Voici ma première fic sur Castle.
Elle se situe à la fin de la saison 2, mais comme tout le monde, j'ai détesté la façon dont ça se termine, donc voilà comment j'aurais aimer que les choses se passent...
Bonne lecture, en espérant comme toujours, que ça vous plaira...
Chapitre 1 :
Et voilà. J'avais fait ce qu'il fallait pour mettre un terme à une situation qui ne pouvait plus durée. J'en avais assez du malaise qui s'installait entre nous dès que nous parlions d'autre chose que de l'enquête en cours. Et puis la douleur que j'avais ressentis en la voyant dans les bras de Demming avait été tellement insoutenable que j'avais eu l'impression que l'on m'arrachait le cœur à la petite cuillère. Puis j'avais compris qu'elle m'avait menti. Et ça avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Alors je leur avait appris que ce serait ma dernière enquête, prenant comme excuse le fait que je devais terminer mon roman.
Ce n'était pas un mensonge dans l'absolu. Je devais absolument le finir sous peine de me faire tuer par Gina et accessoirement de décevoir mes fans, mais ce n'était pas vraiment la raison qui me poussait à partir loin d'elle. J'avais bien senti que mon annonce lui avait fait l'effet d'une bombe. Elle avait eu l'air troublée, peut-être même blessée, mais son masque de froideur et d'indifférence avait été si vite de retour que j'avais fini par me dire que j'avais rêver ses réactions. Pourtant lors de mon pot de départ organiser par Esposito et Ryan, elle n'était arriver que bien plus tard. J'avais immédiatement senti un changement en elle. Le regard qu'elle avait poser sur moi accompagné de ce petit sourire incertain me titillait encore l'esprit.
Mais trop occupé à faire bonne figure et à ne pas me ridiculiser devant elle, je n'avais rien vu ou rien voulu voir. Nous étions sorti dans le couloir où elle avait chercher à me dire quelque chose. Son trouble et son incapacité à former des phrases cohérentes m'avaient fait sourire. Puis Gina était arriver. Et même si elle s'était vite reprise, j'avais vu la douleur se peindre sur son beau visage. J'aurais voulu la prendre dans mes bras et la consolée, mais je m'étais rappeler que ce rôle était dévolu à Demming. Maudit soit-il. Et sur une dernière plaisanterie qui lui avait arracher une pâle imitation de l'éclatant sourire auquel j'avais habituellement droit, j'étais parti en enlaçant Gina. Je devais lutter contre chaque fibre de mon être pour ne pas me retourner et me repaître une dernière fois de ma « muse ».
Mais je savais que si je la regardais, que si je croisais son regard, je n'aurais plus la force de partir, et la douleur que sa présence éveillait en moi était si intense qu'elle parasitait mon inspiration. Et puis ne répétait-elle pas constamment que j'étais la plaie de son existence? Qu'elle aurait aimer ne jamais m'avoir rencontrer? Qu'elle avait autre chose à faire de ses journées que de jouer les baby-sitter? Donc je lui rendais service finalement tentais-je de me convaincre. Pourtant en montant dans la limousine qui nous conduisait à l'aéroport, mon esprit se mit à me rejouer cette scène d'adieu. Quelque chose clochait mais quoi? Fermant les yeux, je me concentrais sur Kate. Elle m'avait paru différente, moins sûre d'elle. Presque timide. Et maintenant que j'y réfléchissais, j'étais sûre que cette tristesse qui était apparue dans son regard à l'apparition de Gina n'avait pas été le fruit de mon imagination.
Ce n'est qu'en m'éloignant inexorablement d'elle que je prenais enfin conscience du fait qu'elle avait chercher à me dire quelque chose d'important, de vitale au point qu'elle en avait perdu son mordant habituel. Mon esprit me rejouait la scène de notre séparation et brusquement une image s'imposait à moi. Mes pauvres yeux d'humain n'y avait pas prêter attention, mais mon sublime inconscient l'avait parfaitement enregistrer et s'acharnait à me le montrer.
« Abruti! » m'exclamais-je en me redressant, faisant sursauter Gina et le chauffeur qui fit une embardée.
« Rick? » s'enquit Gina en me regardant comme si j'étais devenu fou.
« Je suis vraiment nul! J'aurais du comprendre! » m'exclamais-je en me flanquant des claques.
Je me serais bien mis des coups de pieds aux fesses pour avoir été à se point engluer dans ma détresse que celle de ma précieuse Kate m'avait totalement échappé. Elle devait me détester à l'heure qu'il était.
« Chauffeur arrêtez-vous! » lançais-je en m'emparant de mon imper et m'apprêtant à sortir de la voiture.
« Mais enfin Rick peux-tu m'expliquer ce qui se passe? » s'exclama Gina avec une voix désagréablement aiguë.
« Arthur va reprendre Guenièvre à Lancelot » lançais-je sans autre forme d'explication avant de me précipiter hors de la voiture.
Remontant l'avenue au pas de course, je rejoignais la première station de taxi que j'avisais et me jetais littéralement à l'intérieur de l'un d'eux. Incertain quant à l'endroit où je devais me rendre, je m'emparais de mon téléphone.
« Salut Esposito, Beckett est encore là? » demandais-je en essayant de reprendre mon souffle.
« He Bro! » entendis-je Esposito s'exclamer et comme par magie, le brouhaha qui l'entourait s'estompa. « Désolé vieux, mais elle est rentrer chez elle. Pourquoi? » ajouta-t-il.
En entendant l'espoir dans sa voix, je compris que j'avais vraiment été le dernier des abrutis. En soupirant, je me passait une main lasse dans les cheveux.
« Pour m'excuser de n'être qu'un crétin » répondis-je doucement avant de raccrocher.
Alors elle avait bien pleurer. Par ma faute. Si n'importe quel homme s'était comporter ainsi avec elle, je me serais fait un plaisir de le descendre. Mais là, c'était moi le crétin.
Je savais qu'en allant chez elle, j'avais une chance sur deux de me faire descendre. Et ce serait mériter. Tout ce que je souhaitais, c'était qu'elle me laisse m'expliquer avant de me mettre une balle entre les deux yeux. Fugacement, je repensais à Demming. Mais bien vite, je le chassais de mon esprit. J'avais laisser ce type s'immiscer entre nous, et ça avait été une catastrophe. En tant qu'écrivain, je n'aurais jamais écrit cette histoire de cette façon. D'ailleurs, Alexis me l'avait dit. Ce personnage sortis de nulle part était superflue et devait être retirer de l'équation. C'est donc d'une voix assurée, du moins en apparence, que je donnais l'adresse de Kate au chauffeur.
Avisant mes vêtements luxueux, celui-ci me balada dans les rues de New-York. Je lui lançais un regard qui lui montra que je n'étais pas dupe, et il baissa légèrement les yeux, honteux. Je souriais intérieurement, me demandant s'il était honteux d'avoir chercher à me rouler dans la farine ou bien seulement de s'être fait prendre? Peu importait finalement. Il n'y avait pas mort d'homme. Pas encore. Lorsqu'il stoppa en bas de l'immeuble de Kate, je le vis hésiter à m'annoncer le montant, et en secouant la tête, je lui tendais un billet de 100$ et sortis sans attendre la monnaie. J'avais plus important à faire. Je me sentais comme Saint-George s'apprêtant à terrasser le dragon. Même si là les dés étaient pipés puisque mon dragon était armer et n'hésiterais pas à faire usage de son arme.
« Allez mon p'tit Castle, un peu de courage que diable! » m'admonestais-je en entrant dans l'ascenseur.
J'eus l'impression que les chiffres défilaient au ralenti. Pourtant Kate habitant au second étage, la montée aurait due me paraître bien trop rapide, mais maintenant que j'étais là, je mourrais d'impatience de la voir. Je voulais m'assurer qu'elle allait bien. Que je n'avais pas tout gâcher. Qu'elle allait me pardonner. Que les choses pouvaient redevenir ce qu'elles étaient entre nous. Non me repris-je immédiatement. Je voulais au contraire que les choses changent. J'aimais être son ami, mais si j'étais franc avec moi, et avec elle, ce qu'il y avait entre nous dépassait la simple amitié. Au départ, j'avais éprouver du désir pour elle. Qui pourrait m'en blâmer? Kate Beckett était la femme la plus séduisante qu'il m'avait été donner de rencontrer, et ce n'était pas peu dire. Puis d'enquêtes en enquêtes, de coups de gueules en réconciliations, mes sentiments pour elle avait évoluer.
Je ne savais pas vraiment quand j'étais tomber amoureux d'elle, mais c'était arriver. La quitter avait été la décision la plus dure que j'avais jamais eu à prendre, mais je ne supportais pas de la voir heureuse avec un autre que moi. Et en agissant comme un égoïste, je l'avais blessée. Bien sûr, je l'avais fait sans m'en rendre compte, mais depuis quand l'ignorance était-elle une excuse? Comme l'avait si bien dit Phoebe dans Charmed, « mal agir pour de bonnes raisons, c'est toujours mal agir ». Une fois devant sa porte, je levais la main pour aussitôt la rabaissée. C'était officiel. J'étais la plus grande poule mouillée de la ville me moquais-je de moi-même en m'appuyant des deux mains sur la porte. Je m'apprêtais à frapper lorsque la porte s'ouvrit, manquant de me faire tomber la tête la première dans l'appartement de la jeune femme. Heureusement pour ma dignité, ou le peu qu'il en restait, je m'agrippais au chambranle et restaurais mon équilibre.
« Castle? Qu'est-ce que vous faites là? » s'enquit Kate d'un ton froid qui me fit frissonner.
Elle n'allait pas me faciliter la tâche. Je m'apprêtais à lui répondre mais les mots se bloquèrent dans ma gorge en avisant sa tenue, ou plus exactement son manque de tenue. Elle portait un caraco en soie crème et un shorty assorti qui fit immédiatement grimpé ma pression artérielle. Ses cheveux étaient remontés en queue de cheval mais quelques mèches rebelles s'en échappait, encadrant délicatement son magnifique visage.
« Euh… Je peux utiliser vos toilettes? » m'entendis-je déclarer sans pouvoir m'en empêcher.
« Je vous demande pardon? » s'exclama-t-elle en me regardant comme si j'avais perdu la raison.
« Vous préférez que je demande à vos voisins? » m'enquis-je en commençant à me diriger vers l'appartement d'en face.
Avant que j'ai eu le temps de faire trois pas, une main m'agrippa fermement et me propulsa à l'intérieur de son appartement. Heureusement pour moi, elle n'aperçut pas le sourire victorieux qui venait de se peindre sur mon visage. Bon d'accord, elle me prenait pour un crétin, mais j'avais l'habitude non? Et puis tout ce qui comptait, c'était que j'étais entrer dans la forteresse imprenable. Le tout était de ne pas m'en faire éjecter trop rapidement. Voire pas du tout si je jouais bien mes cartes…
