Ceci est une traduction dont j'ai obtenu l'autorisation de la traduire.

Auteur : Cheryl Dyson

Statut de la fiction originale : Terminée, 8 chapitres.

Couple : HPDM

Rating : M

Disclaimer : Rien n'est de moi, les personnages sont la propriété de J.K Rowling et l'histoire est de Cheryl Dyson. On a du talent pour écrire ou on en a pas. Bah moi j'en ai pas :D

Note : Première fanfiction, première traduction, soyez indulgents :D J'espère que le passage de l'anglais au français ne sera pas trop nul ou approximatif. Je tiens à préciser aussi que je garde les noms et prénoms anglais des personnages.

Chapitre 1

Harry entra dans le bureau du Ministre de la Magie et fut surpris de voir que Draco Malfoy était déjà présent.. La vue de ce dernier fit faire un curieux bond à son estomac, sans surprise, puisque la présence de Malfoy dans sa vie agissait, en général, comme un signe avant-coureur de problèmes.

Il repoussa cette idée irrationnelle et essaya de sourire au Ministre, ignorant Malfoy comme il en avait pris l'habitude, à moins qu'il ne puisse faire autrement à cause de l'étiquette ou de son travail.

« Madame la Ministre » salua poliment Harry, un questionnement dans la voix.

Cho avait l'air sombre, ce qui ne faisait rien pour calmer les nerfs d'Harry.

« Je suis contente que tu sois là, Harry. J'ai des nouvelles qui pourraient vous affecter tous les deux, toi et Draco. »

Harry jeta un coup d'œil à Malfoy. Il savait que c'était sérieux pour que Cho utilise leurs prénoms. Elle faisait toujours référence à eux en tant qu'Auror Potter et Conseiller Malfoy quand ils étaient dans les locaux du Ministère.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda Malfoy.

« Alcott Nott s'est échappé. »

Harry émit un souffle de surprise et jeta un autre regard à Malfoy, dont le visage reflétait le même étonnement qu'Harry, juste un instant, avant de remettre en place son habituel masque de froideur.

« Comment ? » demanda Malfoy.

« Pendant son transport à Azkaban. Il y avait de l'orage. Nous ne savons toujours pas s'il a été provoqué par la magie ou s'ils ont simplement profité du mauvais temps. Quoi qu'il en soit nous avons perdu deux Aurors dans l'attaque. »

« Qui ? » demanda Harry d'un air hébété, sentant la nausée arriver. Nott. Merde.

« Blewitt et Montague. »

Harry tressaillit. Il n'aimait pas Blewitt, mais il savait que l'homme avait deux enfants, pas beaucoup plus âgés que Lily. Et Montague était un excellent Auror.

« Est-ce qu'il y a des leaders ? » questionna Malfoy, comme s'il était qualifié pour mener l'enquête. Il n'était rien d'autre qu'un procureur pour le Département de l'Application de la Loi Magique, censé aider à mettre en prison les criminels que Harry et les autres Aurors capturaient et amenaient devant le Magenmagot. Cependant, c'était une bonne question.

« Non. Il a pris la baguette de Blewitt et il a transplané. Nous ne savons pas... »

Cho fut interrompue par la porte qui s'ouvrit avec fracas.

« Ministre Chang, je suis désolée de vous déranger mais ceci vient juste d'arriver par hibou et j'ai pensé que cela pourrait être important.

Harry avait envie d'arracher le message des mains de la secrétaire mais il patienta jusqu'à ce que Cho le lise et le tende vers lui. Le message était court mais effrayant.

Potter et Malfoy,

Préparez-vous à faire intimement connaissance avec l'angoisse.

Il n'y avait pas de signature. Harry le donna silencieusement à Malfoy, dont le visage pâlit encore plus que ce qu'Harry avait cru possible.

« Bien sûr, nous allons affecter... » La voix de Cho fut coupée par celle de Malfoy.

« Il va s'en prendre aux enfants. »

Harry le fixa, les yeux plissés. « Quoi ? »

« Préparez-vous à faire connaissance avec l'angoisse, Potter. Qu'est ce qui a causé de l'angoisse à Nott, récemment? »

Le sang de Harry se glaça.

Malfoy hocha la tête.

« Son fils. Il nous accuse, il veut une revanche, et maintenant il est libre. »

Malfoy laissa tomber le message sur le bureau de Cho, se tourna et se dirigea vers la porte.

« Je retire Scorpius de Poudlard. Je vais poser une demande de congé avant de partir, Madame la Ministre. Bonne Journée. »

Malfoy avait atteint la porte avant qu'Harry puisse l'arrêter. Néanmoins il essaya, courant dans le couloir, attrapant la robe de Malfoy au niveau de la couture de l'épaule. Il l'agrippa fermement et continua jusqu'à ce que Malfoy s'arrête et le regarde d'un air méprisant.

« Pourquoi ? Poudlard est l'endroit le plus sûr d'Angleterre.»

Malfoy ricana.

« Si tu crois ça, tu es encore plus stupide que je ne le pensais. »

Malfoy tira sur le tissu, le libérant des mains d'Harry, ajusta sa robe, se préparant manifestement à partir. Cho Chang l'arrêta.

« Conseiller Malfoy, Auror Potter, je vous demande de revenir dans mon bureau et de vous y asseoir. J'ai une idée qui pourrait bien tous nous aider. »

xx*x*xx

« Une équipe d'Aurors a été envoyée à Poudlard. Je voudrais juste… Je me sentirais mieux si Lily était avec toi, » dit Harry à travers les flammes.

Le visage de Ginny était déformé par la préoccupation, mais pas par la colère que Harry avait redouté.

« Albus devrait venir aussi. »

Harry acquiesça.

« Je vais essayer de le persuader mais tu sais comment il est. »

Albus pourrait écrire un manuel sur Comment être le parfait petit têtu. Quand il avait dix ans, toute la famille était partie en vacances en Irlande, et Albus avait véhément protesté. Pendant qu'ils étaient en train de faire des achats sur un marché bondé à Dublin, Albus avait disparu. Après des heures de recherches frénétiques, Harry l'avait localisé à la maison, chez eux, sain, sauf et impénitent.

Harry préférait garder Albus près de lui plutôt que de s'inquiéter en l'imaginant se lancer dans une crise insouciante d'indépendance, même s'il avait dix-sept ans maintenant et qu'il était relativement mature.

« Oui je sais comment est Albus. Nous sommes en... »

« Ne me le dis pas ! » coupa Harry rapidement. « C'est mieux que je ne le sache pas, au cas où … Enfin, juste au cas où. Je t'enverrai un autre Patronus si j'ai besoin de te joindre, sinon, appelle Poudlard par Poudre de Cheminette à dix huit heures et - »

« Dix huit heures Harry? » demanda-t-elle de manière insistante.

Harry rougit. Il avait oublié combien elle détestait « cette Merde du Ministère » qui incluait tout ce qui concernait son travail au moment où ils se séparaient.

« Euh, six heures, je veux dire » il se corrigea. « Comment va Neville? »

Son visage s'illumina et il sourit, amusé, reconnaissant que c'était toujours un plaisir de la voir heureuse malgré tout. Il l'aimait toujours après tout, mais pas dans le sens où chacun d'eux avait besoin.

« Nev va bien. Il a trouvé trois nouvelles espèces depuis que nous sommes ici. Il est tellement excité tu le verras. » Elle toussa et ajouta « Enfin, je lui passerai le bonjour de ta part. »

« Merci Gin. Avec un peu de chance ça se calmera rapidement. »

Ginny acquiesça. « Salut Harry. On se parlera à dix-huit heures. » Elle fronça le nez à son attention, puis coupa la connexion.

« Elle semble bien le prendre » commenta Malfoy par derrière, et Harry se retourna brusquement.

Il n'avait pas entendu l'idiot entrer. Il allait faire un commentaire cinglant sur le fait que les conversations étaient censées être privées, mais il se ravisa. Commencer un match de cris et d'injures avec Malfoy ne serait pas salutaire pour eux, particulièrement si le plan de Cho devait être mis en œuvre.

« Oui, elle est super » dit-il à la place. « Comment …? » Il s'interrompit, incapable de se rappeler du nom de la femme de Malfoy. Il se souvenait que ça commençait par un A. Aurore ? Amelia ?

Malfoy leva les yeux au ciel. « Ce n'est pas important. Tu es prêt ? »

Harry se leva et épousseta ses genoux avant de s'emparer d'une poignée de Poudre de Cheminette sur le rebord de la cheminée. « Ouais, allons-y. »

Il jeta la Poudre dans les flammes, fit un pas dans la braise et cria « Poudlard! »

Il trébucha et faillit tomber avant de se redresser. Il ne comprendrait jamais les nuances de l'élégance des voyages par le Réseaux de Cheminette même s'il vivait jusqu'à 150 ans, pas comme Malfoy qui sortait de l'âtre comme s'il entrait par une porte normale, le Diable l'emporte.

Minerva MacGonagall se tenait derrière son bureau, l'air aussi sévère que d'habitude, mais ses traits se firent plus doux lorsqu'elle vit Harry. « Bonjour Harry. Draco, cela me fait plaisir de vous revoir, même si j'aurais souhaité que les circonstances ne soient pas si sinistres. »

Harry hocha la tête mais porta son attention sur Albus qui se tenait près de Scorpius Malfoy. Albus avait l'air de quelqu'un qui s'étant fait prendre en train de mettre le feu à la classe de Potions. Les yeux d'Harry se rétrécirent et il se demanda ce que son fils avait fait qui pourrait justifier une telle réaction. Il supposa qu'il le saurait tôt ou tard.

Scorpius était pâle au point d'avoir un teint de cendre. En réalité il vacillait contre Albus depuis un moment, et Albus attrapa le bord de sa manche pour le stabiliser. Les garçons échangèrent un regard et Harry cligna des yeux de surprise avant de se rappeler qu'ils étaient amis, et depuis des années. Harry ne s'était pas vraiment habitué à l'idée.

En vert Serpentard, Scorpius ressemblait presque trait pour trait à Draco quand il avait dix-sept ans, sauf qu'il n'était pas aussi fin et pointu du visage. Draco avait vécu avec l'angoisse de Voldemort et de la guerre, à l'époque, ce qui l'avait rendu squelettique avec un visage résolument maladif. Bien sûr il ne ressemblait plus du tout à ça maintenant, nota Harry, jetant un regard oblique à Malfoy. Il semblait calme, serein, professionnel, et résolument, eh bien … beau, si Harry devait être honnête.

Malfoy surpris son regard et ses yeux gris se plissèrent. Harry détourna les yeux. Malfoy était toujours un idiot bien sûr, cette partie-là n'avait pas beaucoup changée.

« Pourquoi ..? » Albus s'éclaircit la voix et recommença « Pourquoi sommes-nous ici, Papa ? Il s'est passé quelque chose ? »

Harry acquiesça. « Oui Albus, j'ai de mauvaises nouvelles qui vont t'affecter toi et … Scorpius. »

Albus fit un pas pour se rapprocher de Scorpius comme pour le protéger et il leva le menton en signe de défi. Harry le fixa avec perplexité.

« Par Pitié Potter, ne les effraie pas. Les garçons, un dangereux criminel s'est échappé et a juré de se venger de nous deux. Nous.. Potter et moi... Et le Ministre, pensons que Poudlard n'est peut-être pas le lieu le plus sûr pour vous. Mes excuses, Madame la directrice. »

MacGonagall hocha la tête. « Compréhensible, M. Malfoy. »

« De toutes façons, dit Harry, nous avons décidé de t'envoyer toi et Scorpius au Square Grimmauld, jusqu'à ce que ce soit arrangé. À moins que tu ne préfères aller avec ta mère, Albus ? Nous lui envoyons déjà Lily, et elle est plus que disposée à t'avoir avec elle. »

Il regarda MacGonagall d'un air interrogateur.

« Lily rassemble ses affaires et sera là dans peu de temps » répondit MacGonagall. « Elle est accompagnée par l'Auror Thomas. »

Harry acquiesça, soulagé. Dean prendrait soin de Lily.

« Attends, tu veux que moi et Scorpius on aille au square Grimmauld ? Pour faire quoi ? »

« Eh bien pour y rester bien sûr. Nous l'avons placé sous le Charme Fidelitas et la maison est Incartable, vous serez donc en sécurité aussi longtemps que vous ne la quitterez pas. Cho a accepté d'être le Gardien du Secret. Le séjour ne devrait pas être trop prolongé puisque le Département des Aurors en entier recherche le coupable. »

Albus et Scorpius échangèrent un regard qui semblait exprimer beaucoup de choses, même si aucun mot n'était prononcé. Albus se tourna vers Harry et un sourire illumina ses traits. Le fils d'Harry était passé de quelqu'un ayant la tête d'un prisonnier condamné à quelqu'un qui agissait comme si on avait annoncé Noël avant l'heure. Le regard d'Harry se fit perçant.

« Vos devoirs vous seront envoyés tous les jours » prévint Harry. « Et toutes les leçons pratiques seront enseignées par Hermione. Elle a accepté de veiller sur vous, tout comme George. »

L'expression de totale félicité d'Albus ne changea pas. Cela rendit Harry suspicieux. Albus avait peut-être été envoyé à Serdaigle mais n'en semblait pas moins extrêmement Serpentard à certains moments, sûrement aidé par son amitié avec Scorpius Malfoy.

« Génial ! » dit Albus. « Fabuleux ! C'est parfait n'est-ce pas Scorpius ? »

Heureusement Scorpius avait l'air moins enthousiaste.

« Ne vont-ils pas remarquer notre absence ? Et pour ce qui est du Quidditch ?

Le visage d'Albus s'affaissa : « Oh mon Dieu, le Quidditch ! J'avais oublié ! »

Scorpius lui lança un regard dédaigneux, comme si oublier le Quidditch était un délit passible de prison.

« Tu nous laisses nous occuper de ça. Va empaqueter tes affaires. Enfin, quelques-unes de tes affaires. Et assures toi que tes camarades ne remarquent pas que tu pars. On essaye de garder ça secret. »

Albus leva les yeux au ciel.

« Ils vont remarquer qu'on est partis, demain matin. »

Harry sourit : « Non, ils ne remarqueront pas. »

Scorpius haleta et Albus explosa : « Du Polynectar ? Oh non, tu ne vas quand même pas prétendre être moi ! »

Deux regards emplis d'horreur passèrent d'Harry à Draco, et réciproquement.

« D'une façon de parler, » dit Harry. Il ne pouvait pas révéler la vraie solution, mais heureusement le Polynectar ne devrait pas être utilisé. Le Département des Mystères avait trouvé une solution plus permanente, que le Ministère avait gardé secrète pendant des années.

Scorpius se pencha et siffla quelque chose à l'oreille d'Albus. Albus rougit puis se retourna et se saisit du bras de Scorpius.

« Excusez-nous un moment » dit Albus vivement, puis il traina Scorpius à travers la salle jusqu'à un endroit aussi éloigné que possible des autres. Là, les deux garçons s'engagèrent dans une conversation à voix basse qui exigeait qu'Albus agite les bras, alors que Scorpius croisait les siens, ressemblant beaucoup à son père. Scorpius secoua la tête plusieurs fois, et Albus lançait à l'occasion des regards inquiets dans leur direction, mais il semblait essayer de convaincre Scorpius de suivre le plan, Harry les laissa donc seuls.

« De quoi crois-tu qu'ils parlent ? » demanda sèchement Malfoy.

Harry haussa les épaules : « Scorpius semble contrarié de manquer le Quidditch. »

« C'est l'attrapeur de Serpentard. Bien sûr qu'il est contrarié. »

« Albus est poursuiveur, mais il n'a jamais pris le Quidditch aussi sérieusement que James. »

Harry avait déjà contacté James au sujet de la situation avec Nott. James n'avais pas été ravi de quitter son travail à la boutique de George jusqu'à ce que Harry lui dise qu'ils l'envoyaient en Roumanie, pour rester avec Charlie et Teddy. Apparemment, l'attrait que travailler avec les dragons présentait était tellement important que James était disposé à laisser tomber son boulot consistant à jouer avec des substances potentiellement dangereuses à la boutique. Au moins pour un temps. Et Harry faisait confiance à Charlie pour le protéger, même de quelqu'un aussi dangereux que Nott.

Lily monta les escaliers et entra dans la salle avec fracas pour finalement se jeter dans les bras de Harry.

« Papa ! » cria-t-elle.

Harry sourit et la fit tournoyer, bien qu'il devienne trop vieux pour ce genre de choses et que son dos proteste avec un élancement qu'il pourrait certainement avoir le loisir ressentir plus tard. Dean Thomas fit un signe du pouce à Harry en entrant dans la salle, plus posément, derrière Lily.

Harry la reposa et elle demanda « Qu'est-ce qu'il se passe ? Dean dit que je dois rester avec Maman. Elle est où cette fois ? Je m'en moque, bien sûr, parce ce que la Métamorphose, ça craint - »

Albus rit, attirant l'attention de Lily.

« Lily, » prévint Harry.

Elle fronça le nez. « Désolée, Madame la Directrice, » dit elle sans même regarder MacGonagall. « Albus ne vient pas n'est-ce pas ? Et pourquoi Scorpius est ici ? Maman ne permettra sûrement pas à Albus d'emmener son... »

« Lily, pourquoi ne pas la fermer assez longtemps avant que Papa ne comprenne un foutu mot de travers ? En fait, ferme-la, tout court. » Les mots de Albus étaient tranchants et le regard d'avertissement qu'il lança à sa sœur fit tirer la langue à cette dernière.

Harry expliqua brièvement la situation et elle jeta un coup d'œil suspicieux à Albus.

« Tu vas aller au Square Grimmauld ? Avec Scorpius ? »

Albus fit signe que oui, toujours à couteaux tirés avec sa sœur. À la surprise d'Harry, Lily explosa de rire. Elle murmura quelque chose comme quoi Albus avait « forcément pris du Felix Felicis » et elle secoua la tête. « C'est d'accord alors. Je pars quand ? »

Harry laissa échapper un soupir de soulagement. Lily était la plus imprévisible de la bande et il avait été plus inquiet de sa réaction. Il vérifia sa montre : « Dans une heure à peu près. Tu as tout ce dont tu as besoin ? »

Lily acquiesça et regarda Dean, qui tenait un grand sac à dos rose. Il avait une expression peinée.

« Oui j'ai dit seulement aux personnes importantes que je partais en vacances prolongées, elles sont proprement jalouses et je vais faire acheter par Maman plein de cadeaux que je pourrai leur ramener. J'espère qu'elle n'est pas dans un horrible endroit, comme cette jungle de malheur au Pérou où elle nous avait trainés une fois. »

Lily continua à parler et Harry reporta son attention sur Albus et Scorpius, qui avaient fini leur conversation. Harry pouvait dire, d'après l'expression du visage d'Albus, qu'il avait convaincu Scorpius, ce qui le soulageait. Il ne savait pas ce qu'ils auraient fait si Scorpius avait refusé d'accompagner Albus. Harry n'avait pas l'impression que le Manoir Malfoy était sans danger, malgré la surveillance du Ministère et vingt minutes de dispute avec Malfoy assurant le contraire.

« Très bien, » dit Harry vivement. « Lily tu attends ta mère ici. Je vais m'occuper d'installer les garçons au Square Grimmauld. Prends soin de toi. »

Il la serra fort dans ses bras et lui embrassa le front, ressentant un élan violent d'affection. Si qui que ce soit touchait à ses enfants... eh bien il ferait en sorte que ce qui était arrivé à Voldemort paraisse merveilleux en comparaison de ce qu'il lui ferait.

« Malfoy, t'es prêt ? »

Malfoy hocha la tête et Harry fit signe à Albus. Ce dernier les rejoignit, mais lança un regard inquiet à Lily.

« Hey Lils, ne t'attires aucun ennuis. »

Elle lui fit un regard surpris et lui fit un petit sourire narquois.

« Toi aussi. Ne fais rien de répréhensible dans cette poussiéreuse, sale, et vieille maison, avec ses lits branlants. Et ses meubles. Enfin tout quoi. »

Albus le va les yeux au ciels.

« Allons y Papa d'accord ? Salut Lils. »

Harry lança un dernier regard inquiet à sa fille, attrapa le bras d'Albus, et ils entrèrent tous les deux dans la cheminée pour aller à Square Grimmauld.

xx*x*xx

Malfoy avait froncé le nez immédiatement en arrivant dans le petit salon du Square Grimmauld, et Harry grinça intérieurement des dents quand il examina la maison en se mettant à la place de Malfoy. Il avait essayé d'entretenir l'endroit, mais la vérité était qu'il détestait y être et se rappeler les mauvais souvenirs qu'il avait parmi ces murs sombres. En tant que dernière chose qui le liait à Sirius, cependant, il ne pouvait pas accepter l'idée de s'en débarrasser.

« Ça fait... un moment depuis la dernière fois qu'on l'a utilisée » admit Harry. À l'occasion il la proposait au Ministère comme abris ou maison d'hébergement pour des amis qui ne vivaient pas en ville, mais il n'avait jamais entrepris les plus gros travaux qu'il avait provisoirement prévu pour la maison.

« De toute évidence, » dit Malfoy.

« Viens Scorpius, allons choisir nos chambres ! » dit Albus en se précipitant dans les escaliers. Après un coup de d'œil à son père, qui hocha la tête, Scorpius le suivit avec une allure plus calme.

« Essaye de ne rien toucher » lui cria Malfoy « Jusqu'à ce que ce soit désinfecté ! »

Harry se renfrogna, mais Hermione sortit de la cuisine en faisant léviter un plateau d'argent rempli de tasses en porcelaines et d'une théière fumante. Malfoy la salua d'un signe de tête poli. Lui et Hermione travaillaient ensemble fréquemment au Ministère, puisqu'ils étaient employés dans le même département. De temps en temps Hermione harcelait Harry pour qu'il « essaye de s'entendre » avec Malfoy, ce qu'il trouvait inquiétant.

« Harry cet endroit est tellement plein de poussière qu'il va me falloir une semaine juste pour transformer la pièce à vivre en pièce où l'on peut vivre, pas en hôtel pour les moutons de poussière. Bonjour Draco. Heureusement nous n'aurons pas à rester longtemps ici. As-tu récupéré, par le Professeur MacGonagall, les cours des garçons ? Nous ne voulons pas qu'ils soient en retard dans leurs études à cause de ces sottises. »

« Oui Hermione, » dit Harry, bien qu'il n'ait aucune idée de ce dont elle parlait. Il supposa qu'il demanderait une fois revenu à Poudlard. On pouvait faire confiance à Hermione pour penser aux études pendant qu' Harry se préoccupait de l'homme qui essayait de détruire leurs vies. Harry sourit à cette pensée. C'était presque comme au bon vieux temps.

« Je suis content que tu trouves ça amusant, Potter, » dit Malfoy, d'une voix agacée tandis qu'il prenait une tasse de thé et la sirotait à petites gorgées.

Harry lui sourit d'un air méprisant et attrapa sa propre tasse. Grâce au ciel les enfants étaient dans des Maisons séparées, sinon le plan de Cho n'aurait jamais marché. Le foyer de la cheminée flamboya et Cho Chang en sorti, comme appelée par les pensées de Harry.

« Très bien, tout est en place au Ministère » dit-elle. « Ron Weasley a pris ton identité Harry et Jack Martinson a pris ta place, Draco. Avec un peu de chance, Nott va les attaquer, mais nous doutons fortement que cela arrive. Il semble vouloir se venger, donc j'espère que ce plan va le tromper. » Elle pinça les lèvres et Harry sut qu'elle se demandait s'il était sage de tendre un piège à Poudlard parmi tant d'enfants. Il n'empêche, Harry savait que c'était la meilleure chance.

« On sera prudents » lui assura-t-il.

Elle hocha la tête sinistrement, au moment où Albus et Scorpius sautaient les dernières marches des escaliers.

« Hé Papa ! Oh Bonjour Ministre Chang. Vous venez nous expliquer pourquoi on fait tout ça ? »

Harry secoua sa tête. « Hermione vous donnera plus de détails après notre départ. On doit y retourner avant qu'ils se rendent compte que vous manquez à l'appel. Maintenant rappelez-vous, restez dans la maison. »

Albus lança un regard énigmatique à Scorpius. « Ça ne sera pas un problème. Vous prévoyez vraiment de prendre nos places ? »

« Oui, donc vous devez nous dire tout ce que vous pouvez au sujet de vos amis, votre classe, et quoi que ce soit d'autre que nous devrions savoir. »

« Avec des schémas, pour Potter. » ajouta Malfoy. Harry se retint de justesse de lui adresser un signe obscène.

Les garçons s'assirent et commencèrent à parler, parlant parfois de l'un ou l'autre. Albus dessinait vraiment des schémas, plus pour amuser Malfoy qu'autre chose.

« Et en Sortilèges, personne ne s'assoit jamais à coté de Beau Beason » dit Albus après plus d'une heure d'une impitoyable collecte d'informations.

« Pas si vous voulez conserver votre odorat. On pense que depuis qu'il est né il ne s'est jamais lavé. »

« C'est mieux pour votre sécurité. » dit Albus en hochant la tête.

« Le temps est essentiel, les garçons. Ils savent ce qu'ils auront à faire. Maintenant si vous voulez bien joindre vos mains à celles de vos pères, on va commencer. » dit Cho, et elle leva sa baguette.

Ils se relevèrent tous.

Albus grimaça et tendit ses mains. Harry les prit et s'émerveilla de voir à quel point Albus avait grandi. Ils avaient à peu près la même taille, les mêmes yeux verts et les mêmes cheveux noirs indisciplinés. Le sourire machiavélique de Albus, cependant, était du pur Ginny. Harry ne pouvait pas l'aider, mais il lui sourit. Mon Dieu, les dernières années, quand son mariage se désintégrait, avaient été difficiles, mais Harry n'aurait rien changé de tout ça, car il avait pour résultat trois magnifiques enfants.

À coté d'eux, Scorpius joignit ses mains à Malfoy. Cho commença à lancer un sort compliqué par-dessus Albus et Harry. Le jeune garçon regardait avec fascination et semblait essayer de mémoriser ses mots. Harry se demanda s'il devrait lancer un sort d'Oubliettes sur Albus, plus tard, pour l'empêcher d'essayer le sort tout seul.

Harry ferma les yeux et laissa la magie l'envahir. Les Langues de Plomb avaient essayé ce sort sur maintes fois par le passé. C'était expérimental et ça n'avait jamais marché auparavant, mais Cho semblait croire qu'il y avait eu des progrès. L'air s'épaissit et sembla crépiter autour d'eux. Harry senti sa peau le picoter et devenir chaude, mais il savait que ça passerait. L'atmosphère devint étrangement bleu pendant un moment, puis tout s'éclaircit.

« Ça n'a pas marché » dit Albus.

« Oh mon Dieu, » cria Hermione « Comment avez- vous pu garder ce sort secret ? »

« Il est toujours en développement » répliqua Cho en lui lançant un regard méprisant. « Et vous pensez vraiment qu'il devrait être connu de tous, même s'il marche parfaitement ? »

Hermione encaissa la réponse, en regardant tour à tour Albus et Harry. Albus avait l'air confus. « De mon point de vue, ça marche parfaitement » dit Hermione.

« Mais il ne s'est rien passé » protesta Albus.

« Si » chuchota Scorpius. « ton père est... toi. »

Albus lâcha les mains d'Harry et regarda Cho. « Refaisons-le dans ce cas. »

Elle leva sa baguette et Harry dit « Ceux qui sont liés par le sort ne peuvent pas voir ses effets. Mais pour ceux qui y sont extérieurs, le changement est évident. »

Cho lança le sort de nouveau et Harry vit Draco Malfoy se transformer lentement en son fils.. Albus haleta de surprise.

« Incroyable » murmura Hermione. « Combien de temps il dure ? »

« Jusqu'à l'annulation par la personne qui a lancé le sort. » répondit Cho. « Ou jusqu'à ce que je meure, bien sûr. Un simple Finite Incantatem ne l'annulera pas. Nous avons travaillé dur là-dessus. Malheureusement, nous avons seulement été capables de le faire marcher avec des membres directs d'une même famille. Nous pensons que les signatures magiques ont une connexion avec les lignées parents enfants. »

« Comment l'avez-vous appelé ? »

« Le Sortilège du Changement. » Cho tapota sa baguette sur sa cuisse tandis que Harry les regardait tous un à un. « Encore une chose. » Elle sortit deux objets argentés de sa poche et en tendis un à Harry et un à Malfoy. Harry regarda le sien, curieux -c'était un bracelet fait de liens d'argent avec un espace vierge de toute inscription, qui semblait attendre d'être gravé.

Harry mit le sien sans qu'on le lui demande et Malfoy fit la même chose après un moment d'hésitation.

« Maintenant joignez vos mains » ordonna Cho

Harry tendit ses mains avec un regard de défi à Malfoy, qui lui rendit une œillade méprisante, et qui glissa ses doigts dans ceux de Harry. Ce dernier lutta pour ne pas rougir et se molesta intérieurement d'agir comme un idiot. C'était Malfoy, pour l'amour de Dieu, et ils ne se tenaient pas la main, ils effectuaient un travail. »

Cho lança un autre sort qu'Harry reconnut pour l'avoir déjà utilisé avant. L'image de Malfoy vacilla, puis le personnage de Scorpius sembla se briser et tomber, laissant place au Malfoy adulte, tel qu'il avait toujours été.

« Vous vous traitez déjà l'un l'autre comme des enfants, » dit Cho avec compassion « Vous n'avez pas besoin de vous voir aussi comme ça. N'enlevez pas les bracelets, puisqu'ils vous permettent de voir à travers le sortilège de l'autre. »

Harry haussa les épaules et relâcha rapidement les mains de Malfoy. Il devait reconnaître que ça aurait été étrange d'essayer de travailler -sous couverture, pas moins- avec un Draco Malfoy qui ressemblait à Scorpius.

« On devrait y aller » dit Harry. Il lança un dernier regard sévère à Albus. « Je suis sûr que tu connais déjà les règles ».

Albus grimaça d'un air las « Ne quitte pas la maison. Ne donne pas de fil à retordre à Tante Hermione, ou elle aura la permission de me changer en pomme de terre. Ne fait rien exploser. Pas de Quidditch dans la maison. Pas de matches bruyants. »

« Ou de matches silencieux, » ajouta Harry. « Pas de matches du tout. »

Albus roula des yeux. « Entendu. » Un sourire s'étira sur ses lèvres et Harry ne put se défaire du sentiment que la plaisanterie était à son sujet, spécialement quand Albus ajouta « Amusez-vous bien à Poudlard. Ne faites rien que Scorpius et moi ne ferions pas. »

Scorpius lui donna un coup de coude assez fort pour lui soutirer un cri, mais Albus se contenta de rire.

« Merci Albus. Je suis sûr que nous ne le ferons pas. Malfoy ? »

Malfoy hocha la tête. « On reste en contact. Faites nous savoir le... »

« Moment où l'on apprendra quelque chose de nouveau sur Nott. Je le ferai. » finit Cho.

« Prends soin d'eux Hermione » ajouta Harry.

« Bien sûr Harry. Ne t'inquiètes pas. »

Puis Malfoy et lui s'avancèrent vers la cheminée et revinrent à Poudlard.