Bonjour les gens! \o/ Ca faisait un bail dis donc! J'espère que vous allez tous bien, et que la chaleur a pas e raison de vous :P
Bon alors, me revoici avec ce petit - tout petit - OS de ma confecion. J'ai beaucoup de mal avec mes fics en ce moment, celle que j'avais justement prévue pour KH n'avance pas un pouce, le scénario est toujours pas fini, et j'ai d'autre fic que j'aimerai bien commencer à écrire, mais qui navancent pas non plus. Donc voila, coté fic, c'est le calme plat, et même archi-plat.
C'est bien pour ça que cet OS est sorti de ma tête hier soir alors que ma connection intenet avait momentanément rendue l'âme, j'en ai marre de rien écrire, alors j'ai fait un truc à l'origine sans but, et qui, finalement, s'est tranformé en ce que vous avez sous les yeux, et un peu différent de ce que je fait d'habitude. J'espère qu ça vous plaira quand même.
A ce propos, je ne sais pas encore s'il y aura une suite, j'ai dans l'esprit la vague idée de faire une série d'OS/Drabbles ayant pour thène soit les éléments, soit les saisons... mais vu où me mènent mes idées en ce moment, j'espère ne pas me faire de faux espoirs.
Bon, le monologue est fini, je vous laisse à votre lecture!
And I found You on the way.
Now... It is Silver and Silent,
It is Silver and Cold.
(AFI – Silver and Cold)
Où suis-je? Je ne m'en souviens plus. Les ténèbres ont tout emporté. Je ne ressens plus rien. La fatigue s'est envolée, la douleur à disparu. C'est à peine si je me sens m'effondrer sur le sol. La terre me parait douce, comme un nuage. Mais il n'y a pas de nuage dans mon monde. Dans ce lieu où les ténèbres dominent la moindre pensée, le moindre geste.
Ici, tout est noir. Il fait toujours noir. Aucune source de lumière, aucune source de chaleur ne vient illuminer cet endroit. Une obscurité totale, insaisissable et pourtant, tellement présente, pesante. Presque palpable Mais comment attraper les ténèbres? Telle le brouillard, elles passent toujours entre les mailles du filet, s'échappe pour revenir, toujours plus puissantes.
Et moi, perdu dans cette immensité sans fin, je sombre un peu plus à chaque seconde. Et mes sens s'estompent, au fil du temps, comme une ivresse passagère. Pourquoi résister? Je n'ai plus mal. J'en ai assez de souffrir, tous les jours, subissant sans aucun répit les regards, les remarques, les gestes de chacun. Assez de feindre d'ignorer leur jugement. Tous, sans aucune exception. Ou peut-être. Je ne me souviens plus.
Ici, au moins, je suis seul. Je n'ai pas besoin de me cacher, pas besoin de faire attention à la moindre de mes paroles ou de mes mouvements, pas besoin de jouer à l'obéissante marionnette. Je suis libre. Libre de toute contrainte. Libre…
Quand ais-je ressenti un tel sentiment pour la dernière fois? Quand ais-je cru avoir ce sentiment? Les combats sont les seuls instants où je suis enfin libéré. Seul, ma Keyblade à la main, combattre pour survivre. Cette dance éternelle de la vie et de la mort, tango du diable, où le sang et le trépas sont la seule réalité. Ce n'est que lorsque l'on frôle la mort que la vie prend tout son sens.
Cependant, moi, je n'ai aucune vie. Et la mort, tout comme mon existence, n'est encore une fois que ténèbres. Alors pourquoi s'acharnait à lutter inutilement? Le résultat sera le même, que nous combattions, que nous abandonnions, que nous espérions, que nous nous soumettions… Au final, quelle différence y aura-t-il? Aucune.
Au loin, très loin, comme dans un rêve, je sens une présence à mes cotés, hors des ténèbres qui m'entoure. Les sans-cœurs viendraient t'ils achevaient leur tache? Qu'ils viennent… Je n'ai plus la force de me relever. Le froid a envahi mes membres, mes vêtements, ma peau. Je n'ai même pas l'énergie nécessaire de fermer les yeux. Ou peut-être bien plus la force de les ouvrir. Comment savoir?
Qu'ils viennent. Je ne veux plus de cette pseudo vie passée dans la solitude. Je ne veux plus de cette méfiance, de ces doutes, de cette rancœur qu'on me porte. Chaque jour se répète, avec son lot de haine en plus. Cette haine tellement lourde à porter sur ses épaules.
Roxas…
Les ténèbres m'appellent, inlassablement. Elles savent que je ne peux leur échapper, que je suis destiné à retourner au néant. Elles attendent, patientes, que leur heure soit venue. Aujourd'hui est une belle nuit pour mourir.
Roxas!
Les ténèbres se font moins denses. Ou sans doute est-ce moi qui suis en train de partir. Mon corps s'alourdit, la douleur revient, réveillant mes muscles endormis.
Au dessus de moi, un mince, très mince arc de cercle blanc, brille faiblement dans les ténèbres. De la lumière. La Lune.
Je réalise.
Je ne pars pas. Je suis en train de revenir.
Vacillant dangereux en haut du ravin des ténèbres, un halo de lumière apparaît au loin, s'approchant de moi, faisant reculer les ténèbres qui retournent se cacher, comme effrayées par cette vive lumière. Elles retournent dans leur repère, me libérant de leur emprise. Mais je sais qu'elles reviendront. Elles reviennent toujours.
Les étoiles brillent dans la nuit, se détachant du ciel sombre. Dans un coin de la voute céleste, la lune me sourit, fière, pure, me narguant de sa lumière pâle.
Et surtout, la lumière ardente de deux yeux émeraudes.
L'espoir d'une main tendue, qui patiente, elle aussi, autant de temps qu'il faudra pour qu'on la saisisse enfin.
-"Je suis venu te chercher." La chaleur de sa voix, qui dissipe les derniers doutes. La chaleur d'un regard, la clarté de son sourire.
Une autre main qui saisit l'espoir, qui saisit la lumière.
Parce que le monde n'est pas seulement fait de froid et d'argent.
Tant que cette lumière sera toujours là pour me guider au travers des ténèbres.
Finalement, je ne suis pas si seul que ça…
