Disclamer : Le monde d'Harry Potter est à JKR, l'histoire originale est de Phantoms-of-the-Fiction. Je ne possède que la traduction. J'ai envoyé la demande aux auteurs, qui est restée sans réponse. Si elle est négative, je supprimerai la fiction du site.
Note : Déjà, merci aux lecteurs qui ont laissé une review dans ma précédente traduction :) Ensuite, cette fiction est un peu... spéciale. Je m'explique : la VERSION ORIGINALE a été écrite par un groupe d'auteurs. En effet, les auteurs suivants ont participé à son écriture : SquibsRus (chapitres 1 et 10), Minerva-Severus-Dumbledor (chapitre 2), crysta astra (chapitres 3 et 13), ChaCha Chica (chapitres 4 et 14), Corgi (chapitres 5 et 12), Savage Damesel (chapitres 6 et 11), Bramblerose-Proudfoot (chapitre 7), Goldenpaw (chapitre 8), Lee Lee Potter (chapitre 9). Ces auteurs ont fait un travail incroyable et j'espère rendre la traduction aussi fluide à lire que l'originale :) Merci à ma Bêta.
Info : La fic a été terminée en 2004, les tomes 6 et 7 ne sont donc pas pris en compte.
Taking Away the Loneliness
Chapitre 1 : Revelations
C'était une journée froide, la neige tombait sur Poudlard ce jour-là. Les septièmes années de Gryffondor se trouvaient dans les cachots glacials avec les Serpentards et le bâtard graisseux qui leur servait de Maître des Potions. Ils essayaient de préparer une potion calmante mais Harry n'eut pas beaucoup de chance :
« Monsieur Potter. Est-ce que cette chose est supposée être une potion calmante ? siffla Rogue.
- Oui monsieur, c'est bien la potion que vous avez demandé, non ? » rétorqua Harry. Il n'en pouvait plus des commentaires désagréables de Rogue.
« Vingt points en moins pour Gryffondor et une retenue, dans mon bureau après le dîner, » dit calmement Rogue. Les Serpentards ricanèrent et les Gryffondors les fusillèrent du regard puis tout le monde resta silencieux jusqu'à la fin du cours.
« Rogue est si... Si...
- Machiavélique, termina Ron.
- Oui, acquiesça Harry, machiavélique. Enfin, c'est quoi son problème ? On dirait vraiment qu'il ne veut pas que je réussisse. Je ne comprends pas ce que j'ai pu faire pour qu'il me déteste à ce point.
- Tu n'es pas un Serpentard, dit Ron.
- Il me traite quand même moins bien que tous les autres élèves.
- Il est obligé Harry, dit doucement Hermione, ça fait partie de son rôle. Tout le monde, surtout les Serpentards, doivent penser qu'il te déteste pour ne pas qu'il perde son statut d'espion.
- Je sais Hermione, mais je pense qu'il exagère quand même un peu. Les Gryffondors ne devraient pas perdre autant de points à cause de ça.
- Ouais, dit Ron. Mais c'est bon, on va remplir le sablier grâce au match de Quidditch de samedi, Harry ! »
Le brun rit :
« Ouais, j'ai hâte de battre les Serpentards... une fois de plus ! »
Harry fusillait son professeur du regard. Celui-ci était assis à la table professorale et lui retournait son regard avec au moins la même intensité. C'était un combat qu'Harry ne voulait pas perdre. Si son professeur voulait le fixer, alors d'accord, mais ils seraient deux à ce jeu-là.
« Allez Harry, ce bâtard ne vaut pas le coup, mec. Je veux dire, tu as déjà une retenue avec lui pour Merlin seul sait combien de temps, et tu veux en plus le provoquer pendant le repas ?
- Ouais... tu as sûrement raison. Il me rend fou, Ron. Enfin... Pour qui il se prend pour me traiter comme un moins que rien ? Je ne l'apprécie pas, mais Merlin, je ne me lève pas chaque jour en voulant rendre sa journée la plus mauvaise possible. Je crois vraiment qu'il prend son pied à me torturer ! Mais bon... c'est sûrement le seul moyen qu'il a de prendre son pied ! » Ron et Harry rirent pendant un long moment et Harry fixa une nouvelle fois son professeur honni en riant.
« Franchement, Harry, tu cherches les ennuis ! s'exclama Hermione. Tu réponds à ses provocations, alors que je n'apprenne pas que tu as écopé de retenues pendant chaque soir de cette semaine. Souviens-toi, tu as des entraînements de Quidditch ces soirs-là. Ta haine pour Rogue est une chose, mais tu as d'autres personnes qui ont besoin de toi, alors je te suggère de faire profil bas jusqu'à la fin du match. On ne voudrait pas que Malefoy et ses sbires gagnent parce que tu n'as pas pu fermer ta bouche, n'est-ce pas ? »
Harry leva les yeux au ciel. « Non, il ne faut pas que ça arrive.
- Harry, je suis sérieuse ! Promets-moi de ne rien faire d'inconsidéré ! insista-t-elle.
- Désolé, Hermione. Concernant le fait de tenir ma langue avec Rogue, je ne peux rien promettre. Ce bâtard mérite toutes les insultes du monde.
- Harry James Potter ! Combien de fois devrons-nous en parler ? C'est seulement une façade -
- Ouais, ouais. Je sais. Il est obligé... Espion... Meurt si Voldemort l'apprend... important pour l'ordre du Phœnix... Pas la peine de te fatiguer, j'en ai rien à faire de tout ça. Il pourrait être beaucoup plus aimable et conserver sa 'façade'.
- Honnêtement, Harry. Qu'est-ce qui t'es arrivé tout à l'heure ? Tu n'as jamais été si... agressif, avant, demanda Hermione, avec inquiétude.
Harry ricana : « Agressif ? Tu penses que j'ai été agressif ? J'aurais été agressif si j'avais sorti ma baguette et l'avais découpé en morceaux graisseux, dit Harry, sarcastique, ce qui ne serait pas une si mauvaise idée, d'ailleurs. »
Hermione se contenta de soupirer avant de se remettre à manger. Il semblerait qu'elle se battait pour un combat perdu d'avance. « Très bien, on ferait mieux d'aller en Métamorphose, » dit Hermione en se levant et en prenant son sac.
Les garçons firent de même et ils rejoignirent leur salle de classe.
Bien trop tôt, le dîner fut terminé et Harry prit la direction des cachots.
Il arriva devant le bureau de Rogue et toqua fortement à la porte. Il aurait voulu être n'importe où, excepté là.
« Entrez, fit une voix menaçante. Bonsoir, Monsieur Potter, dit Rogue avec un sourire mauvais.
- A moins que vous ne considériez qu'être enfermé dans les cachots avec un foutu bâtard est une soirée plaisante, je ne lui vois rien de bon, répliqua amèrement Harry.
- Et bien, je suis votre professeur, alors je dois vous supporter, dit Rogue. Dix points en moins pour Gryffondor. Ou préférez-vous vingt ? demanda-t-il pendant qu'Harry lui lançait un regard noir. C'est bien ce que je pensais. Maintenant, je veux que vous nettoyiez la salle de Potions. Sans magie. » Harry continua de le fixer. « Allez-y. Maintenant. A moins que je ne doive retirer cinquante points à Gryffondor ? »
Harry faillit lui dire qu'il pouvait bien se mettre un chaudron là où il pensait, mais il se contenta d'entrer dans la salle de Potions, claquant la porte derrière lui.
« Vingt points en moins pour Gryffondor ! »
Harry voulait crier ! Personne ne pouvait le faire sortir de ses gonds comme Rogue, et ça le rendait fou.
A contre cœur, Harry se mit au travail dans la salle dégoûtante. Apparemment, les premières années avaient été la dernière classe à y être. Des ingrédients étaient éparpillés un peu partout, des potions s'étaient répandues sur le sol, des chaudrons avaient fondu... il ne savait vraiment pas par où commencer.
Il se mit au travail. Un moment plus tard il entendit la porte s'ouvrir et il entendit son professeur prononcer quelques mots, sûrement des sorts, et il se prépara à sa prochaine confrontation avec Rogue. « Qu'est-ce que vous voulez ?
- Potter, ceci est ma classe, je n'ai pas besoin d'une raison pour y entrer. Mais, puisque vous le demandez, je vais vous dire ce que je veux. Pouvez-vous me dire, par Merlin, ce qui vous arrive cette année ? Vous et moi ne nous sommes jamais entendus et je vous ai toujours pris à parti. Je pense que nous savons tous les deux pourquoi, dit Rogue en regardant attentivement Harry, qui se contenta de lui rendre son regard. Qu'est-ce qui a changé, Monsieur Potter, entre Juin dernier et maintenant ? »
Harry regarda son professeur honni avec incrédulité. « Pourquoi vous vous en souciez soudainement, Rogue ? Nous sommes en Décembre, pourquoi me le demander maintenant, pourquoi pas à mon retour en Septembre, pourquoi pas en Octobre – Pourquoi maintenant ? Je ne comprends pas, parce que je sais que vous n'en avez rien à faire ! D'ailleurs, je suis sûr que si je mourrais demain, vous seriez celui qui ricanerait le plus, n'est-ce pas... N'EST-CE PAS, ROGUE ? »
Harry était rouge et il pouvait sentir son visage brûler. Il n'avait pas voulu perdre le contrôle devant Rogue, le bâtard graisseux ne valait pas le coup.
Ou peut-être que si ?
Harry ne savait plus quoi penser depuis la fin de sa cinquième année et la mort de Sirius, Harry se sentait perdu. Bien sûr, tout le monde avait essayé de lui remonter le moral Remus avait été là pour lui, et le Gryffondor avait apprécié l'aide et l'amitié de Remus, mais ce n'était pas comme avec Sirius. Malgré l'aide de tout le monde, Harry continuait à se sentir mal.
Et puis, au milieu de la sixième année d'Harry, lui et Rogue avait eu une grande confrontation à la fin d'un cours vraiment litigieux. Ils avaient préparé un sérum de vérité, et Harry avait dû tester le sien. Bien sûr, Rogue posant les questions, le Gryffondor avait su que ça allait mal se passer pour lui. Après qu'Harry ai bu ce qu'il fallait, Rogue avait commencé à l'interroger, surtout sur des sujets insignifiants, mais l'homme en été venu à aborder un sujet dont Harry n'avait jamais parlé, à personne. Le souvenir de cette scène lui était aussi clair que si elle venait juste de se passer.
« Potter, dites-moi, quel effet cela fait-il d'avoir toutes les filles de Poudlard à vos pieds ? »
Harry était sous l'influence du sérum il ne pouvait pas contrôler ses paroles. « Les filles peuvent se mettre à mes pieds autant qu'elles veulent, Professeur, elles ne m'intéressent pas. »
Les chuchotements enflèrent dans la salle de classe. Heureusement, la cloche sonna, parce qu'Harry avait deux mots à dire à son professeur et il ne voulait pas de témoins.
Lorsqu'il ne resta plus que lui et Rogue, Harry s'approcha vivement de l'homme. « Comment avez-vous osé, espèce d'abruti ! » Harry fulminait et il y avait de quoi, même Rogue ne le reprit pour avoir tenu un tel langage. « Pourquoi avez-vous fait ça ? Qui vous a fait croire que vous étiez à tel point supérieur aux autres que vous aviez le droit de vous mêler de la vie privée de vos élèves ? Ne réfléchissez-vous donc jamais ? Oh non, parce que je suis Harry foutu Potter, l'élève que vous détestez le plus au monde et la cible de votre rancune contre mon père. Je vous déteste, et aussi longtemps que je vivrai, je ne vous pardonnerai jamais, espèce de sale bâtard ! »
Harry fixa son professeur, celui-ci semblait s'impatienter.
« C'était simplement une question Potter, rien de plus, rien de moins.
- Putain, vous m'avez fait sortir du placard l'année dernière ! Professeur, PERSONNE NE SAVAIT – PERSONNE ! Pas même Ron et Hermione, mes meilleurs amis. Bien sûr, vous ne comprendrez jamais, mais avec ces quelques mots vous ne pouvez pas imaginer combien vous m'avez blessé ! » Harry avait crié mais il n'avait pas pu se contrôler. Il avait attendu cette confrontation depuis assez de temps; il ne pensait pas que ça lui ferait du bien, mais il voulait que Rogue sache que ses actes lui avaient fait du mal.
« Je comprends Potter, croyez-moi. » dit Severus avec un soupir vaincu.
Les yeux d'Harry s'agrandirent sous la surprise. Est-ce que ça voulait bien dire ce qu'il croyait ?
« Je sais ce que vous pensez Potter, et oui, je suis gay. Merlin, je n'aurais jamais cru avoir cette conversation avec vous. Je suis également surpris que votre cher parrain ne vous l'ai pas dit depuis longtemps. J'ai été sorti du placard comme vous l'avez si élégamment dit, sans le vouloir. Je sais très bien ce que vous ressentez, et ce par quoi vous êtes passé.
- Par qui ?
- Vous devriez le savoir, dit Severus en le regardant suspicieusement.
- Et bien non, je ne le sais pas. Auriez-vous l'obligeance de m'éclairer ? demanda Harry, ennuyé.
- Franchement Potter, ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi je méprisais autant votre père ?
- Je pensais que c'était à cause de l'incident dans la Cabane Hurlante et lorsqu'ils s'étaient moqué de vous près du lac.
- J'ai seulement utilisé la Cabane Hurlante comme prétexte. Il m'a sauvé la vie, pourquoi le détesterais-je pour ça ? C'était entièrement de la faute de votre parrain. Et l'autre... eh bien, oui... J'ai toujours du ressentiment pour lui, après ce qui s'est passé, mais ce n'est pas la seule raison, dit Severus avec dégoût.
- Est-ce que vous êtes en train de dire que c'est mon père qui vous a fait sortir du placard ?
- Non Potter, je suis en train de dire que les tortues ont des carapaces en or et qu'elles vivent sur la lune, » dit Severus, sarcastique.
Harry l'ignora et demanda : « Est-ce qu'il l'a fait volontairement ?
- Je ne pense pas. Mais je n'ai jamais pu lui pardonner.
- Que s'est-il passé ?
- Cela ne vous regarde absolument pas Potter, maintenant retournez à votre retenue, dit Severus se dirigeant vers la porte.
- Au contraire, je pense que ça me regarde, et plus qu'un peu. Après tout, nous parlons de mon père ! » s'énerva Harry.
Severus se retourna. « Très bien, mais seulement si vous me promettez de ne pas poser de questions après.
- Marché conclu.
- Votre père et moi nous sommes rencontrés dans le Poudlard Express, en première année. Nous sommes immédiatement devenus amis.
- Quoi ? Vous et mon père étiez amis ? » Harry ne pouvait pas croire ce qu'il entendait.
« Oui Potter, maintenant évitez de m'interrompre ou je ne continuerai pas l'histoire.
» Comme je le disais, nous sommes devenus amis avant d'arriver à Poudlard. Nous avons été réparti dans des maisons différentes, Gryffondor et Serpentard, mais ça ne nous a pas empêché de rester amis.
» Votre père mettait sa cape d'invisibilité et venait me rejoindre dans la salle commune de Serpentard. Puis nous allions dans la Tour d'Astronomie où l'on discutait pendant des heures. Votre père était la seule personne, avec le professeur Dumbledore, avec qui je pouvais vraiment parler.
» Notre amitié est restée secrète à cause des grandes rivalités entre les maisons... et à cause de Black. Il aurait tué James si il avait su qu'il était ami avec un Rogue. Les Black et les Rogue sont des familles rivales depuis la nuit des temps. Un peu comme les Malefoy et les Weasley, mais c'est une autre histoire.
» Pendant notre cinquième année, j'ai dit quelque chose à James dont je n'avais même pas parlé à Albus, que je considérais, et que je considère toujours, comme mon père. Je lui ai dit que j'étais gay. Il m'a promis de ne le dire à personne, et je l'ai cru. C'était une erreur.
» Durant cette même année, je me suis lié d'amitié avec Lily. Nous sommes rapidement devenus amis et elle refusait qu'on se cache. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Tout le monde savait que James et Lily étaient ensemble. Black s'est aperçu que Lily passait énormément de temps avec moi et il est devenu suspicieux. Il pensait que j'essayais de la voler à James. C'est pour cela qu'il a essayé de me tuer. James a été mis au courant et m'a sauvé. Après ça, il est allé dire à Black qu'il n'avait pas à s'inquiéter parce que je ne pouvais pas vouloir Lily. Comme votre mère était vraiment très belle, et que pratiquement tous les garçons de l'école étaient attirés par elle, Black a deviné mon secret. Le jour suivant, toute l'école était au courant. Ce n'est pas une expérience que je souhaite revivre une nouvelle fois. Ça a été vraiment... horrible. »
Harry était choqué. Son père avait dit le secret de Rogue. Pas volontairement, mais quand même. Harry comprenait la colère que portait Rogue à James. C'était la même qu'il avait pour son professeur. Mais Harry n'était pas quelqu'un de rancunier.
« Merci, dit Harry avec sincérité.
- Pour quoi ? demanda Severus, apparemment sous le choc.
- Pour m'avoir dit tout ça. Ça explique beaucoup de choses. J'ai toujours su que vous étiez en colère contre mon père mais je n'ai jamais compris exactement pourquoi. Comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai cru que c'était à cause de cette satanée farce. Mais maintenant je comprends. Vous aviez bien raison de lui en vouloir. Mais c'était un accident, et je suis sûr qu'il l'a regretté, dit Harry avec un petit sourire.
- Est-ce que vous êtes en train de dire que vous me pardonnez, Monsieur Potter ? demanda Severus, avec dans le regard, quelque chose qu'Harry estima être un peu d'espoir.
- Non, Rogue, je suis en train de dire que les tortues ont des carapaces en or et qu'elles vivent sur la lune. » dit Harry, sarcastique. Severus sourit légèrement.
« Je croyais que vous aviez dit que vous ne pourriez jamais me pardonner ? En fait, si je me souviens bien, vos mots exacts étaient 'je ne vous pardonnerai jamais, espèce de sale bâtard'.
- Et bien, je ne pensais pas que vous me présenteriez vos excuses.
- Qui a dit que je vous présentais mes excuses ? se défendit Severus.
- Ne jouez pas à ce jeu là. Vous ne l'avez pas vraiment dit mais vous me l'avait fait comprendre, c'était des excuses. Que vous vouliez l'admettre ou pas. » dit Harry, triomphant.
Severus secoua la tête et laissa échapper un petit soupir. « Potter, je regrette ce qui s'est passé, et oui, je vous présente mes excuses. Je ne pense pas qu'il faille que je vous précise que cette conversation doit rester entre vous et moi. » Le visage de Rogue était redevenu comme avant, totalement inexpressif.
« Ça restera entre vous et moi, Professeur Rogue, je vous le promets.
- Très bien. Il vous reste encore un peu de nettoyage à faire, alors je vous suggère de vous remettre au travail. Oh et encore une chose, je vous ai peut-être laissé dire quelques injures tout à l'heure, mais ne vous attendez pas à ce que je sois aussi clément dans le futur.
- Oui, Monsieur. »
Rogue retourna dans son bureau et Harry se remit à nettoyer la salle de classe. Le Gryffondor avait l'impression d'un gros poids avait été enlevé de ses épaules, mais il ne savait pas exactement pourquoi il se sentait si léger. Il ne s'était jamais soucié de ce que son professeur pensait, et la seule raison pour laquelle il lui avait dit ce qu'il avait à dire était qu'il était devenu fou de colère.
Harry continua son ménage jusqu'à ce qu'il ai terminé le dernier chaudron, puis il rejoignit son professeur dans son bureau. « J'ai terminé Professeur... »
Harry entra dans le bureau et vit son professeur assis dans un fauteuil confortable près de la cheminée avec, ce qu'Harry reconnu comme être un album photo. L'homme ne semblait même pas avoir remarqué l'entrée d'Harry. Il semblait presque heureux. Qu'importe ce à quoi il pensait, Harry savait que c'était un beau souvenir. Harry savait que son professeur n'en avait pas beaucoup, du moins pas des souvenirs récents.
Severus était inconscient d'être observé par son élève. Après avoir rejoint son bureau, il avait ressortit son vieil album photo de Poudlard, qui était remplis d'images de lui et James ils avait été si heureux et insouciants, à cette époque. Ça avait été une étrange amitié Severus et James avaient été aussi proches que deux personnes peuvent l'être sans être amants Severus avait toujours trouvé étrange qu'il n'ai jamais été attiré physiquement par James. Le père d'Harry avait été extrêmement beau et avait eu son lot d'admiratrices, mais Severus ne pouvait pas voir au delà de leur amitié. Il aurait fait n'importe quoi pour James et il était certain que l'autre garçon ressentait la même chose. Après que James ai révélé accidentellement le secret de Severus, il y avait eu des rumeurs comme quoi lui et James avaient été en couple, ces rumeurs avaient rendu Severus furieux, mais il n'avait jamais rien dit. Il avait été si blessé par la trahison de son ami qu'il ne s'en était pas occupé.
Harry avait joué au voyeur pendant assez longtemps et il décida que son professeur ne méritait pas qu'il envahisse sa vie privée. « Professeur ? »
Severus leva la tête et la secoua Harry ressemblait vraiment à son père, sauf pour ces merveilleux yeux verts qui étaient définitivement ceux de Lily. Severus n'avait jamais vraiment observé Harry avant. Il avait été si enragé à cause de l'acte qu'avait fait le père du jeune homme qu'il n'avait jamais vraiment observé Harry en tant qu'individu. Magnifique.
Severus s'éclaircit la gorge et essaya de remettre de l'ordre dans son esprit, « Désolé, Potter, alors vous avez terminé le nettoyage ?
- Oui Monsieur... um, puis-je vous poser une question ?
- Vous pouvez, en revanche, je ne vous garantis pas une réponse. »
- Comment était mon père, Professeur ? Je veux dire, après ce que j'ai vu dans la Pensine, j'ai pensé que mon père était une brute, et vous n'avez pas dit le contraire. Mais vous me dites aussi que vous avez été meilleurs amis ? Comment en êtes-vous venu à de tels extrêmes ? »
Severus ne s'attendait pas à ce qu'Harry pose cette question, même si elle semblait naturelle le garçon n'avait jamais connu ses parents, et Severus venait juste de lui dire que lui et James avait été meilleurs amis pendant qu'ils étaient à Poudlard, après lui avoir fait croire qu'il avait toujours détesté son père.
« Potter, votre père était une personne fondamentalement bonne, et vous devez le savoir.
- Mais alors comment a-t-il pu vous faire toutes ces choses terribles qu'ils vous a infligé ?
- Je ne sais pas, Potter. Croyez-moi, j'ai passé plus d'une nuit à réfléchir à ce qui s'est passé entre nous. Après qu'il m'ait sorti du placard, je ne voulais plus avoir affaire à lui, alors je l'ai ignoré. Il a choisi une route différente, une qui incluait de me harceler, dit Severus en prenant une profonde inspiration. Je ne veux pas vous bouleverser, mais c'était votre parrain qui semblait encourager votre père à le faire.
- Ça n'excuse pas son comportement.
- Non, ça ne l'excuse pas. Mais Potter, votre père était une bonne personne ne pensez pas le contraire. Il a fait de mauvais choix, mais là encore... j'en ai fait moi aussi. » Severus ferma les yeux. Oui, il avait fait de très mauvais choix, et il en payait le prix. Il ouvrit les yeux et il vit Harry fixer son bras, celui où se trouvait sa marque des ténèbres. Elle était cachée, mais le jeune Gryffondor l'avait déjà vu avant.
« Désolé, Professeur. Je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise.
- C'est bon, Potter, c'est ma plus grande erreur, il n'y a pas de secret là dessus.
- Alors, je présume que vous et ma mère n'êtes plus restés amis ?
- Elle a essayé, mais je l'ai repoussé personne n'avait plus voulu être proche de moi tout le monde disait que je n'étais qu'une sale petite tapette, et je les croyais. J'ai vraiment pensé que quelque chose n'allait pas chez moi, alors quand votre mère a essayé de m'approcher, je l'ai repoussée jusqu'à ce qu'elle n'essaye même plus. »
Harry s'était senti horriblement coupable après avoir regardé dans la Pensine de son professeur deux ans auparavant, et lorsqu'il avait vu l'humiliation et la colère sur le visage de son professeur ce jour-là, il s'était senti mal pour cet homme. Et assis ici, à cet instant, l'empathie d'Harry prit une nouvelle fois le dessus. Il ne savait que trop bien ce que c'était de se sentir seul.
Review ?
J'ai déjà traduit les 9 premiers chapitres (sur 14), la publication sera donc régulière.
