Bonjour à tous ! Voici ma première fic, j'espère qu'elle vous plaira. J'essaierais de poster les chapitres au fur et à mesure et le plus régulièrement possible.
Bonne lecture à tous !
Chapitre 1 : Prend soin de mon âme
Cette pièce si petite et sombre, où je suis enfermé depuis tant de temps, va me rendre fou.
Je vois ton nom écrit, en grand partout sur les murs. Sais-tu ce que j'endure ? Je sens tes mains sur mon corps qui brûle,je brûle.
Tout ceci n'est qu'illusion, des souvenirs de nos moments volés. Tu n'es pas vraiment là. Et c'est ce qui me consume petit à petit. J'ai l'impression d'étouffer, d'avoir un poids qui pèse sur ma poitrine.
Et je rêve d'un courant d'air. D'un espace clos avec vue sur la mer, d'un silence radio, d'un océan solaire, qui nous porte ensemble et qui nous enferme.
La soif et la faim me tenaillent, et une douleur cuisante apparaît à l'endroit où les chaines trop serrées entaillent la peau de mes poignets.
Et je sais que tout ceci n'est rien comparé à ce que tu es en train de subir, mon ange …
Ces cris de douleurs, je sais qu'ils seront bientôt les miens. Que cette voix qui a encore la force de hurler, sera bientôt la mienne. Tu n'es plus là n'est-ce pas ? Par tes cris je sais que physiquement, tu es toujours là, mais mentalement tu es en train de partir. Chaque acte de torture qu'ils t'infligent arrache à chaque fois un peu plus des morceaux de ton âme. Ton innocence et ta candeur ont disparus.
Ils t'ont emmené avant moi. Et je n'ai pas su te protéger alors que tu les as trahi, pour moi … En quittant les mangemorts et en révélant tout ce que tu savais à la résistance, tu as sans doute fait preuve de plus de courage que n'importe qui d'autre.
Tu n'adhérais plus à leur idéologie depuis longtemps, mais je sais que ce qui t'a fait franchir le pas fut ton amour pour moi. Et nous connaissions tous les deux les conséquences que cela engendrerait si un jour nous venions à tomber entre leurs mains.
Je t'ai perdu, depuis je ne m'aime plus.
Lorsque je ferme les yeux, je te vois. Je nous revois tous les deux, insouciants malgré la menace qui pesait en permanence sur nous. Notre amour transcendait absolument tout. Tu étais mien et j'étais tien. Tu étais comme un baume sur mes blessures passées.
Depuis j'en suis sûr, je peux fermer la blessure
Je te vend mon âme, fais de moi ce que tu veux,
En retour donne moi la chance d'être mieux
Notre bonheur me manque. Sentir ta main dans la mienne. La chaleur de ton corps contre le mien lorsque je t'étreignais dans mes bras. Tes lèvres chaudes et pâles qui papillonnent sur ma peau.
Je n'en peux plus d'entendre tes cris. Te savoir en train de souffrir m'est insupportable. La seule chose qui ne me fait pas encore sombrer dans la folie, c'est le souvenir de ton visage souriant lorsque nous étions ensemble. Mon amour, si je le pouvais, je prendrais ta place en ce moment même afin que tu échappes à ces souffrances inutiles.
Je te vend mon âme, prend ma vie et mon paysage
En échange je veux voler ton visage
Il est là.
Plus que je ne le vois, j'entend la porte s'ouvrir et sa silhouette se dessiner dans l'embrasure de la porte.
Ces lâches de mangemorts n'ont pas assez de courage pour dévoiler leur visage, et celui-ci ne fait pas exception à la règle.
Un sourire apparaît sur son visage quand il voit mon état pitoyable. Je relève la tête
Son sourire s'élargit quand il aperçoit les sillons que les larmes ont laissé sur mes joues.
« Tu vas rejoindre ton petit copain, me dit-il ».
Cette voix m'est familière. Et je crois reconnaitre le timbre de ton père. Je n'arrive pas à y croire.
Il m'attrape par le bras et me force à le suivre. Je n'entend plus tes cris. Je comprend vite pourquoi lorsqu'il me pousse en avant dans une salle. Toute force m'abandonne lorsque je vois ton corps étendu sur le sol, ta peau marquée par les sévices que l'on t'a infligé.
Ton propre père aurait-il été capable de t'infliger de telles souffrances ?
Je te cherche ma sœur d'âme, mon identité,
Ma Vénus fatale, à l'unanimité ce qu'il y a de mal
Je l'ai mis de côté, je serai sage
Le peu de résistance que j'opposais encore disparait alors. Il m'installe sur une table en bois, m'entrave les poignets et les chevilles avec des liens en cuir humides de sang. Et la torture commence.
Et je rêve de former un arc, en chair et en osmose avec la terre.
Je sens les larmes affluer à nouveau. Pas seulement à cause de la souffrance physique. La souffrance de t'avoir perdu me semblait toute aussi forte. Avais-je encore envie de vivre maintenant que tu n'étais plus là ?
Plus de larmes de synthèse,
Seulement du vrai et du cher,
Seulement du fragile et du nécessaire
La douleur brouille ma vue. Tout devient flou. Je sombre dans l'inconscience. Je ne saurais dire combien de temps cela a duré. Des heures. Peut-être des jours.
Je naviguais entre la réalité avec une douleur qui tentait de me tenir éveillé dans un brouillard permanent, et l'inconscience que j'accueillais avec soulagement.
Dans un moment de conscience, je sens mes liens se desserrer. Serait-on venu me sauver ? Quelqu'un me prend dans ses bras. C'est enfin fini.
C'est du moins ce que je pensais jusqu'à ce qu'on me jette brutalement à terre. Un cri étouffé m'échappe. Péniblement, j'essaye d'ouvrir les yeux. De la sueur et du sang mêlés viennent brouiller ma vue.
Je t'aperçois à côté de moi. Je rampe douloureusement de quelques centimètres afin d'être à tes côtés. Tu es sur le dos, le corps contusionné. Je pose ma main, à laquelle quelques ongles ont été arrachés, sur ton torse. Il ne se soulève pas. Tu n'es plus là, tu es parti. Tu ne seras plus le jouet de ton bourreau.
Je t'ai perdu, depuis je ne m'aime plus
Ma respiration est rauque. Un filet de sang coule au coin de mes lèvres. Rien ne pourra plus me sauver. Et à quoi bon ?
Mon bonheur, je le tenais dans mes bras, et il était mort.
J'attend votre avis avec impatience ! N'hésitez pas à poster une review :)
A bientôt pour le chapitre 2 ! Poutous de votre dévouée Neelahne
