Chronique Rome Antique
Sous-titre : Draco dormiens nunquam titillandus
Written by Dairy22
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" Le héros de roman est un être de papier, un vivant sans entraille..." ( Paul Valéry )
Résumé : UA. – Tu es ma chose Hermione, tu fais partit des meubles de la maison parce que mon père t'a acheté : ne l'oubli jamais – Je n'appartiendrais jamais à un Romain, et encore moins à un Malefoy – Quid vivis.
Cadre : Dans la Rome Antique. Quand la vie était rythmée par les saisons et qu' une civilisation dépendait de sa foi et de sa vie militaire.
Genre : Romance & Drame
Couple : Draco Malefoy & Hermione Granger.
Rating : M – violence, sexe et décadence.
Nombre de chapitres prévus : Quatre.
Fréquence de publication : environ toutes les deux semaines.
Posté le : 9 Mai 2009
Warning : /!\ Dans cette fanfiction, les noms de certains personnages changent afin de mieux les inscrire dans le contexte historique. Par exemple pour Harry et Ron.
Disclamer : Les premières lignes de cette fanfiction sont d'Aragon ( Aurélien ) que j'ai repris à ma sauce. Le reste est de moi. Vous allez pas me punir pour cinq lignes, si ? Le reste, le contexte etc.. c'est ma passion pour la civilisation latine qui me l'a fournis. Et je dis Merci à JK. Rowling de me prêter ces personnages le temps d'une fanfiction.
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Printemps
Dum spiro, spero "Tant que je respire, j'espère".
Où comment Draco rencontra Hermione.
La première fois que Draco vit Hermione, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était vêtus. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe provenant d'Asie qu'il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un prénom de princesse d'Orient sans avoir l'air de se considérer dans l'obligation d'avoir du goût. Ses cheveux étaient ternes ce jour-là, mal tenus. Peut-être même qu'ils avaient toujours été ainsi, sans reflets et indisciplinés. Les cheveux longs, ça demande des soins constants. Draco n'aurait pas pu dire si elle était vraiment brune. Il l'avait mal regardé. Trop occupé à épier une troupe de Vestales passée. En fait, il lui en demeurait une impression vague, générale, d'ennui et d'irritation. Il se demanda même pourquoi. C'était disproportionné.
Il détourna son regard pour le posé sur le dos d'une Vestale à l'allure pieuse. Elle avait les mains jointes et un chapelet tombait sur son visage angevin. Il avait toujours trouvé ces jeunes femmes séduisantes. De plus, elles entretenaient le feu sempiternel de Rome, au temple Vesta. Elles étaient les prêtresses de l'Urbs. En outre, la mère de Romulus et Remus avait été elle-même une Vestale. Comme hypnotisé, Draco se laissa aller à la contemplation. Il avait presque oublié qu'il se trouvait sur le forum, proche de l'emplacement du marchand d'esclaves. Ce fut la voix de son père qui le ramena à sa place, sur la terre ferme :
- Qu'en penses-tu Draco ?
L'éphèbe ne su trop dire de quoi parlait exactement son géniteur. Cela aurait pu être finance, politique ou vie militaire. Comme à son habitude, il se contenta d'hausser les épaules en signe d'ennui auquel son père répondit par un regard sévère.
- Quand est-ce que tu prendras intérêt à la vie de la Cité ? S'impatienta-t-il.
- Quand celle-ci deviendra intéressante père. Répliqua Draco sur le ton de la lassitude.
Le marchand d'esclave semblait s'impatienté. Il devait en premier lieu se préoccuper des grandes familles de Rome mais ses envies étaient toutes autres. Il souhaitait plus que tout conclure un marché avec qui que se soit, patriciens ou plébéiens. Son regard était furtif, se posant sur un groupe d'homme non loin de son étalage, à la bourse retentissante du père de Draco. L'adolescent comprit que son père était sur le point de perdre patience. Il voulait acquérir une nouvelle esclave et vite.
- Très bien, dans ce cas nous la prendrons. Finit par dire Draco en se dirigea vers la sortie de la place publique.
Deux intendants prirent les cordes qui liaient mains et pieds à la nouvelle esclave tandis que leur maître régla le montant du. La jeune fille tira sur ses liens et se débattis comme une forcenée malgré sa silhouette frêle. Le patriarche émit un rictus d'amusement en observant le spectacle. Il planta ses yeux gris dans celui du marchand d'esclave et déclara d'une voix forte afin que des passants puissent l'entendre :
- Tu ne m'avais pas dis qu'il s'agissait d'une sauvageonne Titus. Où l'as-tu pêché ? En Gaulle ? On raconte qu'il y a de sacrée phénomène en Armorique…
- Je viens de la Bretagne, au-delà des océans du nord, espèce de Romain ignorant. Coupa Hermione en essayant en vain de s'échapper.
Une gifle retentit alors sur la place du forum. Beaucoup plus de passants qu'il l'avait prévus venaient d'assister à ce spectacle. Draco, qui avait déjà marché une dizaine de mètres avait fait volte-face pour savoir ce que fabriquait son père. Il analysa rapidement la situation et comprit.
- Ne t'avises plus de manquer de respect à ton maître, esclave, ou les conséquences seront néfastes.
Ce ton n'avait rien d'amical. Ce n'était pas un conseil mais une injonction. Dans les orbes métalliques de l'homme qui se tenait devant elle, Hermione comprit qu'elle avait intérêt à obtempérer. Les deux intendants tirèrent doucement sur ses liens afin qu'elle se relève. Autour d'eux, la vie avait reprit. Des scènes comme celles-ci on en voyait plein à Rome en période de marché. Hermione tituba sur place et elle croisa le regard d'un de ses martyrs qui la tenait fermement à l'aide des cordes. Il était grand et roux. Néanmoins, ces yeux étaient d'un bleu azur comme la Méditerranée qui bordait le Latium. Il lui lança un sourire poli. Elle ne pu s'empêcher d'arranger un peu mieux sa chevelure entremêlée lorsque leurs regards se croisèrent.
- Je m'appelle Ronus. Dit-il. Je suis esclave au titre d'intendant pour la famille Malefoy.
Hermione regarda les deux hommes qui marchaient devant eux parmi la foule. De dos, ils se ressemblaient étrangement. Ils possédaient tout deux des cheveux d'un blond nacré presque blanc. Ils déambulaient d'un pas de sénateur dans leurs toges faites d'une étoffe rare et précieuse. Ils avaient une peau pâle qui contrastait fortement au teint basané de la plupart des romains qui les entouraient. Hermione supposa qu'ils ne s'exposaient que rarement au soleil, attribuant cela aux domestiques. Elle imaginait parfaitement ces deux hommes aux traits antipathiques dictés des ordres à des esclaves alors qu'ils restaient à l'abri des intempéries.
- Ils appartiennent à l'aristocratie romaine : on appelle cela des Patriciens. Renchérit Ronus.
Hermione acquiesça tristement. Elle devra donc servir cette famille tout le restant de sa vie sauf si elle s'enfuit. S'enfuir ? Mais où ? Elle venait de débarquer dans un pays qu'elle ne connaissait pas. Tout à ces yeux était étrange. Des décorations superficielles, des statues, des temples, allant aux rues pavées. Tout était différent ce qu'elle avait connus dans son pays natale.
- Ton pays te manque ? Demanda Ronus tout en commençant à marcher pour rattraper ses maîtres.
- Oui. Confirma Hermione. Maintenant que je suis ici, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une contrée bien lointaine. Et toi, d'où viens-tu ?
- Je viens d'Egypte. On m'a acheté à un prix modeste quand j'étais enfant puisque j'étais roux et par conséquent condamner à la mort. Là bas, on pense que cela porte malheur. Les gens comme moi sont persécutés.
Les yeux de Ronus prirent une teinte voilée par la tristesse.
- Je suis navrée.
- Tu n'y peux rien. Ce sont les mœurs. Mon ami, Harrus viens d'Espagne. Prononça Ronus tandis que l'autre intendant lui adressa un sourire plutôt neutre, trop occupé à sa tâche de la tenir convenablement.
Ils venaient de franchir les colonnes du forum à la suite de leur maîtres. Sans s'en rendre compte, ils avaient effacés la distance qui les séparait et pouvaient même entendre quelques bribes de leur conversation. Eux, étaient dans l'obligation de chuchoter pour se parler.
- Ca va faire longtemps que vous êtes à leur service Harrus et toi ? Marmonna Hermione à l'oreille du rouquin.
- Je suis là-bas depuis mes cinq ans. C'est Lucius Malefoy qui m'a ramené de son voyage en Egypte. Harrus, lui, a été envoyé en guise de présent il y a sept ans par un des frères de sa femme qui s'appelle Narcissa.
- Il m'a l'air… autoritaire ce Lucius Malefoy.
- Crois-moi qu'il est. Intervint Harrus en décélérant la cadence volontairement. Un jour lors de mes onze ans, j'ai oublié de surveiller le pain en cuisine. Résultat, il m'a laissé dehors pendant deux jours sans boire ni mangé.
- C'est un barbare ! Jura Hermione d'une demi-voix.
- Ne t'avises pas de dire ça devant lui ou il te fera lyncher sur la place publique. Avertis Ronus en jetant un coup d'œil inquiet à ses maîtres. Il peut se montrer cruel.
- Qui s'y frotte, s'y pique. Déclara sagement Harrus.
- Le garçon qui marche à côté de lui est son fils d'après ce que j'ai compris. Est-il aussi horrible que son père ? S'enquit Hermione en regardant Draco marché quelques mètres plus loin à travers la cité romaine surchargé à cette heure de la journée.
- Quand on était petit, on ne le croisait pas vraiment. Ces parents s'arrangeaient pour qu'il ne nous voie pas. Il partait à l'école et revenait en fin d'après-midi avec son pédagogue, un esclave également. Il dînait avec ses parents, côtoyait des enfants de son milieu. Sa vie était aussi monotone que la saison des moissons jusqu'au jour où il commença son initiation avec les femmes. Il a commencé à voir des femmes du peuple, chercher les faveurs de certaines plébéiennes, courtiser des patriciennes. C'est un garçon assez imbu de sa personne. Il parle parfois seul dans sa chambre à préparer des discours qu'il ne prononcera jamais à cause de son jeune âge. Il entretient des correspondances avec des gens importants. Le soir, il lui arrive de sortir voir des spectacles au théâtre ou encore d'aller admirer les combats de gladiateurs. Il est noble jusqu'aux bouts des ongles et il souhaite le montrer à tout le monde. Quand il nous voit, il marque clairement la différence entre lui et nous. Bientôt, il partira dans l'armée en tant que cavalier. Son père veut parfaire son éducation en l'envoyant à l'étranger en étudiant les choses militaires. Quand il reviendra, il insérera le monde politique peu à peu.
- Il n'a pas la carrure d'un guerrier. Constata Hermione en détaillant Draco de pied en cape.
- Surement. Répondit Harrus. Cependant, son père l'envoi au gymnase deux fois par semaine pour améliorer sa condition physique. C'est un Malefoy après tout. Il doit honorer le nom de ces ancêtres.
- Je viens à peine d'arriver dans ce pays et il me semble déjà compliqué. Souffla Hermione.
- Et tu n'as encore rien vu ! S'exclama Ronus.
Lucius se retourna et renifla dédaigneusement à l'égard de ses esclaves.
- Ne traînez-pas. Je reçois ce soir.
- Bien maître. Répondirent en cœur Harrus et Ronus en pressant le pas.
Le reste du trajet se passa en silence. En plus de tirer Hermione, les deux garçons portaient des paniers remplis de fruits et légumes divers pour le dîner qui aurait lieu dans la soirée. Ils traversèrent la ville de Rome sans s'arrêter. Hermione vit des constructions toutes aussi splendides les unes que les autres, allant de l'émerveillement à la crainte. Des façades au front audacieux la narguaient effrontément. Ils arrivèrent sur une colline douce qui caressait tendrement le bord de mer. L'espace était vaste et recouvert de prairie. La végétation semblait avoir été domptée avec les années.
Un sentier de gravier dessinait un chemin sinueux au cours du quel s'écoulait des bâtisses plus imposantes les unes que les autres. Les bruits de Rome semblaient bien loin comme étouffer par le murmure du vent. Au bout d'un instant, ils arrivèrent devant une villa encadrée par des colonnes de type grec. Même si cela coûtait à Hermione de le dire, c'était magnifique. Pourtant, elle eut une vague de déception lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'allait surement pas entrer à l'intérieur ; ou du moins pas par l'entrée principale.
- Emmenez-là voir Claudia pour qu'elle s'occupe d'elle. Cracha Lucius Malefoy à l'égard d'Harrus et Ronus en entrant dans sa demeure avec son fils.
Lorsque le bruit de leur sandale disparut et qu'ils finirent par s'incliner, Harrus tourna à gauche de la maison. Hermione avait le regard fixé sur cette installation. En Bretagne, on se contentait de simple hutte. Les Saxons, son peuple, n'avait jamais eu l'idée de construire des habitations splendides. Seul le souverain avait le droit à un château fortifié par des murailles épaisses.
Néanmoins, ceci n'empêcha pas les romains de conquérir le pays, pensa-t-elle avec amertume. Sans qu'elle s'en rende compte, ils étaient arrivés dans une cour secondaire où des cabanons avaient été dressés. Ils étaient dissimulés derrière un majestueux jardin à la flore resplendissante. Personne ne pouvait les voir de là où ils étaient. Hermione constata qu'une vingtaine de personnes habitaient ces huttes. Il y en avait quatre que partageaient hommes, femmes et enfants. Le sol était surélevé grâce à des planches en bois qui évitait l'infiltration de l'eau les jours de pluie. Un puit trônait au milieu de la cour. Au fond, un enclos renfermait du bétail. Par terre, quelques femmes étaient occupées du métier à tisser et riaient aux éclats. Elles se turent lorsqu'elles virent Hermione arrivée, accompagnée d'Harrus et Ronus.
- C'est la nouvelle esclave dont la famille Malefoy vient de faire l'acquisition. Le maître Lucius a chargé Claudia de s'occuper d'elle. Prononça Harrus en défaisant les liens d'Hermione à l'aide d'un couteau qui reposait sur le couvercle d'une marmite.
Hermione caressa ses poignets qui avaient longtemps été meurtris par les cordes solidement fixées. Les femmes esclaves l'épiaient du regard comme si elles évaluaient la marchandise comme l'avait fait Lucius Malefoy sur la place publique auparavant. Hermione se sentit insulté par ses regards éloquents. A ce moment là, une jeune femme brune se leva du cercle des femmes et s'approcha d'Hermione. Elle portait une tunique vert pastel avec une ceinture faites de fils de lins tressés. Malgré son apparence modeste, elle rayonnait de beauté.
- C'est moi Claudia. Suivez-moi.
Hermione entra à sa suite dans l'une des quatre huttes. Par les objets laissés ci et là, elle comprit que c'était la case réservée aux femmes. Claudia prit un peu d'argent dans une bourse en cuir ainsi qu'un nécessaire à toilette.
- Nous allons aux thermes publics. Expliqua-t-elle. Il faut que ton apparence soit soignée pour le dîner de ce soir. Tu serviras de grandes familles et les Malefoy ne supportent pas les gens négligés.
Claudia sortit de la hutte d'un pas raide comme si le simple fait de se retrouver dans la même pièce qu'elle lui était insupportable. A présent, Hermione se rendait compte que même les esclaves de cette maison avaient de l'hygiène. A l'avenir, elle se jura de faire un peu plus attention afin de ne pas se sentir salit par rapport aux autres. Question d'honneur. Elle décida de rejoindre Claudia à l'extérieur.
Celle-ci avait déjà tourné au coin de la cour et retournai en ville. Hermione trottina pour se retrouver à sa hauteur. Elles marchèrent en silence tandis que la nouvelle captive observait d'un œil curieux la ville romaine. Claudia ne lui adressait pas la parole : elle semblait déjà se faire une idée sur la personne qui se trouvait au près d'elle et ne souhaitait pas approfondir leur échange. Elle avait les lèvres très pincés et Hermione se sentit vexée par se manque d'attention. Après tout, elles étaient dans le même panier, toute les deux au service de quelqu'un. Hermione finit par reporter son attention sur ce qu'il trouvait à côté d'elle et se demandait ce qu'étaient des thermes publics. Un soubresaut de courage la prit : elle pouvait essayer de s'en fuir. Faire faut bond à cette austère Claudia. Cependant la même question trottait dans sa tête : où aller par la suite ?
Hermione décida de rester là-bas quelques temps histoire de se fondre parmi le peuple, y apprendre les coutumes et se remplir l'estomac. Parce qu'une traversée en mer donnait faim surtout lorsque l'on était abandonné dans les cales avec un pain rassit par jour. Quand elle aura enfin reprit des forces, elle s'enfuira : pour de bon. Elle retournera en Bretagne à pied s'il le faut. Tant qu'elle respirait, elle espérait.
Sans qu'Hermione s'en rende compte, elles venaient d'arrivé devant un établissement imposant. De nombreuses mosaïques perlaient les murs nus. Sur une tablette on pouvait lire ' Qu'est-ce qu'un bain, sinon de l'huile, de la sueur, de la crasse et de l'eau graisseuse ? Dixit Marcus Consule '. Claudia ricana sous cape en se dirigeant vers l'atrium. Elle donna l'argent au passeur qui lui indiqua un numéro de salle. Claudia conduisit Hermione dans les vestiaires où on lui prêta une petite tunique en lin blanc et des sandales en bois. Pendant une heure, Hermione se lava avec un soin particulier. Elle ne pensait pas être si sale. Ce fut seulement en voyant quelle teinte prit l'eau qu'elle constata les dégâts : La vie d'esclave était dure. Cependant, les serviteurs romains semblaient être choyés.
Lorsqu'elles eurent finit, elles payèrent à la caisse avec des pièces de bronze et retournèrent à la villa. Hermione en profita pour mémoriser le chemin jusqu'au port où cas où elle devrait s'évader. Il était impensable qu'elle reste dans ce pays où elle n'était que le simple jouet d'une famille d'aristocrate. Tandis qu'elle pensait à des plans d'évasion, Claudia ne cessait de lui répéter la tenue qu'elle devait adopter et les codes de la société romaine. Quand elle s'aperçut qu'Hermione ne l'écoutait pas, elle hurla :
- Espèce de barbare, tu pourrais au moins écouter ce que j'ai à te dire !
Hermione se contenta d'hausser les épaules et la fixer avec un regard vide :
- Qu'est-ce que ça peut bien me faire de savoir comment me comporter face aux autres ? Je ne suis même pas romaine. Je déteste ce pays comme je déteste nos maîtres.
Claudia lui infligea une gifle magistrale. Une trace écarlate ornait la joue de la jeune fille.
- Ne t'avise plus d'insulter nos maîtres. Ici, ils sont tout pour nous.
- Et toi, ne t'avise plus de reposer la main sur moi. Cracha Hermione. Ils sont peut-être tout pour toi, mais toi, tu n'es rien. Contente-toi de te taire, ta voix m'est insupportable.
Claudia semblait être sur le point de répliquer quelque chose lorsqu'un cri les interrompit. Ronus leur faisait signe de le rejoindre au plus vite. Il avait dans ses bras un panier de figues mûres. Lorsqu'elles arrivèrent à ces côtés il prononça :
- Nous avons besoin de vous en cuisine. Le dîner est sur le point de commencer. Une partie des invités est déjà arrivés : avec Harrus nous leur avons servis du vin de vigne.
- Par Saturne, j'arrive ! S'exclama Claudia.
Elle disparut en cuisine. Contre son gré, Hermione la suivit. Elle du porter une corbeille remplis de fruits. Ces gens là ne se refusaient rien. En entrant dans la maison, Hermione comprit vite qu'il s'agissait d'une famille extrêmement aisée. Les dorures, les étoffes, les meubles. Tout respirait la richesse en abondance.
Les Malefoy étaient allongés dans des sofas accompagnés de leurs invités. Pour la première fois, Hermione rencontra la maîtresse de maison. Elle était d'une beauté froide qui transperçait l'âme. Hermione proposa le plat avec une maladresse non déguisée. Elle n'avait jamais servis des gens de sa vie. En Bretagne, elle s'occupait d'un troupeau de chèvres : rien de plus. Ce fut le rire sarcastique de son maître qui l'a fit sursauter :
- Si le marchand d'esclave m'avait dit qu'il s'agissait d'une empotée je l'aurais eu à un meilleur prix. Fit remarquer Lucius.
- Surtout qu'elle n'a aucune grâce dans ces mouvements. Ajouta Narcissa.
Hermione avait les joues en feux. Elle fila en cuisine la tête basse. Draco la suivit du regard à sa sortie. Il faisait rouler sa grappe de raisins entre ses longs doigts fins. Elle sera sa prochaine victime…
***
Le Dieu Soleil courait dans l'étendue du Ciel répandant avec lui lumière et vertu. Il pleuvait des rayons de soleil. Ceux-ci coururent sur les épaules nues d'Hermione. Elle reposait dans la cabane pour femmes des esclaves. Une longue journée de labeur l'attendait. Cela faisait plus d'un mois déjà qu'elle vivait sur le domaine Malefoy. Vivre était un euphémisme. Mais elle s'en contentait. Elle avait besoin d'en apprendre plus sur le pays afin de préparer son escapade.
La journée débutait par l'habituelle toilette. Ensuite, elle devait allez laver le linge familiale et le faire sécher près de la rivière, prenant un soin particulier à ne pas abîmer les toges. Puis, Ronus l'attendait pour farcir puis cuir le gibier du jour pour le dîner. Entre temps, elle devait arroser les fleurs du jardin se trouvant derrière le domaine familial. Le tout se finissait par l'habituel dîner dont elle servait les plats en compagnie de Claudia.
Et les regards vicieux de son maître…
Oui, Hermione se rendait parfaitement compte que son maître Draco ne posait plus le même regard tout à fait désintéressé qu'autre fois. Il y avait une lueur dans ces pupilles lorsqu'elle passait devant lui. De ce fait, elle limitait leur rencontre au maximum. Ainsi, elle se retrouvait face à lui que le soir durant les dîners. Ils ne pouvaient pas se parler. Et ça l'arrangeait.
Elle le trouvait odieux. Un garçon pourri jusqu'à la moelle qui n'hésitait pas à donner des ordres à ses subalternes histoire de les humilier un peu plus de leur situation. Plus elle passait de temps ici, plus elle se sentait mourir à petit feu. Mourir intérieurement comme si quelque chose de pourri la rongeait. Son enveloppe corporelle était toujours intacte mais le reste…
Hermione souffla avant de se redresser. Le dîner venait d'être achevé et elle venait de nettoyer la précieuse vaisselle de Narcissa Malefoy. Le temps était doux et les arbres fleurissaient grâce aux muses enchanteresses. A l'intérieur du domaine, les bougies étaient encore allumées bien que les derniers invités soit déjà partis.
- Le jeune maître t'attend dans ses appartements. Déclara Claudia d'une voix froide derrière le dos de la brune.
Hermione se retourna stupéfaite.
- Que me veut-il ? Demanda-t-elle.
- Je n'en sais rien. Tu dois monter. C'est tout ce que je sais. Informa l'autre esclave en se dirigeant vers leur hutte pour aller dormir.
Un frisson parcourut l'échine d'Hermione tandis qu'elle serait les poings. Elle fit volte-face et contempla la demeure Malefoy avec un regard remplis de haine. Elle s'avança dans la pénombre connaissant le chemin par cœur pour l'avoir fait de multiple fois. Elle gravit un escalier en pierre et se retrouva devant une porte entre ouverte. Elle hésita avant de toquer. Elle inspira et se lança.
- Entrez. Déclara la voix traînante de Draco Malefoy.
Hermione pénétra dans la pièce sans ciller. L'éphèbe lui sourit et planta ses yeux couleur anthracite dans les siens.
- J'ai une tâche pour toi esclave. Dit-il d'une voix suave.
Le cœur d'Hermione se mit à battre à tout rompre.
- Quel genre de tâche ?
- Tu le sauras bien assez tôt. Répondit Draco. Déshabille-toi.
Hermione écarquilla les yeux et fit un pas en arrière.
- Excusez-moi mais je serai dans l'impossibilité d'exécuter cet ordre.
Draco s'approcha d'une démarche féline jusqu'à elle. Hermione trembla lorsqu'elle sentit son souffle chaud balayer sa nuque.
- Sais-tu quel châtiment on réserve aux esclaves indisciplinés ? Demanda-t-il. On les exécute sur la place publique en guise de spectacle. Préfères-tu mourir que de me servir ? Moi qui croyais que ta liberté te tenait tant à cœur…
Il fit parcourir la pulpe de ses doigts sur sa joue tandis qu'un sourire carnassier orna son visage blême. Hermione vacillait. L'aristocrate déposa sa main sur son sein chaud.
- Fais-le. Ordonna-t-il.
Avec une lenteur insupportable, Hermione commença à dénouer sa ceinture qui maintenait sa robe en place. Lassé, Draco la déchira avec violence et poussa la jeune femme jusqu'au lit. Sa poitrine se soulevait au rythme soutenu de sa respiration.
- Maintenant tu vas comprendre qui est le chef ici.
Il ferma la porte à clef et s'allongea sur elle…
Generis virtus nobilitas !
La vertu de la race c'est la noblesse ! (Claude)
To be continued
Alors j'espère que vous avez appréciez cette saison. La suivante arrivera dans deux semaines. Donnez-moi vos impressions avec une reviews.
