Le coeur d'un Phénix


Slash (relations entre hommes) et Crossover

Note Auteur: J'écris cette histoire par pur plaisir. Même si je ne connais pas vraiment le monde d'Inuyasha, j'ai utilisé internet pour palier autant que possible mon manque de savoir. J'espère que l'histoire plaira, mais quoiqu'il arrive je m'y suis pas mal attachée.

P.S: je sais que je veux essayer d'écrire les fameuses scènes 'de couples', mais ignore si j'y arriverai...

Disclaimer: Rien ne m'appartient (sauf la trame de l'histoire et les idées avec lesquelles ma muse m'assomme.)


Chap.1: Le pont des mondes

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HP/I

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Le bataille finale contre Voldemort avait envahi l'école magique de Poudlard. Tout avait commencé ici, tout y finirait.

Les descendant des deux fondateurs qui s'étaient affrontés dans le lointain passé, se retrouvaient face à face. À nouveau un Griffondor se battait contre un Serpentard. Harry n'était pas stupide, il savait que Dumbledore manipulait les choses depuis longtemps, qu'il était responsable de la transformation de Tom Jedusor en Voldemort... Et qu'il avait fait d'un enfant sa cible privilégiée, puis l'arme capable de le vaincre. Ce que Dumbledore n'avait pas prévu? Qu'à la mort de son ennemi, Harry hériterait de ses pouvoirs et de son héritage ancestral, pas les possessions mais les pouvoirs qui se passaient depuis des générations chez les descendants de Salazar. Le lien entre les deux sorciers avait rendu ce fait possible.

Dés que Harry força l'épée de Griffondor à travers le corps du sorcier noir, dés qu'il enleva son dernier souffle à son ennemi, Harry reçu la magie de l'homme. Son corps brula de l'intérieur, dans une douleur sans nom, sous l'assaut de la source ténébreuse, teintée par le sang des victimes de chaque membre de cette famille maudite. L'art noir pratiqué par les Serpentard avait fait de la source de leur pouvoir un fleuve noir et destructeur. Toute leur folie venait de là. Leurs idéaux n'avaient été qu'un conduit pour utiliser la magie.

Mais le jeune Griffondor, empli du pouvoir d'amour de sa mère, du sacrifice de vie, était l'opposé de cet héritage, et ne pouvait pas survivre le combat que s'imposaient les deux forces magiques.

Dumbledore vit avec horreur son pion de lumière brûler devant ses yeux. Ce n'était pas ce qu'il avait prévu. Harry devait survivre et après avoir servi de héros de guerre pour un temps, remontant le moral de leur communauté, le directeur leur aurait fait croire qu'il avait mal tourné et aurait été obligé de le tuer pour le bien de tous, devenant leur sauveur. Pendant que tout le monde le remercierait, il nagerait dans le pouvoir qu'il aurait volé à Harry avant sa mort, il se délecterait de son statut aussi puissant si ce n'est plus que Merlin lui-même. Mais son plan ne devait jamais voir le jour: l'impact de la magie du Griffondor avec celle du Serpentard détruisait son corps, et Dumbledore ne pouvait pas utiliser les sorts pour voler le pouvoir devant autant de témoins.

Harry eut une pensée furtive pour ceux qu'il laissait derrière et une inquiétude de les blesser s'il ne contenait pas le feu en lui. Dans un dernier effort, rassemblant tous les souvenirs qui faisait que sa vie valait la peine d'être vécue, il lança le sort du patronus, espérant contenir les ténèbres avec le sort de lumière. Le cerf puissant pris sa place à ses côtés, étrangement suivi par une biche, un loup garou et un chien noir. Les apparitions éthérées l'entourèrent de leur force bienfaitrice, créant un cocon d'argent liquide, bloquant la magie noire tout contre lui. Les flammes qui l'immolaient l'empêchait de voir se qui restait des combattants. Mais dans sa douleur, il n'aurait sûrement pas compris ce qu'il voyait.

Il aurait été heureux de voir les mangemorts succomber au lien qu'ils avaient avec leur maître. Il aurait sourit de voir ses amis et sa famille de coeur épargnée par le pire de la guerre. Et même si leurs regards horrifiés et leur désespoir de ne pouvoir le sauver démolissait toute joie en leurs âmes, ils étaient enfin libre de vivre.

Enfin... enfin l'atroce souffrance s'était arrêtée. Harry flottait dans un monde vibrant de vie. Il était nu dans une bulle d'argent, brillant d'un feu sombre mais sa peau intouchée par la force des flammes. Il savait qu'il avait dormi longtemps pour échapper à la chaleur dévorante, et sortait lentement d'un coma réparateur. Ses yeux s'ouvrirent sur un long couloirs flamboyant, aucune parcelle des lieux n'était épargnée par les étincelles vives. Harry releva la tête et déplia son corps de sa position phoetale. Ses pieds se posèrent sans dommage sur le sol enflammé. Il s'étonna de ne pas être brulé.

« Tu ne risque plus rien du feu petit homme. Tu fais parti de lui maintenant. »

Harry se tourna vers la voix:

« Fumseck? »

« Surpris de me comprendre? Ou de me voir ici? » Rit l'oiseau de feu.

« Les deux? »

Un rire vibrant parcouru le couloir: « ah, petit homme...tu es l'un des seuls à pouvoir ensoleiller mon coeur de cette manière. »

« Où sommes-nous? »

« Dans le couloir des mondes. Le domaine des phénix. C'est ici que nous venons au monde, et que nous choisissons les mondes où nous vivrons. »

« Les... mondes... je ne suis pas sûr de comprendre. »

« C'est simple petit homme. Il existe autant de mondes qu'il y a d'étoiles dans l'univers. Des mondes extraterrestre comme les moldus diraient, des dimensions différentes et des réalités parallèles. Des poches d'existence dans la création. Ce couloir est le monde des phénix. Et nous avons le pouvoir de traverser vers les autres mondes. Certains d'entre nous pensent que nous avons étés créés dans un but précis, mais nous nous contentons d'agir selon nos instincts au lieu d'essayer de tout contrôler. »

« Au contraire d'un certain sorcier de la lumière? »

« Exactement. Il a tellement modifié la trame de l'histoire avec ses décisions, que le destin lui-même a voulu lui jouer un tour. Destinée t'as enlevé à lui. »

« Je suis mort. » Fit calmement remarquer le sorcier.

« Pas vraiment. Tu as fait le seul choix qui pouvait te libérer des sorciers. Tu as poussé ta magie à les protéger avec ton patronus, laissant le feu te dévorer. Tu aurait pu essayer de l'éteindre tu sais en tournant tes patronus vers toi. »

« Oh... » Se contenta de dire le jeune homme rougissant de honte. Le phénix rit à nouveau.

« Ne m'en veut pas si je préfère ta décision. Car en épousant ta destinée de mourir de cette manière, tu as agis comme un vrai phénix. »

« Comme lorsque tu brûles et renaît? Vis-tu la même douleur? »

« Oui, petit homme. La puissance des flammes est aussi destructrice qu'elles l'ont étés pour toi. Mais le prix à payer pour poursuivre notre existence est mince en comparaison de ce que nous accomplissons au long des millénaires. »

« Quel âge as-tu vraiment? »

« Crois-tu vraiment obtenir une réponse? » Se moqua l'oiseau.

« Pas vraiment... ou en partie. Je suppose que ça signifie que tu as vécu trop longtemps pour compter le temps qui passe. »

« Aussi malin qu'un serpentard. Mais n'ait crainte ce n'était qu'un exemple. Cette maison n'est pas la seule à pouvoir faire preuve de ce talent, juste la plus connue. Il y a tant d'humains et de créatures aussi capable de déduction et d'intelligence. La lignée de serpentard n'aurait pas du finir ainsi. Mais les Dumbledore manipulent les sorciers depuis des générations. Et la magie obscure a été pervertie par les sorciers. Elle aurait du équilibrer la lumière... fous qu'ils ont tous étés. »

« Alors je ne suis pas mauvais? » S'inquiéta Harry qui sentait en lui la dualité des deux forces de la magie.

« Pas le moins du monde. Tu as en toi l'essence des phénix. Nous sommes un mariage des deux forces, nous épousons leurs pouvoirs en une seule et unique essence de vie... Nous sommes autant vie que mort, nous sommes plus que toute autre être dans l'univers. Peut-être sommes-nous l'équilibre. »

« Mais je ne suis pas un phénix. »

« En sacrifiant ta vie et embrassant ta mort, tu es devenu l'un des notre. Pas un oiseau de feu à part entière, mais un enfant de notre feu. Pour être plus clair tu es un peu notre fils. Mon petit homme. »

Harry sourit, conscient d'avoir été inclus dans une famille sans doute plus vaste que tout être pouvait rêver de rencontrer un jour. Toute une race de phénix, éparpillés dans des milliards de mondes... Le jeune adulte ferma les yeux un instant, les ouvrant sous le regard concerné de Fumseck.

« Tout ce que j'avais jamais souhaité était une famille. Était d'appartenir. Après avoir appris que j'étais l'une des rares âmes sans âme soeur, j'avais peur de rester seul, sans chance d'être heureux. »

Fumsek cligna, se rappelant de la joie de Dumbledore à l'annonce de ce fait. Un être vivant sans âme soeur pouvait être marqué et possédé par qui se sentait assez puissant pour le faire. Tout être vivant avec une âme soeur était lié à cet autre, protégé en quelque sorte: une moitié ténèbres une moitié lumière, les deux s'équilibrant dans la danse de l'univers. Sans âme soeur, un être pouvait être influencé et tourné vers l'une ou l'autre des forces, brisant l'état de balance nécessaire à la vie. Dumbelore voulait un pion de lumière, Voldemort voulait un esclave de ténèbres. Et l'enfant avait été déchiré entre les deux. Jusqu'à maintenant.

«Certains être sont maudits par l'absence de ce lien pour une raison. Je pense qu'ils ont été placés où ils pourront changer les choses. Le destin les utilise comme agents lorsqu'une force est trop proéminente et que son total opposé est le seul à pouvoir l'arrêter. Je pense qu'ils sont des agents de balances, des enfants de chaos, ni d'un bord ni de l'autre, provocateurs de changements. Bien sûr le défaut d'être libre des manipulations des dieux et autres combattants qui essaient de tourner la vague dans la direction de leur choix, est qu'ils sont à la merci des deux bords. La plupart du temps personne ne s'en rend compte, ou parfois ils sont manipulés et tiraillées par les deux, souvent au coeur de guerres... De temps en temps, ils doivent juste faire un choix pour modifier l'avenir être d'importance. Je ne suis sûr de rien. Et il y a tant de possibles explications... Mais à présent tu as gagné l'équilibre et ne peux plus être écartelé par les forces. »

« Mais je n'ai toujours pas d'âme soeur. Et je suis le seul de ma sorte. L'unique enfant des phénix. Combien de temps pour qu'un autre apparaisse? Aurais-je le droit d'aimer un être qui n'est pas de ma race? »

Le phénix posa sa tête contre l'épaule de son fils.

« Tu pourrais aimer un autre sans lien. Un être sans âme soeur. Il te faudrait en choisir un, et te lier à lui. Homme ou femme, ou créature, n'aura pas d'importance. Mais une fois choisis, tu lui appartiendras pour l'éternité et il sera affecté par tes pouvoirs. Suffisamment pour vivre aussi longtemps que toi. »

« Mais si cette personne est l'un de ceux qui permet l'arrivée de changements? Elle ne pourra pas avoir une âme soeur si elle doit continuer son devoir. »

« Il te faut trouver quelqu'un qui a déjà accompli sa mission. J'ignore comment. Mais je pense que tu pourra sentir la différence. »

Harry fixa ses yeux sur les parois enflammées, laissant son esprit parcourir le couloir entre les mondes. Les murs étaient comme des fenêtres sur d'autres horizons. Des images brouillées apparaissaient. Des voix assourdies accompagnaient les visions. De temps en temps, un cri ou un rire attiraient son attention. Mais il ne pouvait pas sentir la bonne personne. Jusqu'à ce qu'un cri de détresse touche son coeur plus que tout autre. Ce n'était pas celui à l'origine du cri qui l'appelait mais celui pour qui le cri était destiné. Comme si la perte avait plus de conséquences que toute autre.

L'homme phénix se pencha sur l'une des visions. La scène montrait un être effondré sur le sol d'une forêt, couvert de sang et mourant. Il avait de longs cheveux blancs , d'étranges oreilles de chien sur le dessus de la tête. Ses yeux jaunes aux pupilles verticales étaient embués de douleur. Son kimono rouge vif ne se différenciait du sang perdu que par les morceaux de tissus plus clairs par endroit. Les griffes de ses mains étaient accrochées à un chapelet autour de son cou, qu'il essayait de retirer avec les dernières forces qu'il avait.

À ses côtés, un homme aux oreilles pointues, brun aux yeux bleus soulignés de noir et assez musclé avec une queue de loup s'agitant frénétiquement, agrippait la main libre du blessé. La cuirasse sur son torse et ses vêtements en peau de loup avaient rougie aux endroits touchant le corps ensanglanté. L'homme retira le bandeau entourant son front et le pressa sur l'une des plaies.

Un jeune garçon de petite taille aux cheveux roux attachés en queue de cheval pleurait sans retenu collé contre les deux hommes. Ses yeux bleus soulignés de noirs ne quittaient plus l'homme au cheveux blancs. Et ses mains agitées tiraient sur ses oreilles pointues, ne sachant quoi faire dans une telle situation. Sa queue et ses pieds de renard prouvaient qu'il était, autant que ses compagnons, non humains.

L'homme loup et l'enfant renard suppliaient leur ami de rester avec eux, de tenir encore pour eux.

Dans le couloir, Harry sentait l'aura du mourant l'entourer, entendait la voix de son coeur, sa vie passée, ses épreuves, ses doutes, ses peurs, sa solitude. Une essence de démon tournoyait avec celle d'humain qui composait l'être. Harry pouvait comprendre l'âme de ce démon, si pareille à la sienne par ce mélange de souffrance et de joie mêlées d'incertitude et de manque de confiance. Le tout camouflé sous une bonne dose de caractère. Et même s'il ne peut que lire l'aura sans vraiment avoir accès à la vie et aux mémoires de l'être, il sait que c'est le bon. Il reconnaît l'absence d'âme soeur et le sens d'accomplissement qui disent de lui que sa mission est passée.

Harry le choisit pour sa nouvelle destinée. Souhaitant avec force être auprès de lui pour le sauver.

Dés l'instant de son choix, Fumseck l'entoure de sa longue queue flamboyante, et des flammes couvrent son corps.

« Tu as choisis ce demi démon, cet hanyou. Par ce choix, tu as lié ta destinée à la sienne. Et comme il faisait parti de ceux qui n'ont pas d'âme s?ur, tu deviendras la sienne. Tu seras à lui pour l'éternité Harry. Acceptes-tu ? »

Harry n'a pas besoin de réfléchir, car son âme appelle déjà celle du mourant.

« Mais voudra-t-il de moi?»

« Mon enfant, tu ne sauras que quand il choisira. Tu peux lui donner une chance qu'il devra saisir de plein gré. Mais sache que comme toi, la force qui faisais de lui un élu a surpassé les demandes de la destinée. S'il survit et que tu ne le choisis pas, la solitude brisera son âme. Il passera le reste de ses jours dans l'enfer de son propre esprit, s'éloignant de toute humanité, et parcourant ses journées comme un automate brisé. Tu dois faire le premier pas, ou le l'aider à mourir maintenant. »

« Jamais ! » S'écria Harry. Jamais il ne laissera cette âme. Il l'avait choisis, elle lui appartenait, comme il lui appartenait en retour.

« Harry… pour entrer dans ce monde je dois te changer. »

« Fais de moi un démon si tu veux, n'importe quoi pour être avec lui. »

Fumseck était empli d'amour pour cet enfant. Ce garçon qui par ce seul choix allait devenir adulte. Le phénix utilisa sa magie pour métamorphoser Harry pendant qu'il traversait le pont entre les mondes.