Amour Interdit
Disclaimer : Les personnages (sauf certains qui ont été crées uniquement pour cette fic) ainsi que les lieux et autres choses venant de l'univers du livre « Harry Potter » ne sont pas à moi. Ils appartiennent à J.K. Rowling.
Chapitre 1 : Un sentiment étrange
Alicia Johns était endormie.
Accoudée à la fenêtre du Poudlard Express, elle somnolait, sa tête vacillant doucement au gré des mouvements du train.
Ce ne fut le hululement de son petit hibou qui, quelques minutes plus tard, la tira longuement des bras de Morphée.
Elle se frotta les yeux et vit par la fenêtre que la nuit était déjà tombée.
« On ne devrait plus tarder à arriver... », se dit-elle en se frottant doucement les yeux pour pouvoir enfin émerger de son long sommeil.
Elle se leva et prit dans sa lourde valise son uniforme d'élève de Serpentard.
Elle était seule dans son compartiment et cela ne la gênait pas le moins du monde.
Depuis sa première année à la fameuse école de Magie de Poudlard, elle avait toujours été seule. Et aujourd'hui, elle entamait sa Septième Année.
Elle arriva à Poudlard une demi-heure plus tard.
S'écartant des autres élèves, elle attendit la toute dernière diligence pour pouvoir se rendre au château tranquillement.
L'avant dernière diligence partit et il ne restait plus qu'elle. Elle grimpa dans la dernière, tenant dans ses bras la petite cage où se trouvait son hibou.
Mais il y avait déjà un occupant.
Un jeune homme, les cheveux châtains clairs et les yeux d'un bleu profond, était déjà installé dans la diligence. Levant les yeux de son livre, il sourit tendrement à Alicia, qui remarqua, en examinant son uniforme, que c'était un élève de Griffondor.
Faisant mine de ne pas l'avoir vu, elle s'installa face à l'inconnu et tourna la tête dans une autre direction.
Soudain, le jeune homme referma son livre et tendit sa main droite à Alicia.
« Mickaël Bryans, mais on m'appelle Mike... », dit-il le sourire aux lèvres.
Alicia leva les yeux et lança un regard d'indifférence à son voisin.
Mike resta sans dire un mot, la main toujours tendu.
« Tu es élève à Serpentard n'est ce pas ? », dit-il, la voix légèrement plus gênée qu'au départ.
« Fin observateur... », ricana froidement Alicia.
« Je suis en Septième Année à Griffondor », continua Mike.
« C'est bien... », se moqua la jeune fille aux longs cheveux noir ébène.
La discussion s'arrêta là et Mike reprit sa lecture jusqu'à l'arrivée devant le château.
Après la traditionnelle cérémonie de Répartition et le repas, tous les élèves repartirent dans leurs maisons d'origines. Alicia resta encore un long moment et observa discrètement la table des professeurs, où se trouvait encore Dumbledore et Mc Gonagall.
« Il est doit être déjà parti... », pensa-t-elle.
Et elle se dirigea lentement vers la salle commune des Serpentard.
Le lendemain, en se dirigeant vers la Grande Salle, elle tomba nez à nez avec le jeune homme de la veille.
« Ah tiens, balbutia-t-il, bonjour. »
Mais elle ne prit pas la peine de répondre et continua son chemin comme s'il ne s'était rien passé.
Tout à coup, elle sentit quelqu'un qui l'empoignait le bras et tourna la tête. C'était encore Mike.
« J'ai fait quelque chose de mal ? », demanda-t-il
« Encore toi...», grogna Alicia.
« Est-ce si dur que ça de répondre quand quelqu'un vous dit bonjour ? », continua Mike.
« LÂCHE-MOI !», cria la jeune fille.
Sur ces mots, Mike relâcha le bras de Alicia, qui partit furieusement vers la Grande Salle, bousculant quelques Secondes et Troisièmes Années de Serdaigle sur son passage.
Elle arriva dans la Grande Salle et s'assit, comme à son habitude, loin des autres élèves qui recevaient leurs courriers.
Tout à coup, elle sentit son cœur faire un bond.
« Il est là.», pensa-t-elle, en observant la table des professeurs.
Assis à l'autre bout de la table, Severus Rogue, Professeur des Potions et directeur de Serpentard déjeunait calmement.
Pendant un moment, leurs regards se croisèrent.
Alicia aimait beaucoup le regard froid et impassible de cet homme. Elle l'aimait depuis le premier jour où elle était arrivée dans cette école.
Elle avait 11 ans à l'époque. Aujourd'hui, elle en a 17.
Peu après, elle émergea de ses pensées et vit qu'il regardait ailleurs.
« Pourrait-on repartir sur des bonnes bases ? », dit une voix.
Encore ce jeune homme têtu de Mickaël Bryans. Il avait quitté la table de Griffondor, sous les rires de ses amis qui le voyaient rejoindre une jeune fille de Serpentard.
« Tu as beaucoup de connaissances... », dit-elle en sirotant doucement son jus de citrouille.
« Ah, euh oui... », balbutia Mike, en se passant la main dans ses cheveux, l'air gêné. « Ce sont des bons potes. Un peu idiots parfois mais ils sont très sympas ».
« Tu n'as pas à te justifier, je ne t'ai rien demandé », répondit froidement Alicia.
Mike s'assit à la table des Serpentard, sous le regard plein de dégoûts des autres élèves de voir auprès d'eux quelqu'un de Griffondor.
« Je ne sais toujours pas ton nom... », dit soudainement Mike, en ne prêtant guère attention aux quolibets venant des Serpentard.
Alicia leva les yeux vers lui et le contempla froidement.
« Cela ne te regarde pas ! », reprit-elle, je ne t'ai jamais demandé le tien.
« Est-ce comme cela que tu t'adresses aux autres ? » demanda Mike. « Tu ne dois pas avoir beaucoup d'amis, dis-moi. »
Alicia se leva d'un bond. Le regard de tous les élèves de Serpentard se tourna vers elle.
Elle prit son verre de jus de citrouille et balança son contenu à la figure de Mike.
« JE NE FAIS PAS UN CONCOURS DE POPULARITé ! », lança-t-elle, ses yeux noirs remplis de haine.
Et elle sortit en trombe de la Grande Salle, en ne prêtant aucune attention aux murmures qu'elle entendait sur son passage.
Plus tard, le double cours de Potions terminé, elle traîna un peu en rangeant ses affaires. Elle n'avait pas de cours juste après et elle voulait éviter de se mêler à la foule des élèves qui sortait des autres cours.
Le professeur Rogue griffonnait quelque chose sur un morceau de parchemin.
Alicia le regarda furtivement et mit son sac sur son dos quand soudain, elle l'entendit se lever.
« Mademoiselle Johns ? », dit une voix glacée.
Alicia sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine.
Jamais encore le professeur Rogue ne lui avait adressé la parole, en dehors des cours.
Elle se tourna lentement et regarda l'homme tout de noir vêtu, debout, devant son bureau.
« Votre attitude de tout à l'heure aurait pût coûter 50 points à Serpentard, mademoiselle Johns », siffla Rogue.
« Je suis vraiment navrée », répondit doucement Alicia, le regard posé sur ses chaussures.
« Cela ne vous ressemble pas ce manque de sang froid », continua-t-il.
« Désolée Professeur », murmura Alicia, la tête toujours baissée.
Rogue contourna le bureau et passa devant Alicia. Elle entendit la porte de la salle se refermer derrière elle et le bruit des voix des autres élèves s'estomper petit à petit.
Il n'y avait plus qu'elle et Rogue dans la salle.
Il repassa de nouveau si près d'elle qu'elle pût sentir un étrange et envoûtant parfum s'échapper de sa longue cape noire.
« Je devrais vous punir pour ce qui s'est passé, mademoiselle Johns ! » dit Severus en s'asseyant de nouveau à son bureau.
« Je comprends professeur », répondit Alicia, dont la voix était à peine perceptible.
Rogue trempa sa plume dans l'encrier et recommença à griffonner sur son parchemin, ses longs cheveux noirs à l'apparence graisseuse tombant devant son visage.
Alicia se demanda quel genre une punition il allait lui donner pour sa conduite lors du petit-déjeuner dans la Grande Salle. Elle resta là, sans bouger, comme si le moindre de ses mouvements aggraverait davantage sa condamnation.
« Mais vous êtes toute excusée », dit soudainement Rogue, sans regarder Alicia, qui sursauta.
« Pardon ? » demanda Alicia.
« Vous êtes ma meilleure élève, mademoiselle Johns ! » répliqua Rogue. « Et je pense que vous aviez une bonne excuse pour avoir, hum , humilié ce jeune Griffondor en public. »
Il leva sa tête et esquissa ce qui semblait être un sourire.
Alicia n'y comprenait plus rien. Après mûre réflexion, il lui semblait évident que ce genre de faute devait être sanctionnable.
Mais voilà que Severus Rogue, LE Professeur des Potions et LE directeur de la Maison de Serpentard, cet homme connu pour sa froideur et son humeur noire, lui fait grâce de cette punition avec, comme prétexte, le fait qu'elle soit une bonne élève.
« Eh bien, mademoiselle Johns ? » demanda Rogue en pliant son parchemin, « Qu'il y a-t-il ? »
« Rien, professeur Rogue...», mentit Alicia. Rien. Je, je dois partir.
« Eh bien », annonça Rogue, les mains jointes, « allez-y ».
Elle se remit de ses émotions et se dirigea vers la porte du cachot qui servait de salle de cours. Elle hésita en empoignant la poignée de la lourde porte et entendit de nouveau la voix de celui qui hante ses pensées depuis bientôt six années.
« Je m'intéresse beaucoup à vous, mademoiselle Alicia Johns. Beaucoup. »
Alicia sentit son cœur sortir de sa poitrine. Elle tourna rapidement la poignée de la porte et sortit en courant de la salle de classe.
Elle courut le long couloir désert qui la menait à sa salle commune.
Des phrases et des images pleines la tête. Elle sentit une douce chaleur envahir son cœur et son esprit.
Elle n'avait jamais connu cette impression auparavant.
Arrivée à destination, elle jeta son sac à terre et s'assit sur le premier fauteuil qu'elle vit. Respirant un bon coup, elle n'arrivait toujours pas à croire ce qu'elle avait entendu.
Les mots résonnèrent inlassablement dans sa tête : « Je m'intéresse beaucoup à vous. »
En fin d'après midi, Alicia se rendit près du petit lac et s'allongea dans l'herbe. Elle sortait à peine du cours de Métamorphose et ne se souvenait même pas ce qu'elle avait appris. Elle qui, d'ordinaire, était si studieuse. La tête appuyée sur son sac, elle fixa longuement le ciel et s'amusa de voir les formes que prenaient les nuages.
« Regardez, entendit-elle au loin, elle est là ! »
Elle se releva sur ses coudes et vit trois jeunes filles s'approcher d'elle. Elles abordaient le blason de Griffondor sur leurs uniformes.
« Alors, on se croit marrante miss-je-fais-la-gueule-tout-le-temps ? » demanda la première qui avait des cheveux blonds mi-longs et bouclés, en regardant Alicia d'un air hautain.
« Non mais regardez-moi "ça" ! » s'écria une seconde fille aux cheveux courts et bruns. « Pour qui se prend-t-elle à agresser NOTRE Mickaël Bryans ! »
« Comment as-tu pû oser lui faire une telle humiliation ? » grogna la troisième, dont les cheveux châtains clairs, auxquels elle avait fait de petites tresses, lui arrivaient jusqu'au cou.
Alicia ne prêta guère attention et se leva. Elle retira les petites brindilles qui s'étaient accrochés à sa robe et passa devant elles, sans même leur accorder un regard.
La première jeune fille, qui faisait un peu chef de bande, ne supporta pas cet affront et sortit sa baguette en balançant à Alicia :
« Sale petite Sang-de-Bourbe ! Tu fuis comme les lâches de ton espèce ! »
Elle pointa sa baguette sur Alicia et prononça la formule : « Petrificus Totalus ».
« Protego », dit simplement Alicia, sans se donner la peine de se retourner et de voir le sortilège ricocher et revenir sur son envoyeur.
Pendant que la première fille prononçait son sortilège, Alicia avait eu le temps de prendre sa baguette et de contrer l'attaque.
A ce moment là, les deux autres filles prirent les leurs et les dirigea vers Alicia de nouveau. Mais Alicia fut, encore une fois, plus rapide et balança deux sorts de « Expelliarmus » pour désarmer ses adversaires, dont les baguettes disparurent dans l'eau cristalline du lac.
Alicia esquissa un sourire cruel et rangea sa baguette dans la poche de sa robe. Elle leur jeta un regard froid et se rendit dans le château quand soudain une main l'agrippa l'épaule.
« ENCORE TOI ! » cria Alicia qui se dégagea de l'étreinte de Mickaël Bryans.
« Tu maîtrises très bien tes sortilèges en plus d'être une pro en concoction de Potions, Mademoiselle Alicia Johns », murmura Mike.
« Comment connais-tu mon prénom ? » s'écria Alicia.
« Oh mais tu sais, continua Mike d'une voix lente et douce, je connais beaucoup d'autres choses. »
Il regarda Alicia et lui sourit. Puis il se pencha à son oreille et murmura le plus lentement possible.
« Comme le fait qu'un amour entre un élève et un professeur est formellement interdit. »
Le teint d'Alicia devint livide. Il le savait ! Comment a-t-il fait pour entendre la conversation entre elle et Rogue alors qu'ils étaient seuls dans la salle de classe ?
« Que dirait les autres si jamais la rumeur venait à se répondre ? » ricana Mike. « Il risque sa place et toi tu pourrais être expulsée de l'école... »
« TAIS TOI ! » hurla Alicia.
Elle lui tourna le dos et courut jusqu'au château. Elle aurait voulu aller se cacher dans la salle commune des Serpentard mais les couloirs étaient pleins de monde et elle ne voulait pas se mêler à eux.
Elle éprouvait du dégoût à être au milieu d'une foule !
Inconsciemment, elle arriva devant le couloir qui menait aux cachots.
Elle poussa la porte de la salle de cours de Potions et s'assit à la première table qu'elle vit.
Le professeur Severus Rogue n'était pas là.
Tout était noir et lugubre, comme ses pensées.
Elle aimait beaucoup cet endroit.
Elle se rappelait que, la première fois qu'elle avait eu cours de Potions, elle était la seule élève à ne pas être mal à l'aise par l'ambiance de la salle. Cette pensée la fit sourire.
« Sang-de-Bourbe », « formellement interdit », « risque sa place », « expulsée »
Ces affreux mots lui revinrent à la tête et une vive lueur rougeâtre se mit a briller pendant un court moment dans ses yeux.
Peu après, épuisée, elle s'endormit.
Une douce odeur familière la réveilla.
Elle se frotta doucement les yeux et fut surprise de ne pas entendre de petit hululement habituel de son hibou. Elle regarda autour d'elle et vit qu'elle n'était pas dans son dortoir.
« Ou suis-je ? », se demanda-t-elle.
La pièce où elle se trouvait était sale, remplis d'étagères pleines de bocaux où flottaient, dans un mélange visqueux, des choses horribles et uniformes. Alicia, cependant, ne semblait pas être terrifiée.
Elle se leva doucement et inspecta davantage la pièce. On aurait dit que cela l'amusait de voir toutes ces choses sales et dégoûtantes mais son regard était encore plus froid et vide que d'habitude.
Elle se dirigea vers la porte et tourna lentement la poignée. La porte s'ouvrit dans un petit grincement.
Il faisait encore plus noir que dans la pièce d'avant. Elle marcha sur la pointe des pieds et sortit sa baguette magique en murmurant doucement Lumos.
C'est alors qu'elle le vit ! Il était là !
Elle mit sa main sur sa bouche pour faire taire son cri de surprise.
Allongé sur un petit divan, ses longues mèches lui effleurant le visage, Severus Rogue somnolait.
Elle recula doucement et heurta quelque chose de pointu.
« Aïe ! » murmura-t-elle.
Rogue sursauta et pointa sa baguette là où il avait entendu le bruit.
« Mademoiselle Johns », soupira-t-il. « Ce n'est que vous... »
« Professeur Rogue », balbutia Alicia, dont elle sentait ses joues en feu. « Je... je ne comprends pas. Enfin, je... »
Mais avant qu'elle n'ait pût continuer, Rogue se redressa et alluma chaque torche de la pièce grâce à un sortilège.
Alicia annula le sort de Lumos et rangea sa baguette dans la poche de sa robe, en même temps que Rogue.
« Pourrais-je savoir ce que vous faisiez endormie dans ma salle de cours hier soir, mademoiselle Johns ? » demanda Rogue, ses yeux noirs fixés sur elle.
« Hier soir ? » s'étonna Alicia. « Mais... mais quelle heure est-il ? »
« L'aube devrait bientôt se lever mademoiselle », répondit Rogue en regardant une affreuse horloge accrochée près d'une autre étagère remplie de bocaux. « Mais ce n'est pas la peine de vous inquiétez pour cela, vous regagnerez votre dortoir bien avant que tout le monde ne se rende compte de votre absence, mademoiselle Johns. »
« Personne ne se rendra compte de quoi que ce soit, professeur », murmura Alicia, la tête baissée.
Rogue détourna sa tête de l'horloge et se leva. Alicia gardait la tête baissée et sentit une main glacée effleurer ses longs cheveux.
« Allons, mademoiselle Johns, murmura Rogue. Je vous ai connu plus froide et plus sûre de vous autrefois. »
Ce que dit Rogue à ce moment effondra Alicia.
Pendant près de six longues années, elle avait accumulé ses sentiments au plus profond d'elle et s'amusait à laisser sur son passage une étiquette de fille froide et arrogante. Pendant toutes ces années, elle avait toujours repoussé la bont et la gentillesse de tout le monde...
« Tout ceci n'était qu'un "masque" professeur Rogue..., murmura-t-elle, juste une façon de paraître... ce que je ne suis loin d'être... »
Tout à coup, elle se retrouva dans les bras de Rogue, des larmes coulant sur ses joues. Rogue lui caressait lentement les cheveux tandis qu'elle se calmait en respirant la douce odeur que dégageait le torse de son professeur.
Lentement, la main de Rogue releva le menton de Alicia et il la regarda avec tendresse. La jeune fille était à la fois surprise et pétrifiée.
Puis, lentement, les lèvres de Rogue s'approchèrent de celles d'Alicia.
Elle aurait voulu que tout ceci dure une éternité.
Elle arriva dans la salle commune des Serpentard et pris ses affaires de cours pour la journée discrètement.
Puis, elle descendit calmement vers la Grande Salle pour petit-déjeuner.
Arrivée dans la salle, elle ouvrit ses livres et révisa un peu, comme à son habitude. Mais cette fois-ci, tout était différent.
Elle posa ses doigts sur ses lèvres et se remémora la scène en fermant doucement ses yeux. Les lèvres de Rogue étaient si douces...
« Alors on rêvasse, Mademoiselle Johns ? » ricana une voix familière.
Elle leva les yeux et vit Mike devant elle mais n'y prêta guère attention et continua sa lecture.
« Tu m'évites ? » demanda Mike en s'asseyant près d'elle.
« Dégage ! » aboya Alicia.
Il n'y avait presque personne à ce moment dans la Grande Salle mais Alicia dût se retenir de ne pas envoyer un sortilège pour clouer le bec à ce détestable Mickaël Bryans.
« Tu as découché hier soir ? » murmura-t-il. « Vous l'avez fait ? »
Alicia sentit ses joues s'enflammer et balança son livre à Mike qui se le prit en plein dans la gueule.
« Cesse de dire n'importe quoi ! » siffla Alicia. « Qu'ais-je fait pour que tu me persécutes de la sorte ? »
« Tu m'as blessé », répondit calmement Mike.
« A la bonne heure ! » s'exclama Alicia. « Dans ton amour propre ? »
Mike se leva et regarda Alicia. Il posa le livre sur le banc et se pencha vers elle en murmurant :
« Je veux que tu saches que ce que je veux : Je l'ai ! Et je ne laisserais pas cet homme me priver de toi ! »
Alicia resta sans voix. Ce que venait de lui dire Mike n'était rien d'autre qu'une déclaration d'amour.
« Cesse de dire des conneries Mike ! » rugit Alicia.
Mais, alors qu'elle s'y attendait le moins du monde, Mike posa ses lèvres sur les siennes en murmurant un doux « je t'aime ».
Autour d'eux, les quelques élèves présents les regardaient en chuchotant et des sourires s'esquissaient sur leurs visages.
Quand Mike se retira, il leva la tête vers la table des professeurs et esquissa un large sourire.
« Regarde qui est là... » dit doucement Mike.
Alicia tourna la tête et vit avec effroi que Rogue venait tout juste d'arriver à la table des professeurs et qu'il était comme figé sur place.
Alicia mit sa main devant la bouche. Rogue ne bougeait pas. Mike jubilait.
Le Professeur des Potions fit volte-face et claqua violemment la porte qu'il avait empruntée pour arriver plus rapidement dans la Grande Salle.
« Il fuit ?» demanda Mike avec innocence. « Il a dû comprendre qu'il ne faisait pas le poids. »
Alicia se leva d'un bon et saisit sa baguette magique, qu'elle pointa aussitôt sur le jeune homme.
« Impedimenta ! » s'écria-t-elle, projetant ainsi Mike sur un élève de Poufsouffle, sagement assis à sa table.
Elle se leva d'un bond et entendit le préfet de Poufsouffle, qui était assis un peu plus loin que son camarade, qui enlevait 30 points à Serpentard.
Elle courut vers les cachots. Elle avait un énorme pincement au cœur.
Rogue les avait vus ! Il avait vu Mike poser ses lèvres sur les siennes !
Et elle ? Elle n'avait pas réagi et avait même donné l'impression de se laisser faire !
Elle arriva dans les couloirs du cachot et s'arrêta, essoufflée, pour reprendre sa respiration.
Elle aurait tant voulu s'expliquer devant Rogue mais, pour la première fois de sa vie, elle avait peur. Peur de sa réaction. Peur qu'il la rejette.
Elle posa sa main sur un mur et se laissa glisser pour atterrir sur le sol froid et humide, le regard vide.
Des larmes coulèrent lentement sur ses joues.
Elle venait de faire l'expérience et avait découvert à quel point l'amour faisait à la fois du bien et du mal.
Voilà, j'espère que cette fic vous a plu (soyez indulgents c'est la première que je fais paraître sur le net ).
Si vous voulez que je la continue, vous savez ce qu'il vous reste à faire ;)
Review please