Auteur: Equigate
Genre: Romance, petite scène
Saison: Peu importe
Disclamer: Rien ne m'appartient et je n'écris cette histoire que par plaisir.
Note: Un grand merci à Bibiche pour sa relecture. N'hésitez pas à laisser des commentaires, bon ou mauvais je les acceptes.
Je me tenais là, prisonnière entre ses mains, ses longs doigts rugueux caressant ma peau rougie par le soleil. Il m'avait gardée de longues heures enfermée dans cet endroit clôt et étroit, cachée à la vue de quiconque souhaiterait me trouver. Je ne savais pas ce que je préférais: être enfermée dans cet endroit sordide en attendant la mort ou bien être la face à lui.
Je ne comprenais pas ce qui avait bien pu se passer pour que je me retrouve ici prisonnière entre ses mains. Jack O'Neill était pourtant un homme bien, j'avais pu m'en apercevoir au fil des semaines qui s'était écoulées. Lorsque l'on se croisait, il ne se passait pas une rencontre où il ne me complimentait pas. Il s'était montré doux, attentionné, prenant de mes nouvelles fréquemment auprès des autres personnes qui m'avait rencontrée quand lui ne pouvait pas me voir. Alors après toutes ces attentions, je ne comprenais pas pourquoi il me faisait ça, à moi.
Il est vrai qu'au tout début il ne m'avait pas tellement remarquée, mais qui pouvait l'en blâmer... J'étais encore jeune parmi tous les autres, différente aussi. Mais au fil des jours il s'était rattrapé, il m'avait vu mûrir, m'aguerrir, et je savais qu'il était devenu fière de ce que j'étais devenue. Surtout ces dernières semaines d'ailleurs, où il était passé me voir beaucoup plus fréquemment que d'habitude, restant de longues heures à mes côtés. On pouvait passer de longs moments côte à côte à s'observer, s'admirer, dans un silence léger et agréable à l'abri des regards indiscrets. Puis il repartait aussi rapidement qu'il était arrivé. Personne ne devait savoir pour le moment...
Ses longs doigts me frôlaient, j'étais terrifiée. Quelques gouttes d'eau ruisselaient encore contre moi et il se faisait un plaisir de les essuyer avec ses doigts. Il me regardait présentement avec un fin sourire, celui que j'avais adoré voir auparavant et qui me terrorisait à cet instant. Je ne pouvais croire que c'était vraiment lui, il avait changé, ce n'était plus le même homme. N'y avait-il que moi qui m'en étais aperçue? Personne n'avait l'air de s'inquiéter de ma disparition jusque là et lorsqu'ils s'en apercevraient, je savais qu'il serait trop tard. Ma fin est proche à cet instant, je le sens, je le sais. Je vais mourir et disparaître et jamais personne ne saura qui était mon assassin.
Sa bouche s'ouvre et il dirige ses dents d'un blanc toujours éclatant vers moi. Je peux les sentir s'enfoncer dans ma peau. Il me fait mal. Mais il continue jusqu'à ce que ma chair soit complètement ouverte. Je peux sentir mon précieux liquide vital s'écouler par cette plaie béante, la vie me quitte, pour moi c'est la fin.
Dans un dernier sursaut de conscience, j'entends la porte de ses quartiers s'ouvrir, mais il est déjà trop tard pour moi, c'est fini, mon hémorragie est trop importante. Jack O'Neill m'a tuée.
« Alors mon colonel » lança la voix mélodieuse du major Carter, « Comment trouvez vous mes cerises? »
« Hum! Un vrai délice Sam », avoua le militaire tout en passant sa langue sur ses lèvres afin récupérer les dernières gouttes du jus qui s'étaient éparpillées.
Fin
