Titre : Leur septième année

Genre : Romance

Rating : T

Résumé : Qui a dit que leur septième année ne serait pas aussi mouvementée que les précédentes ? Pas moi en tout cas. Entre des cours de danse et un invité du futur, je leur souhaite bien du courage ! Couple mystère.

Disclamer : Harry Potter ne m'appartient pas.

Spoiler : Les sept livres

Note : Bonjour à tous ! Je précise alors rapidement que pour mon bien-être personnel, de nombreux personnages ne sont pas morts dans ma fanfiction. Bonne lecture à tous !


Prologue


Il y avait une étrange mélodie. Entraînante, envoûtante. Elle sentait son corps se réveiller sous les sonorités latines. Latines ?

Hermione ouvrit les yeux et ses pensées s'arrêtèrent un instant pour repartir de plus belle.

Elle était devant un bar au nom espagnol et assez populaire à en juger par le nombre de personnes l'entourant. Ils ne faisaient pas attention à elle et elle leur en fut reconnaissant. Là, elle n'était pas prête, mais pas du tout, à faire face à n'importe quelles questions.

Elle ferma les yeux, priant pour retourner où elle devait être : à Poudlard, dans son dortoir. Visiblement, Merlin avait d'autres projets pour elle.

La sorcière soupira et prit le parti de se dire qu'il s'agissait d'un rêve. Très réel certes. Elle était d'ailleurs bien trop consciente de son corps et de ses actions pour être dans un rêve, mais elle ignora ses détails.

C'était l'occasion d'en profiter après tout. Un bar latino, une bonne ambiance, la musique lui plaisait. Elle ne perdait rien à aller voir, surtout si c'était un rêve.

Elle mit un pied devant l'autre, esquivant les fêtards et s'avança vers le bar. Elle se demanda un moment si elle n'était pas transparente. Personne ne semblait faire attention à elle. Un sourire la détrompa. Elle y répondit un peu gênée. Il fut suivi d'un autre, et un autre. Plus elle marchait vers le bar et plus elle était convaincue d'être tout sauf transparente.

Elle eut un sursaut de panique en voyant un homme bouger dans sa direction. Elle sut qu'il allait l'aborder aussitôt et profita d'un groupe pour disparaître derrière eux. Elle fila en direction d'une ruelle et s'appuya contre le mur, essoufflée et anxieuse.

Son rêve était beaucoup trop réel et surtout, depuis quand les hommes la regardaient comme cela ?

Elle s'était sentie tellement mal à l'aise.

Après son année de fuite avec Harry et Ron, ses maigres repas, la peur au ventre, son passage au manoir Malefoy et une hygiène restreinte, elle savait qu'elle n'était pas au mieux de sa forme, autant physiquement que moralement.

Soudain, une question très pertinente traversa son esprit. Avec la lumière de la lune et du bar, l'endroit était assez éclairé. Elle repéra une vitrine et s'avança vers elle lentement.

Ce qu'elle vit lui laissa le souffle coupé.

C'était elle, il n'y avait aucun doute. Vraiment aucun.

Pourtant, elle ne ressemblait pas à la Hermione qu'elle avait encore vu la veille dans son miroir. Celle fatiguée, lasse, marquée par les horreurs de la guerre. Non, son reflet avait repris les kilos perdus pendant leur camping forcé et la tenue qu'elle portait n'en cachait rien. C'était une jupe noire arrivant jusqu'aux genoux, évasée et recouvrant un épais jupon blanc. Hermione devina aisément que quelques pas de danse suffiraient à la faire voler. En haut, elle était vêtue d'un chemisier blanc dévoilant son nombril et la jupe posée sur ses hanches laissait voir son ventre. Ses manches étaient courtes et les premiers boutons étaient déboutonnés sur la naissance d'une poitrine pleine. Sans être trop grosse, elle était bien loin du 85B qu'elle faisait normalement. Ses cheveux, d'ordinaire touffus et indomptables, paraissaient toujours aussi sauvages, mais ses boucles, qu'elle tentait la plupart du temps d'assagir par tous les moyens, étaient à présent parfaitement dessinées. Ils étaient aussi épais que d'habitude, mais elle les aimait comme ça. Elle se trouva bête d'avoir essayé pendant si longtemps de les lisser.

Inconsciemment, elle les caressa d'une main. Ils étaient doux, soyeux et sentaient terriblement bons.

À ses pieds, et elle n'en revenait pas d'avoir pu marcher avec ça sans tomber, elle portait d'élégants talons noirs. Étonnamment, elle fit quelques pas, mais comme si son corps y étaient habitués, ils ne lui posèrent aucun soucis.

S'étant rapprochée de la vitrine, elle remarqua sans mal qu'elle était maquillée. Ses yeux étaient ourlés de noirs et ses cils semblaient sans fin. Un rouge à lèvres carmin la fit rougir violemment. Cela ne lui ressemblait pas. Son esprit s'échauffa. Elle ne serait jamais maquillée ainsi de son plein gré. Il ne restait que quelques hypothèses. Hypothèse numéro une : quelqu'un l'avait maquillée à sa place, et étant donné qu'elle ne savait que peu se maquiller, c'était fort probable. Hypothèse numéro deux : elle avait été sous imperium. Elle soupçonnait cependant la guerre de lui avoir laissé pas mal de séquelles, dont cette idée un peu extravagante. Pourquoi la mettrait-on sous imperium pour la maquiller ?

Elle secoua la tête et replongea dans ses propres yeux.

Hypothèse numéro trois, elle y avait été obligée, mais pour une mission. Une mission de l'ordre ?

Oui, décidément, c'est la supposition qui convenait le mieux.

Elle s'étonna de ne pas avoir de sac à main et finit par hausser les épaules. Après tout, elle n'avait pas besoin de cela dans un rêve. Ne pas avoir sa baguette l'angoissa tout de même.

Elle resta quelques secondes de plus devant son reflet. Elle était tellement différente. Cela la troublait. Elle tenta un sourire et comprit alors pourquoi les hommes la regardaient. Elle se trouvait jolie, très jolie, belle en fait.

Rougissante, elle se détourna de la vitrine et repartit vers le bar. Elle n'était pas armée alors il valait mieux rester dans un endroit fréquenté plutôt qu'une ruelle.

Son pas était déterminé et son corps sembla soudain animé d'une volonté propre. Elle ne paniqua pas pourtant. Elle ne savait pas pourquoi, mais après tout il s'agissait d'un rêve et elle préférait mille fois ce sentiment d'apaisement qui la parcourait à la peur et l'inquiétude. Elle sourit à quelques hommes et continua son chemin jusqu'au bar. Il y avait du monde à l'intérieur et le seul endroit où il y avait un peu de place était la piste de danse. Tous ceux qui étaient arrêtés autour discutaient et buvaient et elle sut qu'il ne serait pas aisé de rejoindre un coin tranquille. Au fond certainement.

Elle se demandait comment parvenir à traverser la foule de personne quand son corps prit les commandes. Elle esquiva habilement les fêtards, s'excusant dans un espagnol parfait. Elle ne se souvenait pourtant pas d'avoir pris des cours. Ignorant ce détail, elle commença à nouveau à angoisser en voyant la piste de danse s'approcher. C'était là où son corps se dirigeait. Il dansait même au rythme de la musique. Ses hanches ondulaient franchement et ses mains l'accompagnèrent, jouant avec sa jupe. Les gens la laissèrent passer et elle rejoignit la piste de danse sans soucis.

Intérieurement paniquée et honteuse, son corps s'en donnait à coeur joie. Elle n'avait rien à envier aux femmes l'entourant puisqu'elle était actuellement aussi sensuelle et ... qu'elles. C'était comme si, elle avait dansé la salsa toute sa vie. Enfin, elle supposait que c'était de la salsa.

Une main d'homme à n'en pas douter, vint se glisser sur son ventre. Son esprit paniqua alors que son corps se collait effrontément contre le bassin et le torse de l'homme en question. Un frisson la parcourut.

Une voix la rassura dans un anglais britannique et elle sut aussitôt qu'elle connaissait cette personne. Cela la rassura alors qu'elle continuait de danser avec lui.

Ses mains vinrent rejoindre ses hanches, accentuant ses mouvements. Elle le sentait tout contre elle, son souffle dans son cou et son odeur partout autour d'elle.

Il la fit tournoyer dans ses bras. Elle rencontra ses yeux et sa première conviction fut confirmée. Elle le connaissait, mais son esprit ne fit pas le lien. Elle le connaissait, mais était incapable de mettre un nom ou de le relier à un quelconque événement.

Il était beau, vraiment beau. Ses yeux pétillaient de malice et un sourire charmeur ornait son visage fin. Elle ne lui donnait pas plus de 30 ans. En fait, une voix lui soufflait qu'il était plus vieux qu'elle, mais il lui semblait tellement jeune.

Son corps lui obéissait parfaitement comme s'ils avaient dansé toute leur vie ensemble. Il était plus grand qu'elle et elle sentait les muscles rouler sous ses doigts. Il ne paraissait pourtant pas musclé à outrance. Son corps souple et tonique restait collé au sien et ses mains ne firent que la guider, ce qui la tranquillisa quelque peu.

Faisaient-ils semblant ? Elle ne parvint pas à décider, mais cela semblait tellement naturel. D'ailleurs, ils ne parlaient pas. La musique, trop forte, était assez dissuasive et bien vite, elle oublia une quelconque possible mission.

La musique changea tandis qu'ils s'immobilisaient dans une pose osée. Une de ses jambes encerclait son bassin alors qu'il la faisait ployer en arrière. Les applaudissements des non-danseurs fusèrent et ils se séparèrent essoufflés, mais souriants.

Il posa une main dans le creux de son dos et la guida. Elle le suivit sans méfiance. Il portait un jean ajusté et une chemise blanche remontée sur ses coudes. Ses cheveux mi-longs lui donnaient un air sauvage. Cela la troublait. Elle ressentait bien trop de choses en sa présence. Dans ses bras, elle s'était sentie en sécurité. Sa main sur sa chute de rein la faisait frissonner.

Il se retourna alors et lui sourit. C'était un sourire étrange, mais qui lui plut. Il était charmeur, mais son attitude posée et confiante l'enveloppait. Ses yeux surtout étaient brillants et la couvaient d'un regard doux et tendre qu'elle était sûre de connaître. Elle sentit son bas-ventre bouillonner.

Ok, maintenant, elle avait une petite idée de leur relation et elle était tout sauf innocente.

Elle avait pourtant vu les autres danseurs. Lui n'avait eu aucune main baladeuse. Il avait été respectueux et en fait, c'était cela qui achevait de la convaincre qu'elle avait vu juste. Ils sortaient ensemble.

Elle sentit ses joues rougir et elle se força à se répéter qu'il ne s'agissait que d'un rêve, un simple rêve.

Il la fit sortir facilement du bar. Elle remarqua alors qu'ils étaient dans une ruelle derrière le bar. Il connaissait suffisamment les lieux pour connaître les autres sorties du bar. La ruelle était déserte et elle sentit son coeur s'emballer et ses jambes faiblir. L'atmosphère venait de changer radicalement. Il se tourna vers elle et lui lança un regard brulant. Elle n'avait pas le souvenir que quelqu'un l'avait déjà regardée ainsi. Il la dévorait du regard. Elle en eut le souffle coupé et trembla alors qu'il s'approchait.

Elle n'avait pas peur, non. Ses pensées se faisaient de plus en plus douces et s'accordaient avec son corps, frissonnant d'impatience et de désir.

Dans un geste possessif, il posa ses grandes mains sur ses hanches et une glissa automatiquement sur ses fesses tandis que l'autre remontait dans son dos. Elle passa sous sa masse de boucles brunes et caressa sa nuque, la guidant vers le baiser qu'elle attendait.

Ses lèvres étaient douces, rassurantes, chaudes. Il l'enveloppa de son corps et elle oublia le sentiment de sécurité qui la réconfortait en sa présence, c'était tellement plus que cela.

Les yeux clos, elle gémit entre leurs lèvres et ses mains glissèrent sur son corps. La fièvre lui montait à la tête. Elle oublia à quel point ce comportement ne lui ressemblait pas, à quel point en d'autres circonstances elle aurait pu être gênée. Pour elle, c'était naturel et irrépressible.

Elle avait envie de lui, là, tout de suite !

Elle souleva sa chemise et passa ses mains fiévreuses sur son ventre musclé quand un murmure lui tourna la tête. C'était simplement son prénom susurré à son oreille.

Elle abandonna l'idée de reconnaître cette voix, elle était trop rauque et chargée de désir pour qu'elle puisse l'associer à quelqu'un.

Son cerveau se fit la malle à cet instant et elle se sentit brusquement attirée par le nombril. Ils venaient de transplaner.

Le rêve se brisa presque aussitôt et les milliers de sensations qui l'asseyaient s'arrêtèrent. Il n'était plus là. Elle se souvint alors qu'il ne s'agissait justement que d'un rêve. Elle se sentit frustrée et déçue. Ses joues rosirent face à ce constat.

Elle était à présent dans une grande salle, encerclée par de grands et longs miroirs. Dans un coin, un phonographe magique attendait. À l'architecture, elle devina qu'elle était de retour à Poudlard.

Elle voulut s'avancer vers le phonographe et réalisa au son des talons sur le plancher qu'elle était toujours vêtue des mêmes vêtements. Se tournant vers un miroir, son coeur fit un bond dans sa poitrine. C'était une chose de se voir de nuit, dans le reflet d'une vitrine, s'en était une autre de s'observer en plein jour dans un miroir. Elle se reconnut à peine. Son rouge à lèvres n'avait pas bouger certainement maintenu en place par un sort et sa jupe retombait sagement sur ses jambes fines.

À nouveau maîtresse de son corps, elle saisit ses jupons à pleines mains et les secoua doucement dans une tentative d'imitation de sa danse. Elle se trouva ridicule et relâcha la jupe. Ridicule vraiment...

Elle soupira et rejetant sa tête en arrière, ferma les yeux. Elle aimerait bien savoir danser comme ça. Brusquement, le phonographe se mit à fonctionner. Cela la fit sursauter et elle leva la main droite devant elle dans un geste vague pour se protéger. Sa baguette était cependant toujours aux abonnés absents. Elle réalisa alors que dès qu'elle avait commencé à danser dans son rêve précédent, elle l'avait oubliée. Danser l'avait apaisée.

La musique se fit plus forte, plus entêtante. C'était une chanson latine. Elle frissonna en la reconnaissant. La même que celle du bar.

Hermione inspira profondément et levant ses bras au dessus d'elle, elle entortilla ses doigts dans ses boucles brunes et tourna sur elle même. Sa jupe vola dévoilant une culotte noire en dentelle. Ses joues se colorèrent de nouveau et elle croisa son reflet. Ce qu'elle vit lui plut.

Ses joues rosies n'étaient plus creusées par la faim. Son corps avait repris des formes et elle le sentait tonique. Ses cheveux étaient tout simplement magnifiques. Le maquillage restait assez osé pour elle, mais elle décida d'ignorer ce détail.

Elle ferma les yeux et essaya de se souvenir des mouvements qu'elle faisait. Petit à petit, ils lui revinrent et elle tenta de les reproduire.

Un soupir de frustration passa ses lèvres. Bon, elle devait être indulgente avec elle-même. On n'apprenait pas à danser dans les livres. Elle s'immobilisa un moment. Ok, elle regarderait à la bibliothèque voir ce qu'elle trouverait sur le sujet, mais elle ne s'attendait pas à des miracles.

La musique s'emballa comme pour la rappeler à l'ordre et elle se remit à danser les yeux clos.

Peu à peu, elle tomba dans une sorte de trans, oublieuse de ses mouvements maladroits et certainement faux. Elle dansait, c'était tout, et elle aimait cela.

Un bruit parasite vint cependant perturber sa concentration. Sans s'en préoccuper, elle continua de danser, mais le son se fit plus insistant. Elle rouvrit les yeux, exaspérée, et la musique diminua soudainement. Elle se tourna vers l'origine du bruit : les grandes fenêtres de la pièce.

Une chouette qu'elle connaissait bien était perchée sur le rebord de l'une d'elle et frappait au carreau. C'était Skye, la chouette d'Harry. L'été dernier, après la bataille de Poudlard, Ron et elle s'étaient cotisés pour lui acheter une nouvelle chouette. Elle ne remplaçait pas Hedwige, mais le comportement fougueux et farceur de Skye différenciait grandement les deux oiseaux. De plus, même si sa taille était semblable à celle d'Hedwige, ses plumes noires comme la nuit était très loin du blanc pur de la Harfang des neiges. Harry l'aimait beaucoup et c'était le plus important.

Hermione s'avança vers la fenêtre et voulut l'ouvrir. En vain. La chouette continuait de frapper contre le carreau malgré les signes de la jeune femme. Ses coups étaient de plus en plus bruyants.

La salle disparut soudainement.

Essoufflée, Hermione regarda autour d'elle. Elle était dans son lit, emmêlée dans ses draps. Le bruit était toujours présent. Elle eut un mauvais pressentiment et se leva d'un coup, saisissant sa baguette. Le dortoir était lumineux et dehors il faisait grand jour. Elle grimaça. Son corps lui faisait mal. Elle était courbaturée. Ce n'était pourtant qu'un rêve. Les rideaux de deux autres lits étaient tirés, preuve que les filles dormaient toujours. Elles n'étaient en effet que trois cette année dans le dortoir des septièmes années.

Son réveil magique indiquait sept heures cinquante. Il sonnerait dans dix minutes. Elle soupira et rejoignit la fenêtre où Skye frappait toujours. Elle l'ouvrit sans problème et la chouette entra dans la pièce en hululant. Hermione ne parvint pas à la calmer. Elle se mit à voler en rond dans le dortoir et Hermione fut bien incapable de l'arrêter. Quelque chose l'inquiétait cependant. Cela ne ressemblait pas à Skye.

"Tu vas réveiller tout le monde", gronda Hermione.

Il était déjà trop tard. Ginny fut la première à émerger. Les deux jeunes femmes partageaient à présent le même dortoir. Sa crinière rousse en bataille, le visage encore embué de sommeil, elle repoussa les rideaux de son lit en baillant.

"Qu'est-ce qui se passe, Mione ? demanda-t-elle, attrapant négligemment sa baguette.

- Je ne sais pas. Skye est survolté et j'ai un mauvais pressentiment."

Ginny fut tout de suite bien plus réveillée.

"Harry ? demanda-t-elle avec un air paniqué.

- Non, rétorqua Hermione. Je ne pense pas."

Son impression ne venait pas d'Harry selon elle.

"Quelle heure est-il ?" intervint alors Parvati en s'étirant.

Contrairement à Lavande, la jeune indienne, comme Hermione, était revenue faire sa septième année à Poudlard.

Hermione se tourna vers son réveil et tiqua. Sept heures cinquante ? Encore ?

Ginny observa son réveil et répondit à Parvati avant qu'Hermione ne l'interrompe.

"J'ai regardé l'heure en me levant et c'était il y a quelques minutes."

Elle leva sa baguette et lança un finite incantatem. Aussitôt, le réveil sursauta et indiqua neuf heures, autrement dit, le début des cours.

Effarée, Hermione se tourna vers ses deux camarades de dortoirs et amies.

"Les filles... Nous sommes en retard ! Très en retard !

- Quoi ?!" rétorqua Ginny.

Leur réveil indiquait également sept heures cinquante. Skye arrêta ses hululements et vint se poser sur le bord de la fenêtre ouverte, observant avec curiosité le chaos qu'il avait déclenché. Les filles se ruèrent sur leurs uniformes et à trois dans la salle de bain, sans s'encombrer de pudeur, elles se préparèrent le plus vite possible. Heureusement, elle avait le professeur Lupin en première heure et il serait peut être indulgent.

Dumbledore l'avait réengagé sitôt l'école restaurée et cette décision avait conforté Hermione, Harry et Ron dans leur choix de revenir à Poudlard passer leur dernière année. Ils avaient enfin un professeur de défense contre les forces du mal compétent.

Hermione se pressa tellement qu'elle ne fit pas attention à son reflet dans le miroir. Elle était redevenue la jeune femme qu'elle était. Son rêve pourtant restait bien ancré dans sa mémoire, de même que son mystérieux danseur. Pour une fois qu'elle ne faisait pas un cauchemar, elle n'allait pas s'en plaindre, bien au contraire. De plus, elle avait bien dormi et malgré ses courbatures, elle se sentait en forme.

Elle se fit cependant la réflexion, en courant vers la salle de classe avec Ginny et Parvati, qu'elle devrait passer à la bibliothèque se renseigner sur les rêves.

Elles arrivèrent à bout de souffle et parvinrent à peine à s'excuser entre deux respirations.

"Je viens moi-même d'arriver, leur apprit Lupin, alors je me vois mal vous faire un quelconque reproche."

Elles le remercièrent confusément et s'assirent à leurs places. Les rangs étaient toujours clairsemés et il faudrait certainement attendre la rentrée suivante pour que Poudlard retrouve sa fréquentation d'autrefois.

Harry et Ron les interrogèrent du regard, inquiets. Hermione les rassura et leur fit signe qu'elle leur expliquerait pendant la pause. Le professeur Lupin commença alors son cours et malgré leurs questions et hypothèses sur leur panne de réveil commune, les trois filles de septième année se montrèrent très attentives.


J'espère que ça vous a plu et j'attends vos reviews avec impatience. Bon week-end !