N/A: Hey guys :) Ca fait un ptit bail, hein :-p Vous avez vous le droit de vous plaindre à ... moi, qui tente désespéremment d'écrire autre chose que de la fic et qui...échoue, de toute évidence mdr XD Et vous pouvez remercier les scénaristes de CSI pour avoir tellement irrités ma muse que j'ai du écrire cette histoire, ralala :)

Donc, 'mini' blabla à ce propos: Cette fic devait d'abord être une "simple" one shote, mais quand j'ai vu que j'allais facilement atteindre les 20 pages, et que cette histoire est divisée en 5 parties de toute façon, je me suis dit "roh et puis zute, je vais poster en 5 parties"

Donc voilà. Rassurez vous, ça ne prendra pas 18 mois (hahaha la bonne blague). Tout simplement parce que 3 des parties sur 5 sont déjà écrites, la 4 est bien entamé, et la dernière devrait couler de sources. J'ai juste besoin qu'on me "kick my ass" parce que la moitié de tout ça est écrit à la main. Je pensais vraiment tout finir cette semaine, mais malheureusement, des soucis dans "la Vraie Vie" ont fait que ce n'était pas possible. Mais faut que je finisse avant le 31 de toute façon. Parce qu'en novembre, je fais NaNoWriMo (et si vous savez pas ce que c'est, demandez à Google XD).

BREF. L'histoire maintenant :) Se passe donc après la mort de Warrick, et s'étend jusqu'au départ de Grissom de la série :) BIG HUGE THANKS a NiniZik pour être la meilleure des bêtas.

Genre: Angoisse angoisse angoisse. Et romance bien sûr:)

Spoilers: Très gros pour la fin de le début de la saison 9

Rating: T


Les ténèbres précèdent toujours l'aurore.


Le décès, passage obligé.

Le deuil, une étape naturelle de la vie.

La mort, comme la naissance, est une étape naturelle de la vie, elle n'est pas une fin. Trop souvent considérée comme tabou dans nos sociétés modernes, elle fait des endeuillés, des êtres fragilisés qui ont d'avantage de risques d'être malade ou de mourir. Les entourer réduit ces risques. Il y a là l'opportunité d'une solidarité que chacun peut exercer par l'écoute, la disponibilité et la compassion.

Nous sommes tous des endeuillés de quelqu'un ou de quelque chose. Le deuil est un processus normal et universel. On entend par deuil la perte d'un être cher, d'un animal aimé, d'un objet ou d'une situation fortement investie.

Le deuil représente aussi le cheminement que connaît la personne confrontée à cette perte jusqu'à ce qu'elle réapprenne à vivre en l'absence de ce qu'elle a perdu.

La résolution du deuil se fait par étapes successives qu'Elisabeth Kübler-Ross appréhende de la façon suivante :

«Le déni, la colère, le marchandage, la dépression, l'acceptation».

A son rythme, la personne endeuillée va traverser ces différentes étapes en s'appuyant, au fond d'elle sur des ressources inconnues.



Sa peau, humide et écarlate, frôlait la sienne à un rythme indécis. Les simples effleurements rapidement remplacés par un contact total et transcendant, délicieusement assommant.

Elle se cambrait sous ses caresses, se mettant totalement à la merci de ses mains, qui glissaient sur son corps avec une avidité impossible à camoufler. Et ses propres doigts le parcouraient, agrippaient les muscles de ses bras, s'enfonçaient dans son dos, disparaissant dans ses cheveux, attirant sa bouche et le reste de son corps là où elle le désirait le plus.

S'il avait encore posséder la capacité de penser, il aurait pu être presque étonné par la manière tellement charnelle et naturelle dont ils se retrouvaient à cet instant. Après tant de mois de séparation, après tant de doutes et de souffrances, il aurait cru qu'une certaine distance physique se serait crée entre eux, reflétant les centaines de kilomètres qui les avaient séparés pendant si longtemps.

Mais c'était sans compter sur les circonstances de son retour.

Lorsqu'il l'avait serrée contre lui dans son bureau, qu'il l'avait sentit entre ses bras, inhalant son odeur comme s'il prenait sa première bouffée d'air, il n'y avait eu aucun doute. Seulement cette douleur insupportable, que seul son souffle contre sa peau semblait parvenir à atténuer. Il avait oublié le reste du monde pendant un cours instant, oublié où ils se trouvaient, pour simplement se délecter de ce contact enfin retrouvé.

A présent, isolés dans l'intimité de leur chambre, il n'y avait plus aucune barrière, plus de retenu. Et les mois passés loin de l'autre ne comptaient plus, si ce n'était dans ce manque insupportable qui vibrait dans chacun de leurs gestes.

Sa langue glissait sur sa peau, goûtant et savourant cette saveur qu'il avait presque cru avoir oublié. Et ses gémissements suppliants résonnaient au plus profond de lui, d'une manière à la fois nouvelle et familière. La douleur était toujours là, bien sûr. Mais elle semblait s'apaiser et se raviver sous les vagues de sensations qui le submergeaient, les unes après les autres.

Et finalement, il n'y eu plus qu'elle, rien qu'elle, seulement elle. Et lui, la complétant si parfaitement. Elle était si chaude, si humide, si proche. Leurs regards restaient rivés l'un dans l'autre alors qu'ils bougeaient à un rythme d'abord incertain, puis frénétique, affamé, et presque douloureux. Elle ne pouvait que gémir son nom, transcendée par leur proximité, mais son regard lui offrait tellement plus. Lui ouvrant comme toujours les portes de son âme, lui soufflant qu'elle vivait pour lui, tout comme il vivait pour elle, et qu'elle était si proche, si proche, si proche

Et vint enfin cet instant d'aveuglement total, où toute émotion autre que le plaisir dévastateur semblait disparaitre à jamais. Ne laissant que deux âmes en fusion totale et éblouissante, où rien d'autre n'avait d'importance.

Mais comme la trop grande majorité des choses dans la vie, tout ceci n'était qu'éphémère. Et le retour à la réalité n'en était que plus douloureux.

Ce fut épuisé et tremblant qu'il prit conscience du fait que finalement, rien n'avait changé, non. Aussi proche d'elle qui pouvait l'être, qu'il l'était toujours à cet instant, encore plongé en elle, cela ne changeait rien. Cette plaie suintante au creux de sa poitrine n'avait pas disparue, et ne semblait pas vouloir lui autoriser une seconde de plus de répit

Il ne réalisa même pas que ses respirations saccadées se transformaient, s'étranglant dans sa gorge, alors que sa joue reposait contre sa poitrine, tentant de se perdre à nouveau dans la mélodie que créaient les battements de son cœur. Mais elle dut comprendre, comme elle faisait toujours. Car ses doigts glissèrent dans ses cheveux, sur son visage, essuyant les trainés humides dessinées par la sueur et autre chose, lui murmurant que tout irait bien maintenant…

Tout irait bien…


Déni

Première étape du deuil. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe.


Mais tout n'allait pas bien.

Il était incapable de se l'expliquer, de fournir une explication logique à ce sentiment étouffant qui ne semblait pas vouloir le quitter. Mais il n'en était pas moins présent et réel pour autant.

Quelque part en dehors du brouillard qui envahissait son esprit, il réalisa que son téléphone sonnait à nouveau.

La chaleur qui avait été silencieusement nichée contre lui jusqu'à présent bougea. Ce changement lui déplut, même si ça n'avait pas vraiment d'importance maintenant. Il aurait tout de même préféré que rien ne change.

«C'est encore le labo…» dit-elle doucement. «Tu veux répondre.»

«Non.»

Ce n'était pas la première fois qu'il choisissait de ne pas répondre au téléphone lorsqu'il se trouvait en compagnie de Sara dans leur lit. Il pouvait encore revoir ces samedis matins, qu'ils avaient tenté de passer ensemble, pelotonnés l'un contre l'autre sous les draps. Il se revoyait soupirant lourdement au son du téléphone, mais répondant toujours au deuxième ou troisième appel. Car même s'il désirait profondément rester avec elle, une part de lui voulait aussi décrocher et se glisser dans son mode 'CSI', qui avait un charme et une familiarité qui le confortait toujours.

Mais aujourd'hui, il n'avait véritablement aucun désir de répondre. Aucun confort ne ressortirait de ce qu'il devrait aller faire, s'il quittait le lit. Et c'était étrange, vraiment. La dernière fois qu'il avait ressentit une telle réticence à se rendre au labo, son départ pour Williamstown n'était plus qu'à quelques jours. Et encore, à cette époque, il avait su quelque part que son mois loin de Vegas lui ferait du bien, et l'aiderait à reprendre le dessus. Qu'il pourrait se débarrasser de ce manteau de négativité qui semblait le couvrir en permanence. Et il avait eu réellement envie de bouger, de retrouver sa motivation. Même si cela avait signifié passer un mois loin d'elle, et avait creusé une nouvelle cicatrice dans leur relation.

La vérité était qu'il n'avait plus envie de faire aucun effort. Tout était si…cotonneux. Il ne comprenait pas pourquoi. Et ce n'était pas bien grave.

Il sentit la main de Sara sur la sienne, alors qu'elle commençait à jouer doucement avec ses doigts.

«Peut-être qu'on devrait s'éloigner d'ici pour quelques temps…»

Cette idée, qui aurait presque paru tentante dans d'autres circonstances, le laissa majoritairement indifférent. Si ce n'est pour cet étau autour de se poitrine qui l'enserra un peu plus lorsqu'il envisagea sa proposition pendant une courte seconde.

«Je ne peux pas.» répondit-il alors, fatigué. «On manque trop d'effectif…»

La semaine passée avait été douloureusement longue et épuisante. Les trois membres restant de son équipe étaient encore tous visiblement affligés par la mort de Warrick, et le labo tout entier semblait être en deuil, rendant l'atmosphère lourde et morose. Malheureusement, les crimes n'en étaient pas moins présents pour autant. La mort ne pouvait pas se freiner elle-même. Elle semblait même s'alimenter du chagrin et du désespoir.

La seule chose qui lui avait permis de survivre les six dernières nuits sans finir par céder à son désir de se prostrer dans un coin et d'oublier le reste du monde, c'était la perspective de retrouver Sara à la fin de son service. De pouvoir se glisser entre les draps et de sentir son corps chaud et vivant s'accoler immédiatement au sien. Il enfouissait son visage dans ses cheveux ou le creux de son cou, sentant ses mains passer dans son dos dans un rythme lent et apaisant.

Mais encore une fois, il savait que ceci n'était qu'éphémère.

«Pourquoi tu ne restes pas?» lui demanda t-il alors, glissant enfin son regard sur elle. Il connaissait la réponse à sa question. Ils en avaient discuté seulement quelques heures plus tôt. Et le jour d'avant. Et le jour avant ça, aussi. Mais il n'avait rien de plus à perdre à lui redemander. Encore.

Elle garda ses yeux rivés sur leurs doigts lorsqu'elle répondit: «Je ne peux pas rester ici.» Il vit parfaitement l'ombre qui passa sur son visage lorsqu'elle prononça ses mots. Mais il se sentait trop fatigué pour avoir la force de repousser ses doutes concernant son origine.

Trop fatigué.

Alors ses yeux retournèrent se fixer sur le mur de l'autre côté de la chambre, avant qu'elle n'ait le temps de détourner la tête et de croiser son regard. A présent, il se sentait également trop fatigué pour supporter ce qu'il pourrait y voir.

Car quelque part, caché sous cette épaisse couche de brouillard, il avait le sentiment que ce n'était pas seulement Vegas qu'elle voulait fuir. Et il ne comprenait pas pourquoi elle ne restait pas. Pourquoi elle ne faisait pas l'effort de rester plus longtemps pour lui. Ne réalisait-elle donc pas que sans elle à ses côtés, sa vie recommencerait à stagner, comme cela avait été le cas durant les six derniers mois? Que sans elle, il serait tellement plus difficile, pour ne pas dire impossible, de repousser les ténèbres?

Qu'à cet instant, il n'arrivait pas à concevoir comment il pourrait recommencer à l'avoir sans vraiment l'avoir. Il ne s'en sentait plus capable.

Il était trop fatigué.

Tellement fatigué.


N/A: La partie "Colère" sera postée demain (elle est déjà toute corrigée par ma super beta, donc à moins de problèmes extérieurs, je ne devrais pas avoir de problème à la poster :) )

Une tite review, pretty please? :))