SORTIR DES TENEBRES
Disclaimer : les personnages de Harry Potter appartiennent à JK Rowling et on la remercie d'ailleurs pour eux (si elle voulait être bien sympa et nous ramener d'une manière ou d'une autre le parrain de Harry, ça ferait bien plaisir, d'avance merci madame.) Seule la présente histoire m'appartient et j'espère qu'elle trouvera quelques amateurs.
Avertissement : cette histoire met en scène des relations entre hommes et contient un vocabulaire susceptible de heurter les plus sensibles. Je lui ai mis un rating R, parce qu'à un moment où à un autre, les personnages seront tout nus dans un lit voilà. (Ou alors dans une baignoire, ou une cave, ou une forêt, on verra bien selon mon humeur du moment lol).
Alors c'est ma première fic et j'ose enfin la mettre en ligne. Je suis terrorisée ! lol
Pour résumer l'histoire, je dirais que la rivalité entre Harry et Draco n'a jamais été plus violente, à tel point que Harry décide de calmer le jeu, aidé par les révélations de Dumbledore (quel sage homme !). Draco parviendra-t-il à enterrer sa haine ? (Il faut que je me rachète un savoir faire pour les résumés, je suis d'accord avec vous !). spoiler Tome 5
Après toutes ces formalités, je vous laisse à la lecture de ma prose, en espérant ne pas être trop ennuyeuse. Je précise que les phrases en italique, reflètent les pensées des personnages.
CHAPITRE 1 : OCTOBRE.
« On peut savoir pourquoi t'as fait ça exactement ? » Demanda Malfoy en le fusillant du regard, tout en reculant.
Non tu ne peux pas savoir, pensa Harry. Il ne répondit pas et il se contenta de rougir comme jamais il n'avait rougit auparavant, le souffle court, les mains tremblantes.
« Tu es encore pire que Black, mon cher cousin disparu, » articula lentement Malfoy, en pesant sur chaque mot pour faire enrager Harry.
L'allusion à Sirius le fit tressaillir mais Harry Potter resta muet, contemplant Draco Malfoy comme s'il voulait voir derrière son regard bleu glacial, comme s'il cherchait à sonder son âme.
« Tu me paieras ça très cher Potter, et avec les intérêts » menaça Malfoy en lui jetant un dernier regard méprisant, avant de tourner les talons et de quitter la tour d'astronomie de son pas princier, que Harry se surprit soudain à lui envier. Il enviait le fait que Malfoy n'ait à aucun moment montré sa stupeur, il enviait le fait que Malfoy ait réussi à garder une contenance, un air supérieur et hautain comme lui seul savait le faire.
Harry le regarda partir avec un certain soulagement. Il n'aurait pas supporté plus longtemps de se perdre dans le bleu polaire des yeux de Malfoy.
La question était excellente. En effet, pourquoi avait-t-il fait ça exactement ? certainement pour lui faire fermer sa grande gueule de Malfoy, pensa Harry.
Il allait faire demi tour et rentrer dans la tour Gryffondor lorsqu'il aperçut le livre de Malfoy à terre. Sans même penser plus avant, il le ramassa, le contempla d'un air absent et le jeta de la tour d'astronomie … à défaut de se jeter lui-même dans le vide …. Ou d'y jeter Malfoy, au choix. Il respira profondément. L'air était encore empreint du parfum du serpent, un parfum doux, légèrement fruité. Harry avança lentement en direction de la tour Gryffondor, l'esprit en veille. Ne pas penser à ce qui vient d'arriver, ne SURTOUT pas penser à mes motivations à cet instant précis, pensa Harry, complètement mortifié. Oh ça oui, Malfoy allait le lui faire payer, il n'en doutait pas. Il savait que dès le lendemain dans la Grande Salle, il se ferait humilier comme jamais encore. Il donna le mot de passe et entra, espérant qu'ils dormiraient tous.
Bien évidemment, Ron et Hermione l'attendaient dans la salle commune des Gryffondor.
« TU AS QUOI ? Beugla Ron complètement interdit, une expression horrifiée sur le visage. TU AS EMBRASSE ….. TU AS ….
- Tu as donc embrassé Malfoy, » coupa Hermione d'un ton calme même si elle était encore sous le choc.
-MALFOY ! MALFOY NOM D'UN VAMPIRE ! »
- Oui Ron, répondit Harry avec impatience, Malfoy. Je me suis avancé, et j'ai… »
- D'accord c'est compris, pitié pas de détails, coupa Ron effaré. Je sens que je vais vomir. Par Merlin qu'est ce qui a bien pu te passer par la tête ? Vouloir embrasser son altesse Connard, sa majesté des Sarcasmes, Ordre de Bouffé d'Orgueil Première Classe ! Je n'en reviens pas. Ce sale petit cafard corrompu, perverti, assoiffé de pouvoir ! Que tu aies voulu embrasser un mec, c'est déjà une chose surprenante, mais que le mec en question soit Malfoy, là ça me laisse sans voix.
- Pour quelqu'un qui est sans voix, reprocha Harry en se passant une main tremblante dans les cheveux, je te trouve bien bruyant. Je n'ai jamais eu envie de faire quoi que ce soit qui dépasse l'amitié avec un homme mais je ne sais pas pourquoi à cet instant précis, je n'ai pas résisté à Malfoy.
- Je comprends, annonça Hermione avec un grand soulagement, c'est lui qui a commencé à te sucer les lèvres ! »
Une image troublante s'imposa à Harry : Malfoy en train d'emprisonner ses lèvres dans les siennes. Une décharge électrique traversa tout son corps à cette simple pensée et Harry dû réprimer un frisson.
« Non Hermione, répondit-il, c'est moi et lui n'a pas du tout répondu à mon baiser.
- MAIS IL NE MANQUERAIT PLUS QUE ÇA !
-Ça suffit Ron, intima Hermione. Harry est notre ami. S'il préfère les mecs et s'il veut être avec Malfoy, nous devons le soutenir.
Elle avait dit ces mots d'une manière si désespérée, que Harry crut qu'elle allait se mettre à pleurer. Sans bien comprendre pourquoi, cela l'agaça plus que le reste.
- Alors qu'on soit bien d'accord sur quelques petites choses, lança Harry en se levant et en faisant de grands gestes, je n'ai pas de préférences pour les hommes, j'ai un faible pour Malfoy, ce qui en soit n'est pas tout à fait la même chose. De plus, je me moque pas mal de Malfoy…
- Tu te contredis, coupa Ron.
- Et toi tu te tais, ordonna Harry. Je me fous du prince des Serpentards ! C'est juste que ce soir, il était émouvant. Et puis c'est de ta faute Hermione ! et de la faute de Dumbledore aussi ! Sans parler d'Angelina ! C'est de la faute de Malfoy !
- En résumé, c'est la faute de tout le monde sauf de la tienne.
- Très bien résumé Hermione, répondit Harry. Bonne nuit. »
Draco Malfoy, Préfet des Serpentards, entra dans la salle commune de sa maison, sans voix.
C'était assez rare pour être souligné.
Parkinson, Crabbe et Goyle, ses acolytes et toutous attitrés, l'interpellèrent allègrement. Ils étaient contents de le voir de retour. Manquerait plus qu'ils remuent la queue et le tableau serait complet, pensa Draco.
« Mon ange, tu viens faire une partie de bavboules avec nous ? demanda Pansy Parkinson en extase devant lui.
Il se planta devant elle, les bras croisés, l'air menaçant.
- Tout d'abord Pansy, tu vas arrêter ces sales surnoms qui me collent la nausée. Ensuite m'avez-vous vu UNE SEULE FOIS jouer à un quelconque jeu d'une immaturité frappante ? siffla-t-il entre ses dents. Je vais prendre une douche. »
Il tourna les talons et sorti dans un léger bruissement de cape. Sa démarche féline, tantôt nerveuse, tantôt altière, toujours décidée était une des innombrables merveilles que Draco possédait et qui avait rendue Pansy Parkinson folle de lui.
Dans le couloir qui le menait à la salle de bain des préfets, Draco tomba nez à nez avec Dumbledore. Il le salua respectueusement et le professeur lui demanda ce qu'il faisait hors de sa maison si tard dans la nuit.
« Je fais une ronde pour m'assurer que tout le monde est bien allé se coucher, monsieur. »
Dumbledore le regarda avec une bienveillance extrême, comme s'il éprouvait de l'affection pour lui (à cette idée, Draco frémit d'horreur). Le directeur scruta son visage pâle, quasi fantomatique sous cet éclairage.
« C'est très bien Draco, tu es consciencieux.
Il me croit en plus, et c'est ça le plus grand sorcier, celui qui effraie même Voldemort ? Ouais, un peu rabougri le héro.
- Je vous remercie, articula-t-il lentement (mais pourquoi se sentait-il soudain si mal à l'aise ?)
- Passe une bonne nuit Draco, et n'oublie pas de jeter un sort de verrouillage lorsque tu seras sorti de la salle de bains. »
Draco ne répondit rien, cela n'aurait fait que l'enfoncer un peu plus. Il détestait se faire démasquer de la sorte.
Perspicace le vieux, pensa-t-il. Mais qu'est ce qu'il m'énerve à me regarder comme ça ! Il me prend pour son Précieux Petit Pote Potter ou quoi ?
Il entra dans l'immense salle de bains et opta pour un saut dans la baignoire, qui avait tout d'une piscine.
On a la même à la maison.
Il se dénuda et plongea, laissant les huiles essentielles et l'eau effacer de son corps les curieux évènements de ce dernier mois.
Potter.
Le Putain de Potter. Celui qui a Survécu uniquement pour me pourrir la vie. A quoi joue-t-il encore ?
Draco était encore stupéfait de ce baiser. Il savait qu'au moins un garçon de Serdaigle et trois de Serpentard étaient amoureux (normal, comment pourrait-t-il en être autrement, je suis quand même pas mal du tout comme mec !) mais il n'avait jamais été embrassé par un homme auparavant. Cependant, il s'était toujours dit que cela devait être dénué de toute douceur. Potter lui avait prouvé le contraire en posant sur lui des lèvres veloutées. Il plongea la tête sous l'eau pour chasser cette pensée de son esprit.
Le mal absolu.
Il nageait puissamment, rageusement. Harry Potter avait fait de sa vie un enfer. Dumbledore aussi. A cause d'eux, son père avait été envoyé à Azkhaban, pour s'en évader au bout d'une semaine, d'accord !
Il s'était caché dans leur manoir (étrangement, personne ne vint tenter de le chercher là bas … corruption quand tu nous tiens !).
Cela n'était rien pour Draco, rien en comparaison de l'affront suprême : le nom des Malfoy était sali, traîné dans la boue, conspué. Son nom ! La source de toutes ses fiertés ! Décidément, il ne parvenait pas à se relaxer. Il allait encore passer une nuit épouvantable, il le savait.
Il sortit de l'eau et entreprit de se sécher. La serviette sentait la lavande, il détestait cette odeur. Il jeta un œil dans le grand miroir, et l'image qu'il lui renvoya était hautement satisfaisante. Ses cheveux semblant briller de mille éclats étaient ébouriffés, à la Potter. Il tressaillit.
« Voilà que je me compare à lui ! Si j'avais ne serait ce qu'un misérable point commun avec ce sale Potter, je me jetterais par la fenêtre ! Et voilà qu'en plus, je parle tout seul !
- Tu es vachement mieux foutu que Potter. »
Draco se retourna vivement et fit un pas en arrière, trébuchant sur ses chaussures. Devant lui se tenait cette punaise de Mimi Geignarde, le regard fixé sur l'intimité de Draco. Il se recomposa un visage impassible et cacha sa nudité sous un boxer noir.
Obligé de mettre le masque Malfoy même devant un fantôme … ses parents l'avaient conditionné à la perfection.
« C'est dommage que tu ne soies pas tombé. Si tu étais mort, tu aurais pu rester avec moi. Je m'ennuie toute seule. Et toi tu es le préfet le plus intéressant, le plus complexe. Le plus « grand » aussi, déclara Mimi sans lâcher du regard la partie du boxer qu'elle semblait convoiter.
- La vie est merveilleuse alors, ironisa-t-il en enfilant son pantalon, ça veut dire que j'en ai une plus grande que Weasley….c'est facile. Bon écoute Mimi, il faut que tu arrêtes de toujours surgir comme ça, ce n'est pas bien. Et c'est agaçant en plus. Trouve toi des amis, parle avec les hiboux, je sais pas moi, trouve toi un truc à faire et cesse de violer notre espace.
- Si tu vivais comme moi, tu ne dirais pas cela.
- Ouais, sauf que tu es morte. Admets le une bonne fois pour toutes, lança-t-il froidement en ajustant sa robe de sorcier. On doit tous mourir un jour, certains plus tôt que d'autres c'est tout. »
Il claqua la porte en sortant. Il pensa au sort de verrouillage mais ne il ne le jeta pas, juste pour bien montrer qu'il ne suivait pas les précieux conseils de Dumbledore.
Cette nuit là, une silhouette sombre entra dans la salle de bain des préfets et récupéra un peu d'eau de la baignoire dans une fiole. De l'essence de Malfoy.
Dans son lit, Harry ne cessait de se demander comment il avait pu faire une chose pareille.
Quelle était cette magie qui l'avait poussé à vouloir prendre son ennemi dans ses bras ? Il avait eu envie de l'embrasser. IL AVAIT EU ENVIE DE L'EMBRASSER !
Il ne pu réprimer un frisson d'angoisse. Il avait eu envie de toucher les lèvres de ce petit con, peut être juste pour le faire taire mais mine de rien, il avait eu ENVIE de le faire. Il avait eu le DESIR d'y goûter, comme il aurait voulu goûter un fruit défendu.
Il ferma les yeux et tenta de chasser de sa mémoire la trace du jeune dragon. Ses lèvres si douces, roses pâles et bien dessinées, ses cheveux d'un blond unique aussi précieux que des millions de fils d'or qui semblaient donner un peu d'éclat à la lune avaient sidéré Harry ce soir.
Ce soir, Draco Malfoy lui était apparu comme un prince de glace venu rafraîchir le mois d'octobre.
Ce soir, Harry avait été touché par la grâce irréelle, intemporelle de cet être qui, l'espace de quelques minutes, avait laissé de coté son masque de sarcasmes.
Etrangement, lorsque Draco était accompagné de sa clique, il passait son temps à sourire méchamment ou à prendre tout le monde de haut et surtout, à se montrer froid, insensible. Seul, il paraissait plus sombre, un sentiment indéfinissable se reflétait sur son visage fin et Harry s'était trouvé en proie à une très forte émotion lorsqu'il avait vu le Serpentard seul sur la terrasse de la tour d'astronomie, sans le moindre masque.
Harry respira profondément et il tenta de faire sortir de sa tête l'image de son ennemi. Il se concentra sur les ronflements sonores de Ron, mais la voluptueuse chaleur des lèvres de l'ange blond lui frôla les sens. Il avait à peine eu le temps de les sentir avant que Malfoy ne le repousse violemment mais il avait pu prendre conscience de toute leur splendeur, de toutes leurs promesses.
Il soupira, désespéré. Comment un visage aussi doux pouvait-il se transformer en un écran de haine aussi facilement ?
Que je soie attiré par un homme, c'est impossible. Il est encore moins possible que je soie attiré par mon ennemi juré. Par Merlin que ma vie est compliquée !
Le visage de Malfoy apparut encore, mais cette fois, c'était le Malfoy diabolique, celui qui gratifiait Harry de ses sarcasmes à longueur de journées. Même à l'évocation des coups bas de son ennemi, Harry ne put s'empêcher de le trouver touchant, comme un enfant.
Harry respira profondément, se concentrant sur l'air qui entrait et ressortait de des poumons.
Le mal absolu, pensa-t-il avec scepticisme.
Il ferma les yeux mais le sommeil se refusait à lui. Tout comme Malfoy.
Ce sale connard est résolument, indéniablement, horriblement hétérosexuel .Non mais attends Harry, toi aussi tu es hétéro ! Vu l'impression que Malfoy t'a faite…Putain non pas lui ! Pitié, n'importe qui mais pas lui ! Tiens Neville, pourquoi pas ? Il est gentil lui. Ouais, rien à voir avec Malfoy. Bon, je suis hétéro ou bi moi au final ? Rien de tout cela bien sûr ! Je suis un hétérosexuel accompli et épanoui. Ouais, les femmes y'a que ça de bien. Une femme avec le cul de Malfoy, ça se serait le top ! Beurk, Harry, t'es malade ! Très malade !
Ah mais non ! Je vous demande bien pardon ! Je ne suis pas malade, je suis un jeune mâle de 16 ans, célibataire et en manque, voilà ce que je suis !
Ok, je te suis sur ce coup là Potter, mais pourquoi tu as choisi Malfoy ? Parce que, pour être lucide, Malfoy est la dernière personne qui serait volontaire pour répondre à tes besoins.
Comment une chose aussi minime qu'une paire de lèvres pouvait laisser Celui qui a Survécu dans un tel état ? Surtout en sachant à qui elles appartenaient !
Chasser Malfoy de son esprit était une priorité sous peine d'être terrassé par une lente agonie, Harry le savait. Ce qu'il savait également, c'était que rien de tout cela n'était de sa faute. Tous les autres semblaient s'être ligués pour rendre Draco Malfoy, sa majesté des Serpentards, attrayant aux yeux de Harry.
Tout avait commencé à la fin de l'année scolaire précédente, dans le train qui quittait Poudlard…
A suivre…
Et voilà, le décor est planté ! Le prochain chapitre sera donc un flash-back, le troisième aussi, en partie (il faut bien présenter l'intrigue et vu que je m'y suis prise comme un manche dans le premier chapitre…voilà quoi lol)
Si vous souhaitez laisser des reviews, elles sont les bienvenues, elles m'aideront à progresser et peut être à revoir certaines idées.
