Bonjour! Un second OS sur ce fandom, cette fois sur Watson et Holmes. Pas de lemon, juste les pensées de Watson après sa dernière interaction avec Holmes. Le ficlet est court, malheureusement, mais j'espère qu'il vous plaira tout de même (:
Sherlock Holmes et ses personnages ne m'appartiennent pas!
Bonne lecture à tous et à toutes!
Il a fallu que j'arrive à cet instant. L'instant qui vous a été fatal, Holmes. L'instant d'avant, je vous cherchais désespérément en sachant que je risquais de ne plus jamais vous revoir. Mais je décidai cependant de vous revoir une dernière fois. Je n'avais pas la force de revoir votre visage déterminé de notre dernière conversation. Il me fallait apercevoir une dernière fois vos yeux malicieux, et votre sourire dissimulant toutes vos découvertes. En venant à ce balcon, j'avais pourtant bien conscience que vous ne seriez plus en état. Votre façon de me le dire m'a fait frissonné, Holmes, si vous saviez.
Mais, muni de mon envie et de cet instinct dont je ne saurais dire le nom, je suis quand même entré. J'ai ouvert cette porte. Pourquoi a-t-il fallu que cette maudite entrée s'ouvre alors qu'elle aurait dû m'empêcher de vous voir?
Et malgré ma soudaine peur de vous trouver mort sur le parquet, tué d'une balle à bout portant par votre rival de toujous, je ne pus m'empêcher d'abaisser la poignée. Un pas de plus, la porte s'était enfin ouverte. Je pénétrais légèrement dans la pièce, près du balcon, ma tête en première, et là, je vous vis.
Vos yeux se tournaient vers moi, vous étiez contre Moriarty, dans une position qui ne faisait aucun doute sur votre destin. Un pied appuyé contre la table, le dos enfoncé contre ce balcon de la mort, Moriarty vous empêchant de vous enfuir, vous étiez coincé. Et votre regard tomba sur le mien.
Holmes, j'ai eu mal de voir ce regard. Si vous saviez. J'ai compris que c'était un adieu, je voulais repousser ce professeur qui allait vous arracher à moi, je voulais le pousser dans le vide et vous attraper, vous tenir fermement contre moi pour vous empêcher de tomber, mais je ne pouvais pas, j'étais trop loin. Je ne pouvais pas vous atteindre. Holmes, je vous voyais tomber cette nuit là. Vous fermiez les yeux après m'avoir regardé, et vous faisiez en sorte de vous tuer avec Moriarty en vous jetant par dessus le balcon.
Mais j'ai eu le temps d'apercevoir cette lueur dans vos yeux, je suis observateur comme vous, et j'ai compris cette lueur. Holmes, pourquoi ne m'avoir rien dit? Pourquoi vous êtes-vous sacrifié, mon ami, mon confident? J'avais besoin de vous, et jamais je ne cesserais. Ne me laissez pas seul, la vie avec Merry serait bien moins heureuse sans vos conseils avisés, sans vos visites improvisées. Je veux vous revoir, Holmes.
Je ne suis rien sans vous, je me dois de vous l'admettre. Si vous êtes encore en vie, ne tardez pas je vous en prie. Ne tardez pas à me donner de vos nouvelles. Ma vie ne sera jamais la même sans vous pour me surveiller et m'épauler en douce.
Holmes? Je tiens trop à vous pour vous perdre. Revenez-moi.
