Bonjour à tous, alors voilà, ma première fiction, n'hésitez pas à laisser votre avis ou à me faire remonter des erreurs !
Disclamer : L'univers ne m'appartient pas, mais appartient à AMC, The Walking Dead.
Bonne lecture à tous !
-1-
Les gens ont besoin de repères, avec tout ça ils sont perdus. Leur petite vie tranquille et leur quotidien ennuyant à été chamboulé, leurs attaches ont été détruites. Ils veulent protéger leur famille au péril de leur vie mais perdent souvent leur sang froid. Ils croient qu'ils en sont capable, mais quand il sont enfin face à ces choses, ils font des sacrifices regrettables, à cause de la panique, de la peur de mourir. Alors, ils trouvent quelqu'un, un inconnu, un mari ou un ami et ils lui donnent le mauvais rôle. Il devient celui qui doit prendre les décisions et exécuter les choix difficiles. Tout repose sur ses épaules désormais.
Ils m'ont choisi, malgré moi. Un ex-taulard qui a perdu sa famille juste avant que tout ne commence à dégénérer. Un brigand qui a finalement choisi l'armée pour se remettre en question, et pour arrêter les conneries. Pour sa famille partit en fumée. Je suis faible mais ils ne le voit pas. Ils pensent, ou plutôt se persuadent que je n'ai pas peur et que je suis celui qui les sortira de là. Je n'en suis pas sûr, mais ces gens comptent sur moi alors je ferai de mon mieux.
- Jordan
La voiture noire fonçait à toute allure sur l'autoroute. Elle allait à contre sens, l'autre côté entièrement bouché par des véhicules essayant de fuir la ville. Les voitures étaient encastrées les unes contre les autres, et quelques rôdeurs regardaient la voiture filer devant leurs yeux. Jordan alluma la radio encore une fois mais n'entendit rien d'autre que des grésillements répétitifs. Il soupira et ouvrit la fenêtre, cherchant un vent frais capable de réduire la chaleur accablante présente dans le véhicule. D'après lui, l'été était bien avancé, le soleil se couchait de plus en plus tôt et les nuits devenaient plus fraîches.
Sur la banquette arrière, un couinement se fit entendre. L'homme jeta un œil dans le rétroviseur et prit un air désolé.
-Eh oui Kaya, personne, comme d'hab...
Confortablement allongé sur la baquette arrière, un labrador au pelage couleur sable profitait du soleil. La chienne émit un autre petit couinement avant de poser sa tête sur ses pattes avant d'un air fatigué. Jordan consulta rapidement la carte dépliée sur le tableau de bord.
-Il y a une sortie pas loin d'ici, on pourra rejoindre une route de campagne, y'aura bien quelques maisons à fouiller. On va forcément finir par trouver à manger. Avec un peu de chance, il y'aura même une douche !
Pour toute réponse, l'animal poussa un soupir bruyant. Le jeune homme s'en amusa puis se concentra de nouveau sur la route. Après quelques minutes, la bretelle d'autoroute fit son apparition. Jordan commença à ralentir puis, alors qu'il s'apprêtait à tourner, un petit van gris déboula en face de lui, lancé à pleine vitesse. Son visage se crispa tandis qu'il pressa le plus fort possible la pédale de frein. Les pneus crissèrent alors que la voiture noire se déportait sur la droite. Les deux véhicules s'arrêtèrent à temps, à environ dix mètres l'un de l'autre. Méfiant, Jordan sortit de sa voiture et se cacha derrière sa portière, un revolver à la main.
-Sortez les mains en évidence ! Cria t-il.
Doucement, les portes s'ouvrirent une à une, laissant d'abord apparaître une femme d'environ trente-cinq ans, courbée sur elle-même. Elle était en larme, tétanisée par la peur. Juste après, un homme assez grand qui semblait plus vieux d'une dizaine d'année environ sortit à son tour. Il avait un léger embonpoint mais semblait très sûr de lui. Il leva en l'air ses mains, laissant apparaître un fusil de chasse. Finalement, après une minute, un garçon très maigre apparut, pointant un couteau vers Jordan, malgré la distance qui les séparait. Ses cheveux noirs étaient collés sur son front à cause de la sueur et, même si il voulait montrer un aspect terrifiant de sa personnalité, on pouvait clairement lire la peur dans ses yeux. Après une interminable minute, l'homme inconnu fit un pas en avant, en gardant les mains en l'air.
-On veut pas d'embrouilles ok ? Maintenant laisse nous partir avant que je te tire comme un lapin gamin, déclara l'homme.
-J'veux savoir où vous allez, répondit Jordan.
-Ça t'regarde pas, maintenant déguerpis !
Voyant que le conducteur de la voiture gardait l'arme pointée vers eux, la femme, qui avait reprit ses esprits, s'avança prudemment vers son compagnon de route.
-Bill, dis lui juste où on va, on pourra repartir comme ça, dit-elle doucement.
-Toi j't'ai pas sonné, cracha Bill. Ok, on va au centre de réfugiés, cria t-il à Jordan.
-Y'a plus de centre, y'en a jamais eu, répondit l'homme noir en baissant son pistolet.
Devant l'air étonné du petit groupe, Jordan s'avança vers eux, après avoir soigneusement rangé son arme. Il s'approcha de l'homme, qui le surplombait d'une demie-tête et lui tendit la main. Celui-ci la serra, méfiant.
-Je m'appelle Jordan, dit-il simplement.
-Moi c'est Bill, et voici ma femme Abigail et mon fils Mathis.
Ce dernier rangea son couteau dans sa ceinture avant de cracher par terre. Jordan se tourna vers lui et l'évalua du regard.
-T'es drôlement courageux mon petit, t'as quel âge ? Questionna t-il.
-J'ai quatorze ans, répondit Mathis froidement.
Jordan parut choqué. Le garçon était petit et vraiment maigre, ce qui le rajeunissait. Il avait les cheveux courts et noirs, de la même couleur que ses yeux. Sa peau était matte, mais pas autant que celle de son père, et il regardait l'homme avec un air de défi.
-Pourquoi avez-vous dis qu'il n'y avait pas de centre, demanda timidement Abigail.
-Je viens de la ville, tout est mort là-bas. Les gens ont tous essayés de fuir, provoquant des embouteillages sur des dizaines de kilomètres. Dans la ville y'a plus rien, que des rôdeurs et des voitures accidentées.
-Et on va aller où, hein ? S'énerva Bill.
Jordan s'arrêta de parler quelques instants, fixant le sol. Il s'efforçait de réfléchir vite. Ces gens étaient paniqués et il ne pouvait pas les abandonner ici. Dans la voiture, Kaya s'impatienta et lança un aboiement de mécontentement. L'homme jeta un bref regard vers elle avant de se concentrer de nouveau sur Bill.
-Écoutez, je vais remonter la route ici, puis je m'enfoncerai dans la campagne, y'a moins de rôdeurs. Là bas je fouillerai quelques maisons pour trouver de la nourriture, j'ai rien mangé depuis deux jours. Vous n'avez qu'à m'accompagner, vous m'aiderez à trouver de quoi vivre et on trouvera une solution demain matin, la nuit va bientôt tomber de toute façon, proposa t-il.
Un silence pesant s'installa. Bill parut réfléchir puis après un court instant, il acquiesça d'un signe de tête. Jordan esquissa un sourire avant de retourner dans sa voiture. Une fois installés, ils se remirent en route.
Dans le véhicule noir, Jordan s'adressa à son chien.
-Je sais pas si j'ai bien fait. Il m'a pas l'air clean Bill, j'ai pas confiance. Je crois que je vais pas beaucoup dormir cette nuit, une fois de plus.
