Titre : Deux en un, le tout à trois.
Auteur : Flubb.
Genre : Normal, je veux dire pas d'OOC, pas de délire, juste mon scénario et les lemons.
Base : X/1999.Disclaimer : Je ne fais que louer ces magnifiques persos !
Notes : Je dédis cette fic et les envies de meurtre qui vont avec à ma Kestrel, qui m'aura bien
fait chier avec ce couple !
« Il y a pas de poèmes sans 'je t'aime'
Sans Rimbaud et sans Verlaine » mais ça n'a rien à voir avec la suite.
Deux en un, le tout à trois
D'une écriture fine et serrée, Yuto inscrivit le nom qu'on lui indiquait sur le registre des naissances. Il regarda le père du petit Keï TSUKI s'en aller, et partit de son bureau juste derrière lui. On était le jeudi 4 novembre 1999, 18H30, et le jeune employé de mairie avait enregistré 65 naissances. Il portait un pull beige à fermeture éclaire, dont la coupe près du corps, très en vogue en ce moment, l'efféminait encore un peu plus. Yuto marchait les mains dans les poches, appréciant le vent frais qui perçait à travers son pull. Le nez en l'air, il pouvait voir le Rimbow-Bridge qui disparaissait dans la brume du soir. Sous ses pieds s'étendait un trottoir large et presque désert.
Le jeune homme la vit pour la première fois derrière les néons de l'agence Samsung. L'ombre se déplaçait vite, et sauta derrière un sourire de quatre mètres sur deux retravaillé à l'ordinateur. Yuto suivit le spectre, la chose, d'un regard amusé, puis elle disparut entre deux gratte-ciels. Il accéléra, et rejoignit la ruelle où il l'avait vu disparaître. L'ombre en question se révéla être un homme pour le moins baraqué, qui lui passa devant apparemment sans le remarquer. Yuto eu néanmoins le temps de l'apercevoir : Grand, peut-être un mètre quatre-vingt, il laissait derrière lui une odeur aux épices profondes et suaves. Des cheveux bruns foncés, presque noirs et savamment décoiffés. Des yeux… Non. Des lunettes. Et un imperméable noir qui balayait le sol dès que le vent s'arrêtait de souffler.
Yuto l'avait déjà vu. Mais allez savoir où ! Il s'engagea dans le sillage de cet homme qu'il pensait connaître (que tout le monde a reconnu) et qui l'intriguait. De toute façon, il suivait au moins quatre personnes par semaine, et ce juste pour s'amuser, alors…
Voyons… Il ne venait certainement pas de la mairie… Il avait peut-être un rapport avec la fin du monde, alors ? Oui, c'était ça : C'était Kanoë qui le lui avait montré en photo, c'était l'un des sept anges. Le Sakurazukamori. Seïshiro Sakurazukamori. Yuto continua de le suivre, essayant de deviner la vie que pouvait mener l'assassin, ce à quoi il pensait, où il allait…
Seïshiro tourna légèrement la tête en direction de la vitrine, et aperçut le reflet du jeune homme qui le suivait. Pas mal. Enfin, mignon. Bon d'accord, tout simplement sublime comme on en fait plus des comme ça. Le pervers de service quitta Tennessee boulevard pour l'une des multiples ruelles qui bordaient l'avenue, et sauta sur le toit d'un immeuble. Derrière lui, Yuto apparut silencieusement. Mais Seïshiro ne le vit pas, ne se retourna donc pas, et accéléra (donc il se mit à rebondir sur divers bâtiments à la manière d'une balle de ping-pong).
Une fois arrivé au Sunshine 60, il prononça une incantation sous l'œil amusé et grandement intrigué de Yuto.
Dans les sous-sols de la Diète, réunion.
Hinoto était là, avec ses deux gardes du corps qui auraient pu être des filles normales. La yumémi avait convoqué tous les Sceaux sous un prétexte quelconque. La réunion se passait dans la somnolence habituelle, quand soudain, tout devint noir. Ils se voyaient pourtant, silhouettes colorées sur fond d'ébène. Mais à part cela, plus rien. Plus de sol, et pourtant ils ne flottaient pas. Aucune limite. Le grand Rien sur fond noir. Un bruit de déchirure se fit entendre, et des pétales de Cerisier se mirent à tomber absolument partout et avant qu'aucun des sept Dragons du Ciel aient eu le temps de réagir.
Une image apparut alors, envahissant l'atmosphère : le Sakurazukamori était là, les bras croisés, négligemment appuyé sur un Sunshine à peine plus grand que lui.
Ils retrouvèrent le sol avec une légère impression de vertige, et la surprise de ne pas s'être fait assaillir. En tout cas, le message était clair : le Sakurazukamori allait s'attaquer à l'éminent immeuble. Sans prendre le temps de se demander pourquoi il les prévenait, le regard de Subaru parcourut l'assemblée et déclara (lui, pas le regard) : « J'en fait mon affaire ». Il n'attendit pas une seconde de plus et s'élança au dehors.
Kamui voulut se précipiter à sa suite, mais Sorata le retint par le bras :
- Lâche-moi ! Lui cria le jeune leader.
- Tu as entendu ce qu'il a dit ? Fit Sorata, la voix douce et la main ferme.
- Rien à faire ! J'y vais si ça me chante !
- Il me semblait pourtant t'avoir expliquer clairement leur cas, grinça l'adolescent.
- Raison de plus, dit Kamui en se dégageant. Subaru ne le tuera pas.
Mais il resta là, se contentant de taper rageusement du pied contre le sol.
Subaru ne regardait pas où il allait, se contentant de fixer le Sunshine qui se dessinait dans le ciel de Tokyo. En dessous de l'exorciste, les images n'étaient plus que des filets de couleurs. Tokyo n'était déjà pas spécialement charmante, surtout le jour, alors là… Subaru prit son élan contre un pilier téléphonique, et atterrit sur le toit du building. Il tendit immédiatement un Kekkaï, tandis qu'il était partagé entre haine et impatience. Mais peut-être n'interprétait-il pas ce sentiment de la bonne façon…
Seï était là, dans toute sa splendeur. A ses pieds, un pentagramme en fleurs de cerisier. Seïshiro prononça un mot étrange, et la veine au-dessus de son poignet s'ouvrit. L'homme en noir avança tranquillement, répandant un filet carmin sur les segments qui formaient le pentacle. Subaru le regarda faire, sans bouger, même s'il mourait d'envie de se jeter sur lui pour l'empêcher de faire ça. Il se contenta d'admirer sa démarche nonchalante et amusée, comme s'il ne se passait rien, rien d'autre que son imagination de jeune garçon.
Lorsque la dernière branche fut ensanglantée, Subaru avança silencieusement jusqu'au Sakurazukamori, et lui banda la main de son foulard. « Merci », murmura Seï en repoussant les mèches fines de l'exorciste. Subaru se déroba, pas assez loin pour que Seïshiro lâche son bras.
- Pourquoi est-ce que tu ne cherches pas à me tuer ? Questionna le plus jeune avec colère.
- A ton avis ? lui demanda Seï. Simplement parce que je n'en ai pas envie.
- Tu te fous de moi alors, tu en profites ? L'accusa Subaru.
- Encore à coté, comme toujours… Non, je te préfère vivant, et si possible pas trop loin de moi. C'est tout.
- Je croyais pourtant que c'était moi, qui avait perdu le pari ! Répliqua Subaru, ses yeux verts se réduisant à deux fentes.
- Peut-être bien, souffla Seïshiro, un sourire –un de plus– mystérieux aux lèvres. Mais je n'en suis plus si sûr…
Malgré ces paroles, Subaru recula de trois pas, et affronta le Sakurazukamori du regard. Constatant une absence de réaction, il déposa six cartes à ses pieds et tendit ses deux paumes face au ciel. A l'aide de quelques paroles, les cartes s'élevèrent autour de lui et l'entourèrent d'une bulle doré. Seïshiro lui, se plaça au centre du pentagramme, d'où il fit s'élever une colonne de protection grenat (bêtement rouge, quoi…). Entouré de sa bulle, l'exorciste se projeta contre cette colonne. Son sort se brisa, et il retomba lourdement par terre, le corps recouvert de diverses contusions.
Il se releva sans trop de difficulté, et réfléchit quelques instants devant ce bouclier.
Finalement, il sortit une unique carte qu'il colla contre la paroi rouge.
Comprenant ce qu'allait faire Subaru, Seïshiro ouvrit de grands yeux affolés. L'exorciste n'était pas sans savoir que ce sort allait se retourner contre lui, et le tuer !
Il dissipa donc à la hâte son bouclier, et le sort du jeune brun vint le percuter de plein fouet.
Tout du moins, c'est ce qui apparut s'être passé aux deux combattants. Ainsi qu'à l'observateur mystérieux…
De son immeuble, Yuto vit le Sakurazukamori tomber en arrière sous la puissance du choc. L'autre, le maître du yin et du yang, ouvrit des yeux étonnés qui s'agitèrent en tout sens avant de se fixer sur le Sakurazukamori, mais d'une manière étrange, comme s'il ne le voyait pas.
Le Suméragi avança à tâtons jusque devant Seïshiro, et lui passa au travers. Au comble de l'étonnement, Yuto vit le Sakurazukamori se figer en comprenant ce qui lui arrivait.
Pour compléter le tout, l'exorciste s'arrêta au milieu du toit, et les pétales de cerisier s'envolèrent sans prendre la peine de l'éviter. Il s'assit sur le sol, et ses yeux verts s'emplirent de larmes. Seïshiro lança un regard fou furieux autour de lui et remarqua enfin Yuto, qui avait apparemment était le seul à assister au combat (ce qui n'était pas très étonnant vu l'endroit où ça se passe). Il se précipita sur le blond, qui passait décidément une bien agréable fin d'après midi, et lui adressa un aimable sourire. Mais Seïshiro n'avait pas le temps de jouer et déclara d'un ton abrupt :
- Tu arrives à me voir, toi ?
- Oui.
- Alors ? C'est amusant de me prendre en filature ? Dit Seï en sautant du coq à l'âne.
- Follement, lui rétorqua Yuto.
- As-tu compris ce qu'il se passait ? Lui dit Seï en changeant à nouveau de sujet.
- Expliquez-moi, on verra bien si j'avais compris.
- Pour le moment, contentes-toi de savoir que tu es apparemment le seul qui puisse me voir. Pour les détails rappelez plus tard.
Yuto opina du bonnet, et le brun reprit :
- Maintenant, je te serais reconnaissant de prévenir les Dragons du Ciel qu'un des leurs est effondré en haut du Sunshine 60.
- Et si je refuse ?
- Je n'ai pas perdu tous mes pouvoirs…
- Je vous crois, dit simplement Yuto en prenant le chemin de la Diète.
Une fois arrivé, il entra dans le large hall et opta pour les escaliers.
En se demandant s'il n'allait pas se faire tuer dès qu'ils le verraient, il poussa la double porte coulissante qui le séparait du QG de ses ennemis. Les conversations stoppèrent net, et tous les regards convergèrent vers lui :
- Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? Demanda Saïki avec son habituelle agressivité.
- Je suis Yuto Kigaï, simple employé de mairie et…
- C'est donc votre prénom… Dit songeusement Sorata en se rappelant le combat qu'il avait du interrompre avec lui.
- Il doit avoir envie de mourir, glissa Arashi à l'oreille de Karen, sinon il ne viendrait pas ici.
- Et euh… Pour aujourd'hui, repris l'ange avec un peu moins d'assurance, je viens simplement vous avertir que votre exorciste est effondré en haut du Sunshine 60…
- Subaru ? Qu'est ce qu'il a ? Demanda Kamui en faisant sursauter tout le monde.
- Rien de grave, le rassura Yuto. Il jeta un coup d'œil au Sakurazukamori, qui l'avait bien évidemment accompagné, et compléta :
- Disons que son combat ne s'est pas passé comme il le voulait…
Kamui n'en attendit pas plus, et se précipita sur l'ascenseur.
- Ce gamin est d'une énergie débordante, dit Sorata se précipitant à la suite de son leader. A bientôt Kigaï !
Yuto salua tout le monde, et sortit à son tour en compagnie de 'son' homme invisible.
A suivre…Ouahou ! Ma première fic à chapitre ! Je veux zé j'exige des reviews zexquis. Essayez de le prononcer à voix haute, pour voir… Bon, ben, les prochains chapitres doivent être plus longs. En espérant que ça vous a plus…(°)
