Bonjour à tous et à toutes,
me voici ici avec une nouvelle fanfiction, basée sur l'univers du manga et anime Gangsta. C'est la première fois que j'écris sur cet univers, et je dois vous avouer que je suis vraiment impatiente de voir où cela me mènera.
Cette histoire, intitulée Ne regarde que moi sera centrée sur la relation entre Wallace "Worick" Arcangelo et Nicolas Brown. Elle ne prendra pas en compte l'ordre logique des évènements développé dans l'anime où le manga.
Barry reste bel et bien mort, et vous noterez également la présence de Doug. Striker et ses acolytes seront également de la partie, mais je pense les faire intervenir bien plus tard.
Il est fort probable que des thèmes très matures, sensibles, choquants soient abordés. Je tiens donc à préciser par sécurité que si vous êtes assez sensibles, vous devrez lire avec parcimonie voire passer votre chemin.
Je tiens aussi à vous informer dès le début que cette histoire aura pour thème l'homosexualité. Ne soyez donc pas surpris au cours de votre lecture d'y trouver des relations entre hommes.
Bien évidemment, aucun des personnages ne m'appartient puisqu'ils ne sont pas de mon invention.
J'espère que ceci vous plaira.
Bonne lecture à vous.
P.
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Chapitre 1.
Worick sortit de la salle de bain, torse nu, une serviette autour de son cou musclé, les cheveux humides dissimulant en partie son visage. Il revenait du poste de police. Une jeune femme avait été retrouvée poignardée dans les bas quartiers de la ville et il l'avait identifiée. Alex donnait un coup de main au Bastard et ne devrait pas être rentrée avant l'aube. Arrivant dans le salon qui servait aussi de bureau, il trouva Nicolas assis en tailleur à même le sol, penché sur une feuille. Il tenait maladroitement entre ses doigts épais un crayon et tentait de dessiner un quelconque visage.
_ Oi Nic', qu'est-ce que tu fais ?
_ Dessin, rétorqua-t-il de sa voix éraillée.
Parler lui demandait toujours beaucoup d'efforts mais ces derniers temps, il semblait plus enclin à se faire entendre.
_ C'est un dessin ça ? Je ne peux pas te laisser gâcher cette feuille de papier. Donne moi ce crayon, je vais te montrer.
Le brun l'observa suspicieusement. Il ne voulait pas partager sa feuille avec le balafré. Mais il restait curieux. Il n'avait jamais entendu parler des talents de Worick pour le dessin. Ce dernier prit place à sa gauche et s'empara de la feuille et du crayon pour esquisser le visage d'une femme. Progressivement, le dessin prit forme et Nicolas fut surpris de reconnaître leur amie.
_ Alex, déclara-t-il fièrement.
_ C'est joli n'est-ce pas ? J'ai toujours été doué pour l'art. Prends en de la graine.
Le crépusculaire eut un sourire moqueur.
_ T'es qu'une merde, signa-t-il de ses mains rugueuses.
Ce à quoi il répondit avec un doigt d'honneur.
_ Moi au moins je dessine mieux que toi ! Dis, je peux t'emprunter ta veste ?
Nicolas se renfrogna. Son coéquipier allait sûrement passer la nuit avec l'une de ces pimbêches bourrée de fric.
Elles vont laisser leur odeur sur ma veste, ces vieilles sangsues. Fait chier.
Malgré ses pensées négatives, il accepta; ne souhaitant pas contrarier son ami.
_ Merci. J'en prendrais soin, ne t'inquiète pas. Au fait, tu peux passer prendre Alex à la fin du service ? Je ne passerais sûrement pas la nuit ici. Je ne veux pas qu'elle rentre seule si tard.
Il n'eut pas besoin d'attendre la réponse; il savait que Nicolas l'aurait fait, même s'il ne le lui avait pas demandé. Il était très attaché à la jeune femme, malgré les apparences.
Il ne perdit pas plus de temps et s'en alla rejoindre sa cliente sans plus attendre.
_ Nico ! Tu es seul ?
Alex portait une robe noire très courte avec une veste en cuir et des talons aiguilles. Ses cheveux étaient noués en un chignon haut et elle s'était légèrement maquillée. Il était très tard dans la nuit et malgré l'obscurité, il la distinguait comme en plein jour. Elle était belle à n'en pas douter. Mais ce n'était pas de son corps dont il rêvait chaque nuit.
_ Worick est parti ?
_ Pas revenir cette nuit.
_ Oh. Je vois. On ferait mieux de rentrer alors.
Ils marchèrent côte à côte d'un pas lent, scrutant le ciel et les rues quasi désertes. Alex lui raconta brièvement le déroulement de la soirée, utilisant le langage des signes comme elle l'avait appris à travers les livres qu'elle lisait le soir avant de se coucher, ou encore lorsqu'elle mangeait. Parfois elle se contentait de parler lentement lorsqu'il la regardait pour qu'il puisse lire sur ses lèvres. De plus en plus, elle appréciait sa compagnie et son silence. Il avait une aura rassurante, malgré son imposante carrure et son caractère survolté.
_ As-tu mangé ?
Il lui fit signe que non.
_ Nic' ! Ce n'est pas bon tu sais ? Pour être fort il faut manger convenablement !
Elle se mit donc en tête de lui préparer un repas digne de ce nom mais lorsqu'elle s'apprêta à cuisiner, le brun s'était affalé sur le canapé pour finalement s'endormir, exténué par une longue journée de travail.
Elle sourit tendrement à cette vue inhabituelle. Le visage du crépusculaire était serein. Elle le couvrit avec une couverture puis dîna en vitesse avant d'aller, elle aussi, se coucher.
Le lendemain, Nicolas se réveilla peu avant midi. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas autant dormi. Son sommeil n'avait cette fois pas été perturbé par un rêve qui le hantait régulièrement. Il alla prendre une douche et lut ensuite la note laissée par la jeune femme, qui lui signalait que des clients avaient appelé et qu'elle se rendait donc chez eux pour leur venir en aide. Worick ne semblait toujours pas rentré alors il se décida pour une promenade sur les toits.
Il y croisa Doug, qui le défia pour une course dans la ville. Il accepta avec entrain. Un peu d'exercice ne lui ferait pas de mal, après tout. L'adolescent s'offusqua d'avoir perdu. Nicolas le réconforta en lui promettant une revanche. Face au sourire du jeune crépusculaire, il ne put s'empêcher de rire, chose assez inédite pour le jeune homme.
_ Quoi ? Tu veux ma photo ?!
_ Tu t'arrêtes jamais, articula-t-il difficilement.
_ Pas ma faute si tu m'énerves tout le temps, bougonna l'autre.
Le brun lui ébouriffa les cheveux et pendant un instant il eut l'impression que Galahad se trouvait avec lui. En effet ,ce dernier avait pour habitude de poser une main affectueuse dans ses cheveux pour le féliciter ou l'encourager.
_ Rentre chez toi, ordonna Brown.
Et il rebroussa chemin pour regagner l'appartement, espérant que son coéquipier s'y trouverait.
Lorsque Nicolas passa le pas de la porte, Worick en fut soulagé.
_ Il était temps que tu rentres, Nico. Des crépusculaires ont été attaqués pas loin du Bastard, j'ai cru qu'ils t'avaient eu, toi aussi.
_ Trop fort pour eux, rétorqua-t-il avec un sourire dément.
_ Je vois que tu t'es chargé de les remettre à leur place. Tu ne pouvais pas simplement protéger les plus faibles et immobilier les attaquants sans les blesser, j'imagine.
_ Pas mon genre, Wallace; signa-t-il.
_ Où est Alexou ?
_ Partie aider des clients.
Worick se dirigea vers le bureau. Il y prit place et sortit du tiroir son carnet de notes. Nicolas vînt se pencher au dessus de son épaule, curieux. Il y lut une liste de noms qui lui étaient inconnus. Il ne posa néanmoins aucune question. Au lieu de ça, il se contenta de remarquer que sa veste ne portait que l'odeur masculine de son coéquipier. N'avait-il pas passé la nuit en compagnie d'une femme ? C'était à n'y rien comprendre.
_ Au fait, j'ai lavé ta veste avant de revenir.
Tout s'explique, songea-t-il, un rictus aux lèvres. Il préférait de loin l'odeur musquée de son employeur au parfum écoeurant de ces femmes en quête de plaisir.
Il se tenait derrière Worick, les mains appuyées sur le dossier de sa chaise. Ce dernier s'appuya inconsciemment un peu plus contre lui. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il semblait exténué.
_ Je dois retrouver un paquet de gens pour le commissaire Chad. Je ne sais même pas par où commencer. Je n'ai que rarement entendu parler d'eux. Ça va me prendre un temps fou.
_ Besoin d'aide, proposa-t-il inopinément.
_ Non, merci. Toi, garde un œil sur Alex. Elle fait encore des cauchemars parfois. Elle aura sûrement besoin de quelqu'un à qui parler.
Le brun massa les épaules du balafré, tentant de l'apaiser. Il était rare qu'il fasse un tel geste. En général, il s'assurait plutôt de l'exaspérer plus encore. Mais cette fois, Nicolas était d'humeur charitable et comprenait le besoin de calme de Worick. Celui-ci s'adossa de tout son poids contre le torse du crépusculaire.
_ Nic'.
_ Hm ?
_ Regrettes-tu de m'avoir suivi ?
Surpris par la question, il interrompit le massage. Enfin, il força le balafré à le regarder. Son seul oeil visible laissait entrevoir une certaine mélancolie. Ceux de Nicolas ne montraient que détermination. De ses deux mains, il signa lentement.
_ Plutôt mourir que de regretter. Arrête de déprimer.
_ Tu as raison, partenaire.
Il ne put s'empêcher de se sentir soulager. Récemment, il avait l'impression que Nicolas s'ennuyait fermement et il craignait de le voir partir. De plus, il faisait à nouveau des cauchemars. Il revoyait Nicolas, ses mains imprégnées du sang de sa famille. Worick ne le lui avait pas pardonné. Mais maintenant, une sorte de regret s'était insinué en lui.
N'aurais-je pas mieux fait de le laisser laver son honneur ? Quel intérêt à le laisser vivre si son existence n'a pas changé, au final.
Ce qu'il voyait était un souvenir.
Nicolas le sut en remarquant l'étrange vivacité des couleurs. Veronica se tenait près de la fenêtre, le regard fixé sur l'horizon. Le vent soufflait dans ses cheveux courts. Elle avait un caractère assez trempé mais il adorait ça chez elle. Elle n'était pas spécialement sa petite amie, mais il l'aimait tout de même. Leur relation venait à peine de débuter, à cette époque. Il savait d'ores et déjà ce qu'elle contemplait dehors. Wallace se trouvait sur l'un des toits annexes, il marchandait des informations avec le commissaire et Théo.
_ Tu ne trouves pas qu'il a changé ?
Comme à son habitude, il avait gardé le silence; attendant de pouvoir entendre le fond de sa pensée.
_ Worick a grandi bien trop vite. Regarde le maintenant. Tout en muscles. Tu sais, Nic, je crois qu'un jour il nous tuera.
Il s'était figé. Wallace ne pouvait pas faire ça. Il était son ami. Puis il s'était remémoré ses crimes.
_ Qui sait; s'était-il contenté de répondre nonchalemment.
En réalité, l'idée le terrifiait. Parce qu'il savait une chose. Si Wallace lui ordonnait de mettre fin à ses propres jours, il le ferait sans hésiter. Veronica l'avait certainement deviné.
_ Pourquoi ne pas s'enfuir, Nicolas ? Nous n'avons rien à faire ici. Nous sommes pas comme lui. Jamais il ne nous acceptera tel que nous sommes.
Son regard était infiniment triste. Il crut comprendre une chose qu'elle ne prononça pourtant jamais.
S'était-il trompé ?
Nicolas s'éveilla en sursaut. Il faisait nuit noire et il se trouvait sur le canapé, en sous vêtements. La fenêtre était grande ouverte et un vent frais s'y infiltrait. Il alla la refermer. Worick dormait à poings fermés; il le devinait aux ronflements qui s'échappaient de sa chambre. Alex était avec lui. Il ne savait pas trop se qui se passait entre eux. Worick restait très secret à ce propos. Et Alex ne lui en parlait jamais. En même temps, qu'aurait-elle pu lui dire à lui; crépusculaire et sourd de surcroît ?
Rien ne change, au fond.
Il ne parviendrait pas à retrouver le sommeil, autant faire un tour dehors. Alors qu'il allait prendre une douche, il remarqua le carnet de son employeur sur le bureau. Trop curieux pour son propre bien, il s'en empara pour le feuilleter.
Ce qu'il y trouva lui tira un sourire. Il y avait des croquis de lui lorsqu'il était jeune, d'autres de lui plus vieux lorsqu'ils avaient gagné Ergastulum. D'autres semblaient même très récents.
S'il l'apprend il va me tuer.
Il le reposa exactement là où il l'avait trouvé.
_ Nico ?
Nina le regardait avec des yeux effarés, se demandant ce qu'il pouvait bien faire ici sur le pas de la porte de la clinique, à deux heures du matin.
_ Yo, Nina.
_ M'enfin ! Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure; le gronda-t-elle le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller Théo, endormi à son bureau.
_ Je n'ai plus de cachets; signa-t-il, se grattant la tête en signe d'excuse.
_ Entre. Mais surtout ne fais pas de bruit.
Il la suivit à pas de loup. Le docteur pouvait s'avérer être redoutable lorsqu'il manquait de sommeil. Surtout si un certain indexé troublait son précieux repos. Nina lui donna un pilulier.
_ Tu n'en auras qu'un seul pour le moment. Je n'ai pas le droit de t'en donner plus sans l'accord du docteur. Tu n'auras qu'à revenir nous voir en journée si tu en veux d'avantages. Et cette fois, assure-toi de respecter les dosages !
_ D'accord. Merci beaucoup. Retourne te coucher; lui ordonna-t-il tendrement, la guidant vers l'un des lits d'ordinaire réservés aux patients.
Il la borda et lui caressa les cheveux avant de l'embrasser sur le front. Elle rougit.
_ Nico ! Je ne suis plus un bébé.
Ce à quoi il répondit par un rictus suggestif. Elle s'en offusqua et se cacha sous les couvertures. Il ne s'en formalisa pas et quitta la clinique sans un bruit, s'assurant de vérifier que Théo dormait toujours. Il prit même la peine de lui retirer ses lunettes délicatement pour lui éviter de les casser.
Décidément, je me laisse aller ces derniers temps.
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Voici la fin de ce premier chapitre. Je serais ravie de connaître votre avis sur son contenu. N'hésitez donc pas à me laisser une review à cet effet.
Je vous dis à bientôt pour la suite des aventures de nos benriya* favoris ~
* hommes à tout faire
