L'intrigue se déroule durant la cinquième année; Sirius a été innocenté par le Magenmagot et nommé professeur de DCFM à Poudlard. La veille de la rentrée…
Sirius Black poussa la porte du club et entra dans l'atmosphère enfumée, rougeoyante. C'était un club moldu, un endroit où l'on servait de l'alcool et de la musique, et qui fermait tard le soir –ou plutôt le matin ; l'endroit parfait pour Sirius.
Il faisait le lendemain son entrée à Poudlard, en tant que professeur de défense contre les forces du mal, poste que Dumbledore lui avait offert dès qu'il avait été innocenté. Sirius savait que, même s'il comptait quelques amis à l'école, les autres élèves auraient une nuance de peur dans le regard lorsqu'ils poseraient les yeux sur lui –ou de méfiance. Or la méfiance et la peur menaient à la solitude, et la solitude, il ne la supportait plus.
Pourtant, son attitude suggérait le contraire : bien qu'il passât beaucoup de temps chez les Weasley, il n'essayait pas de se faire des amis. Il allait d'une aventure d'un soir à l'autre, ne s'attachant réellement qu'à ses amis d'enfance et bien sûr à Harry, qu'il considérait comme son propre fils.
Cependant Sirius n'était pas déprimé ; pas le moins du monde. Il jouissait pleinement de sa liberté toute neuve. Sa rentrée le rendait juste un peu anxieux, et il connaissait un moyen très efficace d'arranger ça.
Il se dirigea et commanda un double scotch avec de la glace que le barman lui apporta immédiatement avec un sourire de connivence ; c'est l'avantage des moldus : pour eux c'est traditionnel de rentrer ivre mort tous les samedi soirs, alors que chez les sorciers cela fait beaucoup plus… mauvais genre.
Cependant ses voisins le regardaient d'un œil suspicieux alors qu'il avalait son verre cul sec. Il y avait plusieurs bonnes raisons à cela, outre le fait qu'il venait de descendre d'un trait un double scotch. Il faut comprendre qu'en plus de l'attitude « mauvais genre », Sirius en avait également le look.
Ce soir là, il portait un jean complètement délavé dont un trou béant laissait voir la moitié de sa jambe gauche et qui tombait lamentablement sur ses all star noires prêtes à rendre l'âme. Il avait revêtu un polo vert bouteille siglé « Manchester United » -une équipe de fous-balle moldue ; ses cheveux noirs mi-longs retombaient négligemment sur ses yeux de la même couleur. En bref, il incarnait le parfait cliché du bad boy séducteur.
Un deuxième verre de scotch à la main, Sirius se retourna dos au bar pour regarder la piste de danse ; il la remarqua immédiatement.
Elle se déhanchait sensuellement, passant d'un partenaire à l'autre ; les spots de lumière faisaient jouer les couleurs sur son corps, la rendant presque immatérielle, comme une fugitive vision qui aurait disparue quand il clignerait des yeux. Il vit un homme lui murmurer quelque chose à l'oreille et elle rit aux éclats avant de lui répondre des paroles qui lui firent quitter la piste boudeur. Il cligna des yeux et soudain elle était accoudée au bar à côté de lui.
Sirius but d'un trait la fin de son verre – faillit s'étrangler avec – et elle en fit autant. Aucun d'eux n'avait encore prononcé un mot et pourtant il se noyait déjà dans ses grands yeux bleu azur, bleu comme les confins du ciel et de l'océan, bleu comme le futur. Lorsqu'il put enfin en détacher son regard, ce ne fut que pour le faire glisser le long de la cascade de cheveux blonds qui tombait jusqu'aux fesses et le faire vagabonder autour du décolleté rouge passion et le long de la minijupe en jean qui laissait peu de place à son imagination.
Il sentit ses doigts frôler les siens et un baiser furtif caresser la barbe naissante sur menton. Il eut alors clairement l'impression que c'était lui qui se faisait séduire et décida d'inverser les rôles.
Il entremêla leurs doigts et se rapprocha subrepticement, jusqu'à ce que leurs corps se touchent, car il savait que le contact est bien souvent plus efficace que les mots. Toujours collé à elle, il l'entraîna sur la piste et tous deux commencèrent à se mouvoir lentement, se caressant ardemment et se faisant l'amour du regard ; jusqu'à ce qu'ils décident d'un fiévreux baiser qu'il était temps de concrétiser.
Quelques instants plus tard, ils étaient à l'arrière d'une limousine blanche aux vitres teintées, s'embrassant fougueusement. Haletant, Sirius retira son t-shirt puis celui de sa partenaire pour découvrir avec émerveillement qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. Il n'eut pas le temps d'admirer plus longtemps parce qu'elle s'était jetée sur la boucle de sa ceinture sur laquelle elle s'acharnait tout en embrassant les abdominaux juste au-dessus.
Sirius gémit et la renversa sur la banquette dès qu'il se retrouva en boxer. Il jeta un coup d'œil à son abdomen et s'aperçut qu'il était marqué d'un superbe suçon. Reportant des yeux dans ceux de son amante, il eut un sourire machiavélique et entreprit de se venger sur sa gorge offerte, occupant ses mains à lui retirer la minijupe et le string minimaliste.
Elle était à présent nue et, par souci d'égalité, retira le boxer de Sirius. Celui-ci en profita pour la pénétrer d'un seul coup ; elle poussa un long gémissement qui le fit sourire largement. Lorsqu'il commença un mouvement de va-et-vient, elle agrippa ses cheveux et lui vola un ardent baiser, auquel il répondit par un fougueux coup de rein qui la propulsa au-delà de la limite. Elle atteignit en criant son nom et ce simple son le fit jouir aussi, sans qu'il demandât comment elle connaissait son nom alors qu'ils n'avaient pas échangé une parole.
Il retomba sur elle en sueur et l'embrassa langoureusement, savourant ses derniers instants en sa compagnie. Ils restèrent un moment ainsi, blottis nus l'un contre l'autre. Puis Sirius se redressa et, en silence, se rhabilla, la regardant faire de même. Il essayait d'ignorer le fait que le simple fait de s'imaginer l'embrasser le faisait trembler ; il devait ignorer l'évidence qu'il lui aurait fait l'amour cent fois s'il le pouvait. Mais il ne pouvait pas.
Complètement habillé, il s'approcha d'elle et ils partagèrent un baiser qui, aucun d'eux n'était dupe, voulait dire bien plus qu'un simple baiser d'adieu à une aventure d'un soir.
Sirius sortit de la limousine et, sous une pluie battante, se réfugia dans une ruelle où il transplana pour le 5, square Grimmault.
Il était minuit passé et, comme il s'y attendait, tout le monde était endormi dans la maison. Il gravit silencieusement les étages jusqu'à la chambre que, pour cette dernière nuit où beaucoup de membres de l'Ordre les avaient rejoint, il partageait avec Harry et Ron.
Conscient de mettre de l'eau partout, il entreprit de retirer son t-shirt détrempé dans le noir afin de ne pas réveiller ses colocataires. Mais alors qu'il le jetait au sol une lumière l'aveugla. A demi allongé, appuyé sur un coude, la main sur l'interrupteur de sa lampe de chevet, Harry regardait son parrain.
Sirius vit le regard de son filleul passer de ses cheveux dégoulinants à ses lèvres gonflées, pour s'arrêter à son suçon sur l'abdomen. Il remonta alors croiser celui de l'adulte.
-« J'ai pas envie d'en parler, » murmura Sirius en retirant son jean.
Harry soupira. Combien de fois lui avait-il semblé que lui-même était l'adulte et que c'était Sirius l'adolescent ?
-« Si Molly voit ça, elle sera verte, » se contenta-t-il de commenter avec un bâillement.
-« Je ne me balade pas torse nu dans toute la maison, » répliqua
Sirius. « Aller dors. Tu rentres à Poudlard demain. »
« Toi aussi, » songea Harry en éteignant la lumière, « et ça ne t'empêche pas de t'envoyer en l'air avec n'importe qui. »
Voilà, c'est fini pour aujourd'hui ! Alors s'il vous plaît une tite review pour me dire ce que vous en avez pensé, ça me motivera pour écrire le deuxième chap ! Merciii !
