Hey !

Voilà donc un petit os, un peu - même très, soyons honnêtes - bizarre ... Mais, pour ma défense, quand je commence vraiment, je m'arrête plus, alors, si vous n'êtes pas doué d'un cerveau très puissant qui vous permettre de comprendre cette histoire - tant compréhensible soit elle - ou que lire des fictions très, mais alors vraiment très étranges ne vous agrée pas, passez votre chemin.

Tous les personnages appartiennent bien sûr à cette chère Stephenie Meyer.


C'était un matin comme un autre, ou le silence propre au grand poste de police était quelques fois rompu par la stridente sonnerie d'un téléphone. L'inspecteur posa lentement un long doigt sur l'écran de son portable et demanda d'une voix forte à son interlocuteur ce qu'il lui voulait. L'inspecteur écoutait attentivement l'homme parler, et, de temps à autre, émettait un grognement ou un hochement de tête, marmonnant des phrases incompréhensibles pour tout autre que lui. Enfin, quand la voix cessa son flot de paroles, l'inspecteur déclara d'une voix forte et théâtrale :

« - Intéressant, très intéressant, en fait. Je dirais même que c'est extrêmement intéressant. Je pourrais aussi affirmer que dans le domaine intéressant, ça l'est très ... vraiment très . Et bien, merci de votre appel, mon cher. Je vais voir ce que je peux faire .. mais surtout, surtout, ô grand surtout, ne bougez pas d'un poil ! »

Tout aussi doucement que précédemment, il raccrocha puis se tourna vers la grande fenêtre qui éclairait son bureau, et murmura un « Hm ... Intéressant ... Très intéressant .. », tout en se lissant les moustaches. Puis, d'un pas vif, il atteignit rapidement la porte, et posa la main sur la poignée. Avant de subitement la retirer. « Oh, mais j'y pense. » D'un geste que l'on pourrait qualifier de rapide s'il l'inspecteur avait été une tortue, il ôta des lunettes noires de sa poche et les ajusta sur son nez. Et, avec un sourire digne d'un James Bond, il posa à nouveau la main sur la poignée, ouvrit la porte et clama un tonitruant « Mesdames, messieurs, l'inspecteur Cullen entre en action ! », au grand dam des autres occupants du bâtiment des forces de l'ordre, qui, n'ayant pas entendu l'inspecteur Cullen parler depuis une tiers d'une dizaine de minutes, avaient crû que ce jour-là serait peut-être un jour tranquille au commissariat de B... Mais ç'allait être tout, tout sauf un jour tranquille ...


Une auto rouge fonçait à toute allure dans la petite et mal-odorante campagne française. Elle s'arrêta subitement devant une grande demeure, et deux personnes en sortirent simultanément. L'une d'elle, un jeune homme à belle allure, se dressa devant l'imposant manoir, et l'autre se redressa péniblement, étant tombé dans un petit bassin . Il est évident que si votre portière se trouve droit devant une belle fontaine, et que, par mégarde, vous l'ouvrez sans jeter un coup d'oeil au dehors, vous risquez fort d'y faire un léger plongeon. L'inspecteur Cullen sortit dignement de l'eau, ôta ses lunettes, essora sa veste noire, secoua sa tignasse cuivrée, mit ses lunettes, et, d'une allure de roi, monta les marches qui constituaient le devant de la maison des Volturi. Il refusa d'un regard noir la main de son adjudant qui, dans un élan de sympathie, avait voulu l'aider à se relever. Il n'est pas non plus évident de gravir de petites marches quand vos chaussures sont trempes, il est vrai.
Un bel homme leur ouvrit la porte.

« - Messieurs les inspecteurs, je suppose. Entrez donc. Je suis Aro Volturi. » Ils le suivirent, pénétrant dans un somptueux et lumineux hall.

« - Et moi, L'inspecteur Cullen. Là ou je passe, les bandits trépassent. » affirma-t-il, dans un élan de modestie.

Une fois confortablement assis, l'inspecteur Cullen sortir une serviette et se sécha les cheveux. Le sergent Black, que tous appelaient Jake, demanda à son hôte de brièvement lui raconter les faits.

« - Hé bien, Mike a été assassiné . »

Ils montèrent à l'étage, dans une petite pièce ou un cadavre d'espagnol gisait sur le sol, trois petits trous dans la poitrine. Dans un coin, une silhouette brune sanglotait.

« - Qui est-elle ? »

« - Isabella Swan. Bella. Mais je ne comprends pas, pourquoi Bella, pourquoi... ? » s'exclama un jeune homme, assez bien bâti qui venait d'entrer dans la pièce.

« - Je ne l'ai pas tué ! »

« - Je t'ai vue avec le revolver en main ! »

« - Et bien ... comme je le disais tout à l'heure, ceci est intéressant, très intéressant ... » affirma l'inspecteur Cullen, tout en se grattant le menton, une pipe dans la main.

« - Vous fumez Inspecteur ? » le questionna Black.

« - Oh ça ! Non, non, c'est juste pour l'ambiance mon petit Jake ... c'est vraiment intéressant, extrêmement intéressant, je dirais même .. »

Laissant l'Inspecteur dans ses pensées, Black se chargea de recueillir témoignages, alibis, rumeurs et autres.


Le lendemain, il rejoignit l'Inspecteur Cullen dans son bureau. Celui-ci ôta ses lunettes noires.

« - Je vous écoute, mon petit. » lui dit-il. Black avait beau avoir la trentaine, ce serait toujours son petit. Tout était petit pour l'Inspecteur Cullen. Tout sauf lui, évidemment.

« - Dix personnes se trouvaient dans la maison. Aro Volturi et son épouse, Victoria. Emmett, le jardinier, Jasper, le majordome, Isabella Swan, la bonne, Rosalie, la fille Volturi, son mari, Sam Uley, Alice, la meilleure amie de Rosalie, qui habite la maison, Jessica, la cuisinière, et James, le neveu de madame Volturi. Elles ont toutes des alibis en béton, et aucun mobile apparent. Toutes sauf Isabella Swan .. »

« - Très bien, mon petit Jake. Et qu'en déduisez-vous donc ? »

« - Que Swan est la meurtrière. »

« - Non, mon petit Jake, non, vous n'avez rien compris .. Et le mobile, le mobile mon petit Jake ? Ça ne tient pas la route, voyons. » affirma l'inspecteur Cullen, tout en sortant un miroir d'un tiroir de son bureau.

« - Mike était son amant, et elle venait de se fiancer au jardinier, Emmett. Et ce Mike voulait révéler leur liaison ! »

L'inspecteur s'observa minutieusement dans la glace, replaçant quelques mèches rebelles, et il secoua la tête. « Non, non, elle est innocente, mon petit Jake. »

Une sonnerie retentit alors. L'Inspecteur Cullen ferma lentement son miroir, mis ses lunettes et décrocha.

« - Oui, Inspecteur Cullen. Oui, L'Inspecteur Cullen, l'unique, le seul, le meilleur. Très bien .. oh, mais c'est très intéressant .. oui, oui. Tout de suite. »

L'inspecteur Cullen se leva, et, posant une main sur la poignée, annonça à son petit Jake :

« - Mon petit Jake .. Sam Uley a été assassiné ! »


Dans le hall d'entrée de la maison Volturi, deux hommes s'affairaient autour d'un cadavre décapité. A droite, l'on aperçevait une petite tête noireaude, assez ronde, qui n'était rattachée à rien. Une truelle était posée à côté, regorgeante de sang. Black se pencha et commenta d'un simple « Sale affaire.» alors que l'Inspecteur Cullen observait attentivement un miroir, sans doute à la recherche du meurtrier qui s'y était caché.

Un cri digne d'un nourrisson-brailleur-né jaillit alors. Black se redressa et l'Inspecteur Cullen ôta ses lunettes. Ils se regardèrent, et, d'un même mouvement, coururent vers l'origine de ce son étrange.

Dans la serre, Isabella Swan, dîtes Bella, comme l'avait heureusement souligné Emmett Mc Carthy, se trouvait debout, une expression horrifiée sur son visage. L'Inspecteur Cullen baissa le regard, après avoir mis ses lunettes noires, et découvrit une tronçonneuse sanglante dans les mains de la jeune fille. Il eut l'excellent réflexe d'ôter ses lunettes pour apercevoir le cadavre de Jessica, la cuisinière, posé sur le sol. Elle avait clairement était tronçonnée, pensa l'Inspecteur Cullen qui avait judicieusement mis ses lunettes, pour un plein aperçu de la situation. Les cheveux de la pauvre fille avait été sauvagement tronçonnés, eux aussi.

« - Je .. Oh, Inspecteur Cullen, c'est horrible ! Mais je .. je n'y suis pour rien, je vous le jure ! » s'écria Bella Swan.

« - Ça va aller, mon petit, personne ne vous soupçonne, pas d'inquiétude. »

Black eut une petite toux et avança calmement que lui, il commençait à avoir de sérieux soupçons sur elle au contraire... mais que le regard noir de L'Inspecteur Cullen les lui avait tous ôté à l'instant même.


L'inspecteur Cullen enleva ses lunettes. Cela était vraiment intéressant, très intéressant .. Une fois que la petite Swan se serait reposée - elle venait de partir du lieu hautement criminel et était sûrement déjà dans sa petite chambre - il irait la voir pour lui poser quelques questions sur cette affaire très intéressante .. Un autre hurlement, doux et féminin comme un pétale de rose, retentit. Mettant rapidement ses lunettes, l'Inspecteur Cullen apostropha Black et ils coururent jusqu'à la bibliothèque. Lunettes à la main, l'Inspecteur Cullen constata que le dénommé James était bel et bien mort.

Alors, il tourna soudainement la tête d'un demi tiers de tour, et vit Isabella Swan, qui tenait un volume relié de toutes les oeuvres de Sherlock Holmes, tâché de sang.

« - Inspecteur Cullen ! Il .. est-il .. ? Quel abomination, je .. oh ! » dit-elle, d'une voix étouffée.

« - Oui .. tout ce sang .. c'était un de mes livres préféré .. quel gâchis .. »

Black émit un bruit guttural.

« - Inspecteur Cullen, je pense qu'il n'y a vraiment plus de doutes .. nous avons notre coupable. »

« - Parfaitement mon petit Jake ... ah décidément, c'est intéressant ! Réunissez tout le monde - enfin, les survivants - je vous prie, mon petit. »


Assis dans le salon, Aro, Victoria, et Rosalie Volturi; Emmett, Jasper, Bella Swan, ainsi que la frêle Alice, regardaient l'Inspecteur Cullen.

« - Si vous êtes tous ici, mes chers petits .. c'est que moi, le Grand, que dis-je, l'Enorme, le Gigantesque Inspecteur Cullen ait trouvé le coupable .. »

Il lança un regard circulaire, avant d'ajouter :

« Le ... ou LES coupables ! »

« - Inspecteur Cullen, parlez ! »

L'Inspecteur ôta ses lunettes et les remit.

« - Très bien ... c'est donc ainsi que tout s'est passé ... La nuit du meurtre de Mike, vous, mademoiselle Swan aviez rendez-vous avec lui, pour lui dire que tout était fini entre vous ! Alors .. alors, il vous a agressée, et, Emmett est entré, et vous a défendu. Mais là .. un inconnu vous a assommé tous trois d'un triple coup à la tête, a tué Mike, et porté Emmett hors de la chambre .. C'est inconnu .. C'est vous, monsieur Volturi ! Vous étiez amoureux en secret de Bella Swan, la bonne ! Mais votre femme l'a découvert ... Elle voulait divorcer car elle aimait son neveu qui était en fait le fils de Sam Uley et de la cuisinière, miss Jessica Stanley. Alors, pour empêcher ce scandale, vous avez décidé de faire éclater cette vérité au grand jour, créant un deuxième scandale qui éclipserait le premier .. mais votre femme, Victoria, ne l'entendait pas de cette oreille, et a supprimé Sam Uley ! C'est alors que .. que vous Rosalie, vous avez tué Jessica dans un acte de fureur inexpliquée, car vous saviez .. oui, vous saviez, qu'en plus de Sam, elle avait une liaison avec Emmett MC Carthy ! Vous vous êtes arrangée pour que Bella se retrouve sur le lieu du crime, et qu'on ne pense pas à vous. Car vous attendez un enfant de lui, madame ! Mais .. mais ce n'est pas tout ! Ce cher James, amant de Victoria .. avait fait des avances à la petite Alice, des avances pressantes .. Alors, vous, madame Volturi, aidée du majordome, Jasper, vous avez tout bonnement supprimé l'homme que vous aimiez, faisant porter une nouvelle fois le chapeau à mademoiselle Swan ! »

L'Inspecteur Cullen replaça ses lunettes et contempla l'assistance médusée. Il enfila ses lunettes et sortit, en sifflotant la « danse des canards ».


Il fut prouvé que l'Inspecteur Cullen avait eu raison. Une nouvelle fois. Les deux Volturi furent enfermés et on ne sut ce qui advint des autres. Bella Swan fut acquittée.

Un soir d'été, une semaine après ce drame, l'Inspecteur Cullen marchait en solitaire dans la rue. Il croisa, par une coïncidence « intéressante » la petite bonne.

« - Oh Inspecteur Cullen, vous ici ! Merci, je vous dois beaucoup. »

« - Oh, ce n'est rien mon petit. Qu'allez vous faire maintenant que vous êtes définitivement libre ? »

« - Oh .. Je vais profiter de ma liberté, je pense. »

« - Je vous souhaite de bien profiter de votre liberté, miss Swan. »

« - Merci Inspecteur Cullen, c'est aimable à vous ! Je vous remercie encore ! Mais appelez moi Bella. »

« - Mais ce n'était rien miss Swan. Oh, bien sûr .. Bella. Appelez-moi donc Inspecteur Edward. »

« - Bien sûr que si Inspecteur Cullen .. Je .. c'est d'accord, Inspecteur Edward. »

« - Voyons, mais non, miss Swan. Au fait, cela vous dirait-il de faire un tour .. hum .. Bella ? »

« - Je vous assure que si, Inspecteur Cullen ! Oh mais volontiers, très volontiers Inspecteur .. Edward. »

L'Inspecteur ôta ses lunettes et prit le bras de la brunette. Le soleil se couchait tout juste.

Ce fut une belle soirée d'été, intéressante, comme eu dit ce cher Inspecteur.


Des survivants à cette horreur littéraire ? Non ? C'était prévisible, en même temps. Je m'en excuse. Oserais-je quand même vous demander votre avis ?