Salutos le monde, ici Iz. Voici le premier chapitre de notre historiette, a Ju et moi-meme. J'attaque les hostilite. Tous les chapiters rediges par bibi seront du point de vu de Tira, une jeune Serdaigle qui... Vous verrez bien assez tot, elle est assez facile a cerner. Enjoy, et a plus dans le bus!

Disclaimer: Tout ce que vous reconnaissez n'est pas nous.


Je marchais à grandes enjambées dans le couloir du deuxième étage, une fiole remplie d'un liquide plus ou moins folklorique, avec bulles, fumée et odeurs suspectes à la main.

C'est une toute nouvelle potion que j'ai mise au point, donc je ne la quittais pas une seconde des yeux, observant les remous et respirant les remugles qui sortaient de la fiole.

J 'avais comme but de créer une potion colorant les poils et autres cheveux d'un splendide bleu électrique.

Je vois d'ici les sourcils suspicieux se lever, je sens que je vais devoir prouver l'intérêt de ma création, me vendre (avec mon physique de rêve, ce sera facile. Oui, j'ai pas mal d'assurance pour une jeune fille de 11 ans.). Très bien, bande de sceptiques. J'ai toujours été très à l'aise devant les foules souhaitant me lyncher.

Fermez les yeux et imaginez… La table des professeurs, un matin. Le soleil brille, les oiseaux chantent, Rogue fait la gueule, notre vieillard préféré distribue des bonbecs. Les constantes de ce monde sont constantes, tout va pour le mieux, jusqu'à ce que…

Une explosion et moult fumée envahissent la grande salle.

Profitant de la commotion qui s'ensuit, je m'élance, gracieuse et rapide, efficace et redoutable, glissant une goutte dans un café, une autre sur du bacon et ainsi de suite.

La fumée se dissipe, j'émerge de sous la table des Serdaigle et reprend mon siège. Et là, toutes les pilosités faciales et crâniennes du corps professoral virent au bleu !

Je sais, génialement diabolique pas vrai ?

Donc, je marchais, et tout à coup, je marchais plus. Je viens de passer de la station debout à l'état assise sur mon arrière train, en train de contempler la splendide parabole décrite par ma fiole.

Une analyse rapide de la situation éclaira ma lanterne : je venais de me faire tamponner. Quelqu'un, ou plutôt quelqu'une, a osé me tamponner, Moi, Tira Sparks, inventrice de génie. Le culot qu'ont certaines personnes… La pauvre avait l'air aussi éberluée que moi. Enfin je pense. Vérification de l'expression, ah oui, j'ai la bouche ouverte. Fermons boutique avant que quelqu'un prenne une photo souvenir de mon moment poisson étonné.

Hmm, étrange tout de même, les circonstances de cette chute sont plutôt nébuleuses… Un rapide coup d'œil alentour révéla que le sol était recouvert d'une substance gluante transparente, mais que le couloir était désert.

Désert ? Non ! Cachés derrière une armure, un couple d'irréductible Weasley luttait encore et toujours contre la mauvaise humeur, répandant rires et sourires, dispensant blagues et calembours, racontant moult calembre…

Bon, vous avez saisi l'idée, ce sont des comiques ils avaient déjà fait des leurs depuis la rentrée.

Mais que faisaient-ils donc planqués derrière une armure, me demanderiez vous, s'ils sont si drôles que ça? Eh bien, petits naïfs, c'est exactement ce que je me demande. Surtout qu'ils ont l'air d'être au pays de la poilade derrière leur armure.

Qui eu crut (Lustucru) que se cacher derrière un tas de métal pourrait avoir cet effet là ?

Ah, tient, la gravité a enfin rattrapé la fiole. Qui nous a généreusement aspergées de ma potion expérimentale. Avant de se briser sur le sol. Me voilà donc affublée de cheveux bleus. Ma tamponneuse aussi d'ailleurs.

-Ca te va bien le bleu. Ca met tes yeux en valeur, tiens !

Faut bien relativiser dans la vie, une chance que ce soit du bleu et pas du jaune poussin.

Le regard de la tamponneuse se baissa sur son livre, couvert d'éclats de verre. Elle releva la tête vers moi et essaya visiblement de m'assassiner par voie oculaire. Elle ouvrit la bouche pour m'adresser un salut courtois et chaleureux, quand elle fût interrompue par un splendide sourire made in Tira, agrémenté d'un léger signe de tête gracieux en direction des coupables, toujours planqués derrière leur armure.

L'éclair de la compréhension s'alluma dans ses yeux. Aussi vive qu'un colibri, elle dégaina sa baguette et leur lança un Furunculus retentissant.

-FURUNCULUS !

Je vous avais prévenus que ce serait retentissant.

Les deux rouquins jaillirent de leur planque comme un Botruc d'un tronc d'arbre. C'est à dire rapidement, bruyamment, et toutes griffes dehors.

-Mon cher George, ces furoncles te vont à merveille. J'oserais même ajouter que la douce combinaison du violet purulent et de tes splendides cheveux roux est comme une aire de repos pour l'œil, commenta le premier, avec une légère courbette en direction de son frère.

-Oh, que de compliments, Fred ! N'en dis pas plus, et laisse moi te retourner le hibou ! Mademoiselle, laissez moi vous féli…

Oups, son regard vient de tomber sur l'écusson de la robe de ma compagnonne d'infortune, d'un beau vert émeraude. Evidemment, les jumeaux sont à Gryffondor. Typiquement moi ça, d'arriver en pleine querelle inter-maisonnesque.

-AAAAAAaaaah ! VADE RETRO, SERPENTANAS ! s'écrièrent-ils en cœur.

Il faut le leur accorder, ils sont vachement bons en timing de phrases, c'est même assez cool de les voir débiter les mêmes lignes au même moment. Ça donne un p'tit air théâtral à toute cette farce (eh eh).


La tension était à son comble. Les deux roux étaient penchés vers nous, baguettes levées, la Serpentard les tenait toujours en joue avec sa baguette, et moi j'étais confortablement installée, observant cette épique rencontre. Bon il était grand temps de me faire remarquer, ils allaient complètement faire fi de moi sinon.

-CHEESE !

Un flash les aveugla. Mon appareil photo s'était matérialisé derrière moi et venait d'immortaliser cet instant glorieux. Le polaroid sortit doucement, je l'attrapais et commençais à l'agiter en leur adressant un joli sourire. Ils avaient tous les trois des petits airs de murènes, à me regarder les yeux grands ouverts et la bouche béante.

Puis, un bruit semblable à un caquètement de poule malade se fit entendre. Serpinette sauta sur ses pieds. Manœuvre dangereuse, avec tout ce gluant par terre, je ne m'y serais point risquée. Elle m'attrapa le bras, me traina en station debout et commença à se faire la malle avec mon bras. Je fus obligée de la suivre, en vertu des liens sacrés me reliant à mon bras, communément nommés « épaule ».

Un coup d'œil en arrière m'appris que les jumeaux se carapataient de l'autre coté, et que Gugus, le concierge, arrivait à fond de train. Enfin, fond de train, tout est relatif. Disons qu'il arrivait, lentement, péniblement, soufflant, mais surement. Je pouvais voir l'éclat luisant et graisseux de la détermination malsaine dans ses yeux de rongeur.

Après plusieurs minutes de course effrénée dans les couloirs, Serpinette ralentit et me rendit mon membre endolori.

Oh mon bras, je ne t'ai jamais dit comme je t'aime.

Elle me toisa de ses yeux bleus.

-Bon, l'antidote, où est-il ?

-Ahaha, quel antidote ?

-Non mais tu te fiche de moi ? J'ai les cheveux bleus !

-Moi aussi. C 'est une réussite totale. Tu as bien les cheveux noirs au départ, c'est ça ? C'est fourmidable, cela veut dire que même sur Rogue, ca va fonctionner.

Inutile de mentionner que je ne suis pas peu fière. Ma première potion fonctionne ! Je n'ai cependant jamais douté de son efficacité. Non, parce que vu comme ça, on pourrait croire que je suis surprise. Que nenni.

-Tu t'attends à des applaudissements ?

-Et des vivats, des hurlements de joie, des félicitations, des feux d'artifices, des gros sacs de Gallions en récompense. Quoique, je peux te faire un prix d'amie et me contenter d'un simple « Bien joué » et d'une tape dans le dos.

Ah, ENFIN ! Un sourire microscopique se dessine sur ses lèvres. Je suis grandement sous-estimée par l'ensemble du monde. Je sais faire sourire les Serpinettes qui font la tête.

-Très bien, tu auras droit à ton « bienjouétapedansledos » si tu réussi à me filer l'antidote avant la fin de la semaine, sinon…

-Ca roule ma poule ! Bon, bah à plus alors Serpinette !

Hop, je la plantais là, bec ouvert, et regagnais ma tour en sautillant telle la biche des bois.