Bonsoir à toutes et à tous.

Un nouveau petit projet que voilà: ce devait être un OS, mais ça aurait été trop long. Avec plusieurs chapitres, je pourrais développer tout ça autant que j'en ai envie, et ce sera mieux. Peut-être le début d'une vague capacité à faire une vraie fiction avec un scénario, qui sait? Il ne faut pas désespérer...

Enfin, toujours est-il que cela vient d'une réflexion que je me suis faite en regardant le cinquième film Saint Seiya (connu sous le nom d'"Overture"), où les chevaliers d'Or, Kanon et Shion sont enfermés dans une statue, nus, en guise de punition pour s'être rebellés contre les dieux. (Je la fais rapide, vous êtes libres de voir le film ou non, mais ça vous donne un chouia d'explication quant à ce... truc que j'ai écrit. )
J'ai trouvé le principe... assez drôle. Mais ça m'a inspiré donc... A vous de juger. Ceci est un prologue, histoire de poser les bases du récit.

Disclaimer: Tous les personnages présents et cités appartiennent à Masami Kurumada.

Personnages: Gold Saints - Kanon - Shion.

Rating: T.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture. N'hésitez pas à donner votre avis, et restreignez votre tendance aux ajouts en favoris/follows sans rien dire. Merci d'avance!


Une mauvaise idée.

C'était une très mauvaise idée. Il le savait. ILS le savaient tous. Ils l'avaient pressenti. C'était évident pourtant ! N'importe qui avec un minimum d'instinct aurait été capable de le dire ! Alors pourquoi, mais pourquoi par tous les dieux, avaient-ils cédé ? A bien y réfléchir, avec un peu de recul…Probablement parce que le regard mouillé et atrocement sérieux à la fois de leur déesse bien aimée ne souffrait pas de supplique lorsqu'elle leur avait exposé son idée. Face à la situation actuelle, et en raison des sentiments de chacun, il était nécessaire que… Blablabla. Tout le reste n'avait été que littérature une fois qu'elle avait prononcé sa sentence. Toute la justification qui allait derrière, ils s'en moquaient éperdument pour ainsi dire. Elle avait pourtant dû voir leurs visages passer de leur carnation habituelle à vert, rouge, ou blanc (suivant la réaction provoquée par ses propos en lien avec leurs teintes personnelles), mais visiblement, cela n'avait pas eu l'effet escompté, à savoir : amadouer Athéna concernant leur sort.

« Mais Déesse… Ce n'est pas nécessaire voyons ! Tenta le Sagittaire.

-Aioros, je veux bien croire que ton absence passée ne t'ai guère laissé au fait d'un certain nombre d'animosités, mais de là à ce que tu continues de nier l'évidence, il y a un gouffre tout de même.

-Je vous assure que tout va très bien, Altesse ! S'exclama le Gémeau en titre.

-Oh mais je suis parfaitement d'accord. Oh, et Saga, mon cher chevalier, serais-tu assez aimable pour tenter de soutenir le regard de tes pairs plus de quelques secondes ?

-Nous avons passé l'âge d'une punition…Grogna Dohko.

-Vraiment ? Expliquez-moi donc comment vous faire comprendre que vos disputes à répétition n'ont de cesse de menacer l'équilibre de la Terre dans ce cas. Je serais ravie d'avoir enfin une solution à cet épineux problème. »

Et ainsi de suite. Il n'y avait rien à faire, elle y tenait…

Ils avaient cru pouvoir s'en sortir lorsque Shion, leur cher Grand Pope, s'était courageusement avancé pour proposer une situation alternative. Pour le coup, c'était à se demander si tous les concernés n'allaient pas se jeter à ses pieds pour embrasser le sol devant lui. Offrir l'initiative d'un grand gueuleton, c'était une idée qui valait son pesant de hérissons. C'était bonne ambiance et convivial, ça aurait dû pouvoir convenir à tout le monde. N'importe quoi plutôt que…ça. Oui mais. Athéna n'avait pas totalement tort sur ce qu'elle avait avancé… Et comme de juste, la situation avait rapidement dégénéré entre les différentes propositions de chacun. Chacun avait voulu y aller de son commentaire, proposant un plat, une spécialité, un dessert… Au final, personne ne s'était écouté, et c'était rapidement devenu un brouhaha incompréhensible. Allez essayer de mettre d'accord des personnes de plus de six nationalités différentes, avec des goûts peu assortis pour ne pas dire opposés, et des notions d'art culinaire relativement peu développées parce que, eh bien, leur entraînement ne comprenait pas le cursus « papilles de gourmet » tout simplement ! Exception faite de monsieur Camus –honneur français certifié oblige- qui s'était d'ailleurs bien fait remarquer en disant qu'il refusait d'ouvrir sa charmante bouche pour autre chose que de la nourriture décente et adaptée à ses goûts « Merci beaucoup, nous ne sommes pas des bêtes. »

Au vu du joyeux bordel qui avait régné, des insultes qui avaient été échangées, et des coups de poings et autres hurlements bestiaux qui avaient résonné… La question de leur nature profonde méritait d'être posée. Deathmask avait grogné que la bouffe italienne valait d'être connue, ce à quoi Aiolia avait rétorqué que le cannibalisme n'était pas considéré comme une option, les deux amis du quatrième gardien étaient intervenus, et… Il ne se rappelait plus bien qui avait cogné le premier, mais toujours était-il qu'environ deux minutes plus tard, ils se tombaient tous dessus, et chacun pour sa pomme.

Ce fut un éclair de cosmos mi agacé-mi désespéré qui avait fini par les calmer : leur déesse, toute aura crépitante sortie, leur avait alors signalé avec un sourire atrocement doux et terrifiant à la fois que ces messieurs allaient donc « suivre l'ordre donné et avec bonne volonté, personne dehors jusqu'à ce que tout soit réglé. » Ils avaient eu beau se défendre de la nécessité d'une telle extrémité, argumenter, débattre, tenter de fuir en prétendant n'avoir aucun problème avec personne (Ah, le Taureau avait été lâche sur le coup ! Jouer le grand nounours tout gentil pour échapper à la corvée, sale fourbe !) ou user de sourires plus ou moins charmeurs, leurs tentatives étaient restées vaines : Athéna avait pris une décision et ils étaient priés de la respecter. Et c'était sous le regard vaguement compatissant /franchement amusé /étonnamment navré des cinq Bronzes et des quelques Argents présents à l'audience qu'ils avaient été traînés hors de la salle. Ils avaient donc dû faire contre mauvaise fortune bon cœur, et s'atteler à la tâche que leur Déesse leur avait confiée : retrouver l'harmonie liant les Chevaliers d'Or, et si celle-ci n'avait jamais existé, et bien qu'ils en créent une nouvelle par Zeus ! L'heure était au progrès !

Et voilà comment ils s'étaient retrouvés dans cette situation : douze chevaliers d'Or, auquel s'ajoutait un jumeau maléfique (ou bénéfique, on ne savait plus trop qui était le pire des deux à force) et un ancien de nouveau Grand Pope (qui aurait visiblement troqué sa toge préférée pour ne pas se trouver là), enfermés (littéralement) dans les thermes du Palais, complètement nus, et avec interdiction de sortir de là sans avoir un semblant d'entente entre eux.
Mais bon sang, pourquoi fallait-il que lorsqu'Athéna se décidait enfin à être d'accord avec les autres membres de la fratrie divine, ce soit pour leur imposer le même genre de punition débile qui consistait à les enfermer à poil quelque part ? Ils touchaient un pourcentage sur la vision de leurs corps nus ou quoi ? Oui bon, ils avaient compris le principe : « se mettre à nu littéralement… Blablabla… Plus de rang ou de traîtres…Blablabla… Tous pareils…Blablabla.» Certes, il y avait un fond de réflexion derrière tout ça. Mais était-ce une raison pour mettre en application une théorie aussi foireuse que gênante? Non ! Et puis mince à la fin, ils en avaient assez de se retrouver systématiquement dans leur plus simple appareil ! Et cette fois-ci, même pas de ténèbres vaguement angoissant pour masquer un minimum ce que la pudeur voudrait qu'on dissimule… Chacun aurait le loisir de voir des autres ce qu'il désirait. Pour le meilleur… Mais surtout pour le pire.

Et pourtant… On ne leur laissait pas le choix. Ils allaient devoir s'entendre pour sortir de là.