Hello tout le monde!

Après maintes et maintes galères, mais qui ne sauraient vaincre mon envie de mettre au grand jour cette fiction que je souhaite pas comme les autres, voici LE chapitre I!

Je remercie tout d'abord ma bêta qui m'a merveilleusement bien corrigée et donné des conseils pour que cette fiction soit au mieux de sa forme, ainsi que mon écriture :D

Certaines, ou certains ne sait-on jamais, connaissent l'ancienne version, et bien voici la nouvelle, en mieux! :D Je vous laisse donc apprécier (ou pas, me dira-t-on xD)


Chapitre I:

"10% de chance que je tombe ce matin, et 5% de chance que je m'abîme une dent."

Isabella Marie Swan

40% de chance de ne pas être guérie de mon besoin – qui tournait à l'obsession – de propreté en allant chez des psychologues coûtant la peau des fesses.

20% de chance d'avoir un monstre en fer plaqué sur les dents, donnant un petit arrière gout métallique à mon adolescence.

10% de chance d'être obèse lors de ma croissance – croissance qui fut plus visible en largeur qu'en hauteur.

2 ,5 % de chance de devenir une adulte de 21 ans dont le confident ne serait pas un ami, mais un psychologue.

Je ne fus pas épargnée par les aléas de la vie, et qu'importe que ces pourcentages étaient minimes, je avais toutes eues. Ce qui était en total contradiction avec les gènes que mes parents m'avaient dotée! J'étais une Swan, et ma famille se résumait à une lignée de sportifs en bonne santé, beaux et sexy qui vécurent pleinement leurs années de lycée. Par exemple, mes cousins semblaient prendre des bains dans de la testostérone pure, pour ensuite se parfumer avec des phéromones ! Mais Isabella Marie Swan était née et là, la légende s'était écroulée comme un château de cartes. J'étais différente… Et pas dans le bon côté, si vous voulez mon avis. Mes travers étaient déformés par un miroir grossissant lorsque j'apparaissais près de ma famille « si parfaite », et les gens se plaisaient à me le faire remarquer…

A présent, je ne me voilais plus la face ! Appelons les choses comme elles devaient être nommées : Ma vie était pourrie ! Lorsque je pouvais me vanter de quelque chose, un événement douloureux pour mon ego me pendait invariablement au nez. Comme lors de mon discours en tant que major de la promo… Je voulus hurler ma joie au monde entier, me pavaner devant les nombreuses têtes levées vers moi, et glousser telle une dinde devant la mine dégoutée de la fille qu'on voyait tous –même moi – être à ma place ! Cependant, bien qu'avec difficultés, je me tins juste à un simple discours. Discours qui – je me devais de le préciser – bouleversa le public… Certes, par mon manque de tact, et ma franchise de poissonnière (comme ne cessait de répéter ma mère avec un certain… plaisir), mais c'était mieux que rien!

Mais ce qui m'accablait le plus, c'était ce qui me servait de vie sentimentale… Un désastre sans nom.

Cela dit, j'avais au moins une chose dont je n'étais pas peu fière: j'avais une superbe vie professionnelle ! Mon salaire me permettait jusqu'à avoir l'appartement de mes rêves, et même dans mes rêves, il n'y avait pas ces incroyables baies vitrées dans New York. Je vivais sans soucis – ceux-ci se perdant avec joie dans mon dressing encore plus rempli que celui de Sarah Jessica Parker – et, je n'avais aucun besoin matériel.

Je pouvais au-moins envoyer ceci à la face de la fiancée de mon ex ! Et même à la face de ma chère mère trouvant James si parfait qu'elle ne pouvait couper les ponts avec lui malgré ce que cela m'infligeait. Rien que d'y penser me déprimait et me poussait désespérément à noyer mon chagrin dans un pot de glace aux cookies devant « Quand Harry rencontre Sally »… Ce qui me faisait sentir encore plus misérable et j'enchainais alors, sur un récurage de l'appartement encore plus approfondi que d'habitude.

Je me répétais souvent que malgré tout, j'étais une jeune fille totalement normale ! Ou presque, juste désespérée par l'amour ne voulant pas se montrer, et ma famille voulant mettre son nez partout, et mes amis inexistants, et moi-même.

Au jour d'aujourd'hui, il y avait apparemment aussi 10% de chance que je tombe ce matin, et 5% de chance que je m'abîme une dent.

Ainsi, je me retrouvai entrain de sonner comme si ma vie en dépendait, avec mes mains gantées, sur la sonnette de mon dentiste, qui était aussi accessoirement mon frère.

Frère qui prenait au sérieux ses devoirs d'ainé enquiquineur. Alors, il allait certainement rire jusqu'à en étouffer, comme d'habitude, avant de plaisanter – toujours très fraternellement – sur ma vie sociale pour enfin, me renvoyer chez moi en déclarant que lui au moins perdait ses calories en trop d'une manière bien plus intéressante et obscène qu'en nettoyant les plantes vertes…

Avant que je ne me décide à cogner la porte noire laquée du cabinet, Mr Muscle apparut devant moi, un sourire idiot plaqué sur un visage tout aussi idiot. Je levai un sourcil.

« Ma sœur chérie, je suis heureux de te voir… pour la cinquième fois depuis de début de cette semaine. »

Charmant... Il m'embrassa, tout de même, sur le front et me dirigea dans son cabinet.

« Je te remercie », grognai-je en m'essuyant discrètement avec un mouchoir.

Il rit. Pour pas changer…

« Alors, qu'est-ce qui t'amène cette fois? se décida-t-il enfin à faire son boulot.

- Je me suis… »

Deux coups à la porte m'interrompirent.

« Entrez ! »cria mon frère.

Une grande blonde fit son entrée, poitrine se débattant contre les boutons d'un chemisier particulièrement cintré, ongles peinturlurés de rose, et je me crus instantanément dans un film pour adultes frustrés et adolescents boutonneux. Elle me sourit poliment et susurra au patron qui devait l'avoir choisie pour des raisons bien explicites :

« Je vous ai posé le déjeuner avec Mr Cullen, Dr Swan. »

Je voulus hurler de rire tant à l'entente de sa voix nasillarde que du « Docteur Swan ». Cependant, mon mal de dent me reprit et je me stoppai penaude. Emmett me lança un regard consterné.

« Je vous remercie, Mlle Denali. »

Elle hocha la tête et repartit en roulant des hanches. J'ouvris la bouche avec une intention bien précise, mais il me devança :

« Ne ris pas, ne dis rien, ne fais rien, et explique-moi comment tu t'es fais…ça, soupira-t-il en montrant ma dent.

- Mais bien sûr, Dr Swan… Les regards ne tuent pas, alors arrête un peu. Je ne faisais que respecter ton rang de profession, souris-je avec un air innocent des plus hypocrites.

- T'es en forme à ce que je vois, indiqua-t-il en levant les yeux.

-Plus ou moins… Donc, je disais. Je suis tombée ce matin, et comme je me suis heurtée au sol et bah… Regarde ! »

J'ouvris la bouche aussi grande qu'il m'était possible de le faire tout en m'approchant de lui, connaissant très bien sa réaction.

« Oh ! Bella ! Eloigne-toi ! Je déteste quand tu fais ça !

- Justement, c'est drôle. »

Au lieu de se fracasser la tête contre son bureau de vingt mètres de long comme toute personne normalement constitué, il esquissa un sourire avant de m'installer sur le siège en cuir. A croire que dans les gènes de perfection des Swan, il manquait un chromosome nécessaire au bon sens. Je scrutai chaque coin de la pièce, soupçonneuse de trouver une quelconque saleté infestée de virus pathogènes, mais tout était incroyablement propre. Comme d'habitude…

Emmett triturait, avec passion, l'intérieur de ma bouche, lorsqu'il lança de but en blanc.

« Tu sais qu'on a un déjeuné avec tout la famille, dimanche ? »

Je gémis, dans l'impossibilité de répondre.

« Et James… »

Je lui donnai un coup de coude, et il comprit le message.

« Je disais juste que… Oh mais arrête de me donner des coups, Bella ! Tu m'empêche de faire mon travail! »

En voilà des façons de me traiter ! Je le fusillai du regard, et il m'ignora obstinément.

« Ca doit être le paradis pour toi ici, murmura-t-il, tout est propre. Pas autant que chez toi mais… »

Sachant que je ne pouvais changer de sujet avec l'appareil qu'il m'avait enfoncé dans la bouche, il continua. Il avait du préparé son coup !

« En-fait, même les hôpitaux ne sont pas aussi impeccables que ton appartement ! Chez toi c'est propre jusque dans le fin fond des placards. Ce fin fond dont je ne connaissais pas l'existence avant que tu ne viennes me sermonner sur l'importance du nettoyage des placards… »

Je haussai les épaules. Qu'il dise ce qu'il voulait, j'étais ainsi, et je ne voyais pas en quoi cela pouvait poser problème…

« Voilà, c'est réparé, annonça-t-il gaiement tout en déposant ses ustensiles dans un petit bac en fer tandis que je m'essuyais les lèvres.

Bella…

- Quoi ? soufflai-je, en me sentant de plus en plus agacée

- Tu devrais prendre l'air. Je commence franchement à m'inquiéter.

- Je suis allée dans les Hampton, le week-end dernier.

- Seule ! Tu y serais allée avec un ou deux mecs ou même une multitude de gars O.K. ! Ou avec des nanas si tu préfères, je m'en moque ! Mais rien ! Tu ne sors qu'avec tes foutues et énormes valises et tes bouquins à l'eau de rose ! »

Je lui mis une claque bien cherchée derrière le crâne, et passai ensuite ma main sur sa blouse de peur qu'il ait été faire des choses peu catholiques avec « Mlle Denali »…

« De toutes manière, tu viens dimanche, m'informa Emmett, me sortant ainsi de mes pensées.

-Pardon ?

-Tu as très bien entendu. »

Il se leva de son tabouret et alla derrière son bureau.

« Emmett… Je n'ai vraiment pas envie de supporter un autre de ces déjeunés barbants dans une banlieue dégueulasse.

- Banlieue où tu as grandis…

Je me mis debout, les mains sur les hanches, prête à m'énerver pour de bon !

« Très belles chaussures, apprécia mon cher frère qui n'avait pas du tout mauvais gout »

Je baissai la tête pour admirer, une nouvelle fois, mes bébés clinquants neufs, les joyaux que je chérirais amoureusement jusqu'au prochain achat : mes magnifiques escarpins à en faire damner une sainte.

« En plus, elles vont parfaitement avec mes habits, murmurai-je heureuse de ma coordination, mais ne change pas de sujet ! Ecoute… »

Je m'assis face à lui, lissant mon gilet noir auparavant.

« Tu devrais savoir que je déteste aller là-bas.

- N'empêche t'y vas tous les dimanches !

- C'est maman qui a imposé ce rituel, précisai-je fortement.

- Donc, cela ne change pas de tes habitudes !

- Mais, il y aura tout le monde! m'écriai-je désespérément, je ne te vois que toi, papa et, maman. Et là… Toute la famille y sera ! Et ils vont encore…

- Tu y vas. Point. me coupa Emmett.

- Tu n'es pas papa, dis-je sombrement.

Il vint subitement vers moi et me pris dans ses bras. Mes escarpins s'élevèrent à plus de dix centimètres au-dessus du sol.

« Tu es ma sœur et malgré tout ce que tu peux dire et faire, je t'aime. J'essaye juste de t'aider ! Notre famille essaye de t'aider ! Alors écoute-moi., ok ? Tu viens, tu les impressionnes avec tes connaissances sur les bactéries pathogènes existant dans les endroits mal entretenus, la pollution provoquant maints cancers dans les villes, ainsi que les industries textiles en Italie, et ça roule ! »

Il me déposa à terre et me souris, attendant que je réponde.

« Je viendrai », finis-je par accepter. Il savait vraiment trouver les mots qu'il fallait pour me convaincre, y avait pas à dire.

Il leva les mains au ciel, se mit à courir dans une superbe imitation de Superman tout en hurlant. Dès fois, je me demandais sérieusement s'il n'était pas gravement atteint… Si c'était à cause d'une maladie, on ne pouvait me reprocher de lui avoir pourtant préconisé de se laver les mains au minimum une fois toutes les deux heures.

Une fois installée dans mon impeccable 4x4, je me cognai la tête contre le volant, appuyant de ce-fait sur le klaxon.

Mon besoin de propreté m'avait au moins servie à me renseigner sur l'hygiène médicale lors de mon opération pour mon appendicite, ce qui avait engendré des recherches dans tout le domaine, puis la patience de James qui avait fini par l'agacement, ensuite la fin de notre relation amoureuse alors que j'étais clouée au lit avec une grippe, la morve au nez, la poubelle et le gel hydro alcoolique à mes côtés, et enfin maintenant, tout de suite, à ce moment-même, now, ma tête sur le volant, face à ma solitude dans ce foutu monde et cette crétine de famille parfaite.

Dans mon univers stérilisé et aseptisé, l'Enfer se résumait aux dimanches…

Regrettant d'être allée voir Emmett, et me promettant de me trouver un autre dentiste moins persuasif, je démarrai enfin. A la radio, Céline Dion chantait à s'en percer les tympans.

« Ah… Quelle voix », soupirai-je de contentement.

Vraisemblablement, il y avait aussi 30% de chance pour que ma mère invite un ami de mon frère tout à fait particulier…


Voici, voilà! :D Je dois vous dire que je suis très fière du travail que ma bêta a fourni... :P Bon, j'arrête mon incessant bavardages, et là je vous demande ce que vous en pensez! Dites-moi tout! Vous n'avez qu'à cliquez sur le petit lien, là.. juste en bas... Voilà! :D

Je vous fais de grosses bisouilles,

ShinyNabeille.