Hey !

Alors, alooooors ! Me voici pour un tout nouveau récit basé sur Supernatural ! Cette idée me trottine dans la tête depuis un bon moment déjà et j'ai réussi à me lancer. Après tout, j'avais eu de bons retours sur mon petit OS ''Attirance'' et ça m'avait fait plaisir de voir des gens apprécer ce petit début timide dans le fandom !

Cette petite fiction se déroulera que sur Trois parties. Trois chapitres en gros et un Bonus. Tous les quatre sont déjà écrit et je suis en pleine correction de la dernière partie et du chapitre bonus. J'ai su me surpasser sur ce coup... Enfin, je me suis dit que je ne posterais pas le premier chapitre tant que je n'aurais pas tout écrit, question de régularité.

Que dire dessus ? Et bien, que c'est la première fois que je pars sur un sujet comme ça. C'était bizarre, même pour moi, mais j'espère que cela plaira. Je m'excuse à l'avance des fautes qui peuvent encore rester malgré mes longues relectures et triturages du cerveau. Il faudrait d'ailleurs que je me trouve un Béta... Mais je suis trop timide pour demander (Oui, oui, j'ai honte de montrer mes écrits avant de poster... Et j'ai honte aussi après... ouep, je suis terriblement timide sur le net )

Merci pour la correction d'adalas pour ce chapitre !

BON, je ne vais pas m'éterniser à ne parler pour rien dire !

Je vous souhaite à tous une bonne lecture et je remercie chaque personne ayant eu le courage de venir lire ce premier chapitre !

Résumé : La mémoire et une chose complexe et encore mystérieuse. Elle représente le devenir d'un être et façonne son âme. Dean, perdu dans un monde inconnu, va essayer de la retrouver pour remplir ce vide qui ne le quitte plus...Pour éclaircir ses rêves encore flous. De loin, il sait qu'une présence familière l'observe avec attention et tristesse...

Pairing : Destiel

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent bien évidemment pas.

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On The Other Side

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Chapitre 1 : I'm Nowhere If I'm Here

Without a soul

my spirit's sleeping somewhere cold

Until you find it there

and lead it back home

(Bring me to Life - Evanescence)

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Il était mort.

Comment le savait-il ? Allez savoir. Il le ressentait tout simplement. Au plus profond de son être, il ne ressentait qu'un vide... Et plus les jours défilaient dans son petit paradis personnel, plus cette réalité le frappait aussi violemment qu'un coup de poing.

Il s'appelait Dean, du moins, c'était la seule chose dont il se souvenait. La seule chose qui le ramenait à la réalité et qui lui disait de se lever. Oui, au paradis, il dormait, surprenant non ? Son premier souvenir était le jour de son réveil. Il était couché là, dans cette forêt aux arbres gigantesques et recouverts de feuilles vertes. Sous lui, la terre était fraîche et sentait la rosée l'humide. Il aimait cette odeur et se retrouva avec une sensation de nostalgie au creux de la poitrine. Il s'était levé, regardant de droite à gauche sans savoir où il était, ni qui il était. Il savait tout simplement qu'il était mort et qu'il était dans son paradis.

Il avait marché durant de longues minutes avant de se retrouver devant un gigantesque lac. L'eau était claire et tout droit sortie d'un rêve. Limpide et douce... Il avait été hypnotisé par les mouvements gracieux du liquide. Quelques secondes s'étaient écoulées avant qu'il ne levât les yeux. En face, derrière un ponton de bois se trouvait un petit chalet de bois des plus humbles.

Il s'était dirigé vers la bâtisse d'un pas assuré. Il n'avait eu peur, n'avait rien senti rien de bien extraordinaire. Il s'était contenté d'accepter la situation telle qu'elle était. Après tout, que pouvait-il faire à ça ?

Depuis ce jour, il vivait ici. Il passait ses journées à vagabonder dans la forêt, ou bien assis sur une chaise, observant le lac silencieusement devant lui. Plus les jours passaient, plus ce vide au creux de son cœur le rongeait. Pourquoi ressentait-il de la solitude ? Ses souvenirs, s'il en avait, n'étaient plus et il était dans un endroit paradisiaque... Pourquoi se soucier de ce genre d'information si inutile ? Décidément, il ne se comprenait pas.

Ses journées consistaient à se lever, manger, s'habiller et vagabonder. Ce schéma se répétait chaque jour, sans qu'il n'y change quoique ce soit. Il se contentait de ce quotidien ennuyeux et sans danger. Il n'avait pas besoin de manger, pourtant, il pêchait, parce qu'il en avait envie. Tout était silencieux autour de lui, si ce n'était le vent à travers les branches des arbres et l'eau s'écoulant lentement. Il était bien, il était serein... Mais son cœur n'était pas de la partie. Il était vide et sans une once d'émotion.

Ce fut lors d'un nouveau jour qu'il le remarqua. Il sut immédiatement qu'il ne s'agissait pas d'une âme égarée. Il sut immédiatement que cet être n'était pas comme lui, qu'il ne serait jamais comme lui. Il se tenait là, devant chez lui, le regard perdu sur la petite maisonnette.

Dean avait toujours fait comme s'il ne le voyait pas, car normalement, il n'était pas censé le voir. Son pressentiment le coupait dans chaque tentative. L'inconnu était là chaque jour, habillé de son Trench-coat aussi vieux que Jérusalem, mais qui lui allait à en crever de rire. Il ne savait pas qui était cet homme et encore moins quels étaient ses projets... Mais il attendait tout de même qu'il fasse le premier pas, car même s'il ne le montrait pas, Dean était mort de trouille.

Un ange qui restait silencieux en le fixant n'était pas des plus amicale comme situation. Pourtant, il ne sentait jamais en danger quand il était là. Ses yeux bleus perçants ne le gênaient pas, mais le rassuraient. Il se sentait protégé et calme malgré lui. Malgré toutes les questions, malgré tous les troubles... Il se surprit à lui faire confiance, alors qu'il ne le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam.

Un soir, il le vit apparaître aux abords du lac. Dean se trouvait assis sur une chaise sur le perron de la petite maisonnette. Il était dos à lui, sur le ponton, droit comme un piquet en train d'observer l'eau sous les reflets de la lune.

Une bière à la main, il l'avait observé un long moment avant que l'être ne se retourne, croisant ainsi son regard. L'ange disparut immédiatement après. Cet échange avait été le plus bizarre et le plus électrisant qu'il n'avait jamais eu... Quoique c'était le seul depuis que sa mémoire lui permettait de revoir.

Il revit l'ange le lendemain, mais fit en sorte de l'ignorer parce qu'il savait... Oui, il savait que s'il le regardait une deuxième fois, l'ange allait fuir. Il se demandait d'ailleurs pourquoi. Avait-il été si abject durant son vivant pour faire fuir même un ange ? Avait-il été si horrible pour être enfermé dans une telle solitude et un ennui sans nom ?

Il ne savait pas... Et c'était dans cette ignorance permanente qu'il bouillait intérieurement d'une rage noire et dévastatrice. Malgré le temps qui passait et l'effort surhumain pour l'ignorer... Il sentait sa détermination flancher à chaque fois qu'il apparaissait.

Il savait que le jour où il perdrait patience approchait à grands pas... Mais il n'arrivait plus à ce contenir.

Cette nuit là, il s'endormit dans son lit, recouvert de ses fines couvertures. Il était loin de se douter que ce jour était plus proche qu'il ne croyait.

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Il passa une main lasse dans ses cheveux mouillés et ferma l'eau. Il attrapa une serviette qu'il enroula autour de sa taille avant de sortir de la baignoire. Il se planta devant le petit miroir et se brossa les dents. Toutes ces actions étaient inutiles, mais il aimait les faire... Et puis, il ne manquait de rien alors pourquoi s'en priver ?

Il sortit de la salle de bain qui menait à sa chambre. Il prit de son armoire un jean délavé et une chemise qu'il enfila sur un t-shirt noir.

Fin prêt, il alla dans le salon et commença à prendre son petit déjeuner. Routine qu'il prenait avec grand plaisir, sans qu'il ne sache pourquoi. Quand il eut fini, il lava tous ses ustensiles et sortit dehors. Le soleil était haut dans le ciel et la petite brise qui lui caressait le visage était des plus agréables. Il aurait souri si ce n'était pas le même paysage qu'il voyait, seul, depuis des mois et des mois.

Comme tous les matins, il descendit ce petit chemin de terre menant au lac, qu'il pouvait voir de la fenêtre de la cuisine. Il laissait toutes ses affaires de pêche sur le ponton, ne craignant aucun vol puisqu'il était pratiquement seul dans les environs. Une chaise pliable, une glacière remplie de bières ainsi que sa canne à pêche. Rien ne manquait à chaque fois et si, la veille il avait eu le temps de boire presque tout le contenu de la glaciaire, il en retrouvait d'autres le lendemain matin. Il avait été le plus heureux les premiers jours... Mais maintenant il n'éprouvait que de l'indifférence et de la fatigue. Il était fatigué de tout ça, fatigué de ne rien faire, fatigué de ne voir personne.

Il avait essayé d'aller dans les profondeurs de la forêt qui l'entourait... mais à chaque fois, c'était comme si une force supérieure à la sienne le faisait revenir de force dans ce petit chalet. Il avait abandonné au bout de plusieurs semaines de tentatives infructueuses... D'ailleurs, c'était peu après ça qu'il avait remarqué la présence de l'ange.

Il s'assit sur son petit siège et attrapa sa canne à pêche pour la préparer, comme tous les matins depuis des mois. Il ne comptait même plus les jours depuis qu'il était ici. Il n'en voyait pas l'utilité. C'était futile et sans importance. Il avait déjà abandonné.

D'un geste léger et souple, il donna un coup sec à sa canne, balançant l'hameçon plusieurs mètres au loin. Il se mit sur son siège en baillant. Ennuyé comme jamais, se fut comme une délivrance quand il entendit les battements d'ailes derrière lui. Il n'esquissa aucun geste, ne dit aucun mot, comme il avait l'habitude de le faire... Mais cela lui compressait affreusement la poitrine. C'était comme lui mettre une tarte devant lui pour lui interdire de la toucher... En mille fois pire.

Sans que l'ange ne s'en rende compte, il serra la canne à pêche de ses doigts déjà crispés. Il déglutit difficilement. Putain il sentait carrément les yeux de l'ange posés sur lui. Comme si celui-ci le sondait, corps, âme et esprit... Mais ce qui le perturba le plus fut cette sensation de sécurité et de familiarité. Au lieu de se sentir épié ou de ressentir un quelconque malaise, il en éprouvait une satisfaction maladive. Peut-être avait-il perdu la tête ?

Ils restèrent là, sans rien dire, sans bouger et Dean essayait par tous les moyens du monde (du sien en tout cas) de l'ignorer. Reprendre une respiration normale était devenu une tâche plus compliquée qu'il ne l'eut cru. Bordel... Il n'en pouvait plus. Il ferma rageusement les yeux et grinça des dents. Il n'en pouvait plus...

Ce fut un murmure qui traversa ses lèvres. Un simple petit murmure battu et fatigué. Fatigué de faire comme si de rien était... Et il pensait sincèrement avoir fait preuve d'une patience presque divine face à cette situation.

_Qui es-tu ?

Il crut sentir les membres même de l'ange se tendre. Il était presque sûr qu'il fronçait des sourcils et penchait la tête sur le côté. Oh purée... Pourquoi diable pensait-il ça ?!

Il n'eut aucune réponse, rien. Dean commença à perdre patience quand il entendit à nouveau les battements d'ailes. Il se retourna vivement, faisant tomber la chaise pliable au sol. L'ange était bel et bien parti. Un vide se tenait là où l'intrus s'était installé pour l'observer... et une profonde tristesse envahit alors le cœur de Dean. Il ne sut comment réagir. Devait-il hurler de rage ou de frustration ? Devait-il se morfondre d'avoir perdu la seule compagnie dans ce paradis uniquement rempli de solitude et d'ignorance ?

_Putain ! Jura-t-il en jetant sa canne au sol.

Il donna un coup de pied à la chaise et partit rageusement.

« Idiot ! Idiot ! Idiot ! Idiot ! » Se répétait-il alors qu'il claquait la porte d'entrée derrière lui.

Il avait tout gâché. Pourquoi avait-il fallu qu'il ouvre sa bouche ? Pourquoi avait-il fallu qu'il perde le contrôle si rapidement ?

Chaque soir, il se répétait mentalement qu'il ne devait rien dire malgré ses questions, qu'il ne devait pas le regarder malgré son attraction... Car pour lui, un Ange ne devait pas se mêler avec un être comme lui. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il était ? Une âme au paradis ? Un être abandonné à cause de ses crimes oubliés ? Bon Dieu, il ne savait même pas son nom de famille (s'il en avait un) !

Il se laissa tomber sur son lit, les yeux chargés d'éclairs. Sa colère se mit alors à grandir, reprochant cette fois-ci, à l'ange, son comportement de harceleur. Depuis combien de temps un être divin observait les pauvres petites âmes comme lui ? Pourquoi venait-il ici ? Quel était son but ? Mais surtout... Qu'est-ce qu'il lui voulait à lui ?!

Malgré tout, il avait ressenti chaque regard sur sa nuque. Il avait entendu chaque son que l'ange inconnu émettait à son arrivée, comme réajuster sa drôle de veste sur ses épaules. Il remuait alors légèrement, faisant sourire Dean avant de rester droit, comme un poteau là où il pensait qu'il ne le voyait ou ne le sentait pas. Chaque regard que l'ange posait sûr lui était d'une intensité telle... Que la première fois, il avait eu du mal à respirer. Cette sensation d'être examiné sous tous les angles était une chose bien étrange.

Au début, il n'allait pas mentir, il avait flippé à mort. Il avait pensé à aller le voir, lui parler, mais il avait abandonné l'idée, car il avait su à l'avance quel genre de réaction cela entraînerait... Et malgré ça, il avait ouvert sa grande gueule. Il était énervé contre lui et contre l'ange, car il y avait trop de questions sans réponses, trop de doutes et d'incertitudes...

Il avait commencé à s'habituer à la présence de l'Ange avec lui, chaque jour... Et cette autre présence le rendait heureux dans sa pauvre solitude. Le sentiment d'être seul était si déroutant, si manifeste... Il ne savait pas ce qu'il devait penser.

Trop occupé à ruminer dans un coin, il fut soudain pris d'un haut-le-cœur. Une douleur abominable traversa son cerveau et il s'écroula à genoux malgré lui. Ça résonnait et grésillait dans ses oreilles, comme si quelque chose voulait si introduire.

C'était la première fois que ça lui arrivait. Il suffoqua, ressentant une drôle de chaleur au niveau de son cœur, ses poumons et tous ses organes... Comment pouvait-il les sentir alors qu'il était mort ? Quelqu'un voulait sûrement le voir souffrir en haut, il le savait.

-Dean ! -

Il écarquilla les yeux tandis que la douleur s'évaporait. Il était à nouveau libre de tout mouvement. Complètement déboussolé, il mit du temps à se relever sur ses jambes. Tremblant plus que la normale, il se dirigea vers la cuisine, complètement ouverte sur le salon en titubant.

_Bordel...

Il s'écroula sur le canapé, la vision trouble et le souffle court. C'était la première fois qu'une telle chose arrivait... Et il ne souhaitait pas la revivre une deuxième fois.

Un cri, c'était ce qu'il avait entendu. Un cri troublant à faire trembler son âme. Il avait été si déchirant et si poignant, que la douleur qu'il avait ressentie était secondaire. Il n'avait pas remarqué que dehors, le ciel s'était assombri. Les nuages noirs avaient peint le ciel et le grondement qui raisonnait n'était pas des plus rassurant. Quelques secondes plus tard, la pluie tombait déjà à grosses gouttes et le tonnerre grondait. Ça aussi, c'était une première pour Dean.

Lorsqu'il réussit à se calmer, il remarqua enfin le déluge à l'extérieur d'un regard abasourdi. Il se mit deux mains sur le visage et soupira bruyamment. Il était exténué.

_Putain...

Il ne mit pas longtemps à s'endormir comme une masse sur le canapé. Sa dernière pensée fut pour l'ange. L'ange qu'il n'allait sûrement pas revoir.

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Du sang.

C'était tout ce qu'il voyait. Du sang avait recouvert sa vision et il suffoquait. Il avait terriblement mal et chaque respiration lui arrachait un gémissement de douleur. C'était atroce, abominable...

_Dean ! Non, je t'en supplie ! Pas ça !

Quelqu'un était à ses côtés, mais il n'arrivait pas à le voir... Il n'entendait que cette voix déchirée par les sanglots et la détresse. Cette voix lui fit mal... Il avait envie de serrer son propriétaire contre lui, de le rassurer, de lui dire qu'il ne devait pas pleurer... Mais il ne pouvait pas. La douleur était trop intense, trop présente.

_Non... Non Seigneur non ! Pas lui... Tout, mais pas lui ! pleura la voix.

Une ombre était sur lui et il sentit les larmes de celle-ci sur son visage douloureux. Il tenta de lever les yeux, de lever une main... Mais rien. La personne pleurait sur lui sans pouvoir se retenir. Dean ne supportait pas de l'entendre et voulait pleurer à son tour.

Ce fut à ce moment-là qu'il se réveilla en sursaut. Le souffle court, la vision floue des larmes qu'il retenait toujours en lui. Il n'en revenait toujours pas. Qu'est-ce que cela voulait dire ? C'était la première fois qu'il rêvait depuis qu'il était... Mort.

Toujours couché sur le canapé, là où il était tombé sous la fatigue, il regarda silencieusement le plafond. Son cœur reprenant peu à peu un rythme régulier, il essuya rageusement ses yeux d'un revers de manche. Il détestait se trouver aussi faible après un simple cauchemar. Certes, il lui avait retourné le cœur plus que nécessaire, il ne pouvait pas se permettre d'être aussi faible devant... Devant qui ?

Avec tristesse, il réalisa qu'il n'y avait personne à qui il pouvait cacher sa peine, son désarroi... Même pas l'ange. Il ne reverrait plus ses cheveux noirs en bataille, ni ses yeux étonnement bleus qui semblaient aussi perçants que ceux d'un aigle sur sa proie. Il ne le reverrait plus... Et il se demandait pourquoi cette pensée le faisait souffrir autant.

Il se redressa lentement, maintenant une main contre son front. Dehors, la nuit était apparue, mais la pluie n'avait pas cessé. L'atmosphère était lourde et humide, la pluie rendant celle-ci plus étouffante. Les gouttes de pluie perlaient sur les fenêtres et le tonnerre tambourinait contre les murs de la maisonnette. Il n'aimait pas cette atmosphère et voulait qu'elle s'arrête. Il pensa alors en ricanant, que le temps se calait parfaitement avec son état d'esprit... Chose qui était tout bonnement impossible... Mais après tout, n'était-il pas mort ? Plus rien ne pouvait le surprendre à présent.

_Je suis foutu...

_Non, pas encore.

Il ne put empêcher un léger cri sortir de sa gorge. Il tourna vivement la tête, tombant directement dans un océan de glace. Son souffle se coupa, de même que son cœur qui fit un dernier bond dans sa poitrine. Il était là, devant lui. Cet ange qu'il voyait quotidiennement et qui l'observait était là, dans son salon. C'était la première fois qu'il l'entendait, mais sa voix le remplit d'une joie immense, mais aussi d'une tristesse à lui nouer le ventre et la gorge.

Ils se regardèrent durant un long moment, ne sachant que faire. La voix grave qui avait raisonné dans la pièce se noyait à présent sous le son de la pluie battante. L'ange n'esquissa aucun geste, Dean se demandait même s'il clignait des yeux. C'était déroutant et étonnement attrayant. Il était totalement décontenancé face à tous ces sentiments qui s'opposaient dans son âme. Cet échange visuel dura de longues secondes, si ce n'est des minutes avant que Dean ne puisse parler. Sa voix était enrouée, incertaine et plus menaçante qu'il ne l'aurait voulu.

_Qui es-tu ?

L'ange sembla troublé. Un voile couvrit son regard quelques instants avant qu'il ne se reprenne. D'une voix calme et rauque, il lui répondit.

_Castiel.

Un autre silence envahit la pièce. Déstabilisant et lourd. Pour la première fois, l'ange détourna les yeux pour contempler la pluie. Dean remarqua son léger froncement de sourcil avant qu'il n'arrive à parler une seconde fois. Pour une question des plus idiotes qui soient.

_Je suis mort ? N'est-ce pas... ?

Castiel plongea une nouvelle fois son regard dans le sien et avec surprise, il remarqua de la tristesse. Une tristesse des plus désarmante qui lui broya le cœur malgré lui. Il n'attendit pas la réponse et le coupa.

_Non c'est bon. Je sais.

Il se leva difficilement sous le regard de Castiel. Il n'allait pas lui demander ce qu'il était, cela ne servirait à rien. Il le savait. Il s'avança lentement et prudemment vers l'autre homme, comme s'il s'agissait d'un animal qui pouvait être effrayé par n'importe quoi, par n'importe quel mouvement brusque. Pourtant, celui-ci se contenta de l'observer en silence. Quand Dean arriva devant lui, juste un mètre les séparait l'un de l'autre.

_Tu arrives à me voir... soupira Castiel.

Ce n'était pas une question, mais un constat. Un constat recouvert d'un soulagement qui empli le cœur de Dean d'un sentiment de... Plénitude ? Il ne savait pas, mais la vision de Castiel l'emplissait d'une joie immense, même s'il ne voulait absolument pas le montrer.

_Depuis quand ? demanda alors Castiel.

_Quelques mois.

Castiel fit un léger mouvement vers l'avant, qu'il stoppa immédiatement. Dean l'observa sans rien dire, sans rien faire. Les yeux de l'ange lui semblaient si familiers, si nostalgiques... Si coupables. Pourquoi Castiel se sentait-il coupable ? De quoi se sentait-il coupable ? Soudain, une révélation traversa l'esprit embrumé de Dean. Une révélation qui lui sembla si idiote et si... Peu probable qu'il voulut se gifler pour y avoir pensé.

_Tu me connais.

Sa voix était plus froide qu'il ne l'aurait imaginé. Celle-ci rendit Castiel légèrement réticent. L'ange détourna les yeux, mais ne répondit pas. Le cœur de Dean accéléra la cadence dans sa poitrine. Il avait vu juste... Il ne savait pas comment, mais il avait vu juste !

Devant lui, se tenait quelqu'un qui pourrait lui dire qui il était, qui il avait été de son vivant !

_Tu me connais !

_Dean...

_Dis le moi ! s'énerva-t-il en lui agrippant le bras.

Castiel resta silencieux, le regard exprimant un profond regret avant qu'il ne lève le bras. Avec surprise, le cœur de Dean stoppa lorsqu'il sentit la main de celui-ci se poser délicatement sur sa joue. Leurs regards se perdirent l'un dans l'autre et il ne sut quoi dire, ne sut quoi faire... Avant que l'ange ne disparaisse de nouveau. Dean serra les poings, toujours sous le choc. Après une longue seconde, il réalisa ce que l'ange avait eu le culot de faire. Il serra les dents, en proie à sa rage.

_Putain de merde ! hurla-t-il en donnant un coup de pied à la table basse.

Celle-ci voltigea contre la cheminée et se brisa sous la violence du coup. Dehors, les éclairs apparurent et le tonnerre gronda de plus belle. Dean releva les yeux au ciel avant de crier.

_T'as intérêt de ramener ton cul d'emplumé ici demain !

Il jura et insulta l'ange de tous les noms d'oiseaux avant de tomber sous la fatigue quelques heures plus tard. Dehors, sous la pluie, Castiel observa la maisonnette d'un regard coupable, avant de disparaître.

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Les jours s'écoulèrent, mais Castiel ne fit aucune apparition. Plus le temps passait, plus la colère de Dean s'évanouissait pour laisser place à un manque atroce. Il avait envie de voir l'ange, il en avait affreusement besoin... Et ce besoin l'énervait contre lui-même. Il se convint alors que cette attraction n'était autre que le pouvoir de l'ange. Après tout, ces êtres mystérieux étaient capables de bien des choses qu'il ignorait. Pourquoi pas celle-ci ?

La pluie n'avait pas cessé depuis son échange avec l'ange. C'était comme si son humeur et ses pensées étaient de mèche avec le temps et l'espace. Son état d'esprit agissait sur le temps et l'atmosphère de son petit paradis. C'était idiot, mais il avait commencé à envisager cette éventualité. Il ne savait plus quoi faire, ne sortait plus, n'agissait plus. Il se contentait de boire sans pouvoir être soûl. Il détestait cette situation et ce fut lorsque son moral était au plus bas qu'il entendit ce battement d'aile qu'il avait attendu si longtemps. Il fit une légère grimace en posant violemment la bouteille sur le comptoir de la cuisine.

_Dean...

Il ne répondit rien. La colère qui l'avait quitté revint à la charge. Il se tourna, fusilla Castiel du regard. L'autre se contenta de l'observer en silence. Une longue minute s'écoula entre le regard accusateur de Dean et celui plus que stoïque de l'ange. Après un long moment, Dean trouva enfin le moyen de parler. Un sourire ironique suivi d'une voix sarcastique sortit de sa bouche, tel un venin.

_Eh bien. J'pensais plus te revoir l'emplumé.

_Je ne pouvais pas me permettre d'apparaître devant toi, répondit-il de cette même voix rauque. C'était trop risqué Dean.

_Risqué ? Je risque quoi ? ricana-t-il. Je n'ai plus rien à perdre. Je suis mort et sûrement enterré comme il faut en bas... à moins que je n'ai été un véritable salaud et... Que j'ai succombé dans des caniveaux.

_Tu n'étais pas un salaud.

La voix de Castiel le gifla violemment. Elle avait été plus froide, plus puissante, faisant relever un sourcil à Dean. Il se redressa, quittant le comptoir de la cuisine pour se rapprocher de Castiel. Celui-ci se contenta de l'observer de ses yeux bleus déstabilisants et... Magnifiques. Une légère chaleur naquit dans son ventre, qu'il repoussa immédiatement. Le regard de l'ange était trop bleu pour lui... Trop inquiétant et trop expressif... Il n'aimait pas ce que ce regard lui faisait.

_Très bien Cas', répondit-il d'une manière instinctive et plus douce.

A sa grande surprise, il vit un léger frisson traverser Castiel. Il arriva à quelques centimètres de lui, le dominant malgré lui étant de quelques centimètres plus imposant. Leurs yeux ne se quittèrent pas une seule fois, procurant un sentiment des plus complexe à Dean. C'était familier... Et horriblement triste. Il se mit à chuchoter sans s'en rendre compte.

_Qui suis-je alors ?

Il vit dans le regard de l'ange que sa volonté avait flanché. Castiel se mordit la lèvre inférieure, mais ne détourna pas le regard. Dean sut qu'il avait gagné. Le surnom qu'il venait de donner à l'ange était si facile à prononcer... Si... Familier et si naturel. Tout en Castiel était familier. Ça lui avait fait un bien fou et il pouvait lire dans les réactions de son homologue que ça l'avait chamboulé d'une façon tout aussi agréable à en voir ses yeux brillants d'espoir. Castiel sembla prendre une grande inspiration avant de dire dans un souffle.

_Tu te nommes Dean Winchester... Et tu es l'homme le plus vertueux que j'ai pu connaître...

Dean Winchester. Oui... Cela sonnait parfaitement juste à ses oreilles. Dean sourit malgré lui. Il avait fait un pas vers son passé, un pas qui le rapprochait de ce qu'il était... Et de ce qu'il devait être. Lui, tout simplement. Mais l'ange ne rajouta rien et se contenta de détourner les yeux. Ce voile triste qu'il avait aperçu la première fois revint dans ses yeux et il se fit violence pour ne pas le prendre dans ses bras. Depuis combien de temps ressentait-il de la tendresse pour cet être qui n'était même pas humain ? Ce trouble l'empêcha de se questionner d'avantage et ils commencèrent à parler... De n'importe quoi. Ce fut des plus troublants les première minutes... Mais bien vite, les deux hommes commencèrent à parler naturellement. Dean lui posait des questions sur où il était et il avait raison, il était dans son paradis personnel, mais que celui-ci était différent. Castiel ne disait jamais grand-chose et ne rentrait jamais dans les détails, ce qui agaçait souvent Dean.

Une certaine routine s'installa alors. Chaque jour, Castiel lui rendait visite et le temps s'était éclairci. Dean aimait la présence de Castiel et il pouvait lire dans son regard que lui aussi aimait être en sa présence. Leur discussion, même si elles n'étaient pas bien longues, étaient une chose qu'il appréciait plus que tout... De même que leur silence. Ce n'était plus des silences lourds, mais des silences réconfortants et bienfaiteurs.

_Tu ne peux rien me dire n'est-ce pas ? Sur mon passé... avait-il dit.

Le regard de Castiel s'était tourné vers lui. Tous deux étaient assis sur le ponton qui surplombait le lac. Le voile de tristesse réapparu et Dean détourna les yeux. Il n'aimait pas voir cette lueur, il détestait ça... Et même si son envie de savoir était toujours présente, il ne voulait plus voir cette lueur.

_Je suis désolé Dean...

Dean avait alors posé sa main sur l'épaule de l'ange, la serrant brièvement.

_T'en fais pas Cas'... T'en fais pas.

Quand l'ange partit dans la soirée, Dean alla se coucher. Exténué. Depuis qu'il parlait avec Castiel, il semblait rêver de plus en plus. Et plus les jours passaient, plus ce qu'il voyait s'éclaircissait. Certains rêves étaient joyeux... Mais la plupart des autres étaient terrifiants et remplis de sang et de souffrance. Ces rêves-là, il ne voulait pas qu'ils s'éclaircissent. Car dans ces rêves, il faisait du mal... Et il en recevait.

Ce soir-là, il se vit au volant d'une voiture des plus rustique qui soit... Mais il était heureux. Il discutait avec quelqu'un qui était à ses côtés... Et de se savoir là, en sa présence le remplissait d'une joie immense. Il adorait être là.

Il entendit un rire cristallin et masculin le traitant d'idiot sous une blague. Il lui répondait de la même manière jusqu'à ce qu'un nom franchisse ses lèvres. Un nom qui sonnait si familier et qu'il aimait par-dessus tout. Dès qu'il le prononça, son cœur déborda d'un amour si grand qu'il en perdit pied.

Samuel. Sam. Sammy...

Dean fondit en larmes sans qu'il n'en sache la raison.

Le matin suivant, Castiel apparut devant lui et l'ange remarqua immédiatement les cernes qui ornaient les yeux de Dean. Il se dirigea rapidement vers lui l'air inquiet. Dean se contenta de l'observer en silence en éprouvant une certaine satisfaction en remarquant l'inquiétude dans les prunelles de Castiel.

_Sammy... murmura-t-il entre ses dents. Qui est Sam ?

Le regard de Castiel s'agrandit de surprise face à Dean. Celui-ci, les nerfs à fleur de peau fut agacé de ce long silence. Il fusilla douloureusement Castiel des yeux avant d'abattre son poing contre la table. Il était fatigué, il voulait savoir... Et il le voulait maintenant. Toutes ses bonnes résolutions l'avaient quitté en même temps que sa patience.

_Et ne te barres pas Cas' ! J'ai besoin de savoir !

Castiel le regarda douloureusement, mais sa voix resta coincée dans sa gorge.

_Cas' !

Dean sentait que l'ange allait bientôt craquer et sa détermination décupla. Il se leva, se planta devant lui et attrapa de ses mains son visage. Castiel, abasourdi n'esquissa aucun geste pour le repousser, au contraire. Un frisson le parcouru sous le contact des mains de Dean. Celui-ci sut qu'il se remémorait des choses sur lui, sur son passé.

_Cas', si j'avais une quelconque importance dans ta vie... Un quelconque impact sur toi... Tu me dois bien ça !

_Dean... Je ne veux pas te mettre en danger.

_Je ne suis pas en danger Cas'...

_Si, tu l'es... Et par ma faute...

_Arrêtes avec tes conneries !

_Tu ne comprends pas ! dit-il plus fortement. Pourquoi tu ne te contentes pas de vivre ici ?! Pourquoi veux-tu retrouver la mémoire ?!

_Parce que ça me tue Cas' ! Ça me rend malade de ne rien savoir ! Je veux savoir qui j'étais ! Si j'avais de l'importance pour quelqu'un de mon vivant... Je veux savoir qui nous sommes l'un pour l'autre... finit-il par lâcher malgré lui.

Castiel garda le silence et baissa pour la première fois les yeux. Sa main se leva immédiatement, rencontrant la joue de Dean d'une façon si douce, si aimante que cela désarma Dean. Le regard de l'ange était meurtri et rempli d'affection qu'il n'arrivait plus à cacher. Une image s'immisça alors furtivement devant lui... Celle d'un baiser.

Son cœur chavira.

La voix de Castiel, grave et douce s'éleva comme une plume dans la pièce.

_Samuel Winchester est ton petit frère...

Soudain, l'image de son frère lui vint en tête. Un sourire rayonnant, des cheveux longs et une taille monstrueusement grande par rapport à lui... Son frère... Son petit frère qu'il aimait plus que tout au monde. Son cœur se remplit d'un amour et d'un soulagement infinis. Il avait une famille et celle-ci comptait pour lui. Il mit du temps à se rendre compte des larmes qui coulaient le long de ses joues... Ce fut les mains de l'ange qui essuyèrent celles-ci et qui le ramena à la réalité. Castiel et lui ne se trouvaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et Dean posa sans s'en rendre compte son front contre celui de l'ange. Ce contact l'emplit d'un petit bonheur. Il pleurait comme s'il avait perdu sa moitié, comme si son âme avait perdu une part de lui-même... Et puis soudainement, le monde trembla sous lui.

Ils se regardèrent avec panique et ils se séparèrent, tentant tant bien que mal de se rattraper aux meubles. Le monde tremblait avec violence, faisant tomber verres, chaises et fournitures dans un fracas lugubre et inquiétant. Dean se rattrapa à la table, mais celle-ci bougea, le mettant à terre immédiatement. Il ressentit la douleur dans son bras, aussi vive qu'une piqûre.

_Cas' ! appela-t-il paniqué.

Il sentit alors une main attraper son bras et le paysage s'évapora devant ses yeux. Le salon de la maisonnette tourbillonna autour de lui, lui faisant avoir un haut-le-cœur. Il voulut appeler l'ange... Mais s'il avait le malheur d'ouvrir la bouche... Il était certain de vomir tout ce qu'il avait pu manger dans la matinée.

Ils tombèrent alors dans un fracas assourdissant dans une pièce inconnue. Il n'eut pas le temps de penser qu'il chercha Castiel des yeux. Il était juste à ses côtés, gémissant de douleur sous la chute occasionnée. Il se précipita vers lui le regard inquiet et totalement dépassé.

_Cas' ! Cas' !

Il tomba à genoux à ses côtés, oubliant immédiatement sa propre douleur en agrippant le visage de Castiel qui toussa. L'ange le rassura en lui tapotant légèrement le bras. Il se détacha de lui avec regret avant de remarquer qu'ils n'étaient plus dans la petite maisonnette près du lac... Loin de là. Il s'agissait, à première vue d'un bar.

Dean aida Castiel à se lever tandis qu'il inspectait les lieux du regard. Aussi fou que cela pouvait paraître, il était sûr d'être déjà venu là. Il connaissait l'odeur d'alcool, la vue de ce comptoir, ces chaises, ces tables... Il les connaissait. Castiel remarqua son regard, mais ne dit rien. Au même moment, une porte claqua derrière eux. Dean se retourna vivement et croisa un regard brun.

Il resta muet face à l'expression de la jeune fille. Elle était aussi surprise que lui et ses yeux brillèrent soudainement d'un sentiment que Dean connaissait... De la joie. Ses longs cheveux blonds retombaient en cascade derrière son dos en ondulant légèrement. Elle était mince et petite comparé à lui. Elle ne semblait pas voir Castiel cependant. Elle était plus que mignonne, mais quelque chose n'allait pas. Quand il la regardait, il se sentait désagréablement coupable et se trouvait horrible...

_Dean... murmura-t-elle alors. C'est toi ?

Il ne répondit pas, se contentant d'observer ce regard qui semblait si heureux de le voir... Et qui semblait le connaître. Soudain, comme un coup, un nom lui vint en tête. Une réalisation de plus que sa mémoire lui permettait. Elle semblait le connaître, elle semblait l'avoir connu... Et avec tristesse, il se rendit compte que si elle était là, c'est qu'elle était morte...

_Jo'... soupira-t-il malgré lui.

La jeune fille ne put retenir le flot de larmes qui la posséda. Elle accourut et se jeta dans les bras de Dean. Castiel regarda la scène en silence, se décalant légèrement sur le côté pour laisser Dean lui rendre son accolade. Il encercla les épaules frêles de la jeune fille extraordinairement forte malgré sa corpulence. Elle pleura contre son torse tandis qu'il posait son menton sur sa tête. Son cœur se réchauffa et se tordit de la même manière. Il serra les lèvres et croisa le regard de l'ange. Il était affaibli, mais son regard était tellement bienveillant qu'il en sourit. Les bras qui le serraient été fins, puissants et aimants. Les larmes qu'il sentait contre lui étaient heureuses et chargées d'une profonde affection.

_Idiot ! soupira-t-elle en le serrant un peu plus.

Il sourit. Il savait que maintenant, le chemin qui le séparait de sa mémoire était déjà entamé, mais un trouble restait. Pourquoi avaient-ils dû partir ainsi ? Pourquoi ce tremblement ?

Alors qu'il serrait la jeune fille dans ses bras, il perdit peu à peu son sourire. Tant de choses étaient encore dans l'ombre... Trop de choses. L'image de lui, embrassant Castiel lui revint en tête immédiatement et il se sentit bien... Parce qu'il savait qu'il avait aimé cet échange. Il soupira et la serra un peu plus contre lui.

Castiel, de son côté, observa les deux amis en ressentant une pointe de tristesse. C'était le seul endroit qui lui était venu à l'esprit, le seul endroit où Dean y serait en sécurité. C'était tout ce qu'il comptait pour lui... C'était tout ce qu'il devait faire et ce qu'il ferait jusqu'à la fin.

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Fin chapitre 1

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Et voilà ! Ça sera tout pour cette première partie !

Je remercie tout ceux qui ont fait un arrêt ici et qui ont eu la gentillesse de lire ce premier chapitre. J'espère qu'il vous a plu et j'espère que la suite vous plaira d'autant plus !

Je m'excuse (encore) pour les fautes restantes ! J'essaye de m'améliorer du mieux que je peux !

Encore merci pour m'avoir lu et je vous souhaite bonne soirée/Journée !

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