Bonsoir !

Voici pour vous un petit OS auquel j'ai pensé. C'est mon premier lemon, alors je vous demande d'être indulgent(e)s avec moi ^^

L'idée m'est venue en repensant à mon ex petit-ami, à qui je dédicace ce texte. Alors, si jamais par miracle tu passes par là Rem', sache je tu seras toujours quelque part dans mon coeur, tapis dans un coin.

Enjoy !


Harry soupira. Cela faisait exactement dix ans aujourd'hui que la guerre était finie. Pour marquer le coup, les jumeaux Weasley avaient organisé une "petite" fête, dont il était évidemment l'invité d'honneur puisqu'il était le Survivant.

Un nouveau soupir lui échappa. Ce n'était pas le fait d'être le centre de l'attention qui l'embêtait, et il le savait bien. Ca faisait un petit moment qu'il s'était habitué à la popularité.

Il chassa ces pensées et fixa un point invisible au loin. Une voix, qu'il pensait ne jamais entendre à nouveau, le fit sursauter. Une voix venue d'un autre monde, qui lui réchauffa le coeur autant qu'il le lui glaça.

- Pourquoi m'as-tu sauvé cette nuit-là Potter ?

Surpris par la question, ce dernier mit un peu de temps à répondre.

- Je ne sais pas, déclara-t-il au bout d'un moment.

Et le pire, c'est que c'était vrai. Pourquoi avait-il tenu à sauver Malfoy des flammes ce soir-là ? Pourquoi avait-il eu si peur de le perdre, lui, son ennemi de toujours ?

- Tu sais, je revois souvent tes yeux ce soir-là. Les flammes oranges qui se reflétaient dans ce vert, à mi-chemin entre l'émeraude et l'absinthe. Couleur atypique et hypnotisante si tu veux mon avis...

Harry eu un nouveau soupir.

- Pourquoi es-tu là Malfoy, grinça-t-il excédé.

- Pourquoi je suis là ?! Explosa le blond, faisant sursauter son interlocuteur, sans pour autant le faire se retourner. Je suis en train de te dire que pendant dix putain d'années je n'ai fait que penser à toi, à tes yeux, à ton corps ! Que pendant dix ans, DIX ANS bordel, j'ai passé mon temps à me torturer l'esprit, à penser à toi en permanence ! Et toi tu me demandes ce que je fais ? Mais t'es con ou tu le fais exprès ?

Vert de rage, Harry fit volte-face, subjugué par la colère.

- Alors écoute-moi bien, Serpentard de mes deux, parce que je ne me répèterai pas deux fois, siffla-t-il d'une voix qui aurait fait geler l'Enfer. Tu veux que je te dise pourquoi je t'ai sauvé cette nuit-là ? Très bien. Je t'ai sauvé parce que rien que l'idée de te perdre m'était insupportable. Je t'ai sauvé, parce que dans cette putain de guerre, j'avais déjà perdu trop de gens: des amis, des membres de ma famille, de parfaits inconnus aussi. Alors je ne pouvais pas me permettre de perdre encore quelqu'un, et encore moins mon meilleur ennemi. Mais attends, c'est pas tout. Tu voulais savoir pourquoi, et bien je vais te le dire moi. Je t'ai sauvé parce que je t'aime, sombre crétin. Je t'ai sauvé, parce que ces flammes dont tu parlais tout à l'heure, je veux les voir briller dans tes yeux. Je n'aurais pas supporté de voir cette flamme s'éteindre pauvre abruti. T'es content ?

Il termina sa tirade essoufflé, et se rendit compte de la véracité de chaque mot prononcé. Toutes ces pensées qu'il avait tenté de repousser ces dix dernières années il venait de les déballer devant leur acteur principal.

Acteur qui eu un sourire triste.

- C'est bien dommage que tu ne puisses plus jamais revoir ces flammes Potter. Tu as fait tout ça pour rien, mon regard est désormais vide. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour te voir, là en ce moment.

- Mais qu'est-ce que...

Soudain, la dernière phrase de Draco tilta dans son esprit. Il s'approcha de lui et passa une main devant ses yeux.

- Par Merlin mais tu es...

- Aveugle, oui.

- Mais comment... ?

- Pendant le sauvetage, je me suis pris des cendres dans la figure. A la fin des combats, je suis allé à Sainte Mangouste. Ils ont pu retirer les éclats, mais mes yeux étaient trop abimés. Petit à petit, ma vue a commencé à se dégrader. Au bout de quelques mois à peine, j'étais complètement aveugle, prisonnier de ce noir permanent.

Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Il ne pouvait pas imaginer ce que ressentait Draco en ce moment. De tous les sens, la vue était pour lui le plus important. Ne plus pouvoir saisir chaque nuance de couleur, chaque petit détail d'un paysage, le faisait frissonner de terreur.

Alors, doucement, comme pour prolonger ce moment à l'infini, il s'approcha de Draco et le prit dans ses bras. Il le serra si fort qu'il eu peur de le briser. Mais il en avait besoin et il savait que Draco aussi. Ce dernier lui releva la tête, qui était plongée dans son cou, et leva les mains. Comme une dizaine de petites plumes, les doigts de Draco parcoururent le visage d'Harry, effleurant ses paupières, caressant les petites rides qui s'étaient formées au coins des yeux et de la bouche. Il redécouvrit le visage de sa Némésis dix ans plus tard. Un lourd silence pesait sur eux, mais c'était agréable. Ils se comprenaient, ils s'aimaient mais ils n'avaient pas besoin de mots pour le savoir.

Au bout de quelques instants, Harry saisit les mains de Draco et en embrassa les paumes. Il continua ainsi sur les poignets, puis sur l'avant-bras, dans le creux du coude, sauta la manche d'un T-shirt pour atteindre directement la clavicule, le cou, le lobe de l'oreille, la mâchoire et enfin, la bouche. Timidement d'abord, sauvagement ensuite, il partit à la découverte de cet univers merveilleux. Doucement, il mordilla la lèvre inférieure de Draco avant d'y passer sa langue. Donnant son accord, l'ancien Serpentard ouvrit la bouche et leurs langues se mêlèrent, se séparèrent pour mieux se retrouver, dansant ensemble un bal sensuel. Ils étaient seuls au monde, se fichant du fait que quiconque regarderait dehors pourrait les surprendre.

Finalement, le besoin de respirer les rappela à l'ordre et ils se séparèrent. Le coeur d'Harry battait la chamade et Draco sentit ses jambes le lâcher. Harry le serra contre lui pour lui permettre de rester debout. Il savait qu'il ne pourrait pas le porter sans atteindre la fierté des Malfoy.

Il attendit d'être remit de ses émotions avant de se saisir de la main de Draco. Il transplana dans son loft du Londres moldu et guida le blond dans sa chambre. Draco s'arrêta sur le pas de la porte. Avec la perte de sa vue, tous ses autres sens avaient été aiguisés. Il connaissait l'odeur de Harry et dans cette endroit, elle était plus forte que jamais. Il savait où il était. Il savait ce qui allait se passer et, malgré son amour et son désir, il avait peur. Harry lui lâcha alors la main et vint se placer derrière lui. Il enroula ses bras autour de la taille de Draco et le poussa doucement en avant en lui chuchotant des mots doux. Les mots se transformèrent en baisers et il finit par mordiller la base du cou de Draco ainsi que son oreille, lui arrachant un faible gémissement.

Débuta alors un effeuillage lent et doux. Une chemise pour un T-shirt. Un pantalon contre un jean. Doudcement, Harry allongea Draco sur son lit et lui enleva son dernier vêtement. Alors qu'il remontait pour embrasser son amour, ce dernier le stoppa.

- Dis-moi... Dis-moi ce que tu vois, gémis Draco d'une voix basse.

D'abord surpris, Harry sourit enfin et déposa un léger baiser sur le front de Draco. Il caressa tendrement les cheveux de sa Némésis et tenta de fondre leurs deux corps en un seul.

- Je vois la vision même de l'érotisme, la perfection incarnée. Je vois mon meilleur ennemi, l'homme que j'aime, un fragment de mon coeur. Tu es là, nu, dans mon lit, imprégné de mon odeur. Tu es à ma merci, tu le sais, et pourtant tu me fais une confiance aveugle, si je puis me permettre. Tu t'abandonnes à moi. Tu es la personnification de l'amour. Mon ange, mon homme, mon petit-ami, appelle-toi comme tu veux. Je t'aime Dray, c'est tout ce que je vois et c'est tout ce qui me suffit.

Des larmes roulaient sur les joues de Draco. Harry les embrassa une à une, effaçant toute trace de leur passage. Puis il repartit à l'assaut du corps de son amant. Il embrassait, léchait, vénérait chaque centimètre de cette peau douce sous ses doigts.

Ils ne firent pas l'amour cette nuit-là. C'était bien plus que ça. La communion de deux êtres. Le rassemblement de deux morceaux d'une même âme. Deux ailes d'un même ange.

Ils s'endormirent ensuite, un sourire bienheureux sur les lèvres. Harry avait passé un bras possessif autour de la taille de Draco qui était blotti contre lui.

Aucun d'eux ne se doutait qu'à l'autre bout de la ville, dans une maison du Londres sorcier, une salle de bal entière applaudissait devant un parchemin orné d'une rose rouge profond.

- Par ici la monnaie Gred !

- Ca va pour cette fois Feorges, parce que je suis sacrément heureux que tu aies gagné !


Voilà !

J'avais prévu de le faire un poil plus citronné mais, pour tout vous dire, j'ai pas eu le courage... Que voulez-vous, je suis une serpentarde dans l'âme !

XOXO Tymara