit en fermant les yeux. Se prenant le visage dans les mains, elle commença à sangloter. Son mari, lui, semblait perdu dans ses pensées. Au bout d'une minute, Lyam paru reprendre conscience et s'avança vers elle. Il la serra tendrement mais fermement dans ses bras. Il lui murmura des mots réconfortants en lesquels lui-même ne croyait pas.
Cela faisait déjà quelques mois que la nouvelle de ce mage noir qui prenait du pouvoir se répandait parmi la communauté sorcière. Des disparitions qui se multipliait, des amis qui changeaient. Les histoires sinistres qui circulaient ne laissait pas présager quoi que soit de bon. Lyam et Tess avaient déjà connu la perte d'un être cher récemment. Sa mort avait été qualifiée de suicidaire par la presse mais ils en savaient plus que cela. Edward était leur ami et il n'était pas possible que cette mort fut un suicide.
Un bon moment passa ainsi jusqu'au moment où ils entendirent quelqu'un dévaler bruyamment les escaliers. Très rapidement, ils reprirent tout deux contenance et affichèrent un regard réjoui plutôt convaincant. Tess s'essuya les yeux et prétendit regarder le paysage et son mari se servit une tasse de café. A la grande surprise de qui que ce soit ne connaissant pas les Potter, ce ne fut non pas un petit éléphant qui venait de descendre les escaliers mais un petit garçon maigrelet de tout juste onze ans. Ignorant visiblement les récentes mauvaises nouvelles, il affichait un air extatique.
- C'EST MON ANNIVERSAIRE ! J'AI ONZE ANS AUJOURD'HUI ! hurla le jeune sorcier.
Sans laisser le temps de répondre à ses parents, finalement sincèrement attendris, il courut dans le jardin pour attraper son balais flambant neuf.
Lorsqu'il décolla dans les airs, James Potter ne pensait pas aux horreurs dont il avait été témoin durant ces quelques années, il ne pensait pas aux amis qu'il avait perdus. Alors que le vent ébouriffait ses cheveux naturellement décoiffés, il pensait aux nouveaux amis qu'il allait se faire, aux nouveaux sorts qu'il allait apprendre. Car en effet, même s'il y avait une guerre en cours, les jeunes sorciers comme lui avaient encore le droit de vivre une vie presque normale. Il allait suivre ses études dans une école prestigieuse, comme beaucoup avant lui. Alors qu'il volait au dessus de la petite forêt avoisinant sa maison, il respira l'air et ferma les yeux quelques secondes, tentant d'imprimer ce moment dans sa mémoire.
En redescendant chez lui, il eut cependant un pincement au cœur en pensant à son défunt parrain qui lui avait offert ce magnifique balai.
- Bonjour ! dit-il joyeusement à ses parents.
- Salut, fiston, répondit son père en l'embrassant sur la tête.
Ils entamèrent alors une discussion futile sur leurs activités de la journée, et sur les plaisirs qu'ils pourraient s'offrir. Tout en dégustant leur bacon, ils échangeaient des plaisanteries, ignorant le sujet qui reviendrait naturellement. Le brunch se déroula ainsi dans l'insouciance.
Toute la journée, ses parents tentèrent de garder la bonne humeur ambiante, bien que certains sujets d'actualité ne pouvaient être évités. Ils s'allongèrent dans leur jardin afin de profiter de cette journée chaude annonçant l'été. Alors qu'ils s'installaient confortablement, ils discutèrent de la réforme de prévention que le ministre de la magie prévoyait de mettre en place. Lyam parla d'apprendre à James le transplanage d'escorte, il annonça qu'il fallait assurer l'installation de certaines mesures de sécurité autour de la maison. Mais James ne l'écoutait qu'à moitié. Il pensait à son admission à Poudlard et au fait qu'il ne reverrait plus ses parents chaque jour. Lorsqu'il pensait à cet aspect de ses études, les larmes lui faisaient gonfler la gorge. Et si toute la joie qu'il pouvait éprouver à Poudlard ne comblait pas le manque de ses parents ? Mais soudain un mot que prononça son père attira son attention.
- Ils vont mettre des mesures de sécurité supplémentaires à Poudlard ? demanda-t-il, interloqué.
- Eh bien, oui, répondit sa mère. Poudlard réunit des centaines de sorciers de premiers cycle, tellement d'accidents peuvent arriver ! Enfin, chéri, tu n'as jamais envisagé que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom puisse s'attaquer à Poudlard ?
- Mais, maman, qu'est ce qu'il pourrait bien avoir à faire d'enfants ?
- James, cet homme veut sans cesse plus de pouvoirs, que crois-tu qu'il se passera s'il s'empare de l'école de sorcellerie du pays ? demanda son père.
- Il aura le contrôle sur les futures sorciers et sorcières du pays ! murmura James qui commençait à comprendre.
- Exactement, approuva Tess. S'il peut contrôler ce que vous apprenez, il se créera une véritable armée !
- Mais on ne se laissera pas faire ! riposta-t-il avec ferveur.
- Je suis sûr que non, affirma Lyam avec fierté. Mais, quoi qu'il en soit, je ne crois pas que ce soit nécessaire. Tout le monde sait parfaitement que l'homme dont Tu-Sais-Qui a le plus peur est Dumbledore.
- Ils ont vraiment bien fait de le nommer directeur, assura Tess. Il a ce qu'il faut. En particulier en temps de crise. Je suis certaine que Poudlard restera exactement pareil que lorsque nous étions jeunes.
Lyam sourit tendrement à sa femme. Alors que James les regardait, il rêva quelles aventures pourraient lui arriver dans Poudlard. Il repensa aux histoires narrées par ses parents et s'imagina les vivre. Se battant en duel en pleine nuit dans le parc, faisant des escapades avec ses amis dans les raccourcis du château. Il avait l'impression de le connaître déjà, grâce aux exposés détaillés de son père et aux descriptions amusantes de sa mère. Reprenant conscience, il vit sa mère le regarder d'un air bizarre, comme si elle venait de lui poser une question.
- Qu'est ce qui a ? demanda-t-il en se raclant la gorge.
- Je te demandais si tu étais prêt à recevoir ta lettre.
- Oui, je n'attends que ça ! affirma le jeune garçon.
En effet, ces derniers jour, James scrutait l'horizon lors de ses escapades aériennes, en quête de hiboux à l'aspect officiel. Malheureusement, il n'avait pour l'instant pas eu de chance et se demandait quand ce maudit volatile allait lui apporter la lettre. Ses parents recommencèrent à raconter leurs aventures de jeunesse et bientôt James réclama ses préférées. Plusieurs heures passèrent ainsi, et bientôt la faim les ramenèrent à la cuisine pour le dîner.
Encore une fois, Tess et Lyam s'efforcèrent de rendre ce moment joyeux pour l'anniversaire de leur fils, ils tentèrent de trouver des sujets heureux et réussirent à partager un repas agréable, sans penser à la menace permanente que représentaient les Mangemorts.
Cependant, en partant de la cuisine, James demanda les dernières nouvelles. Ses parents lui annoncèrent alors le plus délicatement possible la mort de ses cousins. James ne dit rien, remonta dans sa chambre la tête vide et pleura une nouvelle fois la mort d'êtres chers.
Fin du prologue.