Bonjour tout le monde !
Ceci est ma toute première fic donc, s'il vous plait, soyez indulgents et n'hésitez surtout pas à me laisser des reviews, j'aimerais beaucoup avoir vos avis pour progresser ! :)
Cette fic est basée sur les relations maternelles, un des piliers de la série, évidemment celle entre Snow et Emma, mais aussi entre Regina et Snow... sans parler d'un potentiel développement de la relation Emma-Regina !
L'action se passe juste après l'épisode 3x02 L'Orpheline, les personnages sont donc toujours bloqués à Neverland et essayent de cohabiter tant bien que mal pour retrouver Henry.
Bonne lecture !
Chapitre 1 : L'orpheline
Le Pays Imaginaire
- T'as besoin de faire une pause ?
- Non, ça va.
- Par cette chaleur, il vaut mieux se ménager tu ne crois pas ?
- Ah ! Alors c'est toi qui a besoin d'une pause ? Est-ce que David Nolan se laisserait un peu aller ?
- Tu trouves que j'ai l'air de me laisser aller ?
Regina serra les poings, renonçant à la tentation de changer Blanche et son Prince en escargots pour ne plus avoir à supporter leurs insupportables et insipides conversations. Quoique, même changés en mollusques, ils seraient peut-être encore capables de lui baver leur amour niaiseux à la figure.
- Bon, c'est encore loin ? Grogna-t-elle en écartant impatiemment une feuille de palmier d'un revers de main.
Emma, les yeux rivés sur la carte magique offerte par Peter Pan, se contenta de grommeler une réponse inaudible, alors que le camp de leur ennemi venait une nouvelle fois de changer de place, se matérialisant à l'autre bout de l'île.
- Peter déplace le campement, il se joue de nous, commenta Crochet en étudiant la carte par-dessus l'épaule d'Emma.
De son crochet, il tapota le nouvel emplacement du camp de Peter.
- Il est beaucoup trop au Nord pour qu'on puisse espérer y arriver avant la tombée de la nuit. Nous devrions camper ici, ajouta-t-il d'un ton presque léger.
Regina le fusilla du regard et arracha la carte des mains d'Emma.
- Faites-moi voir. C'est ridicule, gronda-t-elle après avoir étudié la croix indiquant le camp, les sourcils froncés. Je pourrais nous transporter à proximité en un claquement de doigts.
- Et risquer d'apparaitre au milieu d'une forêt de plantes poisons ? Une simple égratignure d'une épine de l'Ombrêve et c'en est fini de vous, Votre Majesté, rétorqua Crochet d'une voix soudain plus grave.
Personne ne trouva rien à redire. David se trémoussa légèrement, portant furtivement une main à son flanc. Néanmoins, les autres semblaient tous trop plongés dans leurs propres pensées pour apercevoir sa gêne.
- Eh bien soit, campons ici, finit par déclarer Mary-Margaret avec un léger soupir.
Regina lui lança un regard torve mais se contenta de hausser les épaules d'un air maussade et d'aller s'asseoir au pied d'un arbre, à l'autre bout de la clairière dans laquelle ils venaient de déboucher.
Mary-Margaret l'observa avec une étrange expression, mi-agacée, mi-compatissante. Néanmoins, alors qu'elle ouvrait la bouche pour tenter d'apaiser sa belle-mère, elle la referma en voyant Emma s'approcher d'elle, et s'efforça de retrouver l'expression sereine qu'elle essayait de conserver depuis leur départ. Regina pouvait attendre. Emma non.
- Ne t'en fais pas. Nous allons le retrouver. Il nous faut juste un peu de repos, murmura-t-elle d'un ton apaisant en posant une main sur le bras d'Emma.
Cette dernière se força à lui sourire en retour, bien qu'elle ressentît presque aussitôt une envie irrépressible de retirer son bras. Les mots prononcés par Peter la veille lui revinrent alors en mémoire.
Tu n'as pas pardonné à tes parents de t'avoir abandonnée. Ne le nie pas, c'est la vérité. Ça tombe bien, tu pourras comprendre Henry quand tu le retrouveras.
Serrant les mâchoires, Emma se dégagea doucement de l'emprise de Mary-Margaret et, sans répondre, s'éloigna à son tour, ressentant à présent la nécessité urgente de s'éloigner de son ancienne colocataire, de mettre le plus de distance possible entre elles.
Une bouffée de panique et de rage incontrôlable semblait s'être emparée d'elle, alors qu'elle courrait presque à présent pour aller se réfugier dans les ténèbres sous les grands arbres tropicaux, à l'orée de la clairière.
De loin, elle entendait David et Crochet s'invectiver tandis qu'ils montaient le camp - enfin les trois tentes rudimentaires qui leur servait de camp, elle apercevait la silhouette rigide de Regina, adossée à un bananier, les traits durs et fermés par la colère, la frustration et l'angoisse.
Cette même angoisse torturait Emma depuis qu'ils avaient mis le pied sur cette île maudite, mais plus encore, depuis la veille, depuis que Peter lui avait parlé d'Henry.
Lui non plus ne t'a pas pardonné.
Ce pouvait-il que Pan ait dit la vérité ? Non, Henry l'avait pardonnée depuis longtemps, il lui avait dit dès qu'elle était arrivée à Storybrooke, alors que la ville était encore sous la malédiction. Peter Pan ne cherchait qu'à lui troubler l'esprit, qu'à la torturer et la faire échouer dans sa quête pour sauver Henry. Il lui avait mentit, c'était évident. Et pourtant…
Un léger bruissement de feuille fit sursauter Emma qui se retourna brusquement, une main sur la poignée de la petite épée de Neal. Avec un soupir de soulagement teinté d'agacement, elle rengaina son arme en constatant qu'il s'agissait simplement de Mary-Margaret, qui l'avait manifestement suivie jusque dans les sous-bois.
- Emma, tu ne dois pas t'éloigner, la forêt n'est pas sûre…, souffla-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.
Elle avait encore son arc à la main et tout en elle semblait débordé de détermination et d'instinct protecteur. Elle n'avait plus grand-chose à voir avec la douce et timide institutrice qu'Emma avait eu pour amie. Ce qui, dans le cas présent, ne fit qu'augmenter son malaise et son désir de fuir la présence de sa mère.
- Je… j'avais besoin… d'air frais, marmonna-t-elle en détournant les yeux.
Mary-Margaret soupira et se rapprocha un peu plus près, trop près au goût d'Emma.
- Emma, s'il-te-plait… ne me fuit pas. Depuis que tu as résolu l'énigme de la carte, tu es distante et… et je sais que tu nous en veux encore pour tout ça mais…
- Non. Je ne t'en veux pas. Tu as fait que qu'il fallait. Maintenant, laisse-moi. S'il te plait.
La voix d'Emma était plus froide et tranchante qu'elle ne l'aurait voulu. Bien sûr qu'elle en voulait encore à Mary-Margaret, à Blanche-Neige, pour l'avoir abandonnée toute seule dans un monde hostile et cruel. Et elle se détestait pour cela. Car malgré tous les arguments objectifs, les raisons nobles et l'amour qui avaient guidé la décision de ses parents, elle ne pouvait toujours pas s'empêcher d'imaginer ce qu'aurait été sa vie si elle avait grandie aux côtés de Blanche et Charmant. Et donc, elle ne pouvait s'empêcher de leur en vouloir, alors même qu'ils n'avaient voulu que son propre bien. Ils avaient tout abandonné pour elle et elle continuait à les blâmer. Comment alors, Henry aurait-il pu lui pardonner à elle de l'avoir abandonné à son tour ?
Comme si elle avait lu dans ses pensées, Mary-Margaret avança encore un peu et doucement, effleura la joue de sa fille, la forçant à lever les yeux vers elle.
- Henry ne t'en veut pas, Emma. Il ne t'en a jamais voulu.
Sursautant à son contact, Emma recula de quelques pas, les dents et les poings serrés.
- Ah vraiment ? Et comment tu peux le savoir, hein ? Depuis quand tu connais quoi que ce soit au sentiment d'abandon ?
Elle savait qu'elle n'aurait pas du dire cela, surtout lorsqu'elle vit les grands yeux verts de Mary-Margaret se remplir de larmes. Cependant, son sentiment de culpabilité était étouffé par celui de sa colère grandissante, mêlée à la frustration et la peur de ne pas pouvoir agir, d'être coincée ici, de n'être qu'une Orpheline.
Mary-Margaret bâtit des paupières et sembla faire un effort surhumain pour conserver un visage impassible, même si ses mains tremblaient, serrant convulsivement son arc.
- Crois le ou non, Emma, mais nous avons beaucoup plus en commun que tu ne le penses. Et pas seulement parce que je suis ta mère. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas grandi dans le même monde que ma vie a été plus facile que la tienne. Je comprends ce que tu ressens en ce moment, crois-moi.
La mâchoire d'Emma se contracta. Elle aurait voulu faire réagir la femme qui lui faisait face, lui montrer l'étendue de sa souffrance, obtenir d'elle le réconfort dont elle avait besoin… mais qu'elle ne pouvait se résoudre à accepter, pas de la part de celle qui aurait dû être là ces vingt-huit dernières années, celle dont la vie n'avait été que la douce existence d'une petite princesse gâtée dans un palais au beau milieu d'un royaume peuplé de fées et de licornes. Non décidément, elles n'avaient rien en commun. Et étrangement, ce constat lui fit mal.
- Oh, mais je n'en doute pas, Blanche Neige, répliqua-t-elle finalement d'un ton cinglant, avant de s'éloigner, s'enfonçant plus en avant dans les limbes de l'obscurité des arbres.
Regina observait d'un air maussade les deux idiots qui se dépêtraient des cordes censées attacher les tentes avec une inefficacité navrante. Elle aurait pu les aider, régler leurs petits soucis de bricolages en une demi-seconde et un claquement de doigt. Mais elle ne le voulait pas.
Après tout, elle n'était là que pour Henry. C'était uniquement pour lui qu'elle consentait à cohabiter avec les Charmant et le pirate manchot qui avait aidé Greg et Tamara à la capturer. Et ce n'était pas parce que Blanche et son berger l'avaient sauvée des griffes d'Owen qu'elle devait se montrer aimable avec eux. Cela ne signifiait rien. Trop de choses s'étaient passées entre elle et Blanche Neige pour que sa belle-fille représente un jour autre chose qu'une insupportable gamine à ses yeux.
Des larmes silencieuses roulèrent le long des joues de Blanche Neige. Elle finit par les essuyer rageusement. Sa propre fille la rejetait, parce qu'elle lui en voulait encore, certes, mais aussi et surtout parce qu'elle ne la connaissait pas, parce qu'elle la prenait pour une gentille petite princesse naïve, incapable de comprendre la détresse de son cœur. Une petite princesse qui n'avait connue que des jours heureux avant d'être envoyée dans un monde cruel par la malédiction… Si seulement elle savait.
La Forêt Enchantée, Trente cinq ans plus tôt
Le son des vertèbres brisées se répercuta en écho au travers de la large Salle du Trône alors que le corps du garde noir s'affalait à ses pieds.
Ivre de rage, elle se tourna vers le deuxième homme, qui continuait de fixer le corps sans vie de son compagnon avec une expression de pure terreur sur le visage.
- Je… Votre Majesté… Pitié…
- Cesse tes jérémiades et parle ! Qui a osé ? Qui ?
Le regard venimeux de la Méchante Reine lui coupa le souffle et il tomba à ses pieds, tremblant. Celle-ci poussa un grondement rageur et, d'un simple geste de la main, l'envoya voler au travers de la pièce. Il heurta le mur du fond dans un craquement sinistre et s'effondra lourdement au sol.
- Qui ? Dis-moi qui a osé contrecarrer mes ordres ? Qui a fait libérer ces vermines de mes cachots ? Quel capitaine a été assez fou pour penser qu'il pouvait me désobéir ?
Les hurlements de colère de la Reine se firent plus pressants et hargneux, alors qu'elle traversait la salle d'un pas furibond pour venir se retrouver face au malheureux soldat qu'elle fit se redresser d'un mouvement de tête. La fureur la faisait littéralement trembler, elle semblait à deux doigts de perdre totalement le contrôle et de laisser la magie qui bouillonnait dans ses veines se déverser en flots meurtriers.
- PARLE STANLEY !
Elle referma sa main autour du coup gracile de l'homme qui se mit à suffoquer mais parvint à articuler :
- Pas… un capitaine… s'il vous plaît… pas…
- Ah non ? Qui alors ? QUI ?
Elle hurlait presque, son souffle à quelques centimètres du visage tremblant.
- La… la… princesse… c'est… Blanche-N…
Elle ne remarqua qu'elle l'avait tué que lorsqu'elle sentit l'absence de pouls sous ses doigts. Elle lâcha le cadavre qui s'effondra à ses pieds mais elle le remarqua à peine.
Un voile rouge de haine pure venait de tomber devant ses yeux.
La princesse. Blanche-Neige. Toujours Blanche-Neige.
Sa rage si longtemps contenue explosa soudain et une vague de magie meurtrière sembla soudain émaner d'elle, tuant tout être vivant dans un rayon de trente mètres. Ce qui comprenait quelques fourmis et deux autres gardes.
Mais peu lui importait. Pour l'instant la seule chose qui comptait c'était Blanche… cette maudite garce qui, non contente d'avoir ruiné sa vie, s'acharnait à présent à saper son autorité. Mais cela n'allait pas durer. Oh non, elle allait bientôt payer pour ça. Le payer très cher.
- Faites venir la princesse ici. Tout de suite, hurla-t-elle au seul garde qui avait été suffisamment malin pour courir se mettre à l'abris à l'autre bout de l'immense Salle. Et qui se fit une joie de déguerpir.
- Vous vouliez me voir, Regina ?
Entendre cette voix si dégoulinante de douceur et de faux bons sentiments ne fit que raviver la rage encore récente de la Reine. Ses yeux se plissèrent en deux fentes haineuses alors qu'elle se tournait vers sa belle-fille.
- En effet, parvint-elle à gronder dans un sifflement. Et j'imagine que vous ne savez pas pourquoi ?
Elle s'efforçait de rester calme, ou du moins de ne pas trop se laisser emporter par sa colère bouillonnante. Bien qu'elle aurait volontiers également brisé le coup de la jeune fille en face d'elle, Blanche Neige ne méritait pas une mort si rapide. En outre, la Reine ne pouvait pas l'assassiner de sa main, devant témoins. Pas question d'en faire une martyre.
Blanche eut un léger mouvement de recul en apercevant l'expression de Regina, dont tout, depuis le visage déformé par la rage jusqu'aux jointures livides de ses poings serrés, semblait clairement annoncer une crise de colère qui ne lui ressemblait pas. Jamais encore Blanche n'avait vu sa belle-mère perdre à ce point le contrôle d'elle-même. Elle ne s'énervait jamais, ne criait jamais et, bien qu'elle parut plus froide et distante ces derniers temps, elle ne lui avait encore jamais parlé de cette manière.
- Je dois admettre que non, Regina… Mais je ferai tout mon possible pour vous aider, si vous acceptez de me dire ce qui ne va pas…
La jeune fille lui lança un regard d'incompréhension innocente et esquissa un demi-sourire encourageant, comme pour l'inciter à lui faire confiance.
Ce fut cette pensée qui fit perdre à la Reine le peu de contenance qui lui restait.
- Ce qui ne va pas ? Vous osez… Ce qui ne va pas ? Vous me défiez, vous piétinez mon autorité et mon titre, et vous osez me demander ce qui ne va pas ? Vous n'êtes qu'une… qu'une…
Ne trouvant visiblement pas de mots assez forts pour qualifier Blanche Neige, la Reine se contenta de combler la distance qui restait entre elles dans un mouvement de cape rageur et de saisir durement le poignet de sa belle-fille tétanisée.
- Pour qui vous prenez-vous, Blanche ? Vous et vos petits discours écœurants de niaiserie, vous pensez sérieusement pouvoir outrepasser mon autorité, me détrôner ? Vous vous trompez lourdement. Je suis la reine et depuis la mort du roi, je règne en maître ici, est-ce clair ?
Sa voix ayant augmentée à chaque syllabe, elle lui avait presque hurlé les derniers mots et ne put retenir un sourire malveillant en voyant les yeux de la princesse se remplir de larmes.
Si Blanche était restée pétrifiée d'horreur devant ce déversement si soudain de hargne, le rappel de la mort de son père, survenue trois semaines plus tôt, la sortit de sa transe et les larmes commencèrent à affluer.
- Que me reprochez-vous ? Souffla-t-elle d'une voix rauque, les yeux rivés sur les pupilles haineuses de la Reine.
- Ce que… Je vous reproche d'avoir fait libérer les misérables paysans qui pourrissaient dans mes geôles ! Éructa-t-elle en se rapprochant dangereusement de la frêle et douce créature en face d'elle.
- Mais… Je…, Blanche s'arrêta et la fixa, interloquée. Je… je pensais que c'était une erreur, que…
- Une erreur ? Gronda la Reine en resserrant son emprise sur le poignet de Blanche, qu'elle emprisonnait toujours.
- Oui je… écoutez, le Capitaine Rivers m'a dit que vous aviez ordonné qu'ils soient condamnés à la prison à vie parce qu'ils ne pouvaient pas payer les taxes… mais je lui ai dit que c'était une erreur, que vous ne ferriez jamais quelque chose d'aussi cruel et que…
La Reine ne la laissa pas achever. Elle lui lâcha le poignet et, de toutes ses forces, elle la gifla violemment, si fort que Blanche Neige fut projetée à terre.
La jeune fille eut tout juste le temps d'effleurer sa pommette écorchée par la bague de la Reine que cette dernière la relevait de force en la tirant par le bras.
- Qui êtes-vous donc pour oser juger le bien fondé de mes ordres ? PERSONNE NE PEUT LES REMETTRE EN CAUSE, VOUS MOINS QUE LES AUTRES ! JE SUIS LA REINE !
La colère qu'elle emmagasinait depuis des années contre cette fille avait enfin trouvé un moyen de s'exprimer et se déversait à présent au travers de ses cris, alors qu'elle secouait la jeune princesse comme un prunier.
Cette dernière paraissait trop choquée pour prononcer le moindre mot ou se défendre contre la hargne de sa belle-mère ou les ongles qui lui entraient dans la chair du bras. Elle se contentait de lancer des regards épouvantés à la Reine, qui semblait soudain être devenue folle.
Celle-ci paru prendre le silence de sa belle-fille comme une preuve qu'elle refusait de la reconnaître comme la reine toute puissante qu'elle était. Serrant le bras de Blanche plus fort, elle ne s'arrêta qu'en l'entendant gémir de douleur.
- Que vous le vouliez ou non, je suis celle qui décide à présent. Et vous, vous n'êtes rien, Blanche, rien de plus qu'un sujet qui doit ployer le genou devant moi.
Son regard se fit si noir et mauvais que Blanche laissa échapper un autre gémissement, de peur cette fois.
- Regina… mais que vous arrive-t-il ? Trouva-t-elle la force de murmurer, les larmes coulant à présent sur ses joues.
- C'EST VOTRE MAJESTE ! Montrez-moi le respect qui m'est dû ! Hurla la Reine en repoussant brutalement Blanche qui vacilla sous le choc. Je devrais vous traiter comme n'importe quel autre de mes misérables sujets… Savez-vous quelle est la peine pour désobéissance à la Souveraine ? La mort par pendaison, ma chère. Le sort qu'aurait connu n'importe quel Capitaine qui aurait agi comme vous venez de le faire.
Sa voix était à présent claire et tranchante, une fureur froide ayant remplacé la rage aveugle. La fureur mais aussi la joie cruelle que la Reine ressentait à chaque fois que son désir de vengeance prenait le dessus. Et même si Blanche ne mourrait pas aujourd'hui, la Reine allait faire en sorte qu'elle souffre.
Elle s'avança vers Blanche dont le teint était cadavérique et dont les lèvres tremblaient.
- Néanmoins, par grandeur d'âme et par… respect pour votre défunt père, je ne vous ferai pas exécuter.
Elle était si proche de sa proie à présent qu'elle pouvait sentir plus qu'elle ne voyait les tremblements qui parcouraient le corps tétanisé de sa belle-fille. Sa fin n'était pas encore arrivée… mais la Reine avait la certitude de pouvoir tirer une grande satisfaction personnelle de ce qui allait suivre… et qui allait apaiser sa soif de vengeance… pour l'instant.
Avec un rictus mauvais, la Reine effleura d'un long doigt fin la joue baignée de larmes et croisa le regard peiné et terrifié de Blanche. Elle le soutint quelques secondes de ses yeux froids et malveillants avant de se tourner vers la Grande Porte où deux gardes étaient postés et observaient la scène, visiblement très mal à l'aise.
- Sergent Turner, faites réunir les habitants et la garnison sur la Grande Place. Puis menez-y la princesse. Et faites-lui donner trente coups de fouet.
Voilà, j'espère que le début vous plaît, n'hésitez surtout pas à me laisser vos avis ! Ce site est une super opportunité pour moi de savoir ce que les autres pensent des petites histoires que j'écris parfois :)
A la semaine prochaine ;)
