Traduction : funnyway

Avec l'aimable autorisation de l'auteur, merci beaucoup à elle pour le fandom français !

L'épisode de référence se nomme « Personne ne bouge » en vf. Celui où Wilson et Numéro Treize, bloqués à la cafétéria, se lancent dans un « Action ou Vérité ». De ce fait j'ai repris en début de dialogue des phrases telles qu'elles sont dans la vf. Tout comme l'auteur les avait reprises de la version us.


Auteur : George Stark II

Titre Original : Dare 2

Résumé : l'histoire prend place pendant/à la fin de la saison 6 épisode 17 Lockdown. Voici ce que Numéro Treize aurait du donner comme défi à Wilson à la place de cette demande absurde qu'elle lui a faite. Un léger spoiler sans importance sur l'épisode 6x17. Cette version contient un slash, parce que je crois que je l'ai bien fait. Si vous n'aimez pas le slash, lisez mon autre version.

Disclaimer : Je ne possède pas House ou n'importe quel autre personnage. Si c'était le cas, vous ne seriez pas en train de lire ça dans une fanfiction, vous le regarderiez à la TV.


Défi 2


« Vérité. » commença Wilson.

« Vous avez dis que vous ne sortiez avec personne actuellement. Ça veut dire que c'était le cas récemment ou que ça le sera prochainement ? » interrogea Numéro Treize. Il s'agita sur sa chaise, évitant son regard.

« Aucun problème pour parler de votre vie sexuelle mais votre vie sentimentale... »

Wilson ne répondit pas. Elle le regarda par dessus la petite table en bois.

« Très bien, dans ce cas : Action !

— Pas de striptease ! », intervint rapidement Wilson, sachant que c'était tout à fait injuste par rapport au défi qu'il lui avait donné plus tôt et qui impliquait bien un striptease. Quoiqu'il en soit, elle accepta.

« Pas de striptease... pour celui-ci. » Elle souriait...

Elle savait ce qu'elle voulait lui demander, mais comment allait-elle osé lui dire... ? Evidemment, elle se lança.

« Vous allez embrasser House ! Pendant trois secondes... ou jusqu'à ce qu'il s'éloigne de vous, sur les lèvres.

— Ouai... non, je ne vais pas faire ça.» répondit-il. « Ce n'est pas parce que vous êtes bisexuelle que tout le monde l'est.

— Vous êtes obligé de le faire, j'ai bien accepté de montrer mes seins à Taub.

— Bien ! Vous êtes tirée d'affaire, le jeu est terminé !

— Non, il ne l'est pas ! » insista-elle, réussissant à capter à nouveau son regard. « Ce sont les règles du jeu, vous devez le faire ! Vous êtes tenu par l'honneur.

— Je ne le ferais pas !

— Très bien. » s'inclina-t-elle.

Numéro Treize n'avait pas de raison d'être énervée, non, enfin pas vraiment. C'était juste un jeu stupide ! Au moins maintenant, elle n'avait plus à ôter un de ses vêtements. Pourtant elle avait l'air vraiment fâchée que le principe du jeu ne soit pas respecté et Wilson se sentit mal à l'aise. Désormais, elle fuyait son regard. Les bras croisés devant sa poitrine, elle fixait le sol.

Bien entendu, la demande de Wilson était largement plus raisonnable que celle de Numéro Treize. Après tout, qu'est-ce qu'elle risquait à allumer Taub ? Rien. Qu'est-ce qu'il risquait à embrasser House ? Tout. Certes, il avait bel et bien refusé de répondre à sa question par deux fois. Donc selon les règles du jeu, elle avait maintenant le droit de demander tout ce qu'elle voulait. Non mais quel jeu stupide !

« C'est bon... je jure d'embrasser House ! Action ou vérité ? »

Elle sourit. C'était trop facile !

« Je vous avais dis que j'étais la reine de ce jeu ! Vérité. »

Par la suite, ils jouèrent tous les deux la sécurité. Jusqu'à ce que la voix dans l'interphone résonne à nouveau pour annoncer la fin de la quarantaine. Ils quittèrent alors la cafétéria ensemble.

« Vous savez que je ne suis pas obligé de faire ça ce soir... » mentionna Wilson pile au moment où la porte de l'ascenseur s'ouvrait pour laisser sortir House.

« Bien sûr que non... d'ailleurs plus de temps vous mettrez à passer à l'acte, plus de temps vous passerez à anticiper. » Elle se targua d'un sourire alors que Wilson grimaçait.

« Hey ! House ! » cria l'oncologue à travers le hall.

Numéro Treize regarda Wilson traverser le hall, agripper le bras de House et lui planter un baiser. Elle comptait les secondes dans sa tête : un..deux...trois... jusqu'à ce que Wilson recule. Si elle n'avait demandé qu'une demie-seconde, House serait peut-être resté sans voix. Mais trois secondes furent pour lui une profusion de temps afin de trouver les raisons possibles à ce baiser. Une... Wilson est gay et il est amoureux de moi. Deux... Wilson a perdu un pari. Trois... il est en train de réussir son pari. Quatre... quelqu'un l'a payé une forte somme d'argent. La raison numéro un est éliminée, les raisons deux et trois sont les plus probables.

Wilson comptait les secondes aussi. Une... ce n'est pas romantique du tout. Nos lèvres ne bougent pas, il ne se passe pas quoique ce soit. Il n'y a aucune alchimie ici. Dieu merci ! Deux... c'est un peu inconfortable. Mes lèvres sont trop sèches. Il sortit rapidement la langue pour humidifier ses lèvres. Bien sûr, celle-ci entra en contact avec les lèvres de House, une fraction de seconde. Trois... je n'aurai jamais imaginé que ce soit si doux. Qui aurait pu penser qu'il avait des lèvres aussi douces ?

Et finalement il recula d'un pas.

« Pourquoi Wilson ? » le questionna House à la fin du baiser, lui offrant un sourire malicieux. « Je n'ai jamais su que tu ressentais ça...

— Oui, House ! » s'exclama Wilson en roulant des yeux. « Je ne pouvais pas me retenir plus longtemps, je suis désespérément amoureux de toi ! Tu es mon monde. Ne voudrais-tu pas s'il te plait, s'il te plait, me faire l'amour cette nuit et toutes les nuits jusqu'à la fin des temps ?! »

House fit mine de s'offusquer :

« Oh, pas si tu comptes m'embrasser comme ça !

— Tu veux dire que ma tentative de séduction a échoué ? Mon Dieu, je suis anéanti ! Ce soir ce sera seulement moi et ma main, je suppose...

— Tu as raison, Wilson. Parce que c'est toi, je vais te donner une autre chance. Mais tu devras te servir beaucoup plus de ta langue cette fois !

— House, je ne sais pas comment dire à quel point j'apprécie ton offre, mais je suis au regret d'y renoncer. Numéro Treize m'a défié de t'embrasser une seule fois et maintenant ma dette est payée.

— Ahh... alors ça ne compte pas comme un vrai ! C'est un soulagement... je commençais à croire que j'allais passer le reste de ma vie avec un nullos du baiser ! »

Il y avait une lueur dans ses yeux, une que Wilson n'avait jamais croisé auparavant. Il pensait pourtant connaitre toutes les nuances dans les yeux de House, mais celle-ci était nouvelle pour lui...

« Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ?

— Tu vas vraiment m'obliger à énoncer "l'évidence même" ? J'attends que tu me donnes notre premier vrai baiser !

— Et pourquoi je voudrais faire ça ?

— Parce que c'est la seule façon d'en avoir d'autres ce soir.

— Mais je n'en veux pas ! Pas de toi...

— Bien sûr que si !

— Ah et qu'est-ce qui te fait croire ça ?

— Tu vois, Jimmy... » commença House d'une voix très patiente. « Tu t'es presque joué de moi. Tu m'as quasiment convaincu que c'était un baiser de défi, juste pour m'embêter ou pour compléter ton petit pari et puis tu as dérapé. Ou, plus exactement, ta langue a dérapé ! Tu me veux. Tu me veux tellement que tu n'as pas pu la garder dans ta bouche. Ta seule chance de m'embrasser avec une excuse toute faite et tu n'as pas pu résister à prendre un tout petit peu plus. Bon, je comprends totalement, je veux dire... je suis irrésistible ! »

House papillonna des cils en regardant Wilson. Ce dernier le scruta un long moment avant de finalement répondre :

« Je ne te donnerai pas un autre baiser, House. Une fois c'est bien suffisant !

— Bien. »

Le diagnosticien soupira avec une déception moqueuse. Il regarda en direction du sol pendant un moment puis il releva les yeux de Wilson. Celui-ci sentit quelque chose sur son torse, puis il réalisa que c'était le doigt de House sur sa cravate.

« Quoi ?

— Est-ce que tu sais que c'est vraiment la pire des pires de toutes tes cravates ? »

Il n'y avait que House pour employer une telle expression et penser sa favorite. Wilson devina qu'au moment où il avait voulu nommer cette cravate, sa favorite avait été un mot trop intense pour lui.

« Et pourquoi donc ?

— Parce qu'elle va me servir à ça ! »

House l'attrapa par la cravate pour le tirer contre lui, pressant leurs lèvres ensemble. Wilson sentit la langue douce et humide de son ami glisser dans sa bouche, le savourant. A son tour, Wilson le goûta et effleura à nouveau la douceur de sa bouche.

Puis House se déroba au baiser pour suscoter la lèvre inférieure de Wilson, ce dernier entendit alors un faible gémissement lui échapper. Et ses mains s'accrochèrent au cou de House tandis qu'une langue amie pénétrait sa bouche. Wilson sentit les doigts de House jouer avec ses cheveux, alors il se pencha sur lui, pressant leurs deux corps ensemble... puis House s'écarta légèrement de lui et Wilson se raidit.

Fausse alerte, il se déplaçait juste de la bouche de Wilson à sa gorge. House lécha la peau tendre et Wilson sentit la chair de poule parcourir son corps. Celui-ci étouffait et il gémit à nouveau... plus fort. Il réalisa qu'il était en sueur et que ses doigts étaient blêmes à force de tirer sur la chemise de House.

Une dernière fois, House offrit un langoureux baiser à Wilson, qui inclina la tête en arrière, vacillant. Puis House s'écarta une fraction de seconde pour embrasser Wilson, doucement. Il lâcha la nuque de Wilson qui retira lentement ses doigts de la chemise de House. Ils se regardèrent l'un l'autre, haletant presque.

« , » conclut House, lissant la cravate de Wilson contre le devant de sa chemise. « c'est un premier baiser acceptable. »


FIN