Salut !

Donc, comme dit, le premier chapitre de cette seconde partie de ma fanfiction qui sera directement en rating M et ne pourra pas se lire seule. Pour ceux qui trouvait que je n'avais pas été très tendre dans ma première partie, celle-ci sera pire ! Donc si cela ne vous plait pas, cliquez sur la flèche rouge.

Le rating M dans ce chapitre est là pour usage de drogue explicit *je l'ai bien écrit mot pour mot* et scène de crime assez... déguelasse ! Ame sensible, abstient-toi !

Bonne Lecture, et n'hésite pas à laisser une petite review ! Cela fait toujours plaisir !


Cela faisait trois ans. Trois ans, qu'il l'avait vue mourir devant ses yeux sans pouvoir rien faire. Il y avait eu son enterrement mais cela n'avait rien changer. Elle était toujours morte. Il n'avait pas pleuré. Il s'était juste contenté de se terrer dans son appartement sans répondre aux inlassables appels de son meilleur ami et à son frère qui était pourtant venu plusieurs fois lui rendre visite.

Sherlock avait rechuté dans la drogue, se piquant dès que l'envie lui prenait. Mais il n'allait pas dans ces taudis qui servaient de refuges aux junkies londoniens. Il préférait rester chez lui même si dès que Mrs Hudson montait dans son appartement, il s'enfermait dans son palais mental.

Mais en plus de cela, le jeune homme était agacé voire énervé par une enquête. Une affaire de meurtre le faisait tourner en bourrique depuis un peu plus d'un an. Les scientifiques incompétents de Scotland Yard avaient trouvé de l'ADN appartenant à Molly sur les lieux des différents meurtres or, il l'avait vue se noyer devant ses yeux. Cela était donc impossible pour lui de croire que Molly était toujours en vie quelque part et en plus, ils avaient bien enterré le corps de la jeune femme. Il s'en était personnellement assuré par amitié... ou par amour pour elle.

Or, après trois années, il se tenait devant la pierre tombale de la jeune femme. Ne disant pas un mot, Sherlock se contentait de rester à regarder le nom de la jeune femme. Il entendit quelqu'un s'approchait de lui par derrière mais ne bougea pas.

«-Alors Sherlock, vous vous êtes enfin remis, dit une voix dans son dos dont il ne connaissait que trop le timbre?

-Vous, chuchota l'homme en se retournant pour voir James Moriarty adossé à un arbre en souriant.

-Eh bien, à ce que j'ai vu, vous n'êtes pas aller en vous arrangeant. La mort de Molly vous a beaucoup affecté. Qui l'aurait dit? Moi je n'aurais pas parié dessus, il y a de cela cinq ans.»

Sherlock s'énerva et attrapa son ennemi juré par le col de son manteau pour le secouer. Il déplaça ses deux mains vers le cou de Moriarty qui souriait même lorsqu'il ne sentit plus le sang affluer vers son cerveau. Le détective consultant se demanda pourquoi il souriait ainsi alors qu'il pouvait mourir d'une seconde à l'autre. Ce qui força l'homme à le balancer à terre.

Moriarty se frotta le cou en toussant puis se releva. Il retrouva de suite son sourire arrogant au coin des lèvres.

«-Vous avez bien fait de ne pas me tuer car j'ai un petit cadeau pour vous. Il doit vous être délivré, dit-il avant de consulter sa montre, ce soir vers vingt-deux ou vingt-trois heure. Cela dépendra du temps que mettra Scotland Yard à vous prévenir.

-Un cadeau, dit Sherlock avec une pointe de dégoût dans la voix? Je déteste les surprises!

-Je les sais... mais celui-ci devrait vous plaire!

-Je n'en veux pas!

-Je ne serai pas aussi catégorique à votre place. Et puis votre envie de savoir est trop importante pour que vous me tuiez, déclara-t-il avant de partir.»

Dès qu'il fut rentré chez lui, Sherlock avait envoyé un texto à John lui demandant de venir à Baker Street. Il lui raconta sa conversation avec Moriarty en omettant aucun détail à son meilleur ami qui était assis dans son habituel fauteuil rouge alors que le détective était en train de faire les cent pas dans son salon. Le blond qui était venu seul, l'écoutait sans broncher.

«-Mais il t'a parlé d'un cadeau, réfléchit John à haute voix? Mais tout ce que Scotland Yard te demande en ce moment, c'est de résoudre leur affaire de meurtre en série dont la presse n'arrête pas de parler.

-Oui, on le sait déjà cela John, s'énerva le brun.

-Donc, continua-t-il sans se démonter, il faut comprendre qu'il va t'envoyer un indice ou un autre corps?

-Peut-être. Je ne sais, commença le détective avant de se faire interrompre par la sonnerie de son téléphone...»

Il alla répondre et apprit par Lestrade qu'une autre scène de crime en cours avait été signalée par une personne anonyme. Il raccrocha et descendit vite en attrapant au passage son Belstaff et son écharpe. John le suivit pour le rattraper alors qu'il s'apprêtait à prendre un taxi et partir sans lui.

Le trajet jusqu'à la scène du crime se fit en silence. Ce qui permit au médecin de détailler un peu plus son ami. Il avait les joues creusées, une fine barbe naissante le rendait plus mature et deux signes de fatigues ornés le dessous de ses yeux azurs. John n'avait pas vu le détective ainsi depuis que Molly avait été poignardée par son ex-fiancé. Cela devait bien faire quatre mois que Sherlock n'avait pas donné signe de vie à la famille Watson. Et sur les conseilles de sa femme, John n'avait pas non plus cherché à contacter son meilleur ami.

Le taxi s'arrêta ce qui coupa le docteur dans ses pensées. Il sortit derrière Sherlock et découvrit une ruelle sombre écartée de toute l'agitation de la ville. Cinq voitures de Scotland Yard étaient garées devant un entrepôt d'où parvenait les bruits de l'équipe de police essayant de dénicher le moindre indice avant le fameux détective.

Les deux hommes accompagnés par Lestrade se dirigèrent vers la porte rouillée de la grande bâtisse. Une odeur nauséabonde prit l'inspecteur et John jusqu'aux tripes. Ils mirent leurs bras sur leur bouche et leur nez. Sherlock resta de marbre continuant d'avancer malgré l'odeur indescriptible pour toute narine humaine. Lestrade passa devant et indiqua le chemin aux consultants, longeant un couloir tamisé.

Ils entrèrent dans une pièce éloignée de tout et découvrirent le spectacle sanglant qui s'offrit à eux. Du sang couvrait totalement le sol et les murs de la pièce. Des corps démembrés jonchaient le sol de sang séché. Une odeur métallisée enrobait l'atmosphère sombre. Une ampoule tournant éclairait faiblement les victimes de cette boucherie. Lestrade, malgré qu'il était déjà venu avant, eut envie de vomir une nouvelle fois et sortit avec tous les scientifiques de la police qui n'arrivaient pas à entrer sans avoir envie de ressortir tout leur dîner sur le sol.

Sherlock fronça les sourcils, analysa toute la pièce et remarqua un mouvement dans l'ombre derrière des caissons de marchandises. Il s'avança et appela la personne à sortir. John aux aguets, regardait à côté de lui. Le médecin s'était avancé nullement dégoûté par la vision de tous ces morts, même s'il devait bien reconnaître que cette scène de crime était bien pire que n'importe quelle champs de bataille.

Une forme humaine s'avança en titubant pour sortir de l'ombre. Le cœur de Sherlock loupa un battement lorsqu'il reconnut la personne qui s'avançait avec deux katanas ensanglantés dans les mains.

Clac... Clac... Clac... Clac... Clac...

La personne se tenait là, à la lumière, une expression vide sur le visage. Sherlock resta planté devant elle, les yeux écarquillés. John murmura un «C'est impossible!». La personne lâcha ses armes au sol dans un bruit métallique. Ses vêtements étaient tâchés de sang. Sherlock s'avança vers elle lorsqu'elle commença à défaillir et la rattrapa au vol. Il passa sa main dans ses cheveux pour dégager son visage et ensuite prendre son pouls.

«Tu m'es revenue, chuchota Sherlock à son oreille. Ma Molly...»