Il faut tout un village.

Traduction de l'histoire originale de Beguile

Cette œuvre ne m'appartient pas. Elle est celle de son unique créateur Beguile. Vous pouvez aller consulter son profil ici : 188008/Beguile (ouais, y'a pas toute l'adresse) L'histoire originale « It takes a village » est consultable ici en version originale : 11963659/1/It-Takes-a-Village
J'adore cet auteur, je vous invite tous à consulter ses autres fanfictions qui sont toutes géniales.
C'est ma première traduction, et je fais le choix d'être au plus proche des mots qu'emploit l'auteur même si il est très tentant de changer certains choix, je ne le ferai pas. Si des choses paraissent ambiguës, n'hésitez pas à donner des conseils.

Cette histoire est basé sur la série Daredevil de Netflix. Elle se déroule après la saison 2 donc SPOILERS !

Les personnages, les lieux, etc etc ne m'appartiennent pas, bla bla, tout ça appartient à Marvel et Netflix, etc etc, je ne reçois rien en contrepartie, etc etc...On connaît tout ça. Puis si je me faisais de l'argent avec des fanfictions, ça ferait longtemps que j'en aurai écrit plus de 300 au lieux de galérer avec mon livre. Enfin bref !
Profitez bien !

« On sait que l'on a des problèmes lorsque c'est Franck Castle lui-même qui nous donne des leçons sur l'importance de l'amitié. OU : Comment la jambe cassée de Matt devient la moindre de ses préoccupations. »


Prologue

La joue sur le sol, la bouche remplit de béton et de sang, trois côtes cassées et sa jambe gauche qui ne veut pas bouger. Franck Caslte pousse son épaule et aboie : « RED ! » et le centre de gravité tourne sans aucun contrôle, rien sur quoi se concentrer. Il inspire autant d'air possible, alors que sa perception est totalement assombrie. Il est vraiment, réellement aveugle, avec sa joue sur le sol, il crache du sang, ça fait mal lorsqu'il respire et sa jambe ne veut toujours pas bouger, peu importe comment il tire.

Il commence avec sa jambe droite. Le mouvement est lent et saccadé, parce que son sang est trop épais et trop lourd dans ses veines. Sa jambe cesse de bouger, mais il faut une éternité pour que ses nerfs communiquent l'information jusqu'à son cerveau. Premièrement, il y a quelque chose sous son pied droit et secondement il y a quelque chose sur sa jambe gauche.

Matt tire , fort. Des aiguilles cuisantes au dessus de son genou gauche l'avertissent, mais il n'en tient pas compte, jusqu'à ce que le choc le frappe et renvoie sa tête contre le béton.

Franck n'est pas impressionné. Il remue à nouveau Matt avant qu'il ne parte trop loin. Dans l'obscurité, il sent l'assaut de Franck contre le bois et le métal. Matt n'arrive pas à comprendre. Pas avec son cerveau ensanglanté, embrouillé, ni avec l'horrible engourdissement dans sa jambe gauche.

« -Qu'est-ce qui s'est passé ? » semble le plus facile à demander que « qu'est ce qu'on fait ici » ou « pourquoi on est ici. » même si il n'a aucune réponse à ces questions.

-La poutre qui soutient tout s'est effondrée et le plafond t'ai tombé dessus. »

Le rythme cardiaque de Franck accélère une seconde ou deux avant de reprendre son rythme régulier. Il grogne, quelque chose bouge et le cerveau de Matt pense rouge, rouge, rouge. Il y a la douleur et les cris, et seulement une petite partie de sa conscience qui entend Franck lui demander de se concentrer. Tout le reste est sur lui.

Les mains de Franck sont gigantesques et chaudes sur son dos.

« -Tu essaie de sortir ta putain de jambe de là, Red ? »

Non. Et c'est une putain de honte, car la douleur d'une amputation forcée ne peut probablement pas être pire que ce qu'il vit en cet instant. Cependant, Matt cesse de tirer, pas à cause de l'avertissement de Franck, mais parce que tirer ne donne rien de bon. Il met un dernier coup de pied avec sa jambe droite et l'onde de choc envoie des poignards sous son genou. « Enlève-le. » Les nausées l'empêchent de déglutir, et il sent la bile recouvrir sa langue avant de crier « Enlève-le moi, Franck ! »

« -Je vais pas pouvoir tenir très longtemps. » admet Franck avec lassitude. Son cœur recommence ce truc pas l'étrange battement qui saute et qui signale un évanouissement imminent, ça, c'est celui de Matt. Franck ne dit pas tout, et ça interrompt son rythme normalement stable. Il se lève et Matt prie dans le noir que ça va l'aider. Ses pieds à plat sur le béton et les mains autour du bois, broyant ses doigts.

« - Je vais compter jusqu'à trois. »

-Et pourquoi...Pourquoi ne pas compter jusqu'à dix Franck ? Ou peut-être, peut-être jusqu'à quinze ? Putain, compte jusqu'à vingt, je pense que je commence à aimer ça. »

Matt enfouit son visage contre le béton et inspire vague après vague l'air poussiéreux dans ses poumons. Le feu s'intensifie, il soulève un peu plus sa jambe à chaque secondes mais ce n'est pas la douleur qui le convainc presque de dire à Franck d'aller se faire foutre. Ce n'est pas non plus le choc faisant signe à sa conscience de se reposer (Dors Matthew, tu en as besoin.) C'est la pensé qu'il ne peut pas accepter, l'idée et l'incertitude terrifiante de ne pas savoir ce qui se trouve sous la poutre. Peut-être que c'est un cauchemar. Peut-être que le plafond l'a frappé à la tête et il est couché, dans le coma alors que Franck lui crie qu'il doit se concentrer bon sang, Red. Il ne sait pas si il voudra cette fois-ci.

« -TROIS ! » hurle Franck.

La poutre se soulève. La douleur dans la cuisse de Matt monte comme une balle de fusil. Il sent ses yeux se fermer, sent sa conscience partir loin de lui, mais il se rattrape à la dernière seconde. Il a du travail à faire. Il tire férocement sa jambe gauche. Tellement fort que son pied ne touchera plus du tout la poutre lorsqu'elle retombera. Si loin que Franck ne peut même pas soutenir son pied lorsqu'il lâche tout. Si fort qu'il entend à peine le son humide et écœurant que fait sa jambe contre le béton.
Il hurle à nouveau, mais il est loin cette fois. Endolorit et horrifié, il s'évanouit vite. Franck l'interrompt en le remuant plus fort. « Red ! Red ! RED ! » il cri comme si il peut voir l'esprit ensanglanté et infernal de Matt qui brise totalement sa conscience.

Repose-toi Matthew. Tu as besoin de sommeil.


Prologue terminé, j'espère qu'il aura été clair. Je n'ai jamais écrit au présent, et encore moins dans un style qui n'est pas le mien, c'est très étrange, haha.
A très bientôt pour le premier chapitre !