Bonjour, bonsoir à vous tous !

Je suis ravie de pouvoir enfin vous soumettre mon travail, ça me fait vraiment plaisir de pouvoir le partager avec vous.

Je tiens avant tout à remercier Myriam pour les corrections de cette fiction !

Voici le résumé de la fiction :

« Après avoir perdu connaissance, le célèbre détective, Sherlock Holmes, se réveille dans une institution médicalisée. Ignorant la raison de cet internement forcé, il tentera l'impossible pour quitter cet endroit. Il sera rapidement aidé par un homme, qui fera naître un sentiment nouveau chez ce sociopathe de haut niveau. »

J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cette fiction, que moi à l'écrire.

ENJOY !

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L'obscurité.

Il était plongé dans un nuage sombre et sans fin.

Son corps flottait dans ce vide glacial dans lequel les lois de l'apesanteur étaient bafouées. Cet homme était seul, au milieu d'un néant. Comment était-il parvenu à atterrir dans un tel endroit ? Quand il tentait d'appeler quelqu'un pour qu'il se manifeste et lui vienne en aide - chose qu'il ne faisait que rarement - sa gorge se serrait, bloquant le passage de paroles de détresse.

Les appels aux secours ne furent pas les seuls obstrués par sa trachée. Bientôt, l'air lui manquait et il se sentait lentement étouffer, pour des raisons qui lui étaient alors inconnues; ses mains, qui avaient d'ordinaire une température convenable, étaient gelées. Il lui était impossible de ressentir une quelconque sensibilité dans la pulpe de ses doigts, devenus plus pâles que sa peau l'était habituellement.

Bien qu'il se trouvait en suspension dans le vide obscure, il lui était impossible de faire le moindre mouvement, sentant un poids important sur sa cage thoracique et quand bien même il regardait cette dernière, rien ne se trouvait dessus.

Il était terriblement seul à cet instant.

Ses lèvres naturellement rosées prirent bientôt une teinte bleutée, traduisant parfaitement du manque d'oxygène dans son organisme; il n'allait pas pouvoir tenir sans air indéfiniment.

Peu importe ce qui bloquait sa respiration et se trouvait sur son torse à ce moment précis, il était dans l'incapacité de le voir. Pour la première fois de sa vie, ou du moins de ce qu'il s'en rappelait, l'homme ignorait ce qui était en train de lui arriver et surtout, ce qu'il était censé faire pour que tout cela s'arrête. Son corps et son esprit semblaient se détacher l'un de l'autre au fil des secondes, son esprit n'étant plus que l'entité de son organisme.

Cette impression, il l'avait déjà rencontré à de nombreuses reprises, lorsqu'il consommait des produits illicites. Cette perception terriblement familière de quitter son corps durant un court instant, afin de se sentir libre - ou ressentir des sensations nouvelles. Mais ce genre de choses n'étaient pas arrivées depuis des années, comment cela pouvait-il être possible ?

La sensation qui l'envahissait était d'une douleur inimaginable et pourtant il en avait connu, mais jamais des sensations aussi intenses qui - il en était certain - allait laisser des séquelles, du moins, s'il en survivait.

Ses poumons, par le manque d'air, le brûlaient de l'intérieur et sa peau prit une couleur inhabituelle. La situation était urgente: les extrémités de son corps, les zones les plus exposées à la sous-oxygénation, étaient devenues inexistantes pour lui. Il avait la nette impression que son anatomie toute entière se détachait, partie par partie.

Les traits de son visage étaient crispés en raison de la douleur aiguë qui influait dans tout son être. Ses yeux étaient toujours ouverts, il ne voulait sous aucun prétexte les fermer, même le temps d'une seconde, de peur qu'il soit dans l'incapacité de les rouvrir à nouveau. Malheureusement, la rougeur de ces derniers, l'incitait à sécréter de l'eau salée qui coulait le long de sa rétine pour se frayer un chemin jusqu'à ses joues naturellement creusées par la sous-alimentation dont il faisait preuve depuis toujours, et les larmes dévalèrent le long de son visage, chutant dans le néant.

La lutte pour la survie devenait bien plus ardue et il se résigna alors à fermer les yeux. Était-ce donc fini ? Allait-il mourir ainsi ? L'homme aux cheveux aussi sombres que pouvaient l'être l'environnement dans lequel il se trouvait, allait-il véritablement mourir de la sorte ? Seul, incapable de mettre des mots sur ce qui lui arrivait et manquant d'air ?

Il fallait bien croire que oui. La lutte allait se terminer, il allait pouvoir partir.

Son corps n'aurait pu être ramené à sa famille car après tout, où se trouvait le corps ? Dans un géant et terrible rien, un vide froid et obscur, sans fond, et sans aucun son émis.

Non, le vide n'était pas totalement silencieux. En y prêtant attention, en consacrant le peu de force qu'il restait dans son corps pour écouter attentivement, il y entendait un bruit étouffé, à peine audible et rompait le silence de ce vide.

Un bruit qui se transforma bientôt en un murmure à son oreille droite qui fit, par la suite, place à une voix claire et masculine.

On lui venait en aide.

Un homme l'aidait.

Il semblait le connaître car il l'appelait par son prénom; la voix était pourtant étrangère à l'homme qui souffrait dans le silence, et le peu d'espoir qu'il eut alors acquis dans son esprit fut balayé par une pression.

Une paire de mains, puissante, aux doigts longs et fins, vint appuyer sur la gorge du mourant, coupant le peu d'air qui aurait pu se frayer un chemin jusqu'à ses poumons. Les mains se serrèrent un peu plus sur sa gorge, il était en train de se faire étrangler.

Le timbre de cette voix lui fut alors de trop et il aurait donné n'importe quoi pour ne plus entendre le rire de cet homme. Il eut alors le réflexe d'ouvrir les yeux, et fit face au visage cruellement souriant de son agresseur, qui lui demandait une seule et unique chose: mourir.

L'homme avait ce visage dans lequel la provocation avait une part majeure et, malgré le jeune âge qu'il portait, il avait la force d'étrangler un homme qui avait pourtant survécu à de nombreuses attaques.

Désormais, il ne voyait que le visage de ce type, ce maigrichon aux cheveux bruns, retombant sur son front, dû à l'effort qu'était l'étranglement. Il avait la particularité d'avoir des tâches rouges sur le visage. Comme s'il avait reçu une projection de ... sang ?

Maintenant qu'il connaissait le visage de son agresseur, le mourant fit de son mieux pour pouvoir se défendre mais encore une fois, le reste de ses membres restait inactif aux stimulations qu'envoyaient son cerveau.

Il sentit à ce même moment le sol dur et froid prendre forme sous son corps qui était désormais écrasé par celui de son agresseur, assis sur sa cage thoracique afin d'avoir davantage d'appui pour resserrer ses mains autour de sa gorge.

Les battements de son cœur furent douloureusement audibles pour l'homme qui sentait cet organe vital s'affaiblir, tout comme le reste de ses membres. La force le quitta subitement et quand bien même l'homme assit sur son torse se dégagea dans un rire glacial, l'air n'était toujours pas la bienvenue dans son organisme.

L'homme au sol avait les yeux grands ouverts, mais seule l'obscurité était visible. Son cœur ne battait plus, ses poumons ne se remplissaient plus d'air. Rien.

Il lui était même impossible de réfléchir, comme si tous ses organes vitaux avaient décidé de lâcher totalement prise. La mort vint alors à l'effleurer de près mais une lumière vive et un électrochoc d'une puissance inouïe écarta la grande faucheuse qui en conclue qu'elle ne le compterait pas à ses côtés cette fois-ci encore.

Un second électrochoc venant brûler son torse, sembla avoir l'effet désiré car le cœur de l'homme tapa brutalement dans sa poitrine.

Des mots glissèrent jusqu'à ses oreilles et la voix qui s'adressait à lui, bien que ce soit une voix d'homme, elle était différente de celle de son agresseur. Il n'avait, cependant, toujours pas confiance en les personnes qui l'entouraient à cet instant, à en croire le nombre d'intervenant dans la conversation qui se créait autour de lui. Néanmoins, lorsqu'une bouffée d'air frais vint nourrir ses poumons - qui en avait cruellement manqué - il put alors laisser sa vie entre les mains de ces inconnus qui étaient en train de le réanimer comme possible.

Les poches d'air venaient remplir ses poumons à un rythme régulier, recréant une respiration normal, la mort n'était donc pas au programme aujourd'hui. Les voix qui étaient autour de lui se dispersèrent mais il put clairement entendre des mots dénués de sens:

« Aucun signe de vie »

Ou encore:

« Nous sommes arrivés trop tard ».

L'homme aux cheveux sombres était pourtant en vie ! Son cœur, ses poumons, tout s'était remis à fonctionner. Pourquoi diable disait-on cela ? Les personnes qui le soignaient et le ramenaient en vie étaient-ils idiots ? Une interrogation fit soudainement irruption dans son esprit. Et si, il n'avait pas était le seul dans cette situation ? Et si, d'autres personnes avaient été tuées avant lui ?

Il rassemblait le peu de force qu'il possédait dans tout son corps pour ouvrir de nouveau les yeux, espérant voir les autres victimes. Mais ils se posèrent sur le visage d'un homme aux cheveux grisonnant et à l'air faussement sévère: il était en vie, grâce à lui, grâce à un ancien inspecteur de police, à ce qu'il put en déduire.

Il voulait remercier cet homme, mais il ne put cependant articuler aucun mot, pas même bouger ses lèvres qui reprenaient leur couleur naturelle et ses yeux se refermèrent rapidement, perdant brusquement connaissance.

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Bon, pour un premier chapitre, vous allez sans doute le trouver étrange, mais ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal.

N'hésitez pas à m'envoyer vos impressions, critiques positives comme négatives.

Et je vous dis à très vite.

La bise, les gens ! Justine.