Pour toi ma sœur

Ecrit lors de le nuit d'écriture du FoF du 2/08/2014, pour le thème "Ruban". J'espère que vous allez l'adorer. Perso, je suis plutôt fière de mon texte. Je vous laisse juger ça par vous même! Bonne lecture!


Je ne sais pas par où commencer. Alors voilà. Je t'écris une lettre. Quelqu'un m'a dit un jour qu'on le pouvait. Eh oui, je t'apprends quelque chose pas vrai ? En général, les morts ne savent pas lire, et encore moins recevoir de lettre. Mais moi, je vais faire brûler ce papier. Et n'essaie pas de me convaincre que le vent ne l'emportera pas vers le royaume des cieux, car moi, j'y crois dur comme fer.

Je voulais que tu saches que je t'aime. Tu me manques. Voilà cinq ans que tu es partie et ma vie ne s'en est toujours pas remise. Et j'espère que ce poème, que j'ai fait rien que pour toit ma sœur, va me permettre de tenir encore quelques temps sans ta présence, présence autre que dans mon cœur.

Un un temps si doux, tu nous quitta

Me laissant le cœur fendu, tout en pleurs

Pour te pleurer, mes larmes ne suffirent pas

Coulant pourtant à flots, pour toi ma sœur

Chaque jour, je supplie le ciel

De m'enlever ce souvenir

Qui me laisse à mes séquelles

De ce jour qui me fait tant souffrir

Toi, moi, ensemble si proprettes

Un avenir semblant si sûr

Roulant à bicyclette

Toi, et ton ruban dans ta chevelure

Vois tu, ce bout de tissus ne me quitta point

Ce fut mon image du bonheur

Effacé en trois, deux, un

Me laissant choir dans mon malheur

Comment une telle banalité

Peut-elle être si marquante

Et devenir la clef

D'un souvenir qui hante

A ce point mes pensées

J'ignore si je dois m'y accrocher

L'utiliser pour trouver ton assassin un jour

Ou justement le repousser

Pour bannir ce souvenir pour toujours

Pour toi ma sœur

Ta Carrie

Ce poème est-il digne de toi ? Ne m'en veut pas, mais en cette occasion, je brûle tout. Et avec ce poème, je tente de me dérober à mon souvenir, le souvenir de ta mort. Si seulement je pouvais encore rêver de toi, faire comme si tu étais encore là. Et si seulement ce ruban, n'existait pas. En le voyant tous les jours, tu imagines ma frustration. Ce rappel à notre joie et notre bonheur, perdu à jamais. Alors permets-moi, en cette occasion, de te l'envoyer, et apporte-moi le repos. Et sois sûre d'une chose : l'oubli pour moi, c'est comme un ruban sans tissus : impossible !