Après un long silence de mon cerveau je me suis remise à écrire. J'espère que cette petite histoire qui a germée dans ma tête cette semaine va vous plaire . Je n'ai pas encore de bêta donc toutes les fautes m'appartiennent. Hannibal et Harry Potter sont les propriétés de leurs auteurs et ayants droits.
Ceci est le premier arc de la série Nox .
Disclaimer : Hannibal et son univers sont la propriété de Thomas Harris, Bryan Fuller , NBC Company et Gaumont Pictures , Harry Potter et son univers sont la propriété de JK Rowling et de Warner Bros ent. je ne fait que les emprunter.
Chapitre 1: God Bless The Child
Harry serre sa baguette avec force, il jette un regard autour de lui, l'air est lourd et Voldemort le regarde avec une curiosité teintée de crainte, le silence pesant s'insinue dans ses veines, il sourit à son adversaire, il est calme et alors il pense à son frère, il entend alors des murmures s'élever dans les rangs des spectateurs , il jette alors un regard à sa droite où se tient son frère qui retient alors sa respiration et avant même que la foule ne reprenne contenance il prononce les mots tabous, un éclat de lumière verte surgit alors de sa baguette et Voldemort s'écroule tel un pantin. La confusion s'empare des esprits et Harry se met à rire . Will pose sa main sur son épaule et la réalité prend corps, le seigneur des ténèbres est mort et le héros est un meurtrier .
Trois ans plus tôt
Mr et Mrs Durlsey regardent le journal télévisé en buvant tranquillement une tasse de thé quand la sonnette se fait entendre.
« Qui peut bien venir nous embêter à cette heure-ci ? Si il s'agit des témoins de Jéhovah ils vont m'entendre ! » S'agace Vernon tandis que Petunia se dirige dans l'entrée. Le cri de surprise de sa femme le fait sursauter il se précipite alors à sa rencontre. Dans l'embrasure de la porte se tient un homme d'une vingtaine d'année, mal peigné et habillé d'un manteau qui a l'air coûteux. Petunia le fait entrer dans la maison en tremblant.
« Bonjour oncle Vernon, je suis William Graham, né Potter . Je suis ici pour récupérer Harry. » L'accent est américain, aucun doute n'est permis. Quand on y regarde de plus près il est vrai qu'il y a une ressemblance certaine avec son monstre de neveu.
« Je suis navré de ne pas être venu plus tôt mais certains événements ont fait en sorte que ce soit impossible. »
Les Dursley se regardent alors un instant, interloqués et mécaniquement Petunia lui propose une tasse de thé, ce garçon à l'air parfaitement normal.
« Je suis impoli, permettez-moi de me présenter plus en détails, je suis professeur de criminologie à l'académie du FBI mais aussi profiler . J'habite à Wolf Trap en Virginie, j'ai été élevé par Beau Graham. Mes revenus sont assez confortables pour m'occuper de Harry sans problème. J'ai une fille adoptive du nom d'Abigail qui est hospitalisée à l'heure où je vous parle. »
Il avale une gorgée de thé.
« Comme Harry ne figure sur aucun registre officiel du fait de sa particularité, vous n'aurez aucun papier à remplir. »
Petunia bouge sur sa chaise, mal à l'aise .
« Sa particularité n'est-elle pas la tienne William ?
Le jeune homme sourit .
« Non . Il est ferme . Je n'ai aucun lien avec le monde magique. Je n'ai suivi qu'une scolarité ordinaire, j'ai été policier avant d'être blessé puis je suis entré à l'académie pour enseigner . Je vis une vie plutôt ordinaire. »
Vernon sursaute alors, abasourdi .
« Vous voulez dire que vous n'êtes pas l'un des leurs ? Que vous n'êtes pas un...monstre ?
Le regard de Will se durcit alors. Les monstres ne sont pas ceux que vous croyez mon oncle, ils sont comme vous et moi. Je suis profiler et je sais de quoi je parle. » Il reprend une gorgée de thé pour se calmer.
Il faudrait juste que vous récupériez Harry à la gare demain, personne ne doit savoir que je suis en vie et Dumbledore ne doit pas savoir que je suis sur le territoire . Demain vous pourrez faire vos adieux à mon frère , je vais récupérer ses affaires et nous partirons directement de King's Cross demain. Je dois être en Lituanie avant la fin de la semaine. »
Petunia le fait alors monter dans la chambre de Harry, il jette un regard désapprobateur mais ne dit rien, il y a peu d'affaires, il les met rapidement dans un sac et donne rendez-vous à Vernon pour le lendemain, il jette le sac dans le coffre de sa voiture de location et sous les regards étonnés de son oncle et de sa tante quitte le quartier aussi discrètement que fût son arrivée.
Les Dursley regagnent alors le salon en silence, la télévision diffuse un téléfilm quelconque et alors sans aucun signe avant-coureur Petunia se met à pleurer .
Quand le lendemain Vernon prend les clefs de la voiture il jette un regard à sa femme qui fixe le vide devant elle, elle qui croyait que toute sa famille avait été décimée s'est retrouvée face à ses fantômes et au regard empli de jugements de son neveu si normal, si respectable. Les monstres ne sont pas ceux que l'on pense et elle s'en rend alors soudainement compte, Harry n'a rien demandé à personne, il n'a pas choisi d'être ce qu'il est en revanche ses choix à elle étaient pleinement conscients .
Harry fit un dernier signe aux jumeaux Weasley avant de se tourner vers son oncle qui semblait préoccupé .
« Harry . Tu ne vas pas rentrer avec moi ce soir . Nous attendons quelqu'un qui va t'emmener . Ton...frère était apparemment en vie. »
Le jeune homme regarde alors son oncle étonné, et alors qu'il allait lui répondre il vit ce dernier se tendre de manière grotesque, il se retourne et son regard se pose sur un homme plutôt jeune qui lui ressemble de manière troublante .
« Harry . Bonjour . Je suis Will Graham né Potter . Je suis ton frère aîné.
L'homme lui sourit, pas entièrement, il y a de la réserve quelque chose d'imperceptible.
Nous allons partir en direction de la France ce soir, nous devons faire un crochet à Paris avant de nous rendre en Lituanie . Nous devons être à Kaunas avant la fin de la semaine . »
Il se saisit alors de la malle et la range sans ménagement dans le coffre de la voiture .
« Merci pour tout mon oncle . N'oubliez pas, personne ne doit savoir, je ne vous ferais pas l'affront de vous menacer et si l'on vous y oblige alors je ne vous en voudrais pas. » Il pose sa main sur l'épaule de Harry tandis que Vernon remonte dans sa voiture .
« Harry, monte rapidement dans la voiture, laisse partir ta chouette, elle saura te retrouver au besoin.
Harry le fixe, incrédule .
Mais...je ne peux pas partir sans prévenir personne enfin !
-Tu peux, et tu dois . Personne ne doit savoir que je suis en vie . Tu m'entend ? Personne. »
Son ton ne souffre d'aucune protestation, Harry regarde son frère et une sensation de peur s'empare de lui .
« N'essaie pas de t'enfuir. C'est inutile, je suis plus fort que toi et indétectable . Monte dans la voiture, je t'expliquerais notre trajet plus en détail et surtout où est-ce que j'étais toutes ces années. »
Harry sait qu'il n'a pas vraiment le choix, il laisse alors partir Hedwige avant de monter dans la voiture sous le regard inquisiteur de William qui le rejoint quelques instants plus tard . Ce dernier inspire alors fortement avant de le prendre dans ses bras un long moment.
« Je suis désolé Harry . Cela fait seulement quelques semaines que...tu es réapparu à ma mémoire sinon je serais venu te chercher bien plus tôt. »
Harry lui rend son étreinte, elle lui paraît familière .
« Tante Petunia m'a parlé de toi une fois, pour me dire que tu étais mort…
-Personne ne savait que j'avais survécu...sauf pour ceux qui t'ont laissé là bas . Il a été jugé préférable que nous soyons séparés . C'est pour le plus grand bien William, ton frère ne doit jamais savoir que tu vis quelque part dans le monde. Tels ont été les mots de Dumbledore . J'avais huit ans et ma mémoire a été modifiée . Je suis devenu William Graham, fils de Beau Graham. »
Harry tremble de colère, de chagrin, de joie, il ne sait pas vraiment, il inhale avec ferveur le parfum de son frère. Ils se séparent doucement et William lui caresse la joue .
« Mais je suis avec toi maintenant. »
Et ils se mettent en route en silence, Harry regarde la photographie accrochée sur le tableau de bord, son frère la lui tend sentant la curiosité du plus jeune .
« Ma fille adoptive Abigail et...la personne que nous allons chercher, Hannibal Lecter . Will soupire. Abigail est plus âgée que toi, elle est entrée de ma vie il y a quelques mois, vois-tu je suis profiler pour le FBI, son père était un tueur en série, la Pie-Grièche du Minnesota, il a tenté de la tuer quand il s'est retrouvé acculé. Il fixe la route et le long bouchon qui encombre Trafalgar Square. J'ai...tué son père pour la sauver, je me suis senti...responsable d'elle, pour le moment elle est hospitalisée.
-Et cet homme ? Pourquoi allons-nous le chercher ? C'est...ton petit-ami ?
-Oh...non, mais c'est une histoire pour une autre fois Harry, disons que Hannibal est la seule personne qui me connaît réellement. Et il a quitté les États-Unis de manière précipitée, sur un malentendu. »
Harry ne pose pas plus de question, l'histoire semble douloureuse, il se demande cependant qui est cet Hannibal Lecter qui semble être si important pour son frère, la photo est ordinaire, la jeune fille se trouve entre eux deux dans une sorte de jardin, elle est souriante et ses longs cheveux bruns tombent sur sa poitrine, Hannibal est à droite, il regarde Will avec un sourire un peu caché et dans ses yeux quelque chose qui ressemble à de l'adoration, son frère quant à lui fixe Abigail d'un regard paternel, il est mal rasé et encore moins bien coiffé que Harry dans ses grands jours.
« Es-tu...un sorcier ?
-Mh...pas dans le sens commun du terme, je ne possède pas de baguette et je ne lance pas de sort...Beau Graham, mon père était un ritualiste, héritier du vaudou il m'a enseigné cette magie, je n'ai jamais ouvert un manuel ni même suivi des cours dans une école de sorcellerie. Je n'étais pas fait pour le monde sorcier, c'est pour cette raison que j'ai été confié à Beau Graham. Il semble réfléchir. Jusqu'à il y a quelques semaines je n'avais plus lancé de sortilège ou fait appel à ma magie depuis dix ans, je l'avais laissée derrière moi, j'étais...je suis instable. Mais...je devais sauver Abigail, je ne pouvais pas la laisser mourir sous mes yeux... »
Harry le scrute du regard, la curiosité le ronge mais il ne veut pas brusquer son frère, là n'est pas son but, il réfléchit alors à une conversation possible mais le silence s'installe, ils quittent Londres puis s'enfoncent sur l'autoroute. Cela fait deux ou trois heures qu'ils ne parlent pas quand Will prend la parole.
« On prendra un ferry à Douvres, nous arriverons à Calais au matin. Ensuite nous irons à Paris trouver Dame Murasaki puis nous irons ensuite vers Kaunas en train. Dans la boîte à gant tu trouveras un passeport avec un nom d'emprunt, c'est un vrai passeport avec un faux nom, ne t'en fais pas. Et ensuite nous partirons pour Florence. Il va falloir être très discret Harry . Mais avant tout, je vais devoir te défaire de la trace, je ne veux pas que tu sois localisé et je refuse que tu sois sans défense. »
Ils s'arrêtent alors sur une aire d'autoroute et Will se saisit de sa main, ils prononce une incantation qui sonne comme un chant, l'air semble alors changer de couleur un instant dans la voiture et, avant que Harry n'ait le temps de réagir son frère l'endort en posant une main sur son front.
Le jeune homme est paisiblement endormi quand il reprend la route, ils doivent se dépêcher, le manque lui brûle le cœur .
