Convocation

Missive à l'attention de tous les capitaines des divisions 2 à 10 et 12 à 13 des armées de la cour.

En vue d'un événement particulier, vous êtes appelé(e) à vous réunir dans la salle d'audience de la capitainerie de la 1ère division, ce jour, à 9 heures.

Capitaine en chef Genryûsaï Shigekuni Yamamoto.

Ce matin-là, les capitaines concernés par ce message furent assez étonnés. On n'était pas en période de guerre, les Hollows se tenaient tranquilles et aucun problème interne n'était à signaler. Alors pourquoi un tel rassemblement ?

Tôshirô Hitsugaya, qui venait de passer une nuit blanche à terminer des dossiers en retard, avait ouvert la porte au messager à la place de Matsumoto, qui était en train de dormir, affalée dans le canapé de la pièce, et lu ce message avec difficulté vu son état de fatigue.

« Eh ben, maintenant il faut que j'aille à une réunion. Crevant ! Rah, tu vas voir ce que tu vas prendre à mon retour Matsumoto ! »

Sur ce, il enfila son uniforme de capitaine et se rendit au lieu dit.

A peu près au même instant, dans les quartiers de la sixième division, Byakuya Kuchiki lisait calmement la missive avec un regard dénué de la moindre expression.

« C'est quelque chose d'important capitaine ? » demanda Abarai, mais il ne reçut aucune réponse en retour.

Sans autre forme de cérémonie, le capitaine Kuchiki s'habilla et partit en lançant à son vice-capitaine.

« Remplace-moi jusqu'à mon retour, Abarai. »

Pendant ce temps, dans les laboratoires de la douzième division, le capitaine Kurotsuchi était aux prises avec une expérience ardue qui demandait beaucoup de temps et de patience. Il était en train de noter sur un carnet diverses notes quand Nemu vint le voir.

« Une missive à votre intention, capitaine. »

« Lis-la moi. »

« Il s'agit simplement d'une réunion. Le motif n'est pas donné, mais c'est un ordre du capitaine Yamamoto. »

« Fais chier. Akon, viens ici. »

Le lieutenant ne se fit pas attendre. Quand le capitaine avait un ton aussi irrité, il ne valait mieux pas le fâcher.

« Oui ? »

« Tiens, le protocole de cette expérience est ici, et les notes sont là. Prends ma place jusqu'à ce que je revienne. »

Alors, Akon s'attela à la tâche tandis que le capitaine Kurotsuchi s'en allait en maugréant et en lâchant des jurons.

« Non, Sentarô, c'est moi qui l'ai reçue. C'est à moi de l'amener au capitaine. »

« La ferme, Kiyone. T'avais qu'à être plus rapide. »

Le duo de choc de la treizième division courait à travers les couloirs de la capitainerie en se disputant, sans prêter attention aux regards qui se tournaient vers eux sur leur passage. Dans son bureau, le capitaine Ukitake entendit les deux voix habituelles se rapprocher et prit les devants en allant ouvrir la porte avant qu'ils ne commencent à faire scandale pour savoir qui allait frapper.

« Oui, que se passe-t-il ? »

Les deux lieutenants se disputèrent le papier, à tel point que le capitaine craignait qu'ils ne le déchirent, et Sentarô finit pas le retirer des mains de Kiyone et le tendit à son supérieur.

« Un message pour vous, capitaine. »

Ukitake ouvrit le papier et lut, puis il s'en alla en disant à ses deux subordonnés.

« Je suis convoqué à une réunion. Occupez-vous des affaires en cours, et tâcher de vous partager le travail. »

A la capitainerie de la troisième division, le capitaine Ichimaru en personne était allé accueillir le messager, qui lui tendit le papier en tremblant et en déglutissant avec difficulté, incapable de le quitter des yeux. Ichimaru lui siffla un bref « merci » et le regarda détaler loin de lui, amusé par ce comportement. Il quitta alors ses appartements et passa près de son vice-capitaine, occupé à discuter d'affaires internes à la division avec deux lieutenants, en disant simplement.

« Je reviens bientôt. »

A la septième division, Iba ne faisait rien. Il avait bien reçu la missive, mais son capitaine était parti s'entretenir avec le capitaine Aizen et, si ce message était destiné à tous les capitaines, Aizen le mettrait au courrant lui-même. Alors il s'allongea au soleil et entreprit de dormir un peu avant que le capitaine Komamura ne revienne.

Au même instant, Hinamori avait amené le message à son capitaine, qui était parti sur l'heure en compagnie de son confrère de la septième division.

« Capitaine Kyôraku ? Capitaine ? Oh, capitaine. »

Ise frappait avec insistance à la porte de la chambre de son capitaine, se doutant que celui-ci avait passé la soirée à boire et qu'il cuvait encore. C'est alors que Kyôraku, en robe de chambre à fleurs, ouvrit la porte et dit.

« Eh ben ma p'tite Nanao, tu dois vraiment être folle de moi pour frapper comme ça à ma porte de si bon matin. »

« Il s'agit d'un message du capitaine en chef à votre intention. » répliqua-t-elle en s'efforçant de garder un ton neutre.

« Qu'est-ce que pépé Yama peut bien me vouloir ? » dit Kyôraku dans un bâillement.

Il lut le message et retourna dans sa chambre.

« Je vais devoir aller à une réunion. Tu me préparerais du thé le temps que je m'habille, Nanao ? »

« Vous avez encore fait la grasse matinée, capitaine. Il sera neuf heures dans cinq minutes, alors vous avez tout intérêt à vous dépêcher. »

« Oh la la … »

A la capitainerie de la neuvième division, le capitaine Unohana était en train d'effectuer un bilan quant à un médicament made in la douzième division, qui était censé avoir pour effet de rendre, enfin peut-être, la vue au capitaine Tôsen. Mais le traitement avait mal fonctionné et les yeux de ce dernier souffraient de gonflements, sans symptômes positifs cependant. Mais heureusement, les talents de médecin de la capitaine de la quatrième division arrivaient à arranger les choses, bien que lentement. C'est à ce moment là que Hisagi vint voir les deux capitaines.

« Capitaines Tôsen et Unohana, vous êtes convoqués pour une réunion à neuf heures chez le capitaine en chef. Dépêchez-vous, vous n'avez plus beaucoup de temps. »

Quelques minutes après leur départ, Isane arriva avec le message à la main, et Hisagi lui dit simplement.

« Trop tard ! »

A la deuxième division, tout se passait très vite. Un agent secret avait reçu le message et l'avait presque aussitôt fait parvenir au capitaine Fon. Dès qu'elle l'avait lu, celle-ci s'était élancée à toute vitesse vers le lieu de rendez-vous.

Pendant tout ce temps, à la onzième division, le capitaine Zaraki ronflait bruyamment sur le sol de son bureau, pendant que, à côté, ça se bastonnait et que Yachiru dessinait des trucs sur les dossiers de la division.

Lorsque les capitaines convoqués furent arrivés dans la salle de réunion et que neuf heures sonna, le capitaine Yamamoto entra et leur dit.

« Capitaines, dans une semaine exactement aura lieu un événement qui n'arrive qu'une fois tous les cent ans. Je veux parler de la fête nationale de la Soul Society. Comme il est de coutume à cette époque, le Seireitei doit organiser la fête à laquelle tout le Rukongai sera convié. Chers confrères, je déclare ouvert la séance de débat sur les activités de cette journée. »

C'est à cet instant que, dans la tête de la plupart des capitaines se formèrent les mots « une fête, on m'a dérangé juste pour une fête ?! »

A suivre…