Chapitre 1
Seule assise sur la terrasse, elle admirait le soleil se coucher à l'horizon derrière l'océan Atlantique. Pour elle, c'était le plus beau paysage qu'elle n'ait jamais vu et c'était pour ce dernier qu'elle avait acheté cette maison sur la plage quelques années auparavant. Londres ne convenait plus à elle et à ses enfants. Trop de bruits, trop de personnes et aussi trop de souvenirs.
Elle ferma les yeux et se laissa bercer par le bruit incessant des vagues qui se brisent sur le sable. Pour rien au monde, elle n'aurait échangé sa vie. Pour rien. À part peut-être ... mais c'était du passé, elle devait l'oublier. Elle se couvrit un peu plus de sa couverture beige pour se protéger du vent marin puis rouvrit les paupières. Le soleil avait presque disparu lorsqu'elle se laissa tomber en arrière sur sa chaise longue.
Elle resta un instant allongée profitant de ce moment de tranquillité. Elle avait travaillé pendant 14h ce jour-là et la fatigue commençait à se faire sentir. Il y avait des moments comme ça où elle aimait être seule pour réfléchir, penser et se poser des dizaines de questions sans trouver les réponses qui conviennent. Soudain, la sonnerie de son téléphone la sortit de sa torpeur.
Elle se leva rapidement et se précipita à l'intérieur de sa maison blanche. L'endroit était impeccablement bien rangé et clair. Des canapés beiges se trouvaient l'un en face de l'autre dans le salon qu'elle traversa aussi vite qu'elle le pouvait. Elle décrocha enfin le téléphone qui était sur un petit guéridon et dit aussitôt :
« - Oui ! Allô !
- Allô, Gin ' ? s'exclama légèrement tremblante une voix au bout du combiné.
- Oui ! C'est moi ! Qui est à l'appareil ?
- Hermione ! C'est incroyable. Je n'y crois toujours pas. Ton frère ne voulait pas que je te prévienne, ni ta mère d'ailleurs mais c'est important ..., déclara de façon confuse l'ancienne préfète de Poudlard.
- Hermy, va au but ! ordonna gentiment Ginny.
- J'ai ... j'ai une nouvelle à t'apprendre ! Ce n'est pas facile ... c'est ...
- Si tu as appelé seulement pour réveiller les enfants, je raccroche tout de suite, la prévînt la rouquine.
- Harry est de retour en Angleterre ! avoua soudainement Hermione.
- ... ...
- Ginny, tu es toujours là ? s'inquiéta Hermione.
- Oui, toujours ... je ... Pourquoi ?
- Je ne sais pas ! Il est passé nous voir ce soir, il a mangé avec nous. Il a beaucoup changé, je trouve. Mais en partant de chez nous, il nous as dit qu'il comptait venir te voir, au plus vite.
- Quand ? »
À peine avait-elle émis sa question que la sonnerie de la porte d'entrée résonna dans toute la maison. Elle leva les yeux au ciel et prit une profonde inspiration. Ginny entendit des bruits au-dessus d'elle et maudit la personne qui avait inventé les sonneries. Elle reprit alors :
« - Le voilà ! Je te laisse ! À demain ! »
Elle n'attendit pas que son amie lui réponde quoique ce soit et raccrocha avant de se retourner vers l'escalier. Deux enfants se tenaient debout en bas des marches. Le plus grand était un beau garçon d'environ dix ans. Il avait des cheveux noirs que sa mère n'arrivait jamais à coiffer et il avait hérité contre toute attente des tâches de rousseur de la famille Weasley. Il portait un pyjama vert avec de petits dessins de Quidditch dessus.
Sa petite soeur, quant à elle ne devait pas avoir plus de quatre ans. Elle avait une robe de chambre rose. Elle avait de très beaux cheveux roux bouclés et des yeux noirs magnifiques qui ressemblaient comme deux gouttes d'eau à ceux de son père. Elle tenait dans sa main droite un doudou bleu qui était un petit lapin et suçait son pouce gauche. Ginny s'approcha d'eux et s'accroupit devant sa fille. Elle lui caressa la joue et lui sourit.
« - Retournez au lit, maman va ouvrir la porte au monsieur et elle viendra vous faire un bisou. D'accord ?
- Maman, je peux rester avec toi et le monsieur ? demanda son fils. Je ne suis plus fatigué.
- Oui, moi aussi, je veux, affirma sa fille d'une voix aiguë et endormie.
- Ok, venez tous les deux ! »
Elle prit sa fille dans les bras et entendit à nouveau la sonnerie. Tandis que son fils marchait derrière elles, Ginny se dirigea vers l'entrée de sa maison et ouvrit enfin la porte. De l'autre côté se trouvait un homme d'une trentaine d'années. Ses cheveux noirs étaient toujours aussi décoiffés qu'à l'époque de Poudlard. Il portait un beau costume noir de moldu sans cravate.
Harry lui fit un sourire timide avant de baisser légèrement la tête pour les saluer. Ils restèrent un instant sans bouger ni parler. Quand Ginny fixa un peu plus le visage de Harry, elle remarqua qu'il avait beaucoup plus de rides qu'avant et de petites poches sous les yeux. Il semblait fatigué mais heureux.
Ginny se décala légèrement avec sa fille pour laisser entrer Harry. Il souffla un « merci » lorsqu'il passa à côté d'elles puis pénétra dans le salon. Le fils de Ginny regardait agir le nouvel arrivant tout en le suivant à la trace. Ginny referma la porte derrière Harry et soupira. Sa fille lui demanda alors :
« - Ça va, maman ?
- Bien sûr, ma puce. Je vais très bien. »
Elles retrouvèrent les deux garçons dans le salon. Le fils de Ginny s'était installé sur un canapé tandis que Harry était resté debout par politesse. Le voir ici dans sa maison lui fit bizarre, son rythme cardiaque s'accéléra soudain. Une boule se forma dans la gorge de la rouquine pendant qu'elle allait s'asseoir à côté de son fils qui balançait ses jambes dans le vide. Elle se plaça confortablement puis fit signe à Harry d'en faire autant.
« - C'est qui, maman ? demanda le jeune garçon.
- Nathan ! Ce n'est pas poli de demander ça ! le réprima Ginny,
- Pardon, maman !
- Nathan, c'est ça ? parla enfin Harry.
- Oui ! répondit simplement l'intéressé,
- Et bien, Nathan, je m'appelle Harry. Harry Potter, se présenta-t-il.
- Oh comme le monsieur dans les livres ? questionna Stefan soudain surexcité,
- Oui, comme lui. Je suis un très ... vieil ami à ta mère.
- Vraiment ? Pourtant, maman, elle ne m'a jamais parlé de toi et puis je t'ai jamais vu alors que je suis grand.
- En effet, tu es très grand, Nathan. Si tu ne m'as jamais vu, c'est que je suis parti dans un pays très loin d'ici pendant longtemps. Tu n'étais pas encore né.
- Ah bon ? Ça fait très très très ...
- Nous avons compris, Nathan, le coupa sévèrement Ginny.
- Tu n'as pas changé, Gin', affirma Harry.
- Merci, toi non plus.
- Comment vas-tu ?
- Plutôt bien. J'ai déménagé ici quand Anne est née. Je suis guérisseuse-en-chef dans l'hôpital de Milford Haven. Je me débrouille pas mal, comme tu peux le voir.
- Oui, je m'en rends compte. Je suis vraiment très heureux pour toi, enfin pour vous.
- Merci.
- Leur père n'est pas là ? demanda innocemment Harry.
- Il est mort, il y a deux ans ! dit froidement la jeune femme.
- Oh pardon, je ne savais pas !
- Tu étais très loin d'ici, comme tu l'as dis, pour pouvoir le savoir.
- Oui, en effet, j'ai fait beaucoup d'erreurs dans le passé, avoua Harry en baissant les yeux.
- Pourquoi es-tu revenu ? Pourquoi maintenant ?
- Je ... tu me manquais.
- Tu me diras, après dix ans, ça serait temps.
- S'il te plaît, Gin', ne m'en veux pas.
- Et je dois faire quoi ? Te sauter dans les bras comme si tu ne m'avais jamais quittée ? Te dire que ce n'est pas grave de m'avoir abandonnée devant l'autel le jour de notre mariage ? Tu veux quoi, Harry ? s'emporta Ginny dont le visage étant devenu aussi rouge qu'une tomate bien mûre.
- Que tu me comprennes ! C'est tout ce que je veux ! lui révéla-t-il,
- Et toi me comprends-tu ? Sais-tu à quel point tu m'as fait souffrir ? Non, tu n'en as pas la moindre idée. Alors ne compte pas sur moi pour t'accueillir les bras grands ouverts.
- Je n'en demande pas tant. »
Un lourd silence s'installa entre les deux adultes. Les enfants, quant à eux les regardaient avec de grands yeux ronds, ne comprenant pas trop ce qui se passait entre leur mère et son ami. Puis soudain, Anne sauta du canapé et se dirigea vers Harry qui fixait à présent Ginny. Lorsqu'elle fut à côté de Harry, elle lui tapota le bras pour le faire réagir et attendit qu'il fasse attention à elle pour lui dire :
« - Demain, je vais à l'hôpital avec Nathan et maman.
- Ah bon ? Et pourquoi ? répondit Harry.
- Nathan est malade. J'suis pas allé à l'école aujourd'hui et j'ai pu jouer tout le temps avec Nathan et tonton.
- Qu'est-ce que tu as ? demanda Harry à Nathan.
- J'ai quelque chose aux poumons.
- Les poumons, c'est là, expliqua Anne en montrant sa petite poitrine à Harry. Mais ma maman va le guérir demain, ajouta-t-elle.
- Oui j'en suis persuadé. Votre maman est la meilleure.
- Nathan, monte avec ta soeur. Tu lui lis une histoire, s'il te plaît mon chéri, demanda Ginny à son fils.
- Au revoir monsieur, s'exclamèrent les enfants.
- Au revoir ! »
Ginny et Harry les regardèrent traverser le salon puis monter l'escalier main dans la main. Puis quand elle les entendit marcher au-dessus de leur tête, elle se leva et sortit sur la terrasse. Elle avait besoin d'air frais pour se calmer. Ginny croisa ses bras devant sa poitrine et se dirigea naturellement vers la rambarde.
Le flux de l'eau était le même, toujours aussi régulier et reposant tandis que la lune avait complètement remplacé le soleil à l'horizon. Elle ferma les yeux et laissa la brise caresser son visage. Elle entendit au même moment, les pas de Harry s'approcher d'elle doucement. Elle prit un profonde inspiration, ravala un sanglot et commença son récit :
« - J'étais tellement heureuse avec toi. Je pouvais enfin t'aimer comme je le voulais. Tu-sais-qui était mort et il n'y avait plus personne pour nous en empêcher. Puis quand tu m'as demandée en mariage, c'était mon rêve de toujours qui se réalisait enfin. C'était merveilleux. Mais ce 18 juin, qui devait être le plus beau jour de toute ma vie, tu as décidé de me quitter. J'étais devant l'autel à côté de Hermione, toute ma famille était présente ainsi que tous nos amis. Et tu n'es jamais venu. Jamais. Je me suis sentie si humiliée, si seule et si perdue. Pas de mot, pas de lettre, pas d'explications.
- Je devais partir ! se justifia difficilement Harry.
- Le jour de notre mariage ? Je ... je m'en fiche de savoir maintenant. C'est du passé. Mais je dois t'avouer quelque chose. Deux mois après ton départ, j'ai appris que j'étais enceinte. Nathan est ton fils, Harry, lui avoua-t-elle.
- Pardon ? s'exclama Harry,
- Quand tu es parti, je portais ton enfant. Heureusement, Hermione et Ron étaient là pour moi. Il a beaucoup aidé ma mère à se faire à cette idée. Ça n'a pas été facile pour nous tous et toi, tu étais on ne sait où, à faire on ne sait quoi. Mais heureusement, j'ai rencontré Alan. Il était guérisseur à Ste Mangouste avec moi. C'est lui qui m'a aidée à mettre Nathan au monde. Et puis il a passé du temps avec nous et de fil en aiguille, nous nous sommes aimés. Il y a maintenant six ans et demi, nous nous sommes mariés. C'était magique. Anne est née, nous étions les parents les plus heureux du monde. »
Ginny s'arrêta brusquement. Ses souvenirs lui faisaient mal. Elle se tourna vers Harry. Son visage était devenu très pâle et il fixait les lattes de bois qui formaient la terrasse comme si elles étaient devenues intéressantes. La détresse de Harry lui fit bizarrement plaisir comme si elle prenait une revanche contre lui.
« - Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu ?
- Et j'aurais fait comment pour te prévenir ? Ce ne sont pas des choses qui se lisent sur un parchemin qu'un pauvre hibou te donne. C'était à moi de te le dire, en personne. Je pensais que tu reviendrais plus tôt mais tu as disparu pendant dix longues années.
- Je n'aurai pas dû être si naïf, grogna Harry plus pour lui-même que pour Ginny,
- C'est un peu tard pour avoir des regrets. Tu as fait ce que tu as voulu et j'espère que cela t'a fait plaisir.
- Arrête. Tu sais que ce n'était pas de gaieté de coeur que je suis parti.
- Je n'en sais rien. Tu ne t'es pas expliqué. Tu as juste pris la fuite.
- Des mangemorts voulaient ma peau, Gin'.
- Je n'avais plus seize ans, Harry. Si ce genre de chose marchait à l'époque de Poudlard, ce n'était plus le cas. J'étais une jeune femme forte qui aurait pu combattre des mangemorts. Alors si c'est la véritable raison, elle n'est pas valable.
- Si tu le dis, répondit-il d'un ton triste. »
À nouveau, un silence suivit leur discussion. Ils se dévisageaient comme si c'était la première fois de leur vie qu'ils se voyaient vraiment. Harry s'avança vers la rambarde et appuya ses coudes dessus. Il observa un instant l'océan et reprit la parole d'une voix grave et profonde :
« - Pourquoi Nathan va à l'hôpital, demain ?
- Pour faire simple, il a un problème respiratoire.
- Qu'est-ce qu'ils vont lui faire ?
- De simples examens pour savoir si la maladie s'est aggravée ou pas.
- Et c'est pour ça qu'il n'était pas à l'école aujourd'hui ? s'intéressa Harry,
- Non, il a eu une dragoncelle, il n'y est pas allé de toute la semaine. Mais les guérisseurs de mon équipe préfèrent l'examiner avant qu'il retourne à l'école.
- Il a cette maladie depuis toujours ?
- Oui, c'est Alan qui a repéré les symptômes un an après sa naissance.
- Cet Alan devait être un homme bien, lança Harry. Et un très bon père.
- Oh oui ! Le meilleur ! confirma Ginny avec nostalgie.
- Je peux faire quelque chose pour Nathan ?
- Je ne sais pas. Tu arrives et tu penses que tout t'est dû. Mais ce n'est pas aussi simple, Harry. »
Ginny se mit juste à côté de lui, les bras sur la rambarde. Elle le regarda un instant et se crut pendant quelques secondes revenue à Poudlard. Il était parti si longtemps et pourtant il n'avait pas tant changé que ça. Certes, il avait vieilli tout comme elle mais il avait toujours ces lèvres qu'elle aimait tant, ces yeux qui l'envoûtaient et cette cicatrice qui était aussi célèbre qu'avant.
Elle secoua la tête et se rappela toute cette souffrance qu'il lui avait fait vivre. Elle fronça les sourcils et se mordilla la lèvre inférieure. Ginny leva les yeux vers les fenêtres des chambres de ses enfants et ne vit aucune lumière. Elle en déduisit qu'ils avaient dû se coucher tous les deux dans le même lit comme souvent. Elle sourit à cette pensée et reporta son attention sur Harry.
« - Ca te dit un tour sur la plage ? demanda-t-elle,
- Si tu veux. »
Ensemble, ils descendirent alors un escalier en bois qui menait directement à la plage. Ginny enleva immédiatement ses escarpins et put sentir le sable fin entre ses orteils. Elle adorait ça, cette sensation sous ses pieds. Elle commença à marcher, Harry sur ses pas. Ils vagabondaient sans dire un mot l'un à côté de l'autre au clair de lune.
« - Je m'excuse, Gin'. D'être parti comme ça, ce jour-là et surtout sans prévenir.
- Enfin, souffla-t-elle en s'arrêtant.
- Je sais que c'est trop tard, que je ne pourrai pas rattraper mes erreurs passées mais je veux au moins être un père convenable pour Nathan.
- Tu le seras, si tu le désires vraiment. Je ne t'empêcherai jamais de voir notre fils.
- Je suis heureux d'avoir un fils avec toi. Il est tellement beau, il te ressemble beaucoup. Mais malheureusement, il a hérité de ma tignasse, plaisanta-t-il en passant négligemment sa main dans ses cheveux noirs.
- Ou la ne m'en parle pas. C'est une vraie plaie. Aucun sort n'en arrive à bout, lui répondit Ginny en souriant. »
Harry sourit à son tour en venant se placer devant la rouquine qui fut légèrement surprise par ce rapprochement soudain. Il n'était qu'à quelques centimètres de Ginny quand il se pencha un peu vers elle et déposa ses lèvres sur celles de la jeune femme. Retombée en adolescence, elle se laissa embrasser comme si c'était son premier baiser. Elle passa ses mains sur la nuque de Harry et s'approcha un peu plus de lui.
Après plusieurs secondes qui semblèrent une éternité à Ginny, ils se séparèrent. Harry se recula de deux ou trois mètres, la tête baissée. Ses joues avaient pris une jolie teinte rose sous l'émotion. Il semblait perdu, comme cherchant une issue à cette situation qui lui échappait. Ginny le vit avaler difficilement sa salive avant de déclarer à la jeune femme :
« - Je ne peux pas. Je n'ai pas le droit. Excuse-moi. On se voit demain, à l'hôpital. Je viendrai. Promis. À demain. »
Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoique ce soit, il était déjà parti. Elle ne voyait déjà plus la silhouette de Harry quand elle décida de revenir chez elle. Une bonne nuit lui ferait le plus grand bien. Comment avait-elle pu retomber dans ses bras ? Ginny jeta ses chaussures sur le tapis de l'entrée et entreprit de monter les escaliers.
Lorsqu'elle arriva en haut des marches, elle vit la tête de son fils dépasser de sa chambre, guettant l'arrivée de sa mère. Elle s'accroupit et ouvrit ses bras devant elle pour accueillir Nathan dedans. Il se mit à courir et enfouit son visage dans le cou de sa mère comme il le faisait quand il était plus jeune. Ils restèrent ainsi un moment avant qu'il prenne la parole :
« - C'est lui mon papa ?
- Oui, mon chéri, c'est lui, répondit sincèrement Ginny.
- Il est beau, dit-il.
- Oui, très beau tout comme toi.
- Il reviendra me voir, tu crois ?
- Oui, j'en suis sûre. Il me l'a dit. »
