Et puis quoi encore…
Auteur : Sganzy
Disclaimers : Pas à moi, pas de sous.
Genre : Romance (Huddy), Humour (craquage de slip).
Résumé : Elle…Et House ? Et puis quoi encore ?
N/A :
Au début, il y avait de l'idée…Finalement, c'est un craquage. C'est même CARREMENT un craquage. Mais eh, c'est bien de craquer des fois….
NC-15 parce que j'essaie encore et toujours de résister au NC-17, même si ça s'en approche de plus en plus…
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Cuddy traversait d'un pas déterminé les couloirs de l'hôpital. En cette heure tardive, les couloirs étaient déserts. Quelques infirmiers de nuit passaient ci et là, mais comme ses patients, l'hôpital semblait toujours se reposer la nuit. Se reposer, Cuddy ne demandait que ça. En arrivant à sa voiture, elle avait remarqué qu'elle avait oublié ses clés dans la chambre du dernier patient qu'elle avait visité. A présent, elle se retenait de ne pas courir pour aller les chercher. Tout ce qu'elle voulait, c'était son lit, le plus vite possible. Elle avait passé les deux derniers jours à piquer ci et là un somme quand elle le pouvait. House avait un cas particulièrement compliqué qui impliquait une petite fille d'à peine quatre ans et elle ne pouvait pas se résoudre à rentrer chez elle. Pas quand la vie de cette enfant était en danger, pas quand House pouvait avoir besoin d'elle à tout moment. Elle était toujours plus sévère, moins permissive et surveillait toujours un peu plus House quand il s'occupait d'enfant. Pas qu'elle n'ait pas confiance en lui, non, c'était juste qu'elle le savait prêt à user de solutions extrêmes pour sauver un enfant et, si elle acceptait ses méthodes parfois affligeantes quand il traitait des adultes, elle le forçait à utiliser des méthodes plus douces face aux bambins. Il était d'accord avec cela, mais contestait pour ne pas montrer que lui aussi était plus sensible face à la maladie d'un enfant.
Bizarrement, malgré son comportement rustre, elle n'avait jamais douté de la sensibilité de House. Elle savait qu'au delà des apparences, il s'inquiétait toujours pour ses patients. Elle se demandait parfois même s'il n'était pas plus affecté qu'autrui par les souffrances de ses patients, elle en venait parfois à supposer que c'était pour cela qu'il tenait tant à les garder à distance.
Cuddy fut brutalement sortie de ses pensées quand elle entra en collision avec une masse corporelle au détour d'un couloir. Elle grimaça sous le choc et entendit un grognement en retour. Elle ferma les yeux par automatisme quand son front cogna contre une poitrine et se sentit rebondir, puis tomber en arrière. Ses mains agrippèrent la première chose qu'elles trouvèrent, soit un bout de tissus qu'elle entendit craquer et qui ne retint nullement sa chute. Au contraire, la masse sembla déséquilibrée et tomba lourdement sur elle, rendant l'effondrement inévitable. Elle faillit crier quand son dos frappa le sol, mais un poids s'écrasant sur sa poitrine étouffa le son. Elle sentit son crâne cogner contre le sol et ferma les yeux sous la douleur.
Elle entendit un long grognement et sentit un corps chaud vibrer contre le sien. Elle ouvrit un œil et fut à peine surprise de voir House allongé au dessus d'elle. Malgré la rapidité et la violence de leur collision, ses sens avaient identifié l'odeur distinctive de son médecin le plus talen...tendancieux.
Elle referma les yeux en voyant sa grimace de douleur, décidant de lui laisser un peu de répit et d'intimité alors qu'il souffrait visiblement de la jambe. Elle le sentit frotter sa cuisse, le dos de sa main frottant la sienne par la même.
Elle lui laissa trente secondes avant de riposter.
« House, vous m'écrasez ! »
Elle le repoussa, mais au lieu de rouler sur le côté, il se contenta de se redresser légèrement à la force de ses bras.
« Désolé, je n'avais pas remarqué que vous étiez là », se moqua-t-il.
Elle leva les yeux au ciel et gigota pour lui faire signe de bouger. En réponse, il se pencha un peu plus en avant et baissa les yeux vers son décolleté.
« Pas mal aussi ce point de vu là. »
Elle grogna et il sembla apprécier le tremblement de sa poitrine.
« House, je suis pressée, poussez-vous ».
« Mr Cuddy vous attends à la maison pour faire des cochonneries ? »
« Non, mais madame Cuddy ne va pas tarder à vous donner un coup de genoux là où je pense si vous ne me libérez pas tout de suite », menaça-t-elle.
Il se redressa un peu plus et elle s'apprêtait à lâcher un soupir de soulagement quand il prit place entre ses genoux.
« A moins d'être contorsionniste, là ça risque de poser problème », la défia-t-il.
Elle voulut plier les genoux pour lui prouver le contraire, mais ça ne fit que rendre leur position que plus compromettante. Les hanches de l'homme se collèrent aux siennes dans son geste et elle se sentit rougir quand il la frôla pile là où il ne fallait pas….où fallait, selon les points de vue.
Il lui sourit malicieusement et elle lui jeta son regard le plus noir.
« Dégagez ! », ordonna-t-elle en lui frappant l'épaule.
« Pourquoi ? Je suis très bien là. »
Elle jeta un rapide coup d'œil alentour et ne sut si elle devait être rassurée ou non qu'il n'y ait personne à cet étage. La nuit, hormis en soins intensifs et aux urgences, il n'y avait pas grand monde dans les couloirs. Les infirmiers et médecins se réunissaient en salle de détente ou à l'accueil entre leurs rondes.
« House…A quoi est ce que vous jouez ? »
« Je teste vos limites. »
« Croyez moi, vous ne voulez pas me voir les atteindre. »
« Vous ne savez même pas desquelles je parle »
« Je crois que je vais me résoudre à vivre dans l'ignorance. BOUGEZ ! »
Il s'exécuta avec un sourire espiègle, roulant doucement des hanches entre ses jambes. Elle sentit le sang lui monter immédiatement au visage alors qu'un courant d'électricité semblait la traverser de part en part. Elle ferma les yeux pour ne pas croiser ceux triomphants de House.
« Faites encore ça et je crie. »
« Tiens, pourtant je vous avais toujours imaginé comme une gémisseuse plutôt que comme une crieuse. Comme quoi on en apprend tous les jours »
Elle ouvrit les yeux pour le fusiller, mais il ne cessa pas de sourire.
« House », soupira-t-elle. « Je n'ai pas envie de jouer. Je suis épuisée, tout ce que je veux, c'est mon lit. »
Il fit mine de réfléchir une seconde.
« Ça peut se faire. On prend ma moto ou votre voiture ? », taquina-t-il.
Elle laissa tomber sa tête sur le sol et gémit légèrement en sentant une bosse qui commençait déjà à naître derrière son crâne. Il passa immédiatement une main sous sa tête et glissa les doigts sur sa bosse, la faisant gémir de nouveau.
« Outch », grimaça-t-il en sentant sa bosse.
Palpant l'arrière de son crâne d'une main, il n'était appuyé que sur un bras, collant leurs hanches ensembles dans ce geste et elle songea qu'il n'y avait pas que « une » bosse dans cette histoire.
« Est ce que c'est ça, l'étape suivante dans le harcèlement ? »
« Quel harcèlement ? »
« Celui auquel vous me soumettez depuis des années et que je commence sérieusement à remettre en questions. »
« Quelles questions ? »
Elle soupira de nouveau et il ne manqua pas de jeter un coup d'œil vers sa poitrine qui se soulevait. Finalement, elle ferma les yeux et attendit. Il n'y avait pas de tournée avant une demi-heure et ils se trouvaient dans un couloir que peu emprunté, les chances qu'ils soient donc vus dans cette position compromettante n'était que très faibles. Et puis, House avait raison, personne ne l'attendait, elle n'avait aucune raison de se presser. Pas question qu'elle joue à un nouveau jeu tordu de House, et elle ne lui donnerait pas la satisfaction de crier. Elle allait juste attendre qu'il se lasse…ou que sa cuisse l'oblige à changer de position et la laisser tranquille.
« Qu'est ce que vous faites ? », s'étonna-t-il en la voyant se relaxer.
« Je compte les heures de clinique que je vais vous rajouter », répondit-elle sans ouvrir les yeux.
Elle sentit son regard la scruter, mais ne laissa rien paraître, du moins l'espérait-elle. House était comme un gosse, si on ne voulait pas jouer avec lui, il s'en allait bouder dans un coin jusqu'à trouver quelqu'un d'autre avec qui faire mumuse.
« Vous êtes consciente que n'importe qui peut passer et nous voir dans cette position ? », rappela-t-il.
« Hum Hum », répondit-elle nonchalamment, faisant mine de ne pas être intéressée.
« Et vous êtes consciente que je suis en train d'agir d'une manière qui pourrait certainement être classée comme « agression sexuelle » ? »
« Hum. »
« Et vous ne comptez pas me crier dessus, me frapper, me menacer et/ou me poursuivre en justice ? »
« Pas tout de suite, non. »
Elle résista à l'envie de sourire en sentant sa poitrine vibrer contre la sienne alors qu'il retenait difficilement un grognement de frustration. Il ne comprenait pas et il détestait ça : bien fait pour lui. Elle entrouvrit légèrement les paupières et remarqua ses bras tremblants qui commençaient à avoir du mal à le tenir redressé. Plus que quelques minutes et elle pourrait repartir en direction de son lit douillet.
Elle referma les yeux en voyant ses bras plier sous son poids. Elle ne put cependant retenir ses yeux de s'écarquiller en sentant ses poings se poser entre ses seins. Il avait déjà la tête posée dessus à l'observer. Elle lui jeta un regard noir et il sourit narquoisement. La majorité de son poids était sur elle et elle dut s'avouer que ça lui faisait un certain effet. Malgré son âge et son manque d'activité physique, House gardait un corps puissant et…Bon sang depuis combien de temps n'avait-elle pas ressenti le poids d'un homme sur elle ? Elle fronça les sourcils quand il plongea un main dans sa poche pour en sortir son portable.
« Je suis pressé de voir la tête de Cameron quand elle nous verra comme ça. Ça va être énorme ! », annonça-t-il, faussement excité, en tapant le numéro sur son téléphone.
Elle attrapa le portable et l'envoya au loin. Il fit une mine boudeuse, mais il était explicitement amusé de la situation.
« Ok, qu'est ce que vous voulez House ? Dites moi la réaction que vous attendez avec tellement d'engouement et je vous l'offrirais pour que vous me fichiez enfin la paix. »
« Vous n'êtes pas drôle. »
« CE n'est pas drôle. Franchement, qu'espériez-vous en me clouant au sol de la sorte ? Que j'allais m'esclaffer de rire et vous faire les yeux doux ? »
Il se redressa de nouveau sur ses bras, prêt à aller bouder dans son coin. Elle le tira par le col de sa chemise et il retomba sur elle en un « oumph ».
« Répondez-moi », insista-t-elle.
Il la regarda abasourdi et ne comprenant pas vraiment où elle voulait en venir.
« Qu'attendez-vous de moi ? »
Il s'appuya sur ses coudes.
« Je vous énerve, Cuddy. C'est mon rôle », répliqua-t-il après un moment.
« Votre « rôle » ? On est où, dans une série télé ? Vous… »
Elle ferma les yeux une seconde. Elle ne savait plus où elle en était, elle ne savait même plus pourquoi elle l'avait retenu, elle savait juste…qu'elle voulait savoir.
« Ça », reprit-elle finalement.
Elle écarta légèrement les cuisses et rougit de sa propre impudeur en sentant sa masculinité contre elle.
« C'est juste pour m'énerver ? », demanda-t-elle à mi-voix.
Elle vit un muscle tressaillir sous la mâchoire serrée de House et sentit une étrange bouffée de fierté naître en elle. Si elle avait toujours su que House était attirée par elle, elle ne se doutait pas qu'elle pourrait avoir un tel pouvoir sur lui…Il faudrait qu'elle pense à s'en servir plus souvent, tiens. Elle cligna plusieurs fois des yeux à cette pensée. Et puis quoi encore ? Elle était juste ravie d'avoir enfin réussi à le déstabiliser, de l'avoir enfin fait taire. Elle n'avait pas envie de…pas avec House ! Et puis quoi encore…
Elle se retourna vers l'objet de ses pensées et elle déglutit difficilement en croisant son regard. Ses yeux bleus foncés brûlaient d'envie. Elle réalisa soudain deux choses. Premièrement, jouer avec la libido d'un homme dans cette position sans avoir l'intention d'aller plus loin n'était PAS une bonne idée. Deuxièmement, la chaleur qui titillait son bas ventre et l'accélération subite de son rythme cardiaque lui faisait penser qu'aller plus loin pourrait, par contre, être une bonne idée. Pas brillante et pleine de complications, mais très tentante.
Elle s'humidifia nerveusement les lèvres et le regard de House dévia immédiatement vers sa bouche.
Ses hanches étaient toujours collées aux siennes et elle pouvait le sentir pulser entre ses cuisses…où serait-ce elle ? Bon sang, depuis quand désirait-elle House ? Elle le détestait ! Il était tellement agaçant, impudent…Depuis quand avait-il une si belle bouche ? Sa barbe la dissimulait souvent, mais là, de si près, elle remarqua qu'il avait réellement une belle bouche. Des lèvres fines, tentan…Wow wow wow « si près » ? Elle cligna de nouveau des yeux pour reprendre ses esprits. Il s'approchait de plus en plus, lentement. Elle s'étonna une seconde qu'il se montre si hésitant lui qui fonçait toujours tête baissée vers le danger. Danger ? Ooooohhhhh oui, tout ça était dangereux. Définitivement. PAS UNE BONNE IDEE.
Elle recula brusquement. Sa tête tapa violemment le sol pile à l'endroit de sa bosse, ce qui la fit se relever par automatisme. Son front entra en collision avec celui de l'homme au dessus d'elle qui lâcha un son étouffé en se redressant.
Elle venait de lui mettre un coup de boule. Il essayait de l'embrasser et elle lui mettait un coup de boule. Oui, ben il n'avait qu'à pas essayer de l'embrasser ! Après tout c'était lui qui l'avait cloué à ce maudit sol ! C'était bien fait pour lui. Il était en équilibre sur un bras, touchant son front blessé de son autre main. Elle en profita pour le repousser et glisser hors de son emprise. Elle se releva et déplissa nerveusement sa….Ah ba non tiens, c'est vrai, elle avait mis un pantalon aujourd'hui. Tant pis, elle le déplissa quand même, elle avait besoin de faire quelque chose de ses mains.
Quand elle se décida enfin à glisser les yeux vers House, il était assis sur le sol haussant et rabaissant ses sourcils pour tester la douleur de son front. Il avait une trace rouge vif au dessus du sourcil droit qui se transformerait bien vite en un joli bleu. Sa canne était à deux mètres devant lui et son téléphone traînait à quelques mètres de là dans le couloir. Elle hésita avant de décider que c'était le moment pour faire une sortie magistrale…Ou silencieuse. Discrète. Oui, c'était bien ça aussi, ça éviterait une confrontation plus que gênante.
Elle le
regarda une dernière fois pour s'assurer qu'il allait
bien. Il paraissait plus inquiet pour son front que pour sa cuisse,
il n'aurait donc pas de mal à se relever, quant à
cette bosse dans son pantalon…Il devrait se débrouiller tout
seul aussi !
Elle avait eu un instant de faiblesse, de folie
même, mais c'était passé. Elle, désirer
House ? N'importe quoi ! C'était juste ces
hormones qu'elle avalait tous les jours qui lui jouaient des tours.
C'était House ! Et puis quoi encore…
Elle releva le menton et fit volte-face. Son lit l'attendait toujours, et elle ne comptait pas le faire attendre plus longuement. Non, mais oh !
TBC…
