Bonjour !

Je m'attaque dorénavant à ce fandom !

J'espère que cela vous plaira,

Bonne lecture !

Disclaimer : Évelyne est à moi, l'univers de Pirates des Caraïbes à Jerry Bruckheimer et Walt Disney.

Corrigé par Selijah


Jack Sparrow.

Capitaine du Black Pearl, Jack Sparrow était un pirate plus fréquentable que les autres. Il existait chez lui trois sortes de soif : les femmes, le rhum et l'aventure.

Le capitaine Sparrow faisait partie des personnages de légende, et chacun de ses actes était connu de tous. Ou presque.

J. Jouvence. Il était celui qui avait trouvé la fontaine de Jouvence. Et le dernier, car la fontaine était maintenant détruite.

A. Aventure. Comme dit ci-dessus, le capitaine était un assoiffé des aventures, ne rechignant à quasiment aucune. Même les plus ridicules.

C. Capitaine. Victime d'une mutinerie, il continuait pourtant à se présenter sous ce titre.

K. Kraken. Il s'était fait avalé par cette bestiole, et il en était ressorti.

S. Sirènes. Il les avait vues. Il avait survécu à ces créatures. Et c'était sa fierté.

P. Pirate. Il en était un. Un vrai de vrai, même si il était bien différent de ses "camarades".

A. Angelica. Cette femme comptait pour lui. C'était stupide de s'y attacher, d'ailleurs.

R. Rusé. Il l'était. Un peu trop, par ailleurs, mais ça lui permettait toujours de sauver sa peau... ou son navire.

R. Réfléchi. Vu de l'extérieur, Jack n'en donnait pas l'impression, mais il était sujet à beaucoup de réflexion, et chacun de ses mots et actes étaient mûrement pesés.

O. Observateur. Tout ce que vous ne voyiez pas, lui le remarquait. Ses yeux voyaient tout, même ce qu'il ne fallait pas.

W. William. Turner était un compagnon qu'il avait fini par apprécier. Même si il n'y avait plus aucune chance pour qu'ils puissent se revoir avant un bon moment, il ne risquait pas d'oublier ce forgeron trop contradictoire.

C'est fou quand on savait que Jack pouvait résumer sa vie de cette manière.

Mais comme tout un chacun, le capitaine Sparrow avait des secrets. Et seules quelques personnes étaient au courant : son père, Teague Sparrow, Gibbs, son fidèle second. C'était tout.

En fait, non. Il y avait aussi toutes les personnes avec qui il avait couché. Toutes les catins. Et lui. Car le capitaine du Black Pearl avait voulu expérimenter les hommes. Ou plutôt un homme en particulier.

Jack Sparrow était quelqu'un de difficilement impressionnable. Enfin, ça dépendait de quoi ou qui. Et il ne refusait aucune mission ou aventure, aussi tordue soit-elle. Mais là...

-Tu peux répéter, l'ami ? Dit le célèbre pirate, abasourdi.

Il y avait de quoi !

-Jack, soupira ledit ami. C'est pas compliqué, pourtant ! Il nous faut traiter avec une personne assez influente, type corsaire, et pour cela, le mieux est que ce soit une femme !

-Mais quel est le rapport avec moi ? Demanda le capitaine. Enfin, le rapport dans tout ça.. Pourquoi moi ?

-Mais pas forcément toi ! Quelqu'un de ton équipage ! N'importe qui !

-Mais pourquoi nous ? Répéta Sparrow, buté.

Il porta sa bouteille de rhum à ses lèvres et en avala une bonne rasade avant de reporter son attention à son vis-à-vis qui n'était personne d'autre que Will Turner, le capitaine du Hollandais Volant, accompagné de son épouse, Élizabeth Turner née Swan. Ils étaient tous trois dans la cabine de Jack et ce dernier semblait boire de plus en plus, au fur et à mesure que le temps s'écoulait.

Énervée, la jeune femme s'approcha et lui arracha la bouteille d'alcool des mains.

-Mais trésor, pleurnicha-t-il. Rends-moi ma bouteille !

-Suffit Jack ! Vous m'avez l'air d'être pas mal imbibé.

-Jack, soupira de nouveau Will. Qui de ton équipage pourrait se faire passer, sans lever de soupçon, pour une fille ?

Jack plissa les yeux et passa mentalement son équipage en revue. Il sourit à certaines visions, mais finit par grimacer face à la conclusion.

-Pourquoi Anamaria n'est pas là quand on a besoin d'elle ? Marmonna-t-il.

-Alors Jack ? S'impatienta le plus jeune.

-J'vois qu'moi, avoua le capitaine en cachant ses yeux derrière sa main.

Suite à cet aveu, les époux Turner réagirent de la même façon : ils se figèrent avant d'exploser de rire. Il est vrai que s'imaginer le capitaine Jack Sparrow en robe était risible en soi.

Le moqué les fusilla du regard.

-C'est ça, c'est ça, riez tant que vous le pouvez ! Grogna le plus vieux. Sinon, on fait quoi ?

Une fois un tant soit peu calmé, Will lui répondit.

-Une fois sur le bâtiment, tu dois traiter avec le capitaine.

Will lui expliqua les grandes lignes du plan, mais Jack fixait Élizabeth. Elle semblait heureuse. Elle pouvait voir son mari, après tout. Et la perspective d'apercevoir Jack dans la tenue qu'elle avait préparée l'avait emplie d'une espièglerie tout enfantine. Elle s'était bien amusée, à vrai dire.

Elle sortit un instant et fit passer un ordre avant de rentrer.

-Bon, le bain se prépare.

-Un bain ? Comment ça un bain ? Il n'en a jamais été question ! S'exclama le dreadé.

-Mais voyons Jack, toute femme de bonne famille se lave. Et c'est votre rôle maintenant ! Minauda la jeune fille, un sourire moqueur étirant ses lèvres pâles.

Jack grinça des dents, de sortes d'éclairs jaillissaient de ses prunelles charbons. Il était hors de question qu'il se baigne ! C'était un coup à être moqué par tout son équipage. Et puis il ne voulait pas que...

-Allez Jack ! Au bain ! Se moqua Will.

Le moqué grogna de nouveau, alors que le baquet demandé arriva, suivit de seaux d'eau chaude. Élizabeth sourit alors qu'un paquet de linges fut posé sur la couchette du capitaine indigné. En dehors des accessoires ordinaires, elle avait ajouté un corset. Pour plusieurs raisons. L'une d'entre elles était qu'elle voulait rire du résultat. Une autre était qu'il fallait que le travesti ait une taille fine, tout de même. Et l'image de Sparrow mal fagoté dans des vêtements féminins la faisait plutôt bien rire.

-Bon ben, je n'ai rien à en redire, alors, grogna le capitaine. Alors, trésor, tu sors, et gamin, toi aussi ! Ouste tous les deux !

-Mais ! Protestèrent en chœur le couple.

-Pas de mais, et pas de spectacle ! Ouste, j'ai dis ! S'exclama le plus vieux en les poussant hors de sa cabine.

La porte barrée, le capitaine Jack Sparrow soupira, enfin seul. Il s'assura que toutes les ouvertures étaient calfeutrées avant de se laisser tomber sur sa couchette, à proximité des vêtements qu'il allait devoir enfiler. De sa main gauche, Jack commença à ôter ses habits alors que la droite cherchait une bonne bouteille de rhum. Bouteille qu'il but de tout son long lors de l'effeuillage.

Alors qu'il se trouvait en tenue d'Adam, Jack avala les dernières gouttes contenues dans le contenant, le lâcha, et se releva pour se placer dans le baquet où il commença à se savonner avec un certain délice. Jack aimait l'eau. Être propre ou sale ? Il s'en fichait. Mais l'eau était son univers. Plus l'eau salée que l'eau douce, mais bon...

Une fois bien décrassé, l'eau avait d'ailleurs bizarrement pris une couleur grisâtre, il sortit du bassin et se sécha avec le drap mit à sa disposition. Il regarda les parures mises à sa porté.

-Eh bien, Jack, il est temps de prouver que tu as du courage à revendre, mon gars.


À l'extérieur, tout l'équipage attendait, le regard tourné vers la porte verrouillée de la cabane de leur capitaine. William Turner faisait les cent pas, alors que sa femme était à deux doigts de se ronger les ongles. Alors, quand le bruit d'une serrure qu'on déverrouille résonna et que le battant laissa passage à une silhouette, l'on serait cru à la messe. Pas un bruit. Certains retenaient leurs respirations, même.

De petits pas légers se firent entendre alors que l'occupant de la cabine sortait.

Une jolie jeune fille, tout de vert pâle vêtu, une ombrelle délicatement sur l'épaule, maquillée avec légèreté, un teint de porcelaine, les membres fins et la taille gracile. La jupe s'enroulait avec grâce autour des chevilles à chaque pas. Ses longs cheveux noirs étaient noués en une sorte de chignon lâche, à l'aide d'un beau ruban de la même couleur que la robe. Ses mains étaient gantées, et celle libre serrait en son poing l'étoffe de la jupe pour ne pas marcher dessus, un éventail avec. La nature semblait l'avoir pourvue de jolies courbes plutôt appétissantes et une tête de poupée pourvue de belles joues à embrasser.

Elle se planta en face du capitaine du Hollandais Volant, la main gauche sur la hanche et l'autre sur le manche de l'ombrelle repliée et utilisée comme canne.

-Bon, on arrive quand ? J'ai hâte de me libérer de ces vêtements, grogna la jeune fille.

-Jack ? Bafouilla Will, figé de stupeur.

-Non, lord Becket, gamin !

-Jamais je n'aurais cru que... commença ledit gamin.

-Un seul commentaire sur ma tenue et je vous rends eunuque ! Menaça Jack Sparrow en se tournant vers son équipage. Et ça vaut pour vous aussi, les Turner.

-Jack, pour tes cheveux, comment as-tu fait ? Demanda Élizabeth, curieuse.

-Trésor, je suis marin, les nœuds n'ont pas de secrets pour moi, voyons !

-Ce n'est pas ça, mais les décorations, enfin, euh...

-Je les ai coupés, grogna-t-il, prouvant ainsi qu'il ne voulait pas en parler.

Le silence se fit, alors que l'équipage vaquait à leurs occupations.

-Et ton chapeau ? Finit par demander Gibbs, les yeux fixés sur la coiffe posée sur la tête de son capitaine.

-Je peux survivre sans, ce ne sera pas la première fois ! Bon, maintenant, Gibbs, tu te charges du navire, pour la direction, tu vois avec Will. Je ne veux être dérangé par personne, sauf si nous sommes attaqués, que ça a à voir avec les réserves de rhum ou que nous sommes arrivés. Compris ? Grogna-t-il.

Il n'attendit même pas de réponse pour faire volte-face et ainsi se réfugier à l'intérieur de sa cabine.

Élizabeth se faufila derrière lui avant que la porte ne soit refermée. Ils s'observèrent mutuellement. Un petit sourire flotta sur les lèvres du capitaine Sparrow. Le tableau était assez cocasse. Lui en robe et tout le tralala, et elle dans sa tenue de Seigneur et Reine des pirates ! C'est définitif : la Terre s'était trompé d'axe.

-Trésor, trésor, chantonna-t-il tout en passant sa main sur le visage de la blonde. Je crois bien que l'interdiction t'englobait. Attends ! Même mieux ! J'en suis sûr ! Et, il se pourrait même que ladite interdiction a été mise en place pour être bien sûr que tu n'entre pas ! Maintenant, bonne journée, la porte est par là.

Jack posa ses mains sur l'épaule de la jeune femme, la retourna, puis chercha à la pousser vers la sortie. Malheureusement pour lui, Élizabeth bougea à peine, bien campée sur ses positions.

-Jack, voyons ! Vous allez avoir besoin de moi pour parfaire tout rôle de parfaite petite lady et vous le savez très bien.

Il grogna de nouveau et relâcha la Reine des pirates. Il alla ensuite s'échouer sur son lit, la tête dans les oreillers, après avoir posé sur le bureau encombré les accessoires en sa possession.

Élizabeth s'installa auprès et joua avec quelques mèches folles. De nouveau, un grognements s'échappa des lèvres rosées.

-Jack... soupira-t-elle.

-Je t'écoute trésor, n'en doute pas.

-Bien. Commençons par le plus difficile et facile à la fois : l'identité. Une idée ?

-J'imagine que le gamin et toi aviez déjà préparé un truc.

-En fait, hormis le prénom, oui, avoua-t-elle.

-Vas-y, résume-moi le tout, je m'occupe du patronyme. Ça m'occupera et j'éviterai ainsi de me rappeler ainsi à quoi je ressemble, gémit-il.

-Jack ! Protesta Lizzie en cachant son amusement. Tu es très mignonne, je t'assure.

Un silence suivit sa phrase. Sparrow avait décidé d'arrêter de grogner.

-Bon, tu es lady Barnett. Tu viens d'Angleterre et est en route vers l'Amérique, pour Port-Royal...

-Tiens tiens, pourquoi cette ville en particulier ? Ricana le travesti.

-Parce qu'un ami de mon père est dans la combine et s'occupe de nos arrières et pour te sauver le jupon.

Une toux secoua le pauvre capitaine à la fin de la phrase. Il avait avalé sa salive de travers lors de l'expression.

-Trésor, as-tu décidé de me faire crever avant l'heure ? Parce que si c'est le cas, saches que je m'engagerai sur le bateau de ton mari et te pourrirai la vie jusqu'au bout !

-Donc, bref. Will t'as déjà expliqué les raisons de votre entrevue. Euh... pour l'âge, on n'a encore rien fixé...

-Évelyne, dix-sept ans.

-Pardon ?

-T'aimes pas ? Demanda Jack en se tournant vers elle.

-Ce n'est pas ça le problème, Jack...

-Évelyne, la coupa-t-il rudement. Dix-sept ans, c'est suffisamment jeune pour expliquer pourquoi je ne suis dans aucun papier de fiançailles, et suffisamment vieux pour pouvoir voyager sans accompagnateur.

-Mais, mais...

-Mais rien, trésor. Laisse-moi seul que je brode mon histoire avec toutes ces informations. Je n'ai besoin de personne pour ça.

-Très bien, capitaine, répondit la jeune épousée, vexée. Je vous souhaite un bon repos, votre corset et vous.

La porte de la cabine claqua tandis que la nouvellement nommée fixait en souriant une pile de tissus dans un coin, avant d'attraper une bouteille de rhum pour s'appliquer à la vider, ses méninges s'appliquant, elles, à concocter ce qu'il fallait.


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