Salut tout le monde ! Dans l'impatience de poser cette nouvelle story, j'ai premièrement oublié l'entête et la typo ! Oh, je suis impardonnable ! :'(

Je me corrige tout de suite, je vous place la typo:

Gras / Italique: C'est, hé oui, la voix cruelle de Loki, car ici, j'aime mieux le mettre en pleine crise de schizophrénie !

Italique: Ce sont les souvenirs

et le reste, c'est le reste, sachant que les "..." sont bien entendus des dialogues !

Voilà, je corrige ça comme ça, et encore désolée !


Ragnarök


Chapitre 1: Le Royaume d'Asgard


Dans les Neuf Royaumes existants, le plus dangereux de tous était bien Muspelheim. Ces monstres sans cœur avaient attaqué, un soir, Asgard. Mon devoir de Roi était bien entendu de riposter.

"Mon seigneur."

Je m'étais tourné vers le garde qui semblait paniqué, les yeux cernés. "Oui ?"

"Surt et ses armées attaquent. Les habitants sont pris au piège, ils encerclent nos maisons."

"Dans ce cas..." Je pris Gungir dans la main, l'abattant lourdement sur le sol. "Abattez les ! Jusqu'au dernier !"

En une folie vengeresse, j'avais envoyé les armées sur les soldats, sans chercher à comprendre la raison de leur attaque. Dans une guerre sanglante, les soldats d'Odin que j'avais envoyé avaient remporté, mais Surt, le roi de Muspelheim, avait ainsi prit la fuite. Les villes étaient en cendres, les cadavres remplissaient les rues. Qu'étais je censé faire après tout ce carnage ? Devais-je me rendre sur Muspelheim moi-même, avec un brin d'hommes, pour demander la raison de l'attaque ?

Sans penser aux conséquences de cet acte, c'est ce que j'avais choisi de faire. C'était "la solution la plus sage".

"Suivez moi, et ne vous éloignez pas. Nous sommes peut-être encerclés."

C'était ce que j'avais dis aux hommes d'Asgard qui s'étaient portés volontaires pour monter ma garde. J'étais leur Roi, mais j'étais avant tout un guerrier. Je n'avais nul besoin d'aide. Nous étions alors arrivés sur les lieux, et tous les monstres de leur race étaient en train de fêter leur défaite. Surt n'allait certainement pas en rester là.

Nous nous étions approchés, moi en premier rang. Le Roi était sorti, et avait trouvé un moyen plus simple pour régler les comptes.

Ses soldats avaient brandis les armes, et avaient achevés tous les hommes d'Asgard que j'avais pris. Surt s'était alors approché, et c'était avec plaisir ou peine que j'ai assisté à leur fête funèbre.


Des chaines crépitaient contre le sol, alors que je venais de me prendre un coup de poing dans la mâchoire. Je crachais du sang par terre, en redressant la tête vers Thor, qui semblait s'amuser de la situation. J'étais torse nu, parce qu'il m'avait arraché ma chemise, et mon leggings était déchiré au niveau des genoux. Posture de force ? Autant oublier.

Il brandit plus fermement ma gorge, me soulevant ainsi que la chaise à laquelle j'étais enchaîné.

"Qu'est-ce que tu lui as fais !?"

N'en avait-il pas marre de se répéter ?

Alors que ma gorge me faisait souffrir, je gardais la tête haute, dignement, lui montrant ainsi une sorte de supériorité - bien qu'entre nous, elle soit peu efficace -.

Il s'abaissa, reposant la chaise au sol et lâchant mon cou. "Parle !"

"Ce serait plus simple si tu ne criais pas."

"Qu'as-tu fais à mon père ?"

Un sourire passa mes lèvres, avec le rire méchant qui l'accompagnait. "Je l'ai tué. Était-ce là ce que tu voulais entendre, Odinson ?"

Un grand coup de cravache vint s'écraser contre ma tempe gauche. Aie. Encore du sang.

"A-t-il souffert !?"

"Euh... Ce qui est sûr, c'est que j'ai tout fais pour."

Il me prit violemment par le bras et me détacha, mais pas par pure bonté, non, mais pour m'envoyer plus loin par terre avec la seule force de ses bras. J'avais mal, un peu partout, mais je m'accrochais au fait que si je disais tout, j'en aurais plus vite fini. Je serai soit mort, soit torturé. Je préfère honnêtement la première solution.

"Vas t'en ! Monstre ! Je veux que tu quittes Asgard !"

"Qui ça, moi ? Mais je suis ton Roi maintenant, je ne pars pas."

Ses yeux devinrent alors dangereux. "Je te conseille de partir, pour ta santé physique. Sauf si tu veux que je t'enferme ici et te torture chaque heure ?"

"Ah ? Non, non, très peu pour moi."

"Alors vas t'en, je t'en laisse le droit... Pour l'instant."

Je me levais, me dirigeant vers mes quartiers royaux pour enfiler ma tenue habituelle, en ajoutant une large cape noire avec une grande capuche, et alors que je regardais la poignée de la porte, je n'avais pas vraiment envie de la toucher. Ma main virait noire, avec des plaques semblables à des brûlures la recouvrant par endroit, et ça faisait un peu comme des cloques par dessus. Il valait mieux que je porte des gants pendant un moment.

Je pris alors de beaux gants noirs en cuir, choix judicieux, parce qu'avec cette couleur, le liquide qui sortait de mes cloques était invisible à la surface.

Mais de toute évidence, il fallait vraiment que je trouve un guérisseur capable de me soigner ça.

Un garde royal entra dans la pièce, me bousculant sans vraiment le vouloir, mais il l'avait fait si vite et fort que j'avais basculé, et que j'étais tombé contre la porte, mon visage la touchant une seconde, mais cela avait suffit, car la porte devenait déjà noire à l'endroit du point de contact.

Le garde me lança un regard choqué puis activa l'alarme de danger d'Asgard. Je me relevais en vitesse, et m'empressais de sortir du palais, mais à peine avais-je franchi la porte que des soldats surarmés me tiraient dessus à vue. Sous ordres de Thor, évidemment.

Attends un peu que je revienne.

"Attrapez le ! Il s'enfuit !"

Mes pas se dépêchaient, se montaient presque dessus alors qu'une main m'attrapa le poignet, recouvert, fort heureusement, à la volée, et me ramena sur un coin. J'étais invisible aux gardes, qui étaient tellement crétins qu'ils avaient cru que je m'étais téléporté.

Je me tournais vers Sif, qui me tenait fermement tandis que je tentais d'échapper à sa prise.

"Hé, calme toi, Loki, je fais ça pour t'aider. Mais -" Elle m'inspecta du regard. "Pourquoi tu es habillé si chaudement ? Il fait quarante dehors !"

"Sif, crois-moi, j'ai pas le temps ! Alors tu me lâches !"

Elle me tenait toujours fortement, alors que ma main se dérobait. Mais elle était maintenant à nue, Sif tenant mon gant dans sa main.

"Sif ! Rend moi mon gant !"

"Non, tu reste ici ! Tu m'écoutes, maintenant ! Où est-ce que tu pars comme ça !?"

"Rend le moi ! Vite !"

Les gardes s'approchaient en masse, voyant alors mon visage à cause de ma capuche qui s'était enlevée avec le mouvement de recul brutal.

Sif tenait toujours mon gant, et pendant que je tentais de lui reprendre désespérément, elle le bougeait dans le sens inverse, m'empêchant ainsi de le toucher.

"Non, non, non. Tu n'as pas répondu à ma question, je ne te le rendrais pas !"

"Pitié, rend le moi ! Si tu savais comme ce n'est pas amusant !"

"HÉ ! IL EST LA BAS !"

Ils s'approchaient alors à toute vitesse, mais je m'en fichais, parce que je tentais encore et encore de récupérer mon fichu gant.

"Sif ! C'est pas drôle DU TOUT !" Je touchais alors mon gant des doigts. "Allez, rend le moi !"

"Non."

"Putain, je te hais ! Rend le moi !"

Les gardes étaient maintenant à moins de dix mètres, armés jusqu'aux dents.

"Sif ! SIF !"

"Oui ?" Un sourire espiègle vint imprégner son visage. "Besoin de quelque chose ? Pas de ce gant par hasard ?"

"Je te hais... Rend le moi ! Assez joué !"

Un garde prit mon bras avec violence, mais celui-ci ne réagis pas bien. Une grande explosion violette provint de mon bras alors que le corps du garde gisait par terre. La peur m'envahit quand les autres gardes me montraient leurs arcs.

"Sif..."

"Oui ?"

"Rend moi mon gant."

"Pourquoi ? Y a pas urgence."

Mon regard dangereux se tournait vers elle. "MON GANT !"

"Bon, ok, j'voulais juste jouer."

Je reprenais mon gant, le remettant en vitesse. "Démerde toi avec eux, j'ai un BiFröst à prendre."

"Pourquoi ? Tu vas où ?"

Je courrais alors vers le BiFröst, où Heimdall m'attendait déjà sûrement. "Je pars pour Jötunheim."

Les gardes tirèrent, mais Sif se leva et les combattit avec son épée. Elle les entaillait avec force, les empêchant ainsi de m'approcher, et alors que des dizaines de dizaines de soldats s'approchaient d'elle pour l'assaillir, elle les battait tous, sans leur laisser de répit, ni s'en laisser à elle-même. Je commençais à m'éloigner, tandis qu'un vent puissant s'abattait sur Asgard. J'ai vraiment cru que j'allais m'envoler mais j'avais pénétré dans le hall du BiFröst.

Heimdall se tenait, comme toujours, droit comme un piquet, me regardant dans le blanc des yeux.

"Heimdall, je souhaite que tu m'emmène sur Jötunheim, ne me laisse pas seul là-bas." Ma voix sonnait peureuse, ce que j'étais. Je ne voulais pas m'aventurer seul dans les Neuf Royaumes à la recherche d'un guérisseur apte à me guérir. "Je t'en prie, fais ça pour m'aider."

"Et que gagnerais-je à trahir mon Roi ? Thor est maintenant le souverain, en temps normal, je ne devrais même pas t'ouvrir cette porte."

Mes yeux regardaient maintenant par terre, mon visage pâlit par la douleur que je sentais tout au long de ces plaques noirâtres.

"S'il-te-plait, Heimdall, j'ai besoin de quelqu'un."

Son regard dévia vers ma main, que je cachais tant bien que mal en prenant fermement mon gant du bout des doigts et serrant. Il posa son épée sur le sol, puis vint plus près de moi, pendant que je tentais encore et toujours de reculer.

Je ne voulais vraiment pas blesser qui que ce soit.

Il s'éclaircit la gorge. "Dois-je faire venir Monseigneur Fandral et Lady Sif ?"

Je hochais docilement la tête, puis il repartait vers le palais. J'étais désormais seul dans le grand hall en or. Mes mains étaient crispées, alors que j'avais peur de la rencontre qui allait suivre.

Comment prendraient-ils mon invitation ? Comme un piège ?

Ils entraient dans la pièce, me toisant du regard pendant que le mien se dirigeait instinctivement vers le sol.

Fandral posa sa main sur mon épaule, mais quand j'avais relevé la tête, il avait eu ce petit mouvement de recul blessant, qui enfonce bien dans une plaie interne une arme douloureuse.

Je reculais, ayant eu peur du mouvement brusque, tandis que Sif, pleine de sang de ses cheveux à ses bottes, en passant par son épée, me prenait le poignet, provoquant ainsi une peur étrange chez moi, pendant que je me débattais, frappant sa main avec mon autre, tentant de tirer de toutes mes forces, sans succès.

"Loki, je t'en prie, calme toi, qu'est ce qui te prend ?"

"Lâche mon poignet ! S'il-te-plait !" Ma voix tremblait. Comme tout mon corps. J'avais horriblement peur, alors que je me souvenais de ce que j'avais vécu sur Muspelheim, l'enfer que j'y avais vécu, et la peur m'emporta complètement tandis que je tombais dans l'inconscience.

Sif recula, pendant que mes yeux s'ouvraient délicatement, ma tête ayant frappé contre le sol. J'avais mal partout. Fandral me prit doucement par les bras, me soulevant avant de me porter plus confortablement dans ses bras, ma tête reposant contre son torse.

Ça me faisait comme un oreiller, en fait.

Mais j'avais peur.

Mes yeux osaient à peine s'ouvrir quand ils croisèrent ceux de Sif, qui me placèrent en confiance. J'expirais longuement. Cette journée allait encore être longue...

La déesse s'approcha d'Heimdall, alors que celui-ci tenait fermement son épée.

"Heimdall, ouvre nous le passage."

"Si mon Roi vient à me demander où vous êtes, sachez que je vous dénoncerai. Cependant, " Ses yeux d'or vinrent sur les miens quelques secondes tandis que je gémissais de la souffrance ressentie de mon bras. "Je ne peux pas vous garantir votre sécurité après les faits."

Sif lança son regard vers moi, pendant que je fixais le gardien du BiFröst, lui même occupé avec l'épée qu'il venait d'insérer dans son emplacement.

"Si notre Roi vous tue, pour félonie, je ne serais pas responsable. Vous aurez voulu aider Loki, le félon d'Asgard." Un sourire espiègle imprégna son visage habituellement si serein et neutre. "Et je vous en remercie."

Il activa le BiFröst alors que Fandral me serrait plus fermement. "Hé, on dirait que t'as peur, Loki !" Son rire réchauffa mon cœur pendant qu'il traversait le BiFröst, suivi de Sif.

Et c'est parti pour un long voyage.