Three shot.
Draco, jeune homme de la haute se fait battre par son fiancé. Désespéré et brisé, il songe à se suicider quand il est sauvé par un ange brun aux yeux vert bouteille. Ce dernier prend soin de lui et Draco tombe peu à peu sous son charme jusqu'à ce que son fiancé le retrouve.
Draco : Fait partie de la haute moldu. Il ne connaît pas le monde magique.
Harry : Célèbre de par sa victoire contre voldemort, le brun possède une grande société qui exploite une chaîne de télé prestigieuse, une radio, la téléphonie et le commerce des voitures volantes. Riche et puissant aussi bien du côté sorcier que moldu.
Ron : Bras droit de Harry.
Hermione : Avocate chargé de défendre les intérêt de la multinationale Potter & Associés.
Ginny : Chargé des relations internationales. Marié à Neville Longdubat, célèbre chercheur et père de nombreux remèdes contre le cancer, dépression et autre.
J'ai vingt ans et assis sur une chaise, mon regard glisse sur la foule réunie dans la grande salle de bal du manoir Malfoy. Heureusement pour moi, j'ai réussi à m'éclipser. Tout ces regards figés sur le moindre de mes faits et gestes, m'obligeant à sourire alors que mon coeur est si froid, si mort ! Seulement, je risquais gros s'il m'avait vu ne serait-ce que fermer les yeux de fatigue.
J'ai vingt ans et sur cette chaise, je songe à ma vie. Je suis malheureux. L'amour, chose que je croyais avoir trouvé s'est révélé être un calvaire permanent. Je n'ai goût à rien, les choses n'ont plus grâce à mes yeux. Je suis assis sur cette chaise, je souris et pourtant, je souffre. Mon corps est couvert de blessures si bien caché par les vêtements. Il fait attention à ne toucher ni mon visage ni le moindre endroit pouvant lui être préjudiciable.
J'ai vingt ans et je n'ai même plus la force de le haïr parce que c'est moi que je déteste. Pour mon incapacité à le dénoncer et mettre un terme à ma souffrance. Mais ce soir...
Ma mère est si belle ! Radieuse, elle virevolte autour des invités, ayant toujours le mot juste pour les faire rire. Mon père est souvent à ses côtés, imposant et charismatique. Je sais qu'il songe à me laisser la tête de la famille, faire de moi le chef mais je refuse cette charge. Pas parce que je ne le vaut pas mais parce qu'il s'arrangerait pour me mettre de côté et régner. Seul.
Je sais les dégâts qu'il peut faire, mes os s'en souviennent parfaitement. Je le regarde flirter avec cette fille, une belle rousse pimpante à la poitrine généreuse. Ginevra Weasley, si je me souviens bien. Il ne cesse de répéter son nom. Il la veut dans son lit, je le sais. Ce n'est pas la première fois qu'il se conduit de la sorte et pas la première avec qui il me trompe. Cependant, je gage que ses tentatives de drague ne doivent pas être concluant car rien ne s'est encore passé. Une coriace, celle-là !
On m'avait dit que ce serait un bel âge, celui où je concrétiserais tout mes rêves. On croit toujours qu'après vingt ans, les rêves seront encore pleins notre tête. Mais ils se trompent ! Avoir vingt ans n'est pas un bel âge. C'est celui où l'on perd toutes ses illusions, où on découvre que le monde dans lequel on vit n'est que noirceur, douleur et trahison. Je porte un verre de champagne à mes lèvres, le vide d'une gorgée puis le pose par terre. C'est le moment de partir. Lorsque je me lève, ma longue chevelure blonde vient caresser le creux de mes reins. Ils sont magnifiques, d'une couleurs presque argenté. J'ai vingt ans et j'aime attirer les regard, j'aime ça. Enfin, ça l'était jusqu'à ce que je le rencontre. Aujourd'hui, je m'en mord les doigts.
J'entend plus que je ne vois certaines personnes se plaindre que l'invité d'honneur ne s'est toujours pas présenté. Monsieur Potter, sorcier et grand homme d'affaire. Le grand vainqueur de ce mage noir, Voldemort. Père ne cessait de s'en plaindre, disant qu'à cause de ce type, les affaires allaient mal. Ce type faisait pression sur lui, voulant l'obliger à financer sa guerre. Heureusement que ce Potter l'a vaincu ou je n'aurais pas donné cher à notre fortune.
Les sorciers. Ils sont minoritaires et pourtant, tellement important dans notre société. Grâce à eux et à leur combat, nous avons échappés au rang détestable de chair à pâté pour les mangemort de Voldy. Ils se sont aperçu qu'il était temps que les moldus comme moi, les personnes dénués de pouvoirs devaient être mit au courant de la guerre qui agitait leur monde. Un grand réseau de résistance a pu se former, sorciers et moldus ont unis leurs effort. Et Potter a fait le reste.
Depuis, il a imposé sa gigantesque entreprise sur le marché et fait rapidement fortune. Moi-même, je possède une des voitures qu'il commercialise, celles qui volent. Ils ont réussi à les adapter pour que les moldus puissent les utiliser. Finit les heures de bouchon. Potter a aussi adapté la téléphonie, la télé et la radio pour les sorciers. Bon filon puisque étant le seul sur le marché, le voilà leader. Franchement, je suis épaté.
Je regarde une dernière fois celui qui sera mon ex-fiancé et sourit. Bientôt, il ne pourra plus évoluer dans ce monde qu'il aime tant. En effet, seul notre mariage aurait pu lui assurer une place de choix. On le tolère mais il n'en fait pas réellement partie. Et après ma mort, il en sera éjecté. Et ça me ravit.
Je quitte mon poste, marchant lentement vers ma chambre. Une fois entré, je m'enferme dans ma salle de bain, me place face au miroir puis ôte lentement mes vêtements, dévoilant ce corps que je ne saurais voir.
Il m'a brisé mais cette fois, c'est moi qui le mettra à terre. Oui, il perdra tout et de là-haut, j'en serais heureux ! Le sang tranche sur ma peau blanche comme la porcelaine. J'aime sa couleur, celle de ma délivrance. Mes rêves d'une belle vie, heureux et amoureux s'estompent au rythme de mon souffle qui s'amenuise.
J'oscille puis tombe par terre. Tout devient flou et je m'enfonce peu à peu dans l'obscurité. Mais avant de me noyer dans le noir, deux prunelles vert bouteilles s'ancrent dans mon esprit. Est-ce que...
— Il se réveille, dit une voix féminine.
— Ah enfin. Ça fait déjà deux semaines qu'il dort. Je commençais à m'inquiéter.
— Où... suis-je ? Ma voix est si éraillée qu'elle me fait mal.
— Vous êtes en sécurité, me dit la voix de femme. Restez allongé et ne faites pas d'effort inutile. Je reviendrais demain. D'ici là, reposez-vous !
J'entend une porte se fermer avant de sentir plus que je ne le vois une personne s'asseoir là où se trouvait la femme. Une main chaude se pose sur la mienne tandis qu'une autre se glisse sous ma nuque. On me soulève légèrement pour m'aider à boire. J'avais tellement soif, ça fait du bien !
Après que ma tête soit réinstallé confortablement sur un épais coussin, j'osais enfin ouvrir les yeux. Faites que ce ne soit pas "lui" !
Seulement la voix masculine était diamétralement opposé de celle appartenant à mon fiancé. Celle-ci est chaude, tranquille et donne une impression de sécurité. Coulant un oeil dans sa direction, mon souffle se coupe. Cet homme est le plus viril que je n'ai jamais vu. Des épaules larges balayés par une chevelure brillante noire corbeau, une peau mat et deux prunelles vertes. Et un corps... de ce que je peux voir, il est ...miam !
Mais le moment ne se prête guère a ce genre d'état d'âme surtout que je le devine être celui qui m'a sauvé. Le sang afflue d'un coup à mes joues et je tente vainement de reprendre ma main, chose impossible.
— Ne soyez pas effrayé Mr Malfoy, je ne vous veux aucun mal.
L'intonation de sa voix me donne des frissons. Je finis par me détendre imperceptiblement même si je reste sur mes gardes.
— Où suis-je ?
— Chez moi, à Godric Hollow. Je vous ai trouvé dans une salle de bain. Est-ce que
quelqu'un vous as fait du mal ?
Je hôchais la tête sans répondre, le regard rivé sur le plafond blanc. Il semble comprendre que je préfère rester muet car il ne tente pas d'en apprendre plus. Nous restons silencieux pendant un temps indéterminable sans que cela pèse. Je me sens bien, comme si j'étais... en sécurité ? Oui, voilà ce que je ressens. Et pourtant, je suis plutôt méfiant avec les inconnus. Depuis mes fiançailles, je n'aime guère que l'on s'approche de moi de trop près.
— ...Va vous chercher ?
Mince, il me parle depuis tout à l'heure alors que mon cerveau est totalement déconnecté. Seulement, je suis tellement fatigué...
— Reposez-vous, je reste là.
Alors que je sombre à nouveau dans le néant, je l'entend me dire qu'il veille sur mon sommeil. Lorsque je me réveille à nouveau, je constate que la pièce est plongé dans l'obscurité. Mes sens à nouveau en éveil, je bouge les jambes : elles répondent. Les bras, la tête et le reste du corps suivent à mon grand soulagement. En tournant mon visage, je me retrouve face à celui de mon sauveur qui dors paisiblement à mes côtés. Il s'était allongé pour plus de commodité.
Je détaille allègrement son visage taillé à la serpe. Viril, un adjectif qui lui convient à merveille. Et malgré moi, cette sensation que mon fiancé avait si bien étouffé refit surface. Le désir... il y avait longtemps que je l'avais oublié. J'avais envie de l'homme qui m'avait sauvé la vie. J'osais lever une main pour toucher sa joue, fermant les yeux sous la douceur de sa peau. Je sentais les poils naissant de sa barbe sous mes doigts, leur frottement m'excitait davantage.
Un gémissement s'échappa de mes lèvres lorsque je sentis un baiser effleurer la peau sensible de mon poignet. Je m'éloignais d'un brusque sursaut lorsque je vis ses prunelles filtrant sous ses cils me fixer avec insistance. Depuis quand était-il réveillé ?
— Je... suis désolé ! Bégayais-je.
— Il n'y a pas de mal, Draco.
Mon nom glissait dans sa bouche, accentuant mon malaise et mon envie de lui. Mais je n'osais rien faire. Mon ignorance dans ce domaine me tombait dessus comme une masse et prendre cette réalité en face me fit mal. Oui, j'avais oublié que je n'étais pas désirable à "ses" yeux. L'homme me scrutait si intensément que je me détournais, les joues en feu.
— Ne soyez pas gêné.
— Je... pardon !
— J'ai aimé que vous me touchiez. Est-ce que je vous trouble ? Me dit-il d'une voix lente, très sensuelle à mes oreilles.
Je me retournais d'un coup pour le trouver à quelques centimètres de mon visage. Son souffle chaud balayait ma peau, son nez touchait le mien. Malgré moi, je fermais les paupières lorsque ses lèvres happèrent ma bouche dans un baiser étourdissant. Il explora ma bouche avec délice, lenteur et
avidité. J'en ai apprécié chaque secondes moi, le monstre.
Je savais que j'étais différent, "il" me le faisait ressentir à chaque instant. Mon fiancé n'était pas gay. Une découverte qui me laissa anéanti lorsque, le soir de nos fiançailles il me le jeta au visage. Sa voix, si méprisante, pleine de haine ! Comment n'ai-je pas pu voir le jeu auquel il s'adonnait ? Suis-je si naïf ?
L'homme abandonna ma bouche pour poser son front tout contre le mien.
— Draco, sache que désormais, rien ni personne ne te fera du mal. Je te protégerais à jamais. Me fais-tu confiance ?
Noyé dans le vert, je hochais machinalement la tête. Parce qu'au fond de moi, je savais qu'il tiendrait parole. Et parce que je ne voulais pas perdre ce coin de paradis qu'il me faisait entrevoir. Encore une fois, je cédais à mon instinct en confiant ma vie et mes sentiment à un parfait inconnu. Mais quelque chose me disait que cette fois, c'était le bon !
— Tu ne sais pas à quel point, Draco, me dit l'homme.
Et avant de me perdre dans ses bras, je l'entendis murmurer :
— Mon valéon...
