NA : Bonjour, bonjour !

Alors, c'est la première fois que je poste une fanfiction sur Iron Man *petit sourire timide*. Ceci dit, c'est mon troisième OS du mois sur cet univers. J'imagine que je publierais les suivants (post IM3) si celui-ci vous plaît ^^ Il faudra simplement que je les traduise, j'ai eu l'idée étrange d'écrire en anglais... J'espère vraiment que ce petit chapitre sur "comment Pepper est devenue Pepper" vous plaira, j'ai le trac, ahah ! J'ai fait de mon mieux pour respecter les personnages et l'univers. Ceci dit, j'aimerais sincèrement que vous me donniez vos avis si vous le voulez bien... vos conseils seront précieux si je veux pouvoir faire mieux à l'avenir ^^

J'arrête mon petit blabla et vous laisse lire en paix, enjoy !

PS : en me relisant, je me dis que je devrais écrire une petite suite (toute petite mais tout de même ^^)... m'enfin vous verrez bien. Promis je me tais vraiment.


1er avril 2000

Virginia Potts travaillait au service administratif de Stark Industries depuis huit mois aujourd'hui. La suite de petits boxes gris et blancs lui était devenue familière. L'ambiance perpétuellement fébrile et bruissante – un mélange de sonneries de téléphone, de touches de claviers que l'on martèle, de conversations animées et d'autres petits sons perpétuels – d'abord perturbante avait désormais quelque chose d'apaisant par sa familiarité. L'odeur persistante du café dans l'air avait le don de vous maintenir quelque peu alerte, même lorsque les heures commençaient à s'accumuler.

Obtenir cet emploi chez Stark Industries représentait pour elle une véritable opportunité, l'entreprise étant reconnue pour son excellence, après seulement une ou deux années dans ces bureaux, elle pourrait prétendre à un poste relativement important dans n'importe quelle firme plus modeste – ce qui n'était pas difficile à trouver comparé à Stark Industries.

Cette semaine, elle devait faire le travail de deux personnes, l'une de ses supérieures étant absente. Cela expliquait qu'elle ait choisi de revenir le samedi matin alors qu'elle aurait pu prendre sa journée. Cependant, travailler le samedi ne la dérangeait pas. Ils étaient en effectif réduit et il était malgré tout agréable de pouvoir parfois évoluer dans un environnement moins sonore qu'à l'accoutumée.

Alors que la collègue qui se trouvait dans le box à sa gauche, Tania, poursuivait une conversation téléphonique légèrement houleuse avec un interlocuteur inconnu, Virginia parcourait un énième dossier qui devait être contrôlé avant de pouvoir être validé le lundi suivant par le conseil d'administration. La tache était familière mais elle n'y mettait pas pour autant moins d'application.

Mais alors que Tania raccrochait – plus fortement que nécessaire – quelque chose attira son attention.

« Je te jure, ces français. Ils se croient vraiment tout permis ! » maugréa Tania. « Tu veux venir prendre un café, Virginia, j'ai besoin d'une pause. »

« Hum... » répondit sa collègue, trop concentrée sur ses calculs pour lui prêter un véritable intérêt. « Désolée, je dois finir ça. »

Tania soupira et s'éloigna, lui rétorquant quelque chose qui ressemblait à « Tu es un cas désespéré, ma pauvre... »

Une vingtaine de minutes plus tard, après une troisième vérification, Virginia Potts devait se rendre à l'évidence. Il y avait bel et bien une erreur dans ce dossier de facturation. Une minuscule erreur... qui allait coûter à Stark Industries près de 69 millions.

« Oh mon dieu... » souffla-t-elle en voyant qui était à l'origine de cette exorbitante erreur. « Oh mon dieu. »

« Tout va bien, Virginia ? » demanda Tania qui revenait de sa – particulièrement longue – pause, amenant avec elle des effluves de café et de cigarette froide.

« Il faut que j'aille voir M. Stark ! » s'exclama-t-elle en se levant brusquement, comme si elle avait reçu un électrochoc. Elle glissa ses pieds dans ses escarpins – on était tout de même samedi, on pouvait se permettre un peu de relâchement, non ? – et attrapa son badge de sécurité sur le coin de son bureau.

« M. Stark ? Comme dans Tony Stark ? Le Tony Stark dont le nom orne la quasi totalité des murs de cet immeuble ? Le Big Boss ? »

« Oui, oui, Tony Stark, bien sûr, » confirma Virginia en rassemblant le dossier fautif, qu'elle avait allègrement raturé et corrigé.

« Tu sais que tu n'as pas d'accréditation pour aller le voir ? Il faut passer par Marian. »

« Et tu la vois quelque part, elle est malade ! » la voix de Virginia était particulièrement aiguë, témoignant de son agitation croissante.

Tania avait raison bien sûr. On n'entrait pas aussi simplement dans le bureau du patron, mais il fallait pourtant qu'elle lui parle. Un coup d'œil en direction de son poignet lui permit de constater qu'il était déjà midi. M. Stark ne restait jamais bien longtemps au bureau le samedi. Quand il daignait s'y montrer. A cette idée, elle remercia brièvement toute instance supérieure responsable de la présence de cet homme aujourd'hui.

Sa décision prise, Virginia décida d'ignorer les remarques de Tania et se dirigea précipitamment vers les ascenseurs.

Quand elle arriva à l'étage exécutif, elle fut saisie par la vue qui s'offrit à elle. C'était... spacieux, lumineux et chaleureux. Dire que l'ambiance était radicalement différente de l'étage où elle travaillait depuis ces huit derniers mois relevait de l'euphémisme. Même si l'on était samedi et que l'étage était peu peuplé, Virginia avait la nette impression que ces bureaux devaient être propice à plus de sérénité.

Un bureau d'accueil se trouvait sur sa droite mais personne ne s'y tenait. La salle s'attente, agrémentée de nombreux fauteuils visiblement très confortables, était elle aussi déserte. Virginia aperçu bien deux personnes qu'elle ne reconnut pas dans les bureaux vitrés sur les côtés de l'étage mais aucun ne prêta attention à elle et elle continua donc sa progression, affectant l'air détaché d'une personne qui aurait tout droit de se trouver là.

Le seul élément qui vint perturber la tranquillité de l'endroit alors qu'elle pénétrait dans ce qui était visiblement une seconde zone d'attente – quoique plus petite que celle se trouvant à l'entrée – fut une jeune femme blonde qui déboula furieusement, claquant la porte derrière elle, de ce que Virginia identifia comme le bureau de M. Stark. Pas de vitre pour lui, il avait visiblement le droit à son intimité. La jeune femme devait avoir à peu près le même âge qu'elle et semblait particulièrement contrariée.

Doux euphémisme.

« Va te faire foutre, Tony ! » hurla-t-elle en dépassant Virginia à laquelle elle n'adressa rien de plus qu'un regard chargé de mépris.

Ca ne t'était pas destiné, se réconforta-t-elle avant de s'avancer à son tour vers le bureau du grand patron...

« Montrez-moi votre badge, Madame, » ordonna quelqu'un dans son dos. Virginia sursauta avant de faire volte-face. Elle déglutit en reconnaissant Mike, dit « Happy », Hogan, le garde du corps personnel du PDG. Il n'avait vraiment pas l'air d'être du genre à vouloir plaisanter et elle se demanda d'où pouvait bien lui venir son surnom. D'un autre côté, qu'attendre d'autre de la part d'un garde du corps ?

Virginia lui fit un sourire nerveux. « Je,... hum, voilà. » Elle lui tendit son badge qu'il observa attentivement en allant se placer nonchalamment devant la porte du bureau auquel elle devait absolument accéder.

« Vous n'avez pas d'accréditation pour accéder à ce niveau, Madame. Je vais devoir vous demander de partir. » déclara-t-il finalement, placide, comme elle s'y attendait. Il lui rendit son badge, qu'elle glissa dans la poche supérieure de sa veste.

« Ecoutez, ma responsable est absente. Normalement, je serais passée par elle ou j'aurais attendu, mais c'est un cas d'extrême urgence, » tenta-t-elle.

« D'extrême urgence, hein ? » répéta Mike Hogan en la jaugeant d'un regard sombre.

Virginia se sentait vraiment mal à l'aise. Cherchait-il à voir si elle dissimulait quoique ce soit de potentiellement menaçant sous son tailleur ?

« Je dois impérativement remettre ce dossier à M. Stark avant son départ. » Elle désigna la liasse de papiers dans ses bras d'un geste de menton. Face à l'absence de réaction de Hogan, elle fit un pas en avant et se retrouva immédiatement bloquée par le garde du corps.

« Je vais vous le répéter une dernière fois, parce que vous avez l'air d'une bonne fille ; partez immédiatement, » son ton ne laissait pas place à la réplique. Mais alors qu'il posait la main sur son épaule pour la retenir, Virginia sentit la panique la gagner. Et quand elle paniquait, elle avait tendance à crier.

« Et moi je vous dis qu'immédiatement je dois voir M. Stark ! S'il ne voit pas ce dossier aujourd'hui, il va perdre plusieurs dizaines de millions de dollars ! Je me moque complètement du fait que mon accréditation ne soit pas en règle ! Je veux juste lui remettre ces papiers et m'en aller, je ne compte pas me transformer en terroriste une fois cette porte franchie, bon sang ! »

Mais visiblement, ce n'était pas la chose à dire. Comme si elle venait de confirmer ses plus sombres soupçons, Mike Hogan réagit en avançant d'un pas, la forçant par là même à reculer d'autant. « Posez ce dossier et mettez les mains derrière la tête, » ordonna-t-il d'un ton posé, qui contrastait avec son attitude.

« Non ! Laissez-moi passer ! »

« Posez ce dossier, Madame, » répéta-t-il en portant sa main à sa hanche, où se trouvait sans doute, du moins Virginia l'espérait, des menottes.

« Je vous ai dit non. Laissez-moi passer ou je vous jure... » commença-t-elle, fulminante.

« Ou quoi ? » la défia le garde du corps.

« Je vous jure que j'utiliserai le spray au poivre dont je ne me sépare jamais. » Elle fit mine de glisser sa main vers sa poche mais n'eut pas le temps de réagir alors que Hogan se jetait sur elle. Le dossier tomba au sol, les pages se mélangeant dans un fouillis de noir, blanc et rouge que Virginia eut à peine le temps d'assimiler avant qu'une douleur vive ne lui éclate dans l'épaule.

Elle cria.

« Je pense que ça suffit, Happy, » déclara alors un homme que Virginia ne reconnu d'abord pas à travers ses larmes. Mais sa voix, cette voix, elle la connaissait.

« M. Stark, » articula-t-elle d'une voix étouffée.

« Boss, ... »

« Lâche-là, Happy. Je ne pense pas que cette charmante personne représente la moindre menace. »

L'amusement qui se dégageait de ses propos était si évident que Virginia ne savait pas si elle devait se sentir vexée ou soulagée. Une chose était certaine, elle se sentit extrêmement reconnaissante quand la pression disparut de sur son bras et qu'elle put lui redonner un angle normal.

Elle prit quelques secondes pour se remettre de ses émotions, massant son épaule douloureuse avant de lever les yeux vers son sauveur et employeur. Croisant son regard, elle le détourna aussitôt, feignant un intérêt immense pour les feuilles étalées au sol, qu'elle s'empressa de ramasser. Cet homme la regardait d'une façon qu'elle trouvait tout à fait inappropriée, comme s'il la déshabillait du regard, mais contrairement à son garde du corps, il ne semblait pas vraiment intéressé par l'éventuelle menace qu'elle pouvait représenter. Loin de là.

« Elle insistait pour vous voir, mais son accréditation n'est pas suffisante. Je lui ai expliqué mais elle insistait, » expliqua Hogan.

« J'ai cru entendre, oui. Mademoiselle... » il haussa un sourcil interrogateur en direction de la jeune femme qui se relevait, rajustant son tailleur et plaçant son dossier sur son bras dans un mouvement fluide et assuré.

« Potts, monsieur. »

« Mademoiselle Potts, s'est montrée tout à fait... expressive quant à ses intentions. Je pense l'avoir entendu parler d'un spray au poivre ? »

Il haussa à nouveau un sourcil interrogateur mais cette fois, son amusement était tellement visible que Virginia rougit furieusement, maintenant néanmoins la tête haute. Son patron se tenait nonchalamment appuyé contre la porte de son bureau. Elle ne put s'empêcher d'admirer l'assurance qui se dégageait de sa personne. Il abordait pourtant une tenue décontractée, un jean – de couturier sans le moindre doute – et un pull léger d'un beige qu'elle trouvait lui aller parfaitement. Ses manches, relevées aux trois-quarts laissaient voir une montre Bulgari au cadran brun et or. Il portait enfin des chaussures de ville qui semblaient tout juste sortir de leur emballage – ce qui était sans doute le cas. En somme, une élégance luxueuse et décontractée qui paraissait refléter la personnalité de Tony Stark.

« Je devais vous montrer ceci, » dit-elle, ignorant le fait qu'il s'amuse sans la moindre tentative de discrétion du malaise qu'elle éprouvait. Elle lui tendit le dossier. Hogan amorça un mouvement, comme pour s'interposer – bon sang ce n'est que du papier, le pire que je puisse lui faire avec ça c'est une coupure au doigt ! – mais un geste discret de M. Stark le fit se raviser. Leur patron prit donc le dossier et le survola un instant. Lorsqu'il comprit, il leva un regard effaré vers la jeune femme qui lui faisait face.

Il avait fait une erreur... Une minuscule erreur de calcul qui aurait pu avoir des conséquences chiffrées en dizaines de millions si cette Mlle … – mince, quel était son nom déjà ? Ça avait un rapport avec un pot, ou peut-être avec du poivre ? Bref, si cette Mlle Pepperpot – n'était pas venue lui porter la nouvelle, bravant au passage l'excessive protection de Happy Hogan.

Il avait fait une erreur de calcul.

Tony Stark avait fait une erreur de calcul.

« Bien, Pepper, suivez-moi, » ordonna-t-il en retournant dans son bureau.

Virginia regarda autour d'elle, mais hormis elle et le garde du corps, il n'y avait personne à proximité. Elle en déduisit donc qu'il devait lui parler, malgré le nom incorrect.

Elle le suivit.